[Assemblée] Nous ne sommes plus seuls - end

IMPORTANT : Cette assemblée va servir de transition pour l'évent. Mais pour qu'elle ne traine pas trop longtemps, les chefs, les lieutenants et les guérisseurs seront prioritaires. Les joueurs de guerriers peuvent participer, mais ils n'auront pas d'impact sur l'assemblée, donc les personnages ne pourront pas intervenir sur ce qui est dit par les chefs (pas de contestation ou autre). Il est toujours possible pour eux de parler entre eux, mais les chefs mènent la danse. Voilà, have fun !

Rien ne m’avait préparé à son départ. J’avais le cœur en miette. Je m’étais drôlement attaché à cette minette et j’aimais lui apprendre à soigner les autres, lui apprendre à parler avec les étoiles. J’aimais sa présence dans ma tanière, où je me sentais bien seul à présent. Il n’y avait plus personne pour me dire d’arrêter de me déhancher comme un imbécile. C’était presque à se demander qui était le guérisseur de nous deux. Tout ce que je voulais c’était que le clan des étoiles l’accompagne dans sa quête. Elle avait ressenti le besoin de partir, et j’ai eu moins pu la préparer au mieux pour qu’elle puisse se soigner. Elle saura survivre, elle est forte ma petite apprentie. Elle me manquera beaucoup. Enfin, l’heure devait être aux réjouissances, c’était la Pleine Lune et donc l’assemblée. J’avais hâte de retrouver mes camarades guérisseurs, leur demander des nouvelles, savoir s’ils avaient repérés de bon coin pour des plantes d’ailleurs ! Ce serait vraiment cool j’avoue. L’hiver était là, et plus je pouvais en trouver mieux ce serait. La nuit était froide mais belle, j’espérais que le rassemblement réchaufferait les pelages. Enfin, Etoile d’Or à notre tête, nous étions arrivés les premiers pour la réunion. Je lançais un regard chaleureux à ma meneuse et je me dirigeais vers le rocher. Par l’odeur, je sentais que les autres arrivaient.

[Assemblée] Nous ne sommes plus seuls.

Le meneur n'avait pas voulu tarder davantage au camp, lequel était rester sous bonne garde. Car s'il ne craignait beaucoup le parfum d'un étranger seul, il était plus méfiant du petit groupe que Soleil avait sus se bâtir. Un groupuscule malgré tout qui jusqu'à là, n'avait causé aucun problème mais qu'il avait jugé bon de garder à l'œil.
Et c'est sans surprise qu'il découvrit que le clan de la Rivière était déjà présent. Se frayant un passage, laissant les siens se répandre à leur guise - chose qui se faisait u peu plus, étonnement et qu'il devait, il le savait, à son lieutenant. Le clan rester méfiant des étrangers mais de plus en plus, il voyait les siens accepter de se mélanger, où au contraire, rester volontairement hermétique. Enfin, n'avait il pas ouvertement inclus des sang-mêlé parmi eux ? Étoile du Cobra le savait, ses choix était par trop incompréhensible pour certain, mais il n'avait nul autre choix, se mettre à dos quelques membres pour se gagner un nombre plus grand était important s'il voulait garder sa place, et par là, garder ce joli troupeau sous son joug. Car combien des leurs avaient pu cracher dans le dos de Tâche d'If jadis ? Elle n'était plu cependant même si malheureusement, le souvenir de son corps luttant sous son poids et sous celui de Griffe de Boue revenait dernièrement ...

Le bicolore salua Étoile d'Or de la tête en la rejoignant sur le grand rocher. Il se plaça volontairement un peu en dessous d'elle, laissant la place la plus élevé pour ce matou fascinant du Tonnerre qui semblait avoir pris les rênes de son clan. Il y avait eu bien peu d'assemblée au cours des dernières lunes, quelques fois les clans étaient plus où moins tous arrivés et la toison argenté s'était alors couverte, quand la pluie n'avait pas purement et simplement empêcher l'assemblée. De simple salutation lointaine entre eux, juste de quoi apercevoir brièvement les autres au final. Pas vraiment eu d'échange donc. Mais cette nuit, la lune était pleine et ronde et bien dégagée, même si Étoile du Cobra pouvait déjà sentir dans l'air les signes de la prochaine saison à venir. Ce ne serait pourtant pas véritablement le sujet de cette assemblée, il y veillerait. Malgré tout et pour chasser l'attente, il décida d'adresser quelques mots à Étoile d'Or.

