Petite Neige ⸙ Poète dans l'âme.

• Âge : 0 lune, une nouvelle tête.
• Sexe : Femelle, du moins en apparence !
• Clan : La Rivière, et fière de l'être.
• Rang : Chaton.
• Sang : Pur ? Tout ce qu'il y a de plus certain.r

• Relations : Ma mère se nomme Châtaigne Rousse. Imposante femelle au pelage brun et roux, son ardeur sauvage et caractère bien trempé lui vaut une réputation propre. Il est désagréable de la côtoyer, car madame a raison, et cela ne peut en être autrement. Avant sa maternité, elle était une bonne chasseuse, un élément du clan fidèle et dévoué, prête à combattre. Depuis que son ventre s'est arrondie, les changements se sont enchaînés. Nous n'irons pas jusqu'à dire que Châtaigne a perdu son tempérament de feu, bien au contraire ; elle n'en est que plus féroce pour défendre et protéger son enfant. Châtaigne me materne énormément, ce qui gênera sûrement mes préceptes enfantins durant ma croissance. La chatte conçoit pour sa descendante un avenir glorieux ; Sa progéniture ? Ce sera une chasseuse indéniable, une guerrière invincible. Une Alpha, à l'image des plus grands félins du Clan des Étoiles. Ce que je convoiterai n'aura qu'une moindre importance, après tout elle est ma mère, mon aînée. Elle a l'ascendant. Châtaigne sera proche de moi, peut-être trop. Mes souhaits pourraient la heurter, voire la désorienter ; c'est pourquoi je devrai toujours veiller à la brosser dans le sens du poil. Châtaigne se construira cette image de ce que je suis. Une image toxique, étouffante. C'est une relation fusionnelle qui se construira, à mes dépends. Car aucun des deux partis ne possède ne serait-ce qu'une vision similaire à l'autre, et cela mènera sans équivoque à un dénouement douloureux.
  
  Roseau des Tempêtes est un père distant, de nature serein et charmeur. Son pelage, essentiellement composé de plusieurs nuances de gris tabby lustré, est son plus grand atout. Il passe de longues journées à le brosser, le lécher, le lisser. Tempête est charmant et ne tarde jamais à le faire remarquer auprès de ses congénères, et ça depuis son plus jeune âge. Personne dans le clan ne sait trop comment il est parvenu à piquer l'attention de Châtaigne. Une chatte comme elle, si confiante, avec un félin tel que lui, si indécis... Tempête est libre, libertin ; cela dérangeait beaucoup le clan. À présent qu'il est pris, on le regarde d'un autre œil, bien moins méfiant. Sera-t-il capable de rester avec sa compagne ? Peut-être aurait-on souhaité le voir en compagnie d'une autre femelle ? C'était une âme vagabonde, qui adresse encore de temps à autre des reliquats de sourires aux jeunettes, toutes conquises. Ce qui reste néanmoins surprenant, c'est qu'à fond de lui, Tempête ne fera jamais rien. Sa loyauté et son amour sont plus forts. Son amour ? Quelle affection, lorsque nous savons que son rôle envers sa fille est moindre ? La réalité est là : Tempête ne montre que très peu sa passion pour moi, comme pour ma mère. Pourtant, il nous aime. Sauf que voilà : chacun à ses problèmes, et pour ce grand mâle fier, il s'agit de montrer son amour à ceux qui comptent dans sa vie. Je souffrirai de cette distance, en silence. Il y aura toujours un brouillard de paroles, qui m'empêchera de me rapprocher de lui.
  
  Une mère aimante à en faire suffoquer, un père distant à entre être invisible.

• Avis politique : Reprenons depuis le début. Sans connaître ne serait-ce qu'un chouilla l'individue dont nous parlons. Il s'agit là d'une étrange question, surtout pour une enfant, et qui plus est une enfant ne possédant point encore les capacités de parler. Non pas que je ne puisse pas ; détrompez vous. Cependant, à l'image du nourrisson que je représente actuellement, il m'est impossible de discerner quelques concepts autre que les instincts primaires de survie. La faim, cette faim qui empiète sur mes humeurs ; le lait chaud en est l'unique remède. Et cet épuisement... Si jeune, et harassée par les prémices et introductions à la vie. La chaleur, une nécessité vitale, mortelle. Le froid est intense à l'extérieur, pourrait me détruire en un rien de temps. L'odeur de ma mère, laiteuse, flottante, omniprésente. Rassurante. Ne m'en veuillez pas, que vous puissiez me pardonner un jour, cependant il me reste du temps avant de prendre conscience d'autre chose que mes petits coussinets. Sûrement m'intéresserais-je un jour au son du vent dans les branchages, au ciel lorsqu'il pleure et cri sur la terre, au raison pour lesquels l'herbe est verte et la terre brune. Ce jour-là, je serais en mesure de vous le dire.
  
