T'es pote avec une... corneille ? [ft. Aile de Mouche] - abandon

T'ES POTE AVEC UNE... CORNEILLE ? - ft. Aile de Mouche

Grmblgrl. Le bruit d'un ventre qui gargouille. La siamoise se lèche les babines. Elle avait été réveillée par cette faim qui semblait la gruger de l'intérieur. Les simples effluves provenant du maigre tas de gibier à bonne distance de la tanière des guerriers lui mettait l'eau à la bouche ! La chatte devait cependant s'efforcer de contenir sa faim, la saison des neiges était traître et les nombres de prises rapportées allait en diminuant au fur et à mesure que la température diminuait. Au fur et à mesure qu'on avançait dans cette saison. Il n'était pas question d'aller se servir avant les chatons et les anciens. Certes, elle ne se gênait pas pour cracher sur son propre lieutenant mais jamais sur ses aînés - à moins qu'elle aille une bonne raison -.

Impossible de rester immobile, elle se dressa sur ses pattes, son ventre lui lançant quelques petits cris à la même occasion pour lui rappeler sa faim. Notre dame se dirigea vers le centre du campement - non sans jeter un regard noir aux riveux comme à son habitude - pour y débuter sa toilette. Positionnée à distance raisonnable du tas de gibier, il ne faisait pas de doute qu'elle serait dans les premières servies de son rang. Elle s'ébroua avant de passer quelques coups de langues pour lisser les poils de son buste, jetant des regards par-ci et par-là, les matous semblaient s'occuper comme ils pouvaient, que ce soit en faisant leur toilette ou bien en discutant avec leurs congénères.

Ses muscles semblaient toujours endormis malgré la petite marche qu'elle avait effectué pour se rendre à destination. La siamoise procéda à un étirement de tout son long. Quand elle ouvrit les yeux, elle se retrouva face à face avec une... corneille ? Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Je croyais pas crever de faim jusqu'à halluciner des trucs. Elle secoua sa tête et cligna des yeux à maintes reprises mais le volatile ne semblait pas bouger d'un poil. Alors il était.. bel et bien réel ? L'odeur vint bientôt à ses narines, à peines quelques secondes plus tard la salive s'accumulait déjà dans le creux de sa gueule. Viens donc ici mon petit. Viens voir maman !

Des battements d'ailes. Un saut. Boum, le volatile se retrouvait au sol, l'aile coincée sous la patte de la siamoise qui se léchait déjà les babines à l'idée de dévorer un bon repas. Je te tiens ! Elle ouvrait dès lors la gueule pour enfoncer ses incisives dans sa proie clouée contre terre, c'était à peine si une goutte de salive ne coulait sur le pauvre oiseau pris au piège. Bonne nuit, petit.

Oooi-seeeau...?

Levant la tête pour tenter de l'apercevoir derrière les masses des chats couchés sur le sol, Mouche cherchait l'Oiseau.
Si ce dernier s'éloignait souvent de lui quand ils étaient dans la forêt, il le collait habituellement comme son ombre quand il était dans le camp. Étonnamment, un camp rempli de prédateurs félins était plus sécuritaire pour lui qu'une forêt où il ne pouvait pas voler.

Mais il avait fallu du temps pour que les chats du Clan du Tonnerre comprennent qu'il n'était pas un goûter. Mais la plupart des guerriers détestaient l'Oiseau à cause des ses criaillements et de ses déjections. L'Oiseau les détestait aussi.
Mouche aimait bien les deux parties ( il appréciait tout le monde en général ) mais n'était de toute manière pas très doué pour prendre en considération le bien-être de ses familiers. Il avait un cimetière d'insectes pour en témoigner.

Puis les membres de son Clan semblaient s'être habitués à l'idée qu'il était le-fils-bizarre-d'étoile-de-suie et il avait ramené des insectes toute son enfance avec Petit Ver. Ce n'était qu'une question de temps après tout, avant qu'il ramène quelque chose de plus gros.

Oooooissseeeeeeeaaau.....

La voix traînante, la moue boudeuse, Mouche n'aimait pas beaucoup ce jeu. Son plan pour le retrouver consistait à crier très fort son nom ( et à s'attirer des regards agacés au passage ) pour le retrouver. Cette technique lui avait permis de retrouver sa sœur, alors pourquoi pas son -

Ou a zzz ooo—

Il se figea et plissa les yeux de façon comique. N'était-ce pas...?

.......!