- Cela fait bien longtemps que nous n'avons pu partager le temps d'une assemblée, mais ton clan me semble en forme.

Il le savait malgré tout, rumeur de guerrier se croisant aux frontières, brièvement. De même que certains des siens avaient du l'ouvrir aussi. Chez leurs voisins aussi un étrange parfum se faisait sentir. Il y avait même faillit avoir des rixes parfois, et il y en avait peut-être même eu qu'il ignorait. Même si cette pensée là lui déplaisait. Mais les rumeurs étaient comme le vent, en un souffle elles se propageaient en tout sens et si certaine valait qu'on aspire à les prendre sereinement sur le museau, il valait mieux se blottir pour échappés aux autres. Et cette nuit, il espérait savoir lesquelles écoutés et lesquelles jeter. Peut-être montrerait il ainsi une sorte de faiblesse, où le laisserait il simplement à croire. Car le Cobra savait une chose, le bluff était un compagnon de route qui, bien utilisé, se montrait particulièrement fiable.

[Assemblée] Nous ne sommes plus seuls. (lune 77)

La lune était pleine ce soir. J’étais si excité ! Enfin, j’avais toujours adoré les Assemblées, se mélanger à d’autres chats, découvrir des têtes, ne pas se faire taper sur les pattes si on parlait à un « ennemi ». Que la paix et les odeurs qui se mixaient curieusement. De plus, pour cette Assemblée – ci, c’était ma première où je m’affichais devant les autres comme lieutenant. Beaucoup étaient au courant de la montée en grade du Cobra, mais on criait beaucoup plus le nom du chef que du Lieutenant. De toutes façons, ce n’était pas la gloire qui m’intéressait, juste les regards surpris et amusés de mes amis d’autres clans, une fois mes fesses posées au pied du Rocher. « Quoi, ce petit insolent de Moineau, lieutenant ? Il n’a pas fini de nous étonner celui – là ! » Puis, j’avais promis une surprise à Coup de Foudre. Je voulais voir ses yeux jaunes mystérieux me donner une émotion facile à comprendre : l’étonnement. Cœur Marbré après tout, m’avait bien faire rire à ma nomination ! « J’vais pas supporter que ta tête de piaf me commande ! » Et ensuite, il était devenu tout rouge après que je lui ai sorti une phrase clichée en mode « Mais je ne commandais pas déjà ton cœur mon chou ? » Bref, un régal.

La nuit tombait, je laissais les membres choisis pour cette réunion suivre Etoile du Cobra, puis je fermais la marche comme c’était voulu, pour vérifier que le trajet se passe sans encombre et aider les petits vieux à avancer… quand ils ne me feulaient pas dessus. Sauf Langue Sèche. Le paternel n’était que plus fier de voir son fils se hisser dans les rangs du Vent. Moi j’étais juste content qu’on m’écoute. Je trottais à ses côtés, pas encore tout à fait réchauffé d’avoir des contacts avec lui, mais moins froid qu’avant. Peut-être le fait que je ne sois plus le vilain traitre du clan m’a adouci le poil.

Les grands arbres se profilaient devant nous. Je laissais les chats rejoindre ceux de la Rivière, certains restant en groupe, d’autres osant aller vers les autres. Je rayonnais face à cette ouverture de mon clan. Mon rêve voyait jour pas à pas. Donc ce fut tout léger, limite sautillant, comme à mon habitude peu sérieuse, que je m’installais près du lieutenant de la Rivière, un beau matou roux bien bâti, à qui j’offris mon plus beau sourire en salutation.

« Moineau Cendré, ancien balafré, nouveau lieutenant du Vent. »

Et j’attendais la pelisse de mes connaissances, impatient de les voir s’esclaffer ou s’étonner.

Leurs souffles formaient des petits nuages de vapeur tandis que leurs pattes martelaient la terre gelée. Ombres parmi les ombres, le petit cortège progressait vers les Quatre Chênes après quelques lunes à être privés de cette rencontre.

Mais cette nuit les étoiles brillaient, aussi visibles dans le ciel noir que l'étaient leurs yeux dans la nuit sombre.