  

  Pour plus tard :

• Compétences : furtivité : 150, force : 100, agilité : 150, vigueur : 50, prestesse : 50

L'ombre d'un contact. Le premier contact. Pulsant aux tréfonds du thorax, quelque part sous la chair fine, manteau dérisoire du temps. Comme les torrents, les fleuves qui s'écoulent, se hâtent, se dissipent ; la fourrure détourne nos regards de tout cela. Des chats naissent, d'autres sont emportés, fauchés par le vent, charriés jusqu'au ciel. Ce sont comme des lumières, des feux qui apparaissent, gorgeant les ténèbres d'espoirs nouveaux. Aujourd'hui pourtant, aujourd'hui oui. C'est au tour de la vie de triompher ; quoique triomphe serait un mensonge ! Plutôt d'imposer sa victoire provisoire ; car rien ne vit jamais sans l'écho d'une extinction prochaine.

L'automne est une saison que j'aime. J'affectionne sûrement chaque saison, toutes bénéfiques à la terre ; pourtant dans mon cœur, l'automne possède une place toute particulière. Ce sont sûrement ces odeurs humides transportées par la brise, ou bien ces couleurs ocres et chatoyantes qui embrasent la forêt. Ces tas de feuilles, dans lesquels nous pouvons nous enfouir, ces champignons qui poussent leur chapeau en-dehors de la terre. Le froid qui s'installe paresseusement, l'herbe sèche de la saison passée qui se rafraîchit doucement. Les écureuils qui font leur réserve, les derniers chants de grenouilles et rainettes au crépuscule ; ou bien juste la senteur de la terre, de la mousse, cette chose qui s'installe lentement. Qui se rapproche. Oui, j'apprécie l'automne. Pas quand il s'agit de marcher sur les bogues de châtaignes, elles piquent ! Tout le reste, par contre, je l'emporterais jusqu'au bout des temps, au creux de ma mémoire.

Mon histoire commence ici. En automne. Il faut bien que chaque histoire ait un début, et cette histoire-là commence par une journée d'automne. Oh, ne croyez sincèrement pas qu'il y ait des choses à narrer. À vrai dire, il n'y a... Eh bien, rien à dire. Les naissances sont toujours banales. Je suis née un jour d'automne. Il faisait frai et humide, Châtaigne Rousse s'attendait à ma venue. Elle était donc avec le guérisseur pour sa mise bas. Tout s'est très bien passé, pourquoi fallait-il que ce soit autrement ? Non, réellement rien. Après cela, elle m'a léché, et je me suis blottie contre la fourrure de son ventre pour profiter du lait qui m'attendait, bien au chaud dans ses mamelles gonflées. J'étais née, oui. Rien de plus.

En fait si, peut-être. Peut-être une chose. On fût surpris par ma taille. À vrai dire, j'étais née seule. Ni sœur, ni frère, aucun adelphes à tourmenter ou tourmenteurs. Les portées solitaires sont rares, alors j'avais dû prendre mes aises dans son ventre, grossissant ainsi rapidement. Comme Châtaigne Rousse était grande, cela n'a pas posé problème à l'accouchement, bien que douloureux. Le bassin aurait pû être trop étroit, entraînant nos morts respectives. Ce fût une chance inouïe, ou bien un hasard. Une coïncidence. Je suis alors née grasse et grande. Très grasse. Avec le temps, on raconte que je perdrais ces petits grammes en trop. Je ne préfère m'avancer sur rien. Ce début de vie, je le ressens très pataud. On va y aller à taton.

La suite, et bien... La suite est là. Maintenant. Pourquoi vous la raconter, vous la constaterez bien vite de votre propre escient !

Souvent, lorsqu'on raconte une histoire, nous en oublions quelques détails essentiels. Par exemple, vous n'auriez pu savoir que j'étais une femelle si je ne vous l'avez fait parvenir, ne serait-ce que par quelques indices. Auriez-vous pû concevoir, en imaginant bien, que les formes oculaires sur les ailes d'un papillon n'existaient que pour dissuader ses prédateurs naturels ? Le danger n'a pourtant pas lieu d'être, car il ne s'agit pas là de réels yeux. Et trouvons-nous cela tellement effrayant ? Pourtant, l'indice était là. Tout comme l'eau tombe du ciel car plus lourd que l'air, tout comme nous subsistons grâce à nos battements de cœur. Qui pulsent sans arrêt. La théorie n'a pas sa place, il n'existe que des faits absolus dont personne ne connaît encore l'existence. Une histoire d'indices.

