La haine et la rancœur | Orage d'Or

Aujourd'hui, était une journée malaisante, Orage avait fait équipe avec son fils pour une partie de chasse tôt le matin, autant dire que l'atmosphère avait été tendu... Le tigré avait toujours aimé son fils, mais il n'avait jamais su comment lui parler ou se comporter pour être un véritable "père".
Malheureusement, le guerrier ne savait pas comment si prendre, lui qui n'avait jamais eu de père... Comment savoir, ce qu'il faut faire ? En tout cas, le vétéran ne perdait pas espoir de renouer avec son fils. Il avait déjà perdu Petite Foudre, il était pas question qu'il perde son autre fils tout ça parce qu'il ne savait pas communiquer avec lui..
Orage était de retour au camps... Il chercha du regard son fils mais, il semblait qu'il n'étais pas présent.
Il vit qu'une de ses filles, qui mangeait en compagnie de Feuille d'Aubépine. L'autre devait sûrement être dans une équipe de patrouille ou de chasse. Et Chardon Epineux devait sûrement traîner sur le territoire...
Enfin, le guerrier le supposa... Et partis, tout de suite sans se retourner, pour le retrouver...
C'était le moment d'avoir une conversation, avec lui... Il n'en avait pas très envie mais, il avait pas le choix de passer par la "discute" pour arranger les choses entre eux.
Il s'arrêta dans la pinède, reniflant les alentours et scrutant le moindre mouvement. Il reconnu une odeur familière et la suivit... Il s'approchait des marécages, la brume commençait à l'ensevelir. Ses pattes à mouvoir dans la boue.
Mais, la grosse brute qu'il était n'en avait que faire d'avoir de la boue sur les pattes... Il s'avança, jusqu'à repérer un jeune chat svelte, musculeux avec une pelisse reconnaissable.. Son fils.

Chardon Epineux: Tu n'as pas assez profité de ma présence ce matin, que pour me suivre jusqu'ici ?

Orage aurait sûrement répliquer par des jurons, si c'était quelqu'un d'autre. Mais, la colère ne le saisissait pas au rebond comme habituellement. Non, il était calme et serein.
S'approchant davantage, avant de répondre de sa voix forte et résonnante.

Orage d'Or: Je ne suis que mes propres envies et celle du chef. J'avais envie de te causer, alors m'vla.
Le tigré resta un instant à réfléchir à ce qu'il allait bien pouvoir lui dire... Un petit silence gênant s'installa avant que le vétéran reprenne la parole. Une certaine question pas des moindres, lui était venu. Il étais temps de savoir, ce que pensais son fils...

Orage d'Or: Dit, tu m'en veut pour ce qui est arriver à ton frère ?

Le tigré posa un regard neutre sur son fils mais, en réalité une part de culpabilité dévorait le guerrier de l'intérieur.

Le matou tigré se tenait un peu penaud, le regard vide.. Il repensait à cette nuit ou il avait laisser aux pattes de Pelote son frêle fils... Il en était certains maintenant, il avait bien fait... Pelote lui avait donner des nouvelles, quand il était repassé. Son fils avait été donner à un bipède avec une énorme maison. Apparemment, il était sauver...

Chardon Epineux: Je ne t'en veux pas, enfin même si mon frère me manquera dans le temps. Mes soeurs n'ont jamais été là pour moi et mon frère ne sera pas là non plus, mais je ne compte sur personne. Ni même toi.

Il est vrai qu'il avait toujours vu son fils seul... Nuit d'Orage était bien trop du genre solitaire ou égocentrique pour être proche de qui que ce soit et Feuille Argentée beaucoup trop introverti.
Quant à lui, Orage n'avais jamais su comment s'y prendre avec ses enfants. N'ayant jamais eu de père, il n'avait pas le mode d'emploi pour s'occuper de rejetons. Mais, il avait envie de s'améliorer, espérant que son fils lui redonne une chance. Il fut blesser par les derniers mots de Chardon Epineux mais, ne dit mot...


Chardon Epineux: Et toi, il te manque ? Si tu m'en parle c'est que tu penses à lui ou alors tu penses à elle ?

Elle ? Son fils avait dut oublier qu'il s'agissait d'un mâle domestique... Après, tout cela remontait à des lunes... Et tout s'étais passé la nuit et si rapidement...
Orage fit la grimace à la question du jeune guerrier... Bien sur que son fils lui manquait, il aurait aimé qu'il reste au clan avec les autres. Mais, bien évidemment jamais, il n'avouerait jamais la vérité, il était trop fier pour ça...