Etoile Dansante pressa le pas, davantage pour se réchauffer que pour arriver à l'heure. Elle aimait arriver en dernier. Elle aimait être attendue avec impatience et voir tous les regards se tourner vers elle à son entrée. De plus, son manque d'enthousiasme pour les relations interclaniques - et pour les assemblées en général - était assez connu. Ecouter tout le monde déblatérer des platitudes sur les apprentis, les baptêmes et les anciens... Un bâillement lui échappa, qu'elle regretta aussi tôt sentant l'air voir lui piquer la gorge.

Ce qui était intéressant, c'était ce qui n'était pas dit justement. Ces faiblesses, qu'il fallait déchiffrer sur des visages fatigués, des comportements étranges, des non-dits et des malaises. C'est cela qu'elle venait chercher ce soir.

***

Bonsoir ! clama-t-elle en se rapprochant des deux chefs déjà arrivés. Sa longue queue battait derrière elle, dans l'enthousiasme de sa salutation. Enfin, on peut se rencontrer. J'espère que vous avez des nouvelles croustillantes à raconter depuis le temps.

Elle laissa la plèbe avec la plèbe pour directement aller s'entretenir avec les meneurs. Chose qu'ils auraient le loisir de faire, puisqu'elle n'était pas la dernière arrivée. Elle parcourut l'assemblée du regard. Etoile Masquée n'était nulle part en vue

Si le Clan du Tonnerre ne se dépêche pas, je vais geler sur place ! se plaignit-elle en dansant d'une patte sur l'autre.

— « Alors c'est à ça que ressemblent les Quatre Chênes,

quand tous les Clans s'y rassemblent. »

La pleine lune brillait si fort dans la nuit qu'il peinait à la croire réelle. C'est que toutes les fois dernières, elle s'était blottie dans ses nuages, leur battant froid, phase après phase, remettant à la prochaine fois leurs inévitables retrouvailles. Elle avait forcé les Clans à enchaîner les prochaines fois comme tombaient les feuilles à la saison morte, et comme tombaient les feuilles à la saison morte, c'est au début de la saison froide qu'il n'en tombait plus, dénudant les arbres autant qu'il en dénuda le ciel. À court de feuilles, à court de nuages, à court de "prochaines fois"...

À court d'excuses.

Sous son teint blafard, au beau milieu du campement, le bengal avait passé de longues minutes à fixer son éclat sans tout à fait comprendre ce qu'il signifiait et ce qu'il signifierait, au long terme.

Il avait cillé - un sursaut lui avait fait brusquement baisser les yeux et capter ceux de ses... camarades encore éveillés, qui s'attroupaient autour de lui (--autour de lui?). Il avait échangé avec eux un air d'abord penaud, surpris, puis qui s'alourdit de non-dits.

...C'était aujourd'hui.

Il avait cillé - il marchait à la tête d'un groupe maintenant, ou plus absurde encore un groupe le suivait (ou suivait-on plutôt leur guérisseuse, Amour-en-Cage, dont le pelage clair sous la lune la nimbait d'un halo de rosée?), ressentant la mécanique de ses pattes le mener inexorablement vers les Quatre Chênes.

L'image rétinienne de reflets de sa personne vinrent troubler sa vue en se déphasant. L'un d'eux semblait lever haut les coudes, pour éviter de se mouiller les pattes dans les flaques du printemps, un autre rasait les herbes du ventre, en traquant une souris bien au delà des limites de leur forêt (visiblement, il jouait), un Coup de Foudre il le sentait courir, habité d'une curiosité qui lui brûlait les coussinets, se stoppant tout au haut de la colline face à une tanière en peau de mille couleurs et dans le nez tout un bouquet d'odeurs; un revenait à rebrousse-poil en traînant les pattes, l'épaule appuyée sur celle d'un apprenti en tournant le dos à un concert de croassements qui envoyèrent une décharge de (il l'ignorait - n'avait jamais pu y mettre un mot. C'était de la peur?) dans son dos.

À l'époque c'était Mouche qui était avec lui (il s'en rappelait, car il se l'était répété, car la répétition l'aidait à se concenter), mais déjà le pelage dans son souvenir s'évasait comme de l'encre dans l'eau - il peinait à remonter dans l'ordre les pas de chaque visite, peinait à se rappeler quand il les avait marché, peinait à distinguer ils appartenaient à qui et lorsqu'il cilla cette fois tout son corps se glaça sur le champ et il s'immobilisa devant c'était un massacre, il entendait son écho leur dire, après avoir courru jusqu'au campement, essouflée, les yeux larmoyants, lui suppliant de leur venir en aide. Il voyait encore la mêlée - il l'entendait - l'apprenti qui hurlait que "C'[était] une assemblée!" les feulements des Lunar Pods, l'éclat des griffes qui volaient, Vipère Audacieuse aggrippée à la nuque d'Étoile Vaillante et lui aggripé à sa gorge (la chaleur à sa tête, les raideurs dans son dos). Cette nuit-là il avait été l'un des derniers à arriver, avec la relève, et il avait observé tout le monde absorbé dans leur haine et la fureur de survire, le teint de la lune dissimulant tout le sang qu'ils avaient fait couler - au nom de Lune! Au nom des Étoiles! Peu importe.

