Petits chatons, petits tracas - avec Lueur d'Espoir - end

Petits chatons, petits tracas.

Le guerrier était heureux, mentor, il n'y avait jamais vraiment cru, être guerrier le rendait bien assez heureux et veiller sur les chatons, sur les anciens, voilà qui suffisait à son bonheur. Il était leur bouclier privilégier en cas d'attaque, celui qui pouvait dire aux autres guerriers de ce concentrer sur leur adversaire sans avoir à s'en faire pour la sécurité des plus faible. Oui mais voilà, sa sœur ainée l'avait choisi lui pour sa propre fille. Mentor de sa nièce, de quoi le ravir tout à fait. Mais voilà, ses soucis faisait que parfois, il confiait Nuage Cendrée à d'autres pour certains entrainement plus spécifique. Il profitait alors d'observer Petit Rire, la fille de la douce Sangsue Cendrée qui avait préférer fuir le clan, trop perturbée, il le savait, par les évènements qui avaient eu lieu. Il aimait la chatonne, elle avait beau être sang-mêlé, elle n'avait pas choisi de naître elle, et puis, Sangsue était quelque part de la famille puisque s'était avec le frère de cette dernière que la meneuse avait eu ses propres petits. Et il y avait également Petite Neige. Il ronronna en observant les reines et les chatons sortir, s'étirant lui-même paresseusement. il avait passer un moment auprès des ainés, à aider les apprentis à débarrasser ces premiers de leur tiques. Il referma les yeux quand la voix d'une de ses camarades les lui fit rouvrir et tourner la tête pour lui offrir la vision de Joli Cœur, laquelle était visiblement décider à nettoyer l'antre des mères et de leur progéniture.

- Hum ? Oh oui bien sur, un instant et je suis tout à toi.

Souriant, il s'étira, se redressa, rondissant le dos et secouant l'une après l'autre, précautionneusement ses pattes arrières pour en chasser la paresse. De là, il claudiqua vers la femelle. C'est pas souvent que les guerriers se charge de ça, on a bien assez de Nuage pour le faire. Mais loin de s'en plaindre, il souriait, son unique œil viable brillant. On commence par débarrasser les vieux nid ? Il était habitué à laisser les autres prendre les devants, après tout, beaucoup le jugeait moins capable qu'eux et ne se gênait en rien pour le traiter du fait comme s'il était toujours un apprenti. Rien qui ne parvint toutefois à lui saper sa bonne humeur. Oh non, il était né ainsi, avait appris dès ses premières heures de vie à faire avec. et il le vivait bien. Qu'on lui rappel que son entrainement avait durer plus longtemps que celui de quiconque, il répondait poliment qu'il avait simplement préférer profiter d'être une nuage pour s'amuser plus longtemps. Qu'on lui dise que sa patte folle, son œil aveugle où son oreille sourde l'empêchait d'être aussi bon, il répliquait par un simple regard vers le sol, offrant la raison aux autres, où, quand il était d'humeur, il répondait sagement que le sous-estimer pouvait être un atout, après tout, on arrivait sur lui, déjà sur de le voir fuir et la stupéfaction n'en était alors que plus grande quand au contraire, il chargeait.

Mais la pas question de confrontation, la guerrière demandait son aide comme n'importe qui le ferait auprès de n'importe quel camarade, en tout cas, il n'avait pas perçu dans sa voix la moindre moquerie, ni même la moindre impression qu'elle le jugeait comme un novice. Et pour celà, il appréciait en cet instant Joli Cœur. Qui plus est, qu'elle pense à nettoyer la pouponnière, tâche qui incombait aux nuage et à lui, le "demi-guerrier" ajoutait à son appréciation de sa camarade avec laquelle pourtant, il lui semblait ne pas avoir vraiment eu l'occasion encore de faire réellement connaissance.

* : Ils sont sacrément propres !

Petits chatons, petits tracas.

