Un repas à l'ombre ft Souris, Lucane, Lait, Loup,

Six lunes, déjà, ça passait vite, et pour bon nombre de chatons c'était l'âge d'or, le moment où on quittait enfin l'ennuyeuse pouponnière pour devenir apprenti. Et bien, pas pour le Lucane qui, depuis qu'il avait compris qu'il serait forcé à travailler, était d'une humeur massacrante. En effet, il n'avait aucune envie d'apprendre à chasser, ni à combattre, si c'était pour protéger ses 'soi-disant' camarades. Les membres de son clan, il les choisissait lui-même ! Le Grain, par exemple, ne faisait pas parti de son clan, le Lait et l'Oiseau non plus, mais l'Aigle et la petite Souris, oui. Il se battrait volontiers pour ces deux femelles. L'Aigle parce qu'elle s'occupait de lui - et qu'elle était une alliée contre le Grain - et la petite Souris parce que c'était aussi sa petite Maman. 

Son nouveau passe-temps, était de creuser des trous. Tout le temps, partout et après s'être fait craché dessus par un guerrier qui avait trébuché, le Lucane avait eu l'idée de mettre de la mousse, des feuilles et des plumes à l'intérieur. L'Oiseau venait d'arriver, dérangeant de sa voix aigu le petit chat qui battait comme un fou la terre à ses pieds. Envoyant des morceaux de terre au Lait - en faisant exprès -, le Lucane se contenta de gronder en guise de réponse : il ne viendrait pas, il ne la suivrait pas. De toute façon, l'Oiseau ne l'écoutait pas.

Un bruit au loin, l'Oiseau venait de tomber sur le sol et se plaignait, toujours de sa voix aigu que le Chat ne supportait pas. Il leva la tête, regardant les sourcils froncés celle qui était sa sœur sur le sol, et découvrit le sain Graal à ses côtés : une boule de mousse. Ni une, ni deux, le Lucane laissa sa besogne de côté pour se précipiter jusqu'à son dû. Ni l'Oiseau, ni le Lait ne devait l'avoir - mais si le Loup l'attrapait avant lui, alors il pourrait garder la boule de mousse -.

Une fois assez proche, le Lucane bondit sur la boule de mousse et mordit de toutes ses forces dans ce qu'il pensait être le cou : il fallait abattre la proie avant de l'emmener ailleurs. La boule de mousse abattue, le Chat se releva et leva la tête pour pouvoir observer l'Oiseau.

"L'Oiseau est vraiment médiocre, ce n'est pas compliqué de tuer une boule de mousse"

Un repas à l'ombre
Feat. ◊ Petit Oiseau, Petit Loup, Petit Lucane & Petit Lait

Entre sa nomination de lieutenante et sa grossesse - et mise bas - difficile, Chauve-Souris n'avait pas vu le temps passer. Elle avait l'impression qu'hier encore, ses petits étaient de minuscules bébés, alors qu'aujourd'hui ils étaient déjà presque en âge de se voir devenir des apprentis. Ses enfants grandissaient et pas un jour ne passait sans que la maman ne soit emplie de joie et de fierté lorsqu'elle les voyait. Ils étaient son rayon de lumière. Depuis le départ de Belle Coccinelle, elle ne se reposait plus que sur eux et sur Grand Koudou qui avait toujours été là pour la soutenir.

Son début de matinée avait été occupé par la mise en place des patrouilles. Les choses étaient rapidement devenu une habitude depuis qu'elle avait pu reprendre son poste après sa pause forcée dans la tanière de Papillon. Ayant elle-même mené une patrouille nocturne, elle s'était autorisée un peu de repos au camp, profitant d'un peu de temps avec son meilleur ami. Les choses étaient un peu particulières depuis qu'il avait délaissé son rang de guerrier pour rejoindre la tanière des anciens. Il voyait de moins en moins, et dire que la petite sentinelle n'était pas inquiète serait mentir...