Le premier indice que pût constater Châtaigne Rousse fût mon immense sagesse. Sagesse dans le sens calme, sérénité ; il est trop tôt pour déterminer une quelconque réflexion, ne serait-ce avisée. Je suis une enfant sage, qui ne couine et ne piaille que lorsque la faim fait, au sein de ma petite bedaine, sa malheureuse apparition. Châtaigne se doute du caractère apaisé de son enfant, en déduit peut-être une intelligence ou malice à venir. Les réponses sont là, quelque part. Personne ne peut rien mentionner sans preuves absolues, cependant nous pouvons en être certain : en moi repose une patiente et un calme sans pareil, si compté que cela ne tienne pas sur le sujet sensible de la nutrition.

Le deuxième indice, selon le guérisseur, serait mon absolu désire d'évasion. Il m'arrive de temps à autre de m'écarter du ventre chaleureux de ma mère en direction d'hostiles contrées ; que de courts instants, tout autant délectables, avant que l'on ne me ramène à l'autorité maternelle. Mes désirs, nourris par l'attrait, la volonté de connaître l'extérieur, cet environnement étranger. La curiosité, ce vilain défaut. Châtaigne Rousse prend cela pour un désir de conquête, comme une âme sauvage et fougueuse. Farouche. Je m'obstine à croire que le seul caractère farouche que je puisse démontrer, c'est mon envie de me nourrir. Il s'agit vraiment de l'unique violence à laquelle mes proches se heurtent.

Le troisième indice est largement plus subtile. Il d'agit sûrement du moins évident, du plus étrange. Du plus difficile à percevoir. La faim. Non, je vous en fais serment ! Ce n'est pas car j'en parle tout le temps que je suis forcément souffrante de cela. À vrai dire, la faim me ronge, me tiraille. J'aime manger. Tout le temps. Dès que je peux, dès que je pourrais. Le lait. Premier nectar de la vie, première essence pour faire fonctionner ce petit corps potelé. Rien que d'en parler, je m'en lèche les babines. Il est dit que ceux qui aiment manger sont des adorateurs de la vie. Ce n'est qu'une hypothèse comme les autres. Pourtant, en celle-ci je vois un fait. Une adoratrice de la vie, une passionnée, une fidèle servante et dévouée. Je crois profondément aimer manger comme j'aime vivre, malgré la difficulté de ce corps naissant. On dira bien « croquer la vie à plein crocs ».

Pour plus tard :

Épilogue, moment dernier de la narration pour clôturer le récit, non essentiel à ce dernier. C'est un petit peu pareil, il faut bien finir par quelque chose. Je vais donc finir par une évidence, cela aurait dû être dans les premiers dires que je vous ai conté. S'en est autrement, pour une quelconque raison que ce soit. Revenons-en au commencement. Vous vous remémorez ce passage, où sans crainte il me semblerait avoir précisé ma rondeur ? C'est un commencement comme un autre pour clôturer ce récit.

Ronde. Je suis ronde. Je suis courbes. Graisse sous la peau, fourrure qui la recouvre et amplifie ces effets dévastateurs. Oh, qu'on ne plaigne pas ma condition. Un nourrisson potelé est ce qu'il est. Cela est certes gênant pour se mouvoir, mais l'avantage est là : j'ai le sang chaud, et la chair ardente. S'étend sous mon poil, manteau des misères, un ventre dodu et des pattes fortes, des doigts consistants et des cuisses épaisses ; parfaitement, mes chers. Mon visage fait transparaître de grosses joues, cela me donne un air plus vulnérable sans doute. Oui je suis potelée, tant mieux, c'est ainsi que cela devait l'être. J'en fait un hommage, une prière. La fourrure qui recouvre la peau forte, solide et caractéristiques de mon clan, est autant courte que fournie à ses niveaux. En mon poil réside une résistance à l'eau, le rendant brillant, lustré et gracieux. Il est certes raide, lisse ; se faisant parfaitement adapté à la nage et la pêche. Je glisserai dans l'eau comme une carpe, si l'on m'y balançait. Cela-dit... Je ne m'attarderais pas trop sur cette ultime affirmation.