Lueur d'Espoir était content, non seulement car on lui demandait gentiment son aide - une fois n'est pas coutume - mais aussi car il pouvait voir que sa camarade était aussi ravie qu'il accepte que lui-même d'accepter. Et du peu qu'il la connaissait, s'était étonnent de Joli Cœur, mais pas déplaisant pour autant, au contraire.

- Je ne connais pas beaucoup d'apprentis qui aiment ça, mais ça aide pourtant à devenir plus endurant. Porter la mousse, avancer en se fiant davantage à ses autres sens qu'à sa seule vue, apprendre a retenir la mousse fermement - mais pas trop pour ne pas la broyer. Tout ça était très formateur, non seulement on apprenait à utiliser tout ses sens, son propre corps, mais aussi, s'était utile par la suite, quand il s'agissait de ramener le gibier au camp. On savait alors le faire sans abimer la chair et les proies ainsi préserver de traces se gardait un peu mieux. Lueur d'Espoir suivi Joli Coeur dans l'antre et sans vraiment l'attendre cette fois ci, il claudiqua vers un nid, en rassemblant la mousse et les débrits en un beau tas bien net, rondissant le tout dans une boule aussi parfaite que possible et veillant à ne rien laisser sur le sol qui sous le nouveau tapis moelleux que la guerrière avait apporter, risquerait de dérangeait le sommeil des futurs occupants. Il en était à finir de vérifier du plat de ses coussinets le terrain quand il réalisa que sa camarade avait déjà fini de déblayer le premier nid, elle lui avait même parler mais, hé il fallait avouer, avoir de la mousse vieillit plein la gueule n'aidait en rien la compréhension aussi s'était il borné à finir de son côté.

Il en était à attraper sa boule sale pour se diriger vers la sortie de la tanière quand la guerrière le surpris, il ne se doutait pas que ce genre de chose pouvait importer pour elle.

- La Vroffaine ? Va fafoir ...*

Il sorti en claudiquant, jetant la mousse avant de se retourner, son oeil unique dévisageant la femelle.

- Je ne crois pas savoir que quiconque parmi nos camarades en soit à avoir l'idée de devenir parents mais ... Il souri doucement. On sait jamais vraiment tout des autres, pas même quand on partage la même tanière, pas vrais ? Après tout, lui-même n'aurait jamais songé voir un jour Étoile Déchirée donner la vie et pourtant, ses neveux et nièces étaient preuve que tout pouvait arriver, quand bien même, feu Rire d'Hippocampe n'était pas là pour élever sa progéniture. Et puis ...

- On devrait déjà être content d'avoir Petite Neige et Petit Rire. Je sais que Nuage de Lynx est ton frère alors ... Oui forcément, elle était là pour son frère ! Ou plutôt elle avait du vouloir faire les nids quand Lynx était encore chaton. Sans forcément en avoir trouver temps, après tout, il était bien placé pour savoir qu'un guerrier avait bien d'autres responsabilités. Il se mordit presque la langue en croyant savoir pourquoi elle veillait aux nid. Enfin, Petit Rire aussi mérite sa place, c'est pas sa faute si Sangsue Cendrée est partie, ni si notre ancienne camarade a décider de nous la confier. Et ... Il s'avança pour se remettre à la tâche, miaulant presque pour lui-même. Il faut pas mal de courage pour affronter le regard des autres... Ses origines, ses handicaps, ça revenait à la même chose finalement. Les autres jugeaient et blessaient et seule la détermination qu'on avait à avancer contre vents et marées faisait de nous ce qu'on était. Oui, il fallait rester fort, encore plus que les autres, pour prouver qu'on avait notre place. En cela, il tenait à garder un oeil sur petit Rire.

Petits chatons, petits tracas.