Néanmoins, ses soucis s'envolèrent alors qu'elle remarqua Petit Oiseau et ses frères qui vadrouillaient non loin. Et bientôt la petite chatte sautait sur une boule de mousse non loin d'elle, ratant son saut et se mettant à piailler. Ni une, ni deux, Chauve-Souris avait bondit sur ses pattes pour rejoindre sa petite qui l'avait appelé. « C-ce n'est r-rien Oiseau. T-Tu... Tu ne t'es p-pas fait mal ? » Petit Lucane n'avait pas tardé à les rejoindre à son tour, il avait bondit sur l'ancienne proie de sa soeur pour finalement la déchiqueter entre ses crocs. « Soit g-gentil L-Lucane. Ca arrive de s-se louper. » Avait-elle répondu d'une voix douce à la remarque son fils. Reportant son attention sur sa fille, elle lui donna un coup de langue entre les oreilles avant de la pousser gentiment du museau pour l'aider à se redresser.

D'un rapide coup d'oeil, elle chercha ses autres enfants. « L-Lait est av..avec vous ? I-il fait att..attention au soleil ? » Sa voix avait prit un petit ton inquiet. Que Petit Lait fasse comme Coccinelle à l'époque était sa hantise. Feu sa compagne n'en avait toujours fait qu'à sa tête, se butant à prendre des bains de soleil. Nul doute que cela avait entraîné des complications plus vite que prévu. Quand bien même elle savait son fils plus ou moins destiné au même destin, elle ne pouvait s'empêcher de garder l'espoir que les choses seraient différentes pour lui.

UN REPAS A L'OMBRE

ft. Chauve-Souris & la Famille

Tôt ce matin, Petit Lait s'était éveillé dans un sursaut, une aube chargée d'anticipation illuminant son regard. Ces derniers jours, le sommeil fuyait le jeune félin, captif de l'excitation et de l'angoisse liées à son imminent baptême d'apprenti. Chaque aube apportait avec elle une nouvelle vague de nervosité, comme une marée de peur grandissante. Dans l'intimité de sa famille, l'atmosphère était empreinte de diverses émotions. Sa mère, avec une impatience palpable, semblait attendre ce jour avec une ferveur débordante, comme si le destin de Petit Lait était intimement lié à cet événement. Petite Lucane, quant à lui, flottait dans un univers parallèle, laissant planer le doute sur sa compréhension des enjeux. Ses pensées semblaient errer loin de la réalité. Petite Oiseau, une bouffée d'excitation incarnée, attendait avec impatience cet épisode décisif, bien que l'impatience teintée d'agacement pointe son museau à cause du retard persistant. Pendant ce temps, Petit Loup, fidèle compagnon de sa seule sœur, la suivait telle une ombre.

Au fin fond de la pouponnière, dans l'obscurité qui régnait en maître, les pattes frêles de Petit Lait tremblaient comme les feuilles caressées par le vent d'automne. Son regard était plongé dans une mer tumultueuse de pensées. Le sol vibrait sous le rythme saccadé de sa patte arrière, un geste révélateur de l'ampleur du stress qui tentait désespérément de trouver une échappatoire. Dans cette atmosphère chargée d'émotions, la voix de sa sœur, Petit Oiseau, émergea comme une douce mélodie, rompant le silence pesant de la pièce. Elle avait découvert un recoin à l'abri, un endroit ombragé propice à l'évasion, où les jeux pouvaient dissiper les nuages sombres qui enveloppaient l'esprit tourmenté de Petit Lait. Un lieu où Soleil, cet astre intimidant, ne pouvait faire irruption avec sa violence habituelle. Depuis son plus jeune âge, Maman avait enseigné à Petit Lait à le redouter comme une menace personnelle, un adversaire impitoyable à éviter coûte que coûte. Cependant, malgré cette prudence maternelle, une ombre persistante voilait l'âme du jeune félin. Il ressentait le poids d'une destinée singulière, celle d'un être condamné à une existence différente, à esquiver les rayons ardents de Soleil. Depuis le départ prématuré de Maman Coccinelle, la protection maternelle de Maman Souris s'était transformée en un étau oppressant, un cocon étouffant qui l'isolait du monde extérieur. Chaque précaution maternelle, bien qu'intentionnée, le laissait démuni, pris au piège de sa propre singularité, incapable de vivre une vie semblable à celle de ses pairs. Un sentiment d'injustice et de solitude l'envahissait, comme si le destin lui avait réservé une place à part, éloignée des joies simples de la vie féline.