Hormis cela, que pourrais-je signaler de plus ? Rien d'exceptionnel. Quoique ma queue, mon gouvernail, le garant de mon équilibre... est réduit. Minuscule, si ce n'est infime, ce membre est très court. Rien que pour cela, ma génitrice aurait pu me nommer Petit Lynx ou Petit Puma. Mes crins développés au niveau des joues vont en cette faveur, néanmoins il en fût autrement. Le fauve ne me correspondait sûrement pas assez à son goût ? Pas assez féminin, pour sûr. Je pourrais, tout autrement, passer des heures à décrire les détails que possède ce corps qui me revient de droit. Tout comme la présence de crins au bout de mes oreilles ou de mes coudes, outils olfactifs par ailleurs triangulaires et pointus. Un museau court mais pas écrasé, avec un frein bien délimité et une truffe en forme de cœur. Des sourcils pourtant pas si fins et féminins, plus... Eh bien disons joliment épais, sans prendre non plus la largeur de mon crâne. Des vibrisses courtes, point commun que je ne possèderais avec aucun de mes légitimes tuteurs. Oh, rien que cela, rien que cela et la queue. Sûrement cela vient-il d'une génération supérieure.

À présent, sachez qu'il reste un point à éclaircir. Un point obscur non évoqué, un point volontairement ignoré. J'ai ici trahi votre confiance. Je me nomme bel et bien Petite Neige. Et cela provient, comme vous vous en doutez sûrement, de la colorimétrie pâle si ce n'est blafarde de ma robe. Je n'évoque pas ici un poil blanc, d'une pureté égalant la lumière du jour. En réalité, je suis majoritairement grise, semblable à mon père. Bon, il est vrai que je possède du blanc, je vous le confis. Je disais cela essentiellement car, dans l'ensemble, mon pelage est clair. La tâche blanche que je possède à l'arrière du corps, couvrant ma queue, mon arrière train jusqu'à mes hanches et se poursuivant le long de mes pattes inférieures a sûrement inspiré Châtaigne Rousse. Pour le reste du corps, je suis grise avec quelques teintes rousses ou brunes clair, si ce n'est sable foncé. Le bas de mes pattes avant et de mon ventre sont gris pâles, bordé d'un gris plus foncé qui recouvre mon dos. Lui-même se mélange à quelques nuances brunes évoquées. Le bas de mes pattes et quelques parties de mon dos sont recouverts de tâches grises, allant progressivement au brun et roux plus foncé. Mon museau et ma gorge sont, quant à eux, tachés du même blanc qu'à l'arrière de mon corps, bien que moindre. Les tâches foncées, parfois infimes et circulaires, se poursuivent sur mon faciès, renforçant cette image de fauve. Le tout accompagné de quelques poils éparses foncés, parfois sur le bas du corps. Mes coussinets et mon museau sont clairs, et les crins sur mes oreilles plus foncés.

La teinte de mes iris, tout comme le son de ma voix, demeurent à ce jour inconnus. Il serait d'avis général que je possède une voix féminine plutôt grave et douce, identique à celle de ma mère. Nous verrons cela. Pour mes iris, il en est autre chose. Entre Roseau des Tempêtes aux prunelles brunes comme le bois de chênes et Châtaigne de Rousse aux mirettes vertes, si ce n'est olive, me voilà avec l'embarras du choix. Cela demeurera une surprise, hélas.

Pour plus tard :

• Surnom : Nuibea, bien que je sois venue ici sous le nom de Fleur de Cendre pour poser des questions !
• Décrivez-vous : Que dire sur moi ? J'ai un style d'écriture très particulier. J'aime jouer des personnages soit trop bons, soit trop mauvais. Mon délire, c'est le beurre de cacahuète et le patin sur glace, ainsi que le tir à l'arc. J'aime la vie et les abeilles, le bruissement des feuilles en automne, le froid de l'hiver, le soleil de l'été. J'aime lire à l'ombre des arbres au printemps. Je suis une poète dans l'âme, ça ne m'empêche pas à mon âge d'avoir toujours peur du noir. Je suis non-binaire, tout pronoms. Majeure mais dans ma tête, pas pour deux sous. Je travaille également, depuis des années, sur une web-série SF et cyberpunk. Le personnage principal est odieux mais c'est mon bb. Sinon, je suis neurodivergente.
  Si je disparaîs, j'autorise le staff à :
  À faire de mon bb un pré-créé.