Cœur de Lionne → Ombre

• Compétences : furtivité : 100, force : 60, agilité : 100, vigueur : 150 (bonus), prestesse : 90 chaipkomptémévousleremarquererpa ha merdvouavéremarqué

Par une écrasante aube de printemps, Griffe d'Orpin donna la vie à une unique fille. Elle sentit la promesse et la chaleur d'un destin ambitieux dans la rigueur du nouveau-né et le soleil qui noyait sa fourrure de la lueur chaude du levant. Elle qui avait échoué à accomplir ses rêves, y voyait la chance de les réaliser et les voir portés haut par son sang. Petite Lionne lui donnerait la gloire.

Pourtant, ce nom, qui ne s'accrochait pas au pelage de la chatonne, semblait tout aussi glisser sur sa personne: de caractère certes vif et fort, elle ne semblait cependant pas plus porter grand intérêt pour la hiérarchie de son clan, ni même aux clans eux-mêmes, qu'à son baptême d'apprentie.
Son esprit s'aventurait bien au delà des contraintes et corvées qu'un rang de lieutenant ou chef avait à proposer, s'arrachait même au dessus des pics des maisons de bipèdes ou des pointes des Hautes Pierres. Qu'il y avait-il au bout?

Muée par la curiosité, Petite Lionne avait cependant été un chaton peu adroit dans les conventions sociales et tout ce qui rapportait de près au code du guerrier, qui n'était pour elle, qu'une énième façon d’épeler "contrainte". Composant maladroitement entre ses devoirs de chat né d'un clan et la déception d'une mère, elle s'est rapidement refermée sur elle-même, trouvant un accès secret à un monde rien qu'à elle: ses rêveries. A ce jour, elle est devenue plus raisonnée, aurait dit les anciens, avait abandonné ses histoires d'aventure pour chaton, et avait même cessé d'être cette tornade qui mettait sans dessus dessous le camp et la patience de ses habitants, elle avait accepté son destin.

Cette vie interne a duré quelques temps, là où elle pouvait se réfugier quand et où elle le voulait. Ici, ou là-bas ses sensations avaient la capacité d'aller au bout du monde dans les pattes d'un lapin alors que son corps de chat ne bougeait pas d'un poil de sa place, sur le rocher, près de la pouponnière, malgré les vains efforts de ses parents.
Cependant un jour le temps la rattrapa: En un éclair, il fut l'heure pour elle d'accéder à la seule étape de sa vie: se soumettre, encore.

Ce mot, elle le combattu d'abord, face au mentor difficilement satisfait, face aux aspirations de la mère et l'avidité d'un père, ou contre ce corps encombrant qui ne faisait que la retenir dans la prison de son clan. Mais les fleurs de son destin pointaient autour d'elle et portèrent leurs fruits: Elle courba l'échine et attendit que le temps passe.

La chaleur ou l'ennui étouffant, Cœur de Lionne ne sait plus lequel était le plus éprouvant, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle gardera un souvenir bien cuisant de cet été-là.
Il faisait chaud. Terriblement chaud, un temps à embrasser les fourrures, assécher les ruisseaux de vie. Même loin dans l'arrière de son crâne, Nuage de Lionne ne pouvait plus ignorer la douleur de ses pattes et la sécheresse de ses poumons au moindre petit effort, pourtant les anciens disaient que le plus fort de la canicule avait été passé. Mais Nuage de Lionne avait beau fouiller dans ses souvenirs, sa blonde enfance n'avait rien eu avoir avec ça.
Elle regardait l'astre gigantesque se lever chaque jour avec la même ferveur, ne s'habillant même plus du coton de quelques nuages, dévoilant toute sa muette supériorité à ses sujets sans aucun artifice. Elle ne pouvait détacher son regard de sa course infinie dans le ciel, infatigable géant se répétant comme une copie d'une copie de la copie d'une copie d'un seul et même jour à l'infinie, espérant c'est vrai que ce jour, un jour, se couche pour toujours. Mais ce pouvoir n'appartenait qu'à ses paupières et toujours la silhouette de son mentor venait l'y reprendre. Il était gentil son mentor. La Cheffe de l'Ombre l'avait spécialisé choisi: autoritaire mais patient: ce n'était pas en brusquant la chatte à l'air égaré qu'on obtiendrait quelque chose d'elle. Mais c'était un guerrier et c'était bien suffisant pour Nuage de Lionne. Sans relâche, il la poussa vers son destin, vers sa mère, vers son père et vers le soleil écrasant. Rigueur, entraînement, devoirs, devoirs,... Il n'avait que ses mots à la bouche. Soit. Nuage de Lionne ferait ce qu'il disait mais ne se garda pas d'en penser le reste. Elle apprit que tout passait plus facilement lorsqu'on était peu contraignant, être l'outils des autres après tout, c'était toujours comme ça qu'elle avait été élevée et qu'importe ce que a mère lui disait, elle savait bien que le chef et le lieutenant n'était que les plus foulés du pied servants d'une cause qu'ils ne saisissaient même plus.