Il avait cillé - la lune était blanche.

Il laissa son regard se détacher du sol, sortir de la distortion de ses souvenirs flous, se porter sur ce qui se trouvait devant, dans la réalité, et dans la réalité il y avait des chats - bien plus nombreux que ce à quoi il était accoutumé. Chacun portait une odeur, un parfum qu'il connaissait, car il avait pris des lunes à cueillir avec soin des alliés, ou au moins des sympathiseurs (des admirateurs? Des amants?). Leurs noms lui échappait plus que leur cause et il se laissa guider par l'ombre des branches qui convergeaient vers un même point, à la percée d'un promontoire où se tenaient déjà les chefs et leurs lieutenants.

Suivant sa première remarque, Coup de Foudre apostropha ensuite la chatte qui piétinait des pattes:

— « ... Bien que j'aurais aimé voir ça, ce ne sont pas les façons de se réchauffer qui manquent, tu sais ♡ »

Il monta bien haut sa queue au-dessus de sa croupe, s'étirant le dos d'une arche jusqu'à trembloter, puis il fit le décompte des chefs et leurs lieutenants - outre la chatte des bourbiers qui essayait de se réchauffer il y avait bien sûr « Étoile d'Or », assise et la carrure sans défaut, « Brasier Glacial », en homologue à ses côtés, « Oh, tiens! Petit Serpent » et -- le bengal perdit son sourire, pencha sa tête d'un à-coup, et, sans même prendre le temps de se rassembler bondit sur les cailloux et les branches pour monter à la hauteur de chacun et s'approcher impunément du gris mouchetté à la babine balafrée. D'aussi près on put voir ses moustaches rebondir, et ses pupilles se dilater:

— « J'hallucine-- Son sourire revint, et avec lui toute sa bonne humeur: Moineau!   Ça pour une surprise!

Il ne retint en rien la force de son ronron, constatant un peu en retard l'éclat d'yeux aussi aiguisés que les siens dans sa périphérie. Grand gaillard, poils sombres, quasi-invisible autant par son pelage que l'absence de sa présence - assurément du Clan de l'Ombre. « Hm... » Las coup d'oeil de bas en haut - il n'avait peut-être pas de présence, comparé à (ce devait être sa cheffe?) il en dégageait par sa carrure: ce type était géant, et un étranger, et un frisson d'excitation pris le bengal qui ne se trahit à peine plus que par un tic d'oreille. Tassant ces réflexions pour plus tard, une ondulation de la queue et le voilà à monter sur la branche la plus élevée qu'on lui avait si gentiment réservée.

Il fit mine d'y tester la résistance avec les pattes (allez mettre la faute sur des cycles d'expérience à grimper dans les arbres) avant de véritablement s'y vautrer, lâchant un baîllement-- soudain ses yeux s'arrondirent en se rendant compte qu'il avait oublié de--

— « Ah--  À peine le rebond d'un rire sous-cape, le remplaçant d'un frivole petit haussement d'épaules: Inutile d'attendre, haha.  Personne ne m'accompagne aujourd'hui.

Et avec le sourire aussi doux que désaffecté, il chassa l'air d'un geste de la patte pour aider à hâter les choses.

C'était sa première Assemblée - que c'eut été Raton, Cendré, Vautour ou Suie, ils avaient toujours préféré le délaisser à défendre le campement (ou s'occuper de ses petits, ou surveiller les frontières) bref à le tenir loin de cette première bouchée de cohésion entre leurs quatre Clans - sans doute la seule d'entre toutes leurs traditions, qui lui parraissait sensée.