Mouche se précipita vers la corneille et la chatte sable qui la plaquait au sol, par son unique aile. Le matou bondit pour la percuter latéralement. Il sentit la chair du flanc de l'assaillante fléchir sous ses pattes et le choc l’entraîna avec elle dans sa chute. Ils roulèrent un instant dans la poussière du camp sous les cri perçants du volatile.
Mouche se releva, trébucha, s'écarta de la femelle pour revenir à pas pressés vers l'Oiseau. Il prit ce dernier dans sa gueule ( nouveau cri ), après tout cela voulait dire qu'il allait bien tout compte fait, et se mit à courir d'une foulée rendue confuse par la précipitation, vers la sortie.
Un éclair de fourrure brune, disparaissant aussi vite qu'il était apparu.

edit : ça fait 30 pv si jme réfère au nom de l'image. Au pire c'est pas important c'est juste pour savoir s'il avait raté ou pas

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Alors qu'elle était sur le bord de dévorer un bon repas, elle fut bien vite interrompue par l'arrivée d'une grosse masse noire sur elle. Avant même qu'elle ne puisse réagir, le grand mâle vint percuter le flanc de la siamoise. Le choc fut tout de même fort, coupant brièvement le souffle de la féline. Nouvelle collision, cette fois avec le sol, mais elle n'est pas la seule puisque le félin est entraîné dans sa chute. Deuxième impact, puis troisième, ils roulaient désormais tous les deux, chacun tentant de s'éloigner de l'autre. Le tout ponctué des cris de l'oiseau, auquel Dame de Cœurs n'est pas prête à laisser filer si facilement.

Finalement, les deux félins se séparent. Le regard est bref, droit dans les yeux. Les deux individus se considèrent alors que le mâle prend la fuite. La siamoise a enfin réussi à collé un nom sur son compétiteur, ce n'est pas la première fois qu'elle croise le chat, mais certainement la première fois qu'elle le voit s'offrir à un tel spectacle. Il emporte le volatile dans sa fuite en le prenant dans sa gueule, décidément, il est bien prêt à voler le repas de la dame. Elle ne laisserait pas sa proie à Aile de Mouche, et c'est ainsi qu'elle partit à sa poursuite en lâchant un :

- Saleté de... ! Tu vas en voir de toutes les couleurs !

Le mâle s'engagea vers la sortie, Dame de Cœurs à sa poursuite alors qu'elle se permit de lui lancer quelques injures supplémentaires. Un regard de trop en arrière et son congénère se retrouva à foncer tout droit dans un arbre. Le choc fut brutal et bien que le félin semblait avoir gardé toute sa tête en morceaux, il en resta tout de même sonné. Assez longtemps pour que la siamoise le rattrape et vienne se poser tout droit devant lui, furieuse, sous un nouveau cri perçant du volatile. Elle avait faim. Et elle ne se laisserait pas priver d'un repas aussi facilement. Bien qu'elle ne se priva pas d'un bon rire moqueur comme à son habitude, elle le freina après un moment, question d'adresser quelques paroles à l'individu à l'air nigaud qui lui faisait face :

- Donne la bestiole si tu veux pas que je te casse les dents, tu veux ? ~♪

Un sourire malsain s'étira sur son visage alors que ses yeux détaillaient les moindres faits et gestes du matou sombre.

Ne pas mordre trop fort, mais ne pas le lâcher non plus.
Ne pas mordre trop fort.
Crriii !

Mouche se concentrait sur ses mâchoires, sur sa course, sur la féline qui courrait derrière lui en le traitant de tous les noms, surtout ne pas lâcher, ne pas lâcher, ne pas lâch... où était-elle ? il pouvait presque sentir ses griffes bientôt sur son do—

BAANG !
La joue du matou brun heurta violemment un arbre. Il sentit le goût du sang envahir sa gueule pendant qu'il basculait en arrière et que l'Oiseau lui échappait.
Mouche le réceptionna sur son ventre, une nouvelle roulade arrière le remit sur ses pattes. L'Oiseau (blessé ? était-il blessé ?) se tenait serré entre ses pattes. La longue queue de Mouche passa devant lui, dans un espoir désespéré de barrer la route à l’assaillante.

— Donne la bestiole si tu veux pas que je te casse les dents, tu veux ? ~♪
— NhhNnn ! argua Mouche, sans se laisser impressionner par son sourire en fils barbelés.

Sa queue tressaillit devant lui, tandis qu'il sentait la chaleur de la bête contre la peau de son ventre. Elle se tenait tranquille maintenant, peut-être parce qu'il étouffait là-dessous, où qu'elle avait trop mal pour se débattre. Pour Mouche, la raison la plus évidente était qu'elle savait que ce qu'il se passait était important.

C'est mon ami !

réussit-il à dire, ses yeux d'or lançant des éclairs.

Si tu veux le manger....Il donna encore un coup de queue.Alors il faudra m'ingestionner moi d'abord !!!

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