Chapitre 3

Et un jour le Soleil dévia à sa trajectoire. Il se tapit à l'horizon, s'anima de membres pour fouler le sol et de deux morceaux de ciel pour prunelles, il se prénomma: Nuage Scintillant.

Avec son pelage brillant d'un astre pâle, la jeune apprentie entra dans sa vie comme la promesse d'une rédemption: de 4 lunes son aînée, Cœur de Lionne n'avait connu de la jolie femelle que ses mimiques de nouveau-né et fut bien surprise d'y trouver une partenaire agréable lorsque celle-ci aménagea dans la tanière des apprentis.
Elle n'aura pensé un jour trouver un camarade. D'ailleurs elle ne le crut pas les premières fois: agissant comme à l'accoutumé, donnant à la rouquine l'attention qu'elle quémandait, la suivant dans ses jeux et ses entraînements, leur amitié n'était que provoquée par l’intérêt du groupe.

Nuage Scintillant lui apprit sa première grande révélation: il était possible de joindre l'utile à l'agréable, plus encore il était possible de l’assujettir à l'agréable. Il était possible d'être un individu avec ses rêves, ses idéaux et ses désirs. De jour en jour, Nuage de Lionne se surprit à suivre avec un entrain non miroitée la petite dans son quotidien, l'observant avec une curiosité piquée, vaquer ci-là auprès de Feulement, saisissant chaque contrainte comme une opportunité. Elle se surprit également à improviser, par d'innocents sujets, s'imposer et s'exprimer. L'apprentie déterra pour elle la liberté à laquelle elle avait toujours aspiré dans un grand sourire plein de terre, l'affranchissant pour toujours. Était-il finalement possible dans cette foret ordinaire qu'un chat ordinaire soit maître de son futur? Elle songea à s'enfuir. En imagina la moindre sensation et se délecta de long moment de rêverie, rampante à pas feutrer jusqu'à l'orée des marécages, esquivant arbres et tourbes d'un pas souple, face aux vents et à la foule et... Enfin, elle le trouverait: la caverne de l'animal féroce, le Blaireau aux Longs-crocs, aux ailes de corbeaux, gardien geôlier des frontières, elle suspendrait une patte entre ciel et terre, faisant fasse à la muette frontière, elle attendrait. Elle attendrait.
Elle attendu. Mais jamais le Cerbère ne se montra. Personne ne la retiendrait. Elle était libre depuis le début. Ridicule à se battre contre rien, rêver de mieux, alors que son destin était grand et beau. Dans un clan... Elle ne pouvait vivre sans le clan. C'était seulement ça, il n'y avait rien à affronter. Elle n'avait qu'à s'affranchir elle-même. Et maintenant. Nuage Scintillant. Elle était retourné d'un pas las se blottir tout contre son amie et avait attendu que son baptême de guerrière scelle leur destin, à jamais ensemble. Nuage Scintillant serait pour toujours et à jamais dans son cœur de lionne l'héroïne de son âme. Elle lui apportera la gloire.

Cœur de Lionne n'a pas d'avis. Pas d'amis, pas de vie. A chaque nouvel interlocuteur, une nouvelle existence, de nouveaux goûts et dégoûts, valeurs et malheurs. Elle est inconsistante et le sait. Ça ne l'a dérange pas, ça lui permet de savoir: de là où elle est, elle observe et analyse, impartiale. Elle ne ferait rien des secrets, des déductions et des failles qu'elle descellerait, seulement elle le sait et c'est suffisant.
Sa mère, Griffe d'Orpin, a précieusement choisi son nom à dessein: cette Lionne-là serait la fierté de la famille. Mais on ne forge pas un destin avec de l’espérance. Et l'expérience elle, lui a appris plus que son nom qu'il faillait mieux se taire et laisser passer que de dominer et agir.

Cœur de Lionne évolue en composant avec son mal pour laisser au temps, le temps, mais à quel but? Le Clan de l'Ombre est sa maison, elle l'a appris par la force des choses le seul endroit où elle pourrait désirer être. Mais elle désespère parfois encore de n'être qu'un simple chat, dans une simple forêt, enfermé par des frontières invisibles, mais elle n'a pas le temps de geindre, le temps doit s'écouler.

Si elle est passive et agit en miroir, cela ne l'empêche pas d'avoir des traits bien à elle: Soucieuse de respecter le puissant code du guerrier, enfin... Plutôt de rester dans les clous, elle devient parfois idiotement téméraire, et incroyablement immorale. Impulsive, aussi, en cherchant à dépasser le filet des ses pensées par l'action: car elle est un chat plutôt anxieux, mais ça jamais elle ne le dira. A vrai dire, elle a plutôt et tout le temps la bonne humeur aux lèvres, cherchant la blague parfaite à chaque réplique... Cela la rendant ainsi assez cynique: les tabous ne la rebutent pas, car à défaut de pouvoir directement confronté les siens ou s'échapper de soi-même: le langage est sa liberté et elle cherche ses limites dans les paroles: jamais trop douces, jamais trop pointues, l'interprétation dépend de votre humeur.