Il s'enfonçait de nouveau dans les profondeurs de sa réflexion, cherchant désespérément à percer les mystères qui encerclaient son destin. Pourquoi lui, se demandait-il avec une intensité croissante, alors que les membres de son clan se délectaient impunément des délices du soleil, se baignant dans ses rayons sans craindre les périls qui semblaient le cibler exclusivement ? Son esprit était un labyrinthe de questions tourbillonnantes, où le Clan des Etoiles semblaient observer en silence son désarroi. Pourquoi le sort semblait-il s'acharner sur lui seul, le condamnant à une punition mystérieuse et solitaire ? Il cherchait des réponses, espérant trouver une explication céleste à cette injustice qui marquait son existence. Il se souvenait des instants où les lueurs brûlantes du soleil avaient caressé sa fourrure, illuminant son pelage immaculé. Mais s'il ferme les yeux, pensait-il avec une lueur d'espoir fragile, peut-être pouvait-il échapper aux tourments que Soleil semblait lui infliger.

Un frisson traversa son échine alors qu'il avalait péniblement sa salive, revenant à la réalité brutale qui le retenait prisonnier de ses propres pensées. Depuis plusieurs précieuses minutes, Petit Oiseau avait échappé à la quiétude de la pouponnière, mais lui, comme figé dans le temps, n'avait pas esquissé le moindre mouvement. Un soupir, lourd de résolution, s'échappa de ses lèvres, secouant sa tête dans une tentative de chasser les ombres qui voilaient son esprit. Il se mit finalement en mouvement, laissant derrière lui l'enceinte protectrice de la pouponnière. L'instant d'après, une lumière éblouissante l'assaillit alors que Soleil déployait toute sa chaleur en cette journée ardente. Ses paupières se plissèrent instinctivement pour se protéger de l'éclat brûlant, et il se lança à la suite du chemin ombragé dont Petit Oiseau avait murmuré. Guidé par la voix de sa sœur et de son frère, il avança dans l'allée ombragée. Et puis, comme une sentinelle maternelle surgissant de l'ombre, Maman avait rejoint sa fratrie, ses paroles empreintes d'inquiétude concernant son fils.

« - J-J'suis là! » avait-il balbutié, titubant de gauche à droite, les yeux mi-clos.

Il les rejoignit enfin, ses pas réticents laissant planer une ombre fugace derrière lui. L'albinos avançait avec prudence, ses yeux à demi clos comme des sentinelles vulnérables face à l'assaut inlassable de Soleil. Une fois à la hauteur de sa famille, Petit Lait s'assit délicatement aux côtés de Maman, enroulant sa queue autour de ses pattes encore tremblantes. Il avait traversé une épreuve, une sorte d'enfer dont il émergeait presque indemne, bien que le soulagement lutte encore avec les vestiges de l'angoisse dans ses yeux. L'albinos arborait un sourire subtil, teinté d'un air dubitatif qui semblait être le sceau distinctif de sa frimousse juvénile. L'une de ses pattes arrières, malgré tout, continuait à frapper le sol, un vestige de l'agitation intérieure qui agitait son être. Maintenant qu'il était là, l'étreinte du chemin ardent derrière lui, une question muette planait dans l'air oppressant : Et maintenant ? Petit Lait, épuisé par la simple traversée de ce brasier solaire, n'avait aucune envie de se joindre à la frénésie de Petite Lucane, qui se démenait avec une boule de mousse non loin. L'angoisse avait engourdi ses envies, laissant le jeune félin épuisé et incapable de se livrer aux frivolités de la vie juvénile qui se déroulaient autour de lui.