Jeune pour un lieutenant c'était là la première assemblée du géant sombre qui talonnait Étoile Dansante comme s'il appartenait à son ombre. Silencieux il avait écouté la cheffe déblatérer sur la pleine lune au cours de leurs mille repas en tête-à-tête, comme elle en avait fait coutume, distrait mais surtout déplu par l'idée. Il ne la trouvait pas mauvaise en soit (pourquoi la paix se voulait-elle être une tradition ? Si les claniques avaient un semblant de relief sur la surface lisse qui leur servait de cerveau peu-être pourraient-ils sortir leur museau de leur propre cul et apprendre à ignorer les autres) mais c'était le côté sociable de l'évènement qui le gênait. Il avait fallut des lunes pour que l'ancien sauvage, rejeton d'adoption (malgrès-lui) des lunars pods, puisse se faire à l'idée de vivre en communauté entourée de son propre clan. Les quatre réunis ? Ce serait une épreuve.

L'avantage au moins était que quand bien même sa position de lieutenant l'agaçait elle lui octroyait une place privilégiée un petit peu plus loin de l'amas félin, sur ces roches qui jonchaient les immenses trônes des royaux.

Ils n'étaient pas les premiers, déjà au cœur de la clairière se trouvait une véritable armée d'étrangers don le brouhaha lui battait les oreilles contre le crâne. La brute de l'ombre aurait bien été le dernier à sortir des ténèbres s'il ne talonnait pas l’Étoile obéissant comme il l'était.

Ce n'était pas la peur qui le retenait mais allez demander à un solitaire de prendre un bain de foule. Tout ce monde lui rappelait la horde de sauvage qui l'avait autrefois élevé, que dis-je torturé, martyrisé. Une mer de corps si nombreux qu'on parvenait difficilement à en identifier les individus. Mais le ciel était découvert et les miaulements amicaux, pas de feulements, de coups de griffes ou de plaintes, d'agonie

Il maintenait le cap, ne laissait pas son instinct gagner la petite lutte interne qu'il livrait comme cela était tant arrivé autrefois lui apportant bien des ennemis et bien des ennuis. Si son visage restait de marbre et sa fourrure plate contre son corps le traitre de son humeur fut ses grosses griffes d'ébènes qui refusaient de rentrer dans leur cachette.

Il se faufilait entre les silhouettes en ignorant les images flous et les sens distants qui venait parasiter son esprit comme des flashs parasites qu'il ne désirait pas. Les arbres qui l'entouraient semblait entre deux clignements de paupières porter les fruits du verger qui avaient accueillit ses supplices, demeure de ses bourreaux aux plus jeunes mois de sa vie.

Pas de lune rouge, elle était blanche.

Il bondit sur son siège, enfermé dans son mutisme. Il n'accorda qu'un vague regard aux chats au-dessus de lui et à ses côtés. Chefs ou lieutenants il s'en foutait. Pas une salutation, pas un miaulement, Étoile Dansante ne lui en voudrait pas elle le connaissait.

Seul le regard d'un chat sut retenir son attention: un mâle charcoal comme lui qui tout proche [il s'adressait à un mâle gris, moineaux disait-il ?- Qu'importe] le dévisageait longuement, Feulement lui rendit le coup d'œil, soutenant l'ambre de son regard du sien, froid et neutre, avant que l'attention de tout deux ne prenne route vers un autre chemin.

Vivement qu'il rentre, il se faisait tard.

Au moment où elle prononça ces mots, des silhouettes félines se matérialisèrent à l'entrée de la combe.

— « ... Bien que j'aurais aimé voir ça, ce ne sont pas les façons de se réchauffer qui manquent, tu sais ♡ lâcha le nouveau venu qui rejoignit leur petit cercle.

Elle ouvrit la gueule, afficha un air irrité, puis une moue dédaigneuse alors qu'il saluait tout le monde. Qui était ce bengal qui prenait un peu trop ses aises à son goût ? Le remplaçant d'Etoile Masquée ? La meneuse plissa les yeux, le cherchant dans la foule de fourrure. Elle s'attendait au moins à voir quelqu'un se détacher du groupe pour rejoindre le matou du Tonnerre, dont le comportement désinvolte, sûr de lui donnait l'impression qu'il menait son Clan depuis des Lunes.

— « Ah - Inutile d'attendre, haha. Personne ne m'accompagne aujourd'hui. répondit-il a ses pensées.

Etoile Dansante balaya une nouvelle fois la foule du regard, avant de décider qu'elle en avait assez d'attendre le début des festivités.

