Que lire en ce moment ?

Ouuuh c’est un sujet dangereux pour ma pile à lire et mon porte feuille ça Aller, je me lance !

Je vais commencer avec une série de romans (oui oui, toute une série), celle du Grishaverse. Vous en avez sans doute déjà vaguement entendu parler via son adaptation Netflix, Shadow and Bone (titre tiré du premier tome de la trilogie Grisha). Honnêtement… cette série n’est pas mal, mais elle ne lui fait pas honneur du tout. Et en plus, si vous n’aviez pas lu les livres avant de la regarder, il y a beaucoup de choses qui ont du vous échapper ou vous laisser un peu confus, et c’est normal, parce que RIEN n’était expliqué. C’était + une adaptation destinée aux fans qu’autre chose…

Mais alors, le Grishaverse, c’est quoi ?

Je vais faire très simple pour ne rien spoiler et expliquer au mieux en même temps, en me basant sur les éléments de la première trilogie : c’est un univers qui prend place dans un monde entièrement fictif où une forme de magie, nommée la « petite science » existe. Tous les êtres humains ne la manipulent pas : c’est un don réservé aux Grishas, et ces derniers n’en font pas ce qu’ils veulent non plus : il y a ceux qui peuvent manipuler les corps et la matière vivante, ceux qui manipulent différents éléments (le feu, le vent, l’eau) et ceux qui manipulent la matière morte (le métal, le textile…). Évidemment, l’existence des Grishas implique des conflits politiques assez tendus entre les différents pays du monde. Mais s’il n’y avait que ça, ce serait trop facile : le continent est traversé de part en part par la « non-mer », une espèce de gigantesque no-man’s land désertique plongé dans les ténèbres et envahie de monstres, qui s’étend davantage à mesure que le temps passe. Les différents peuples se sont adaptés à la présence de celle-ci, aussi morbide et dangereuse soit-elle, en créant par exemple des véhicules semblables à des bateaux et capables de glisser sur le sable grâce aux pouvoirs des Grishas. Mais c’était sans compter sur l’existence d’Alina Starkov, qui se découvre être une Grisha malgré elle, et plus particulièrement la seule et l’unique invocatrice de lumière (ce qui tombe quand même pas mal quand on a un pays fracturé par une énorme nappe de ténèbres, non ?).

Voilà l’univers dans lequel prennent place tous les bouquins ! Maintenant, concernant les séries qui prennent place dans cet univers :
• La trilogie Grisha : mieux vaut commencer par là ! Pour le résumé, référez vous à ce que j’ai rédigé ci-dessus. Si vous savez lire l’anglais, en revanche, je vous recommande vraiment de lire ces livres en version originale. Ce n’est pas du tout un conseil de puriste relou, c’est juste que la traduction française est objectivement mauvaise. Ce n’est pas une blague, elle passe par tous les pires faux-pas possibles en traduction : contre-sens, mauvaise compréhension d’un passage de l’original, voire même réécriture totale. Si vous voulez tout savoir, j’avais commencé à lire en français, et comme parfois dans ma lecture je me retrouvais à ne rien comprendre à ce que je lisais, j’ai décidé de lire à la fois en français et en anglais… bah j’ai vite compris d’où venait le problème.
• La duologie Six of Crows : il est possible de commencer par la duologie, et ça a d’ailleurs été le cas de beaucoup de lecteurs puisque lors de sa réédition du Grishaverse, Hachette a eu la superbe idée de publier Six of Crows en premier, alors que la série prend place… des années après la fin des événements de la première trilogie. C’est donc un condensé de spoils et de références aux trois premiers bouquins que je n’avais pas compris à ma première lecture. Mais bref je m’égare : il se passe quoi, dans ces maudits bouquins ? Kaz, un jeune adulte cynique et boiteux vit avec sa bande dans la ville de Ketterdam, capitale en pleine révolution industrielle. Il slalome entre les emmerdes (ou plutôt, il fonce dedans tête baissée), s’attire des problèmes et murmure tous les soirs des mots doux à son argent qu’il aime tant. Mais les vrais emmerdes commencent quand apparait une nouvelle drogue capable de multiplier au centuple les pouvoirs des Grishas et qu’on propose à lui et son gang d’aller récupérer son créateur dans la prison la plus sécurisée du continent. Une mission impossible — mais avec plusieurs millions à la clé, ça ne se refuse pas.
Le cast principal de cette duologie jouit d’une excellente représentation : personnages handicapés, LGBTs, Noirs, Asiatiques, Arabes, travailleuses du sexe, grosses…
La traduction française me semble un peu moins mauvaise que pour la trilogie. En tout cas, je n’ai pas été gênée dans ma lecture par des grosses erreurs !
• Le chant des ronces : c’est un recueil de contes que l’on raconte dans l’univers de Grishaverse (donc, forcément, ils prennent place dans le folklore et la mythologie de l’univers). Le livre est MAGNIFIQUE dans tous les sens du terme, mais visuellement c’est un petit bijou. Toutes les pages sont illustré, et les illustrations évoluent au fil de la lecture. Vous pouvez définitivement le lire sans avoir lu d’autres ouvrages de l’univers au préalable. Il y a quelques références que vous n’aurez pas (mention du « jurda » par exemple, qui est une plante un peu similaire à notre tabac) mais elles se comprennent en contexte avec la lecture. Je ne l’ai lu qu’en VO, donc aucun avis concernant la traduction française :/
• The lives of Saints et King of Scars : je ne les ai pas encore lus mais The lives of Saints est un autre recueil de contes cette fois ci autour de la vie des Saints de l’univers du livre, et King of Scars est une « suite » à Six of Crows (ce n’est pas exactement une suite dans le sens où l’histoire est 100% originale et la duologie de Six of Crows est achevée, mais elle prend place après les évènements de cette dernière et y fait référence donc spoilers ahead).