De bons soins font de bons guerriers. [Corbeau] - {abandon]

De bons soins font de bons guerriers.

Dents de Sabre pénétra le camp en silence, sa antérieur gauche lâchait sur son passage de minuscules gouttes vermeil mais il avait réussi à éviter le pis en lavant soigneusement la plaie et en évitant de prendre appuie sur sa patte. et si quelques chats l'observèrent bien traverser le camp, la plupart l'ignorèrent. Le mauvais sang du clan avait de toute façon une autre idée en tête, et c'est en silence qu'il s'approcha de l'antre du guérisseur, avant de s'arrêter sur le seuil, sa queue s'agitant. Sans Orage d'Or, il aurait pu éviter cette plaie mais s'était sans compter sur le foutu orgueil de son camarade qui s'était cru assez fort pour affronter seul deux blaireaux ? Et si le plus petit des deux étaient mort, le plus gros, celui là même qui était parvenu à mordre Sabre, lui était en fuite. Enfin, au moins, un des deux prédateurs n'était plus, ce qui ne rendait pas l'autre moins dangereux, au contraire. Il n'était pas impossible que rendu furieux, le blaireau revienne. A moins que la bête est est pris peur. s'était le mieux à souhaiter.

- Corbeau ?

Dents de Sabre avait miauler, pas trop fort pourtant car il serrait les crocs pour s'éviter de gémir. Cela faisait un moment que l'adrénaline avait cesser d'agir pour endormir la souffrance et il sentait chaque endroit où une dents avait percé la chair. Mais si le guerrier parlait peu de ses autres problèmes, ses longues heures où il ne parvenait à dormir où son besoin de plus en plus fréquent de se laver quand bien même sa toilette était parfaite, il n'était pas sot et savait que sa patte nécessité d'être soigner correctement. Et non pas avec les toiles d'araignée qu'il avait dénicher et qu'il avait plaquer un peu - beaucoup - maladroitement pour calmer le saignement. au moins avait il eu les bons premiers gestes. mais des plantes, il n'avait aucun intérêt. Muguet aurait peut-être sus quoi faire elle, mais sa sœur était parti et ...

Le guerrier souffla du museau, secouant la tête. sa vue se troubler légèrement et il ressenti le besoin de s'asseoir, presque même de s'allonger. Il posa sa patte presque instinctivement mais l’afflux de douleur lui fit cette fois ci pousser une plainte sourde. Enfin, du mouvement attira son attention, assez pour qu'il voit venir à lui le chat noir. Un soulagement ...

Le guérisseur était tranquillement en train de trier ses plantes. Très perfectionniste, il avait horreur de voir du bazar dans sa tanière et la vue du capharnaüm qu'était sa réserve, ce matin, l'avait horrifié. Il avait demandé à son apprentie d'aller chercher quelques plantes dont le stock était limité, au moins pour que le stock soit complet. Tandis qu'il triait ses plantes en marmonnant une petite antienne, il ne fit pas tout de suite attention à l'ombre massive qui se dévoilait devant l'entrée de sa tanière. C'est lorsqu'il entendit son nom, répété par une petite voix souffrante, qu'il se détacha de ses remèdes et tourna vivement la tête, pour faire face au nouveau venu.

L'air interrogateur qui planait sur son visage avait désormais disparu, pour laisser place à un sourire chaleureux sur le visage du jeune chat. Là, devant lui, se tenait Dents de Sabre. Le matou sombre ne connaissait pas vraiment le vétéran mais avait eu que de bons échos le concernant. Il cligna un instant des yeux, avant de remarquer la plaie béante qui suintait de sa patte avant. Le vétéran était en bien piteux état, et l'odeur âcre de la bête noire et blanche qui lui avait fait ces blessures remonta au museau du guérisseur et lui donna la nausée. "Stupide blaireau" grommela-t-il entre ses crocs, cependant trop bas pour que son camarade puisse l'entendre.
Il ne perdit pas plus de temps et miaula d'une voix sérieuse.

"- Pose-toi là" Corbeau Ensoleillé lui indiqua le petit nid de mousse, non loin d'eux. "Je vais m'occuper de désinfecter la plaie."

Le petit matou détacha alors ses yeux de son patient et commença à chercher les plantes adéquates dans le tas, maintenant correctement rangé. Il prit un plant d'Aloe Vera entre ses crocs. Le goût était ignoble mais il s'était habitué aux goûts infectes de la plupart des plantes. Il se retourna alors et s'approcha lentement du blessé. Là, il observa un instant la plaie. L'odeur de la putréfaction le dégoûtait. Le blaireau ne l'avait pas raté ! Il fallait vite guérir ça avant qu'elle ne s'infecte trop. Heureusement, il avait l'habitude de voir ce genre de plaies. Sans crier gare, il pressa la plante avec ses crocs pour faire couler un peu de jus sur la plaie. Le jus de l'Aloe Vera était très efficace pour désinfecter les plaies. Lorsqu'il y eut assez de jus sur la plaie, il recracha la plante et commença à tapoter doucement sur la plaie.

"- Ça risque de piquer pendant un instant mais, si ça pique, ça veut dire que ça fait effet !"

Bon, il faut dire qu'il n'était pas le meilleur pour rassurer les autres.

De bons soins font de bons guerriers.

Immobile, le guerrier attendis que le vertige passe, avant d’obéir et de gagner le nid de mousse dans lequel il s'affala presque, sa patte tendu devant lui comme pour volontairement facilité l'accès au guérisseur. Et s'était peut-être bien inconsciemment le cas. Le guerrier ferma les yeux, se laissant bercer par l'arôme des plantes qui étonnement lui rappelait Muguet. Sa sœur qui avait tant aimer les plantes ... Son nom même était celui d'une fleur ...
Il grimaça ...
Il ouvrit les yeux, plus lucide maintenant que le guérisseur était au dessus de lui à faire s'écouler du jus à même la plaie, avivant cette dernière d'un feu nouveau et pourtant, qui le soulager un peu.
- Piquer ... C'est pas vraiment le mot ...
Le guerrier tenta de sourire mais seule une grimace égaya ses traits alors qu'il observait les geste de son ainé, ravi que ce ne soit plus Soucieux ici. L'ancien guérisseur ne l'avait jamais aimer. Néanmoins, le brun ne pouvait lui en vouloir. il n'était pas sang-pur, pas né parmi eux. Ce qui n'empêchait pas que Digitale elle était devenu apprentie guérisseuse. une fierté pour l'oncle aux longues canines qui poussa un soupir quand peu à peu, une sensation de froid vint engourdir la douleur.

- Digitale n'est pas là ?

Il relua une oreille avant de souffler plus bas. - Les blaireaux ... On en a tué qu'un seul ... sur les deux. Il secoua la tête légèrement pour chasser les vapeurs du sommeil qui tentait de s’emparer de lui. Il devait avertir le clan du risque ... mais clairement, il se savait ne pas être en état et un grognement de frustration lui échappa. C'est qu'il avait du perdre plus de sang qu'il ne le pensait et il savait que Corbeau allait lui demander de se reposer. Et pourtant, ne pas voir sa nièce était en train de réveiller une angoisse sourde en lui.