Lueur d'Espoir ne s'attendait pas vraiment à ce que Joli Cœur soit aussi soucieuse, après tout, si elle s'inquiétait de l'avenir, du choc que les autres ressentiraient quand, le nombre d'apprentis seraient moindre pour effectuer les tâches "ingrates" c'est bien qu'elle n'était pas une égoïste sans cœur. Il la découvrait au final, moins rude à l'intérieur qu'elle ne le laissait paraître.

- Ca ne durera pas bien longtemps, la pouponnière se remplit toujours à un moment où à un autre et puis ... Ca rappellera a certains que ce n'est pas parce qu'on est devenu un guerrier qu'on ne doit plus se soucier du bien-être des autres. Il faisait clairement allusion à cette cervelle de puce de Griffe de Jais qui se croyait supérieur à bien des égards à nombre de ses camarades, sans se soucier du fait qu'un jour, il ne serait plus lui-même qu'un ancien bien content qu'un autre l'aide à son tour. Mais en entendant sa camarade avouer clairement que Petit Rire partait déjà avec un malus, sa fourrure à lui se gonfla. Pas d'animosité pourtant dans la voix de la guerrière, aussi, il se contenta d'agiter la queue, la laissant poursuivre sa pensée. Il soupira finalement, sa fourrure retombant. Joli Cœur pouvait bien paraître froide voir inaccessible, il comprenait qu'elle ne l'était pas vraiment, qu'il lui faudrait juste du temps pour apprendre à connaître Petit Rire, à lui faire confiance. Il savait lui-même que le temps pouvait suffire, qu'on nous laisse juste celui de montrer qu'on en voulait vraiment. Qu'on ne resterait pas un fardeau, que la seule chose dont on avait besoin, s'était de trouver sa place. Sangsue Cendrée elle n'avait pas trouver la sienne mais sa fille elle, il espérait qu'elle en soit capable. Pour autant, occuper à ses réflexions, il ne réalisa pas la suite, que Coeur pensait à lui directement, il se contenta donc de la rejoindre, d'attraper de la mousse fraiche pour reformer un nid et ce n'est que quand il la déposa à sa place, que ses pattes furent occuper à l'installer correctement qu'il prit enfin temps de répondre.

- Du moment qu'on lui laisse sa chance... Après tout, ça veux dire quoi, faire ses preuves ? Pour certains, on en fait jamais assez ...

Il s'arrêta pour dévisager la guerrière. Lui-même avait il fait ses preuves ? Il n'en savait rien, pour certains oui, pour d'autres, il restait indéniablement un fardeau, un poids mort que le clan se coltiner. Et qu'importe qu'il parvienne à pêcher, qu'il sache se repérer, et mieux, repérer les dangers, on ne lui accorderait jamais la confiance. D'autres en revanche comptait sur lui, leur accordant assez de confiance pour lui confier un apprenti, la "relève".

- On est pas forcément bon en tout, tu ne crois pas ?

En combat par exemple, il le savait, son seul avantage était de pouvoir surprendre l'adversaire qui, ne se fiant qu'à ses défauts physique risquait de le sous-estimé et de ne pas prendre Espoir au sérieux. Mais une fois qu'il avait user de cet atout, que lui restait il ? L'effet de surprise passer, s'il n'était pas décisif de suite, Lueur d'Espoir le savait, il ne pouvait plus que battre en retraite, battu d'avance. Pour autant, cela le rendait il inutile ? Veiller sur les couchages, sur le sommeil des autres, sur les chatons pour permettre aux reines un répit, répit qui, il en était certains, leurs permettait d'offrir ensuite le meilleurs à leurs petits. Tout celà était il vain ? Non. Chacun avait clairement sa place, malgré tout, les esprits obtus ne voyait souvent que la surface. Un bon chasseur, un bon combattant, le reste, les soins, l'attention portés aux autres, la force du groupe ? Néant. Et Joli Cœur dans tout ça ? Elle paraissait être de ceux pour qui seuls la surface comptait mais, sa présence ici, leur discussion, tout cela faisait comprendre au guerrier que la chatte était loin de n'être que ce qu'elle voulait qu'on voit. Quelque part, là où chez lui on voyait clairement les failles physique, et bien chez elle, il entrevoyait des failles. Mais une faille n'est pas une faiblesse, tout dépend de qui l'exploite pas vrai ?