Orage d'Or: Non... C'est juste que je me demandait pour toi.. Je l'ais donner à Pelote un chat domestique en qui j'ai confiance. Il m'as redonner des nouvelles peu de temps après, apparemment il as été donner à un bipède possédant une immense maison. Il était trop faible pour survivre ici, j'ai fait mon devoir de père. Il est sain et sauf maintenant, c'est ce qui compte...

Le matou tigré se racla la gorge, son mensonge lui brûlait la trachée. Evidemment, il lui manquait... Mais, ce n'étais pas ce qui occupait le plus sa pensée à l'heure actuel. Le fils qui le préoccupait était Chardon... Il devait lui dire la vérité cette fois, c'étais la seul façon de se rapprocher de son fils. Même si il n'aimait pas ça...Pas le choix.

Orage d'Or: Je sais que j'ai jamais été un bon père... Je n'ais jamais su mais, j'aimerais essayer. Sache que je tient à toi Chardon Epineux et je suis fier du guerrier que tu es devenu mon fils.

Mal à l'aise Orage, n'aimait pas tenir ce genre de discours de faiblard mais, il devait s'ouvrir à son fils. Sinon, il risquait de le perdre...

Chardon Epineux ressemblait bien plus à sa mère en grandissant et à bien des façons. Mais, cela importait peu à Orage d'Or, peu importe leurs caractères il les aimait tous pareils.

Tout ce qu'il voulait c'était que son fils essaye de lui pardonner son absence...

Le mâle tigré n'avait jamais voulu mettre autant de distance avec ses enfants, mais il l'avait fait sans le vouloir... Ne pensant pas que sa présence pouvait être indispensable à leur développement.. Mais, maintenant il se rendait compte que c'était une belle erreur.

Quand, son fils parla de nouveau ce fut comme un coup de tonnerre qu'il se prit de plein fouet.

Chardon Epineux voulait devenir meilleur que lui... Le tigré fut à la fois fier et blessé par ses mots... Mais, avait-il raison ? Orage eu l'esprit embrouillé et encore davantage, quand il aperçut une sorte de changement dans les yeux de son fils. Il ne compris pas toute suite... Jusqu'à ce que le jeune guerrier se rapproche et frôle son museau à son oreille.

Chardon Epineux: Quoiqu'il a pu se passer, je t'ai toujours aimé père.

Le matou écarquilla ses yeux dorés, surpris pas ce soudain élan d'affection. Il ne s'attendait pas à ça venant de son fils... Pensant, qu'il le mépriserait toujours... La surprise laissa en suite place à d'autres sentiments... Le remord de ne jamais avoir été là et l'affection qu'il avait toujours eu pour lui.
Le grand mâle brun le regarda quelques instant stoïque avant de laisser un maigre sourire apparaître sur son visage rude et fatigué. Bien qu'il n'aimait pas vraiment, ses moments de faiblesses ou il laissait parler son cœur... Car la plupart, du temps dès qu'il s'ouvrait on lui griffait le cœur jusqu'à hémorragie... Mais, Orage laissa tomber son armure et laissa un ronronnement rauque surgir dans le silence des marais. Puis, il s'approcha un peu de lui à son tour et donna une lèche sur le haut du crâne de Chardon Epineux. Le regardant un peu gêné, Orage essaya de parler avec la plus grande sincérité même, si cela lui coûtait de se montrer aussi "faiblard".

Orage d'Or: ... Je t'ais toujours aimé depuis le jour de ta naissance... Et pour te répondre... Je suis ce que la vie à fait de moi et tu sera également ce qu'elle fera de toi. A chacun son destin mais, l'affection que j'ai pour toi sera toujours là...

Il le regarda avec une douceur assez inhabituel et un sourire très peu marqué mais sincère. Il était au moins content d'avoir mis ses sentiments au clair avec lui. Peut-être ainsi, leur relation père/fils battrait moins de l'aile... Mais, ce surplus d'émotions libérées n'était pas sans rendre malade Orage, qui n'aimait pas autant s'ouvrir...

Orage d'Or: Bon assez de blabla de chochotte ! Mais, une dernière chose... Tu sais... Parfois savoir fermer ses sentiments pour éviter de souffrir est la meilleure chose à faire.

Une leçon qu'il avait lui même tirer de sa propre expérience de vie, qui ne lui avait jamais fait de cadeau... Autant, prévenir son fils pour ne pas qu'il en souffre à son tour.