Viens m'attraper si tu cours si vite [Pv Souffle du Loup] - abandon

Je venais tout juste de me lever, tout comme le soleil qui pointait sa truffe à l'extérieur de la maisonnette. Je regardais fixement la fenêtre et ce qui s'y trouvait derrière, miroir de ses deux mondes, perché au premier étage.. Par la suite, je bondissais sur le sol dur et craquelé du premier étage. Je marchais tel un prince dans son empire, je n'étais pas quelqu'un de fier mais parfois, faire comme si on était supérieur à quoique se soit faisait juste plaisir. Ce sentir utile par exemple.. Je dansais ensuite, courant ici et là sur un tempo défini par me petit cervelet. Je me plaisais à faire du bruit. Ne vous trompez pas, je sais être silencieux quand l'envie m'y prend mais là, je voulais simplement embêter ma colocataire adorée, Chatoune. Elle n'aimait pas le moins du monde que je la dérange au aurore, c'est bien cela qui m'amusait le plus. Je m'arrêtais près de son panier, tapant des pattes, exprès vous vous en doutez. J'allais même jusqu'à mettre des coups dans son panier. Ses yeux s'ouvraient en deux fentes, elle me fixait en grognant. Je connaissais très bien la féline.. Et donc ses habitudes. C'est ainsi que j'évitais avec simplicité son coup de patte dans ma direction. Je rigolais avant de courir et de monter sur la rampe, descendant le premier étage en surfant. Je bondissais par la suite aux pattes des marches.

Je me promenais ainsi pendant une bonne heure dans mon logis, cherchant caresse et surtout de quoi passer le temps.. Je m’ennuyais à mourir. J'avais besoin de prendre l'air et de faire le plein de sensations fortes. Je m'arrêtais devant la porte fenêtre et commençais à la gratter pour qu'on m'ouvre le chemin de la liberté. La petite femelle de la famille s'approchait de moi, encore toute endormie. Elle me caressait le sommet du crâne avant d'ouvrir la porte. Je m'élançais dans le jardin, puis dans la rue. Je courais sans m'arrêter. J'étais devenu assez bon à la course.

J'avais découvert les clans et leurs coutumes bien loin des miennes.. C'était des félins vivant en groupe, un peu comme moi avec ma famille.. Sauf qu'eux était plus nombreux et qu'ils suivaient bien des règles. Trop compliqué pour moi. Je me souvenais vaguement de leur nom.. Ombre, Vent, Tonnerre et Rivière. Je me plaisais à les pousser dans leurs retranchements. Passer les frontières était très sympathique surtout quand j'étais pris sur le faite.

Je venais tout juste d'arriver à une frontière, reconnaissable à son odeur nauséabonde. D'un sourire narquois, je la traversais impunément. Marchant sans pression sur un territoire qui à priori n'était pas le mien.