Petits chatons, petits tracas.

Au moins sa camarade reconnaissait elle qu'on avait tous des failles, sans pur où non, aussi, il commençait à comprendre qu'elle pouvait accepter Petit rire, suffisait de laisser l'occasion aux deux de faire connaissance. Mais ce ne serait pas à lui d'en décider, lui pouvait juste veiller à ce que ni l'une ni l'autre ne se sente mal, il pouvait juste tenter d'aider. il n'était pas guérisseur, il ne voulait pas l'être mais indéniablement, il pensait que se soutenir les uns les autres, veiller au bien de chacun, ce n'était pas seulement la responsabilité de Feuille de Saule mais bien celles de chacun des membres. S'était cette alliance entre eux qui les faisaient tous grandir, comme lui s'était senti soutenu par feu l'ancien lieutenant, son mentor. On lui avait donner sa chance, on l'avait laisser essayer encore et encore et trouver son rythme. On l'avait encourager et même si certains lui avaient crachés dessus, tournés dos, ils n'étaient finalement qu'une minorité. Il souffla doucement du museau, pensif.

- Agir en fonction de ces capacités propres ...

Un écho a ce que disais la guerrière, peut-être aussi une confirmation qu'ils partageaient un point de vu quasi similaire quand bien même chacun le formulerait différemment. Il souri finalement en jetant un coup d'œil a la chatte, du seul œil qui y voyait.

- Du moment que les juges ne se positionne pas d'office en bourreau mais sont impartial. Ca me vas ... Je crois ...

Il s'arrêta pour admirer leurs œuvres, finalement content. Ils avaient bien travailler et la pouponnière seraient un lei accueillant au retour de ces habitants. Encore que, quelques plumes issus du duvet de quelques proies ne seraient pas sans déplaire mais, les proies ailés se faisaient rares encore et puis. Il secoua la tête, s'assit et gratta son oreille sourde avant de regarder la guerrière.

- Toi aussi tu es un bon élément, non pas que j'en doutais hein ... C'est pas a moi de juger mais ... Je te pensais plus ... C'est stupide hein dit comme ça mais je voulais dire heu ... Je te voyais plus distante et heu ...

Nerveux, les oreilles qui auraient pu être rouge, il gratta le sol de sa patte folle, laquelle aurait toujours cet angle un peu incongru. Il ne savait que trop peu comment s'exprimer subitement, lui qui habituellement était plutôt adroit avec les mots soudain... Aussi, il se râcla la gorge pour ajouter, désireux de ne pas rester sur ce terrain instable que clairement, il ne maîtrisait pas.

- On pourrait peut-être hé bien, chercher de quoi agrémenter un peu les nids ... T'en pense quoi ?

Et passer encore un peu de temps ensemble ? Ces mots là eux ne pouvaient franchir sa gorge mais quelque part, ils se lisaient dans l'oeil bleu qui luisait et peut-être aussi étrangement dans son homologue plus pâle qui lui, n'y voyait guère.

Petits chatons, petits tracas.

Sa camarade prenait bien les choses mais chez elle aussi, il la remarqua, cette gène. Comme quand les mots restent bloqués dans le creux de la gorge. Portant, il ne releva pas, trop hâtif qu'il était de vouloir changer de sujet alors. Alors quand Joli Cœur accepta de partir chercher de quoi rendre plus confortable encore les nids, il relâcha doucement son souffle et lui emboita le pas. L'occasion de continuer à faire connaissance même si soudainement, il ne se sentait plus trop de discuter, il avait des choses à démêler. Il devait comprendre ce qu'il ressentait, ce que cet échange avait réveiller.

THE END