Cœur de Lionne est inquiète, elle n'aime pas son corps. Si au départ il a été juste un objet vital mais encombrant à sa vie intérieure, elle a finit par développer tout pleins de sentiments contradictoires à son égard. Trop fragile. Trop femelle. Trop femelle d'ailleurs, elle déteste en être une, si cela implique des qualités physiques inférieures aux mâles alors il faut bien trouver quelque chose à haïr, les mâles ou les femelles, elle hésite encore. Jusqu'au "craquage": Elle laissera quelques fois sa passivité de côté, pour défouler sa frustration dans une exubérance affligeante, cherchant avant tout le combat et prenant généralement pour cible un spécimen la dominant physiquement: Elle matérialise ainsi l'énorme raclée pour se rappeler -ou reproduire- des leçons de sa mère, son père ou de son mentor. C'est comme ça, elle en a besoin.
Sa passivité aussi, elle la troque bien volontiers pour Nuage Scintillant. Ha Nuage Scintillant. Même si leurs idéaux ne sont pas les mêmes, ils sont les seuls à différent de celui -collectif- des clans et la petite chatte ne perd jamais un instant pour le faire savoir. A ses côtés, Cœur de Lionne trouve tout ce qu'on apprécie dans une bonne goulée d'air bien fraîche: la vitalité et le renouveau saupoudrés de pleins de traits pétillants qu'aucuns autres chats n'aurait le culot d'avancer, oui, elle admire Nuage Scintillant, même, elle aurait aimé être née de sa portée. La jolie chatte n'a beau être qu'une apprentie, pour Cœur de Lionne, rien n'importe moins que le titre autre que celui qu'elle porte dans son cœur.

On ne pouvait nier qu'un jour elle eut été d'une beauté remarquable, sous le pelage miteux écaille, roux sombre et crème, et la silhouette émincée, l’œil aguerrit ne s'y trompera pas: La fraîcheur de ses souples membres tout comme les louanges d'une gloire aujourd'hui fanée sont autant d'indices que d'apparats.
Lorsqu'elle chemine dans la pinède marécageuse, les oreilles aux aguets et la lumière écarlate jouant avec l'ombre de son pelage, on ne peut résister à l'envie d'aller soutenir la vieille dame par bon cœur. Surement qu'elle trouverait une raison de décliner, mais à un si grand âge, aucun chat ne devrait se résoudre à se nourrir par ses propres moyens.

S'approchant d'avantage et à y regarder de plus près, le chat ressemble plus à une grosse boule de fourrure en pagaille sur pattes, d'où l'on devine les contours d'un chétif corps, qu'à une vieille carne éprise de nostalgie et d'aventure: Sa queue, longue et touffue, tout comme le reste du pelage hérissé, n'arbore certainement pas le panache qu'un poil de cette longueur laissait espérer: la pelisse s'écrasait sous son propre poids, donnant l'apparence crasse d'avoir était mouillée et séchée maintes fois sans l'intervention d'une langue experte.
On cherche dans la lueur dorée, qui nous toise désormais, une réponse à si peu d'entretien. Les yeux ronds, maintenus mis-clos et cernés de noir, restent indescriptibles, mais les oreilles arrondies et noires surplombant la face pouponneuse et portées évasées sur le large crâne, frémissent discrètement. On questionne alors le visage noir, dont l'un des côtés se tigre légèrement de roux. Le petit nez noir porté sur un museau fort et large remuent légèrement, faisant frémir au passage son menton roux et les moustaches sombres qui l'encadre. Mhh. Laisse moi y réfléchir. Il a du pleuvoir. La chatte laisse flotter sa mâchoire après ces quelques mots sur un sourire que l'on aurait volontiers imaginé édenté mais qui en vérité dévoilent une rangée de dents de jeune âge. Les yeux se font soudain rond de frayeur et l'expression, faussement apeurée. Elle déglutit. Ou pt'être bien que c'est le chat de boue qui m'a attaqué.
Nullement intéressé par la voix fluette, on inspecte désormais l'encolure fine et le long dos arqué, roux joliment moucheté de noir et les courbes douces de son profil. Si cette chatte s'attardait davantage à la toilette de son pelage mi-long, elle serait, sans être remarquable, assez mignonne. Avec ses traits enfantins et son poil vaporeux, peut-être trop vaporeux, voilà pourquoi il se disciplinait si mal, elle n'était pas non plus repoussante. De taille moyenne pour une guerrière, elle semble cependant de constitution assez fine: l'ossature mince portant une musculature un peu légère, on l'aurait dit en sous-poids, mais les muscles charnues de ses membres forts contredisent l'hypothèse.
La féline s'attardait désormais à enlever une brindille d'entre ses orteils sombres, certainement gênée par le silence ainsi imposé.

• Surnom : APPELEZ MOI GROCHAVEGAN
• Décrivez-vous : Euh c'est si soudain, je suis toudou moi, hé bien je suis un humain de type vaginal, ce qui, vous l’entendrez, signifie que je suis porteuse d'utérus depuis 18 ans maintenant! (c'est drôle c'est comme une poche intégrée, on peut ranger des trucs et tout,...)