"C-ce n'est r-rien Oiseau. T-Tu... Tu ne t'es p-pas fait mal ?"

Petit Lucane se stoppa, ses oreilles tournées vers sa mère : il attendait des félicitations.

"Sois g-gentil L-Lucane. Ça arrive de s-se louper"

Mais rien, au lieu de ça, elle se contenta de le sermonner et de faire une léchouille entre les oreilles de sa fille.

"L-Lait est av..avec vous ? I-il fait att..attention au soleil ?"

Et comment le Lucane était censé savoir ça ?! Ce n'était pas son rôle de surveiller le Lait, surtout quand il n'y voyait rien ! Petit Lucane regarda ses pattes furieusement, il n'y en avait que pour le Lait, parfois pour l'Oiseau car elle ne cessait de piailler pour qu'on la regarde. D'ailleurs elle parlait à ce moment, avant de venir s'écraser contre le dos de Lucane. Non, mais quel toupet ! Encore plus gros que le sien ! Petit Lucane se redressa, tenta de s'ébrouer pour déloger l'Oiseau sur son dos. Il y arriva, mais avec beaucoup de mal - c'est que Petit Oiseau pouvait se montrer coriace - avant de souffler du nez furieusement. Sa queue fouetta l'air, toucha peut-être le nez de sa sœur, mais le petit mâle n'en avait que faire : attrapant ce qu'il restait de la boule de mousse, il s'éloigna tandis que Petit Lait approchait de leur mère.

Le Lucane tourna le dos à sa fratrie. Il n'avait même plus envie de tuer la boule de mousse, pas quand il y avait cet espèce de ver de terre qui le narguait à ses côtés. Il était toujours là, en train de taper le sol, attendant que Petit Lucane daigne enfin à le chasser sans jamais y arriver. Ce ver de terre était rapide, et ripostait à chaque fois que le chaton arrivait à l'attraper, lui infligeant une douleur vive qui le forçait à le relâcher. Pourtant, Petit Lucane était toujours déterminé à l'attraper, menant une guerre sans fin qu'il était sûr de pouvoir gagner un jour. Le Lucane fixa son ennemi qui tapait du sol encore plus furieusement que d'habitude. Il fallait frapper au bon moment.

Il fallait attendre..
Encore un peu..
Et..

Bingo ! En un seul coup le ver de terre avait été maitrisé ! Sans coup, sans croc, Le Lucane était fier. Sa tête se tourna vers la Petite Souris. Avait-elle vu ? Le féliciterait-elle pour sa bravoure ? Oh, probablement que non, Petit Lait était arrivé après tout, et même un félin aussi à l'ouest que Petit Lucane savait qu'il était le chouchou. Alors son regard se détourna ailleurs. L'Oiseau, elle avait vu ? Il fallait qu'elle prenne des notes si elle voulait devenir plus dangereuse !

Un repas à l'ombre
Feat. ◊ Petit Oiseau, Petit Loup, Petit Lucane & Petit Lait

Face à la réponse de sa fille, Chauve-Souris ronronna doucement. Non seulement Petit Lait faisait attention à bien rester dans l'ombre, mais en plus ses enfants prenait ce fait au sérieux également. Elle était heureuse, fière et rassurée de ce fait. Sa petite famille était soudée, pas vrai ? Même si Belle Coccinelle était partie, elle restait persuadée qu'elle les surveillait et les protégeait depuis les étoiles. « M-merci Oiseau. E-et toi aussi L-Lucane. C-C'est bien.. bien de faire at..at..attention à v-votre frère. »

Elle continuait tout de même, malgré les paroles de Petit Oiseau, à observer autour d'elle pour voir si elle apercevait le petit mâle albinos. Non loin d'elle, sa fille avait sautée sur Petit Lucane, bien déterminée à lui prouver qu'elle n'était pas si mauvaise. Mais visiblement ça n'avait pas plus tant que ça au petit mâle crème qui avait fini par s'éloigner. « L-Lucane ? » avait-elle commencée à l'appeler. Il avait l'air contrarié et sa queue battait furieusement le sol à l'endroit où il s'était installé.