Dans ce cas... on verrait s'il était toujours aussi à l'aise, une fois perché là-haut avec les yeux de tous braqués sur lui. Commençons.

Sur ces mots, elle entreprit l'escalade du gros rocher qui servait de promontoire à des générations et des générations de chefs. La vue là haut-lui était grisante.
Le monde était littéralement à ses pieds.

Bonsoir à tous, chats de tous Clans ! clama-t-elle d'une voix forte, dés que le dernier chef eut posé la patte sur le rocher. Elle fit ensuite volte-face vers eux. Ca ne vous dérange pas que je commence n'est-ce pas ? Je suis sûre qu'on a tous hâte de retourner dans nos tanières bien chaudes.

Petit sourire. La question était rhétorique, elle allait platement raconter la grandeur de son Clan de toute manière. Sur ces "politesses", elle débuta:

Etoile Maudite a pris sa retraite, c'est moi qui lui succède désormais, et Feulement est mon lieutenant.

Son regard se dirigea à bas du promontoire. Contre la pierre, son lieutenant semblait aussi rigide que cette dernière. Certains se rappelaient peut-être de son passé parmi les lunar pods et ne devaient pas forcément être euphoriques envers sa nomination. Il s'en moquait probablement. Elle aussi. Elle décida de passer sous silence les circonstances dans lesquelles Oeil Vert s'était retiré de son poste et enchaina sur d'autres successions :

Esprit Soucieux a lui aussi pris sa retraite, Corbeau Ensoleillé est notre nouveau guérisseur. De nombreux apprentis et guerriers ont grossi nos rangs, poursuivit-elle. Le Clan du l'Ombre est paré pour affronter la saison des neiges.

son laïus terminé, elle céda la parole :Mais je vois ici de nouvelles têtes, peut-être ont-ils des nouvelles plus palpitantes à raconter ?

[Assemblée] Nous ne sommes plus seuls.

Il n'échappait pas au Cobra que son lieutenant se réjouissait de voir certains de leurs camarades s'ouvrir aux autres, pas que cela lui plaisent à lui, en vérité, car cette ouverture pouvait aussi se retourner contre eux et tous n'étaient pas de ces pions habiles capable de récupérer des informations tout en donnant le moins de matière possible. Mais tel était la voie qu'il avait choisi, acceptant que le sang seul ne faisait pas tout et que finalement, un peu de nouveauté ne faisait pas de mal, loin de là. Et déjà le clan de l'Ombre se ramenait à son tour, laissant à peine le temps à Étoile d'Or de lui répondre. Mais le serpent n'en avait cure, quelques politesse de ci de là était suffisante. Il salua Étoile Dansante en courbant légèrement la tête, à peine cependant. Et Sitôt après arriva le chat qui retint l'attention du Cobra. Il se connaissait ... Et la remarque du matou le fit sourire de côté.

- Pas certain qu'elle est besoin d'un Tonnerreux pour celà.

Petite pique sympathique, mais il n'en ferait pas davantage, pas besoin de déclarer de guerre, loin de là. Le "Petit Serpent" d'ailleurs pencha la tête de côté, ses yeux bleu rivé sur son lieutenant alors que le charcoal le saluait. Ainsi Moineau avait d'importante connaissance. Le matou ne dit mot, gardant l'information en tête, après tout, son subordonné devrait un jour s'en expliquer ... Étoile Dansante choisi ce moment d'ailleurs pour lancer les festivités ... Le serpent saisi au vol la possibilité d'enchainer.

- Ravi de savoir que le clan de l'Ombre se porte si bien. J'ai pris les rênes du clan du Vent il y a plusieurs lunes déjà, suite à la mort d'Étoile Tropical et Moineau Cendré est mon lieutenant. Incisif, il fallait l'être, aussi lança il un regard aux chats rassembler avant de rebondir sur les derniers mots de la meneuse des Ombres. Et je vois moi aussi de nouveaux visages ... Mais aucun qui ne ressemble au matou qui se croit un peu trop libre vis à vis des frontières ... Rumeur, voilà sur quoi se basait ce pique. Néanmoins, que cela viennent des patrouilles où des sentinelles, trop de fois il avait été rapporter un parfum étrange, pas tout à fait semblables à celui du clan. Et le Cobra voulait jaugé ces vis à vis. Un des meneurs envisageait peut-être de les attaquer, après tout, au cours des cycles passés, les attaques surprises dans un sens où l'autre n'avait pas manquer ...