Mais l'arrivée de Petit Lait la détourna de l'énervement de son autre fils. La lieutenante s'était mise à ronronner plus fort lorsque le jeune chat blanc s'était assis à ses côtés. Comme elle l'avait fait pour Oiseau, elle lui donna à lui également un coup de langue entre les oreilles. Maintenant qu'elle le savait en sécurité et éloigné des rayons dangereux du soleil, elle retourna son attention vers Petit Lucane qui, visiblement, venait de se battre avec sa queue et, de toute évidence, gagner ce duel. Chauve-Souris eut un petit rire en le voyant. Puisque Lucane était, semblait-il, occupé avec d'autres choses. Elle se pencha vers Petit Lait. « T-tu veux jouer, toi... t-toi aussi, P-Petit Lait ? »

La petite Souris eut un petit rire, Petit Lucane leva les yeux vers sa mère, mais elle avait déjà détourné son regard vers son fils albinos. Le chaton souffla du nez, sa proie entre ses mâchoires : à qui la montrer ? Il venait de réaliser un exploit après tout ! Il fallait bien le montrer à quelqu'un ! Alors son regard se dirigea vers Petit Oiseau, assise à l'écart. Elle ferait l'affaire. 

Le chemin vers sa sœur serait long et périlleux, rempli d'embuche et de défi : il ne fallait surtout pas desserrer les crocs au risque de libérer le ver de terre géant. 
Ah non. Il était déjà arrivé. Avec une dégaine ridicule, certes, mais il était à présent à ses côtés. Il la fixa, puis il baissa les yeux vers sa proie, avant de reporter son regard dans le sien. Est-ce que l'Oiseau serait fière ?

"Ché le Lucane qui l'a attrapé tout cheul"

Un repas à l'ombre
Feat. ◊ Petit Oiseau, Petit Loup, Petit Lucane & Petit Lait

Être mère n'était pas facile. Surtout lorsque l'on avait, qui plus est, perdu les premiers moments de vie de ses petits. Et maintenant qu'elle devait assumer ce rôle, Chauve-Souris comprenait davantage les réactions de sa propre mère. Patte de Tortue avait toujours été sur son dos, à tel point que la petite calico avait toujours tout fait pour s'extirper de sa surveillance.

Si sa propre mère lui avait donné trop d'attention, est-ce qu'elle n'en donnait pas suffisamment à ses propres petits ? Elle n'avait pas l'impression. Elle les aimait tous d'une manière inconditionnelle et jamais elle ne regretterait de les avoir eu. Ils était tous si beau, si parfait. Et Petit Lait... Petit Lait lui faisait penser à Belle Coccinelle. Les étoiles avaient bien fini par les voir au final. Elles avaient accepté leur relation. Elle était certaine que c'était pour cela que Petit Lait était né si semblable à sa seconde mère.

Mais n'était-ce pas une bénédiction empoisonnée ? Elle avait peur pour lui. Le petit avait peur aussi. Et au vue de la précaution des autres enfants de la portée, la lieutenante était persuadée qu'ils avaient peur pour leur frère également. Son regard de jade était toujours posé sur le petit mâle blanc quand un mouvement attira son attention dans sa vision périphérique. Petit Lucane marchait presque de travers, sa queue coincé dans sa bouche, pour se rapprocher de sa soeur. Un petit sourire se dessina sur les babines de la jeune maman avant qu'un petit pouffement ne s'échappe d'entre ses crocs. « A-Attention de ne.. de ne pas t-tomber L-Lucane. » Elle avait légèrement haussé le ton pour être certaine que son fils l'entende.