Goût framboise pétillante - « Quel bonheur de croquer ce bonbon si sucré, si doux, qui rappelle l'été, la chaleur. Vous partez sur un petit nuage, tout est si doux, si agréable, quel bonheur de déguster la saison chaude dans ses papilles. Vous vous sentez tellement joyeux que vous pourriez jeter des pétales et des paillettes sur les chefs ennemis ! L'objectif de votre défi est de parcourir votre territoire et, pour une fois, d'être la bonne humeur incarnée. Vous êtes joyeux, sans raison valable, et vous aimez tout le monde, même les pires. Votre mission, Austin Power en puissance, est de rendre cette joie contagieuse. »
Petite Mouche s'était réveillé avant tout le monde. Le soleil hivernal lui avait picoté les paupières et il s'était levé, avait suivi le rayon jusqu'à dehors pour regarder le camp briller sous l'effet conjugué de la rosée sur les plantes et de la lumière du levant. C'était tellement joli qu'il s'était empressé de ramasser un bouquet brillant de bouts d'herbes et de pâquerettes qu'il trouvait ma-gni-fique.
Son trésor dans la gueule le mit de bonne humeur, d'autant plus qu'il n'avait absolument pas faim actuellement.
Mouche se mit à sautiller dans le camp et se dirigea vers un apprenti, lequel était sans doute obligé d'être matinal.
Beaujour pour toooi ! s'exclama t-il, après avoir posé son bouquet. Il fit mine de l'examiner et en sorti un trèfle et quelques brins d'herbes couverts de bave et de rosée. Voilà pour la bonne fortune !!
Mouche donna le trèfle à Nuage de Silex - car s'était lui - avant de se précipiter vers la guérisseuse dans un ooooh !
Il s'empressa de lui donner toutes les pâquerettes qu'il avait cueillies :
Les guérissoigneuses aimablent bien les végétals !! TIENS ! Mouche entreprit de coincer les petites fleurs dans le pelage dans la femelle, trouvant cela du plus bel effet. C'est radicalement bien comme ça !!
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I AM MEOWING AT MY LUNG'S FULLEST. I WOULD EVEN ARGUE THAT THE ECHO THAT REVERBERATES BACK TO ME IS THE VOICE OF SOMEONE I KNOW ... HAVE YOU SEEN MY DEAR BROTHER ? ♪ The Other Side | Liars
Fraîchement nommé apprenti, Nuage de Silex avait passé la nuit blotti contre sa sœur de portée, Nuage des Reflets dans la tanière des novices. Comme il avait fait très froid, le jeune mâle aux larges épaules n'avait eu aucun remord à venir se coller aux autres félins partageant la tanière avec eux, dont une femelle au parfum sucré duquel il était tombé amoureux. Mais le réveil avait été difficile. La douce femelle s'était éclipsé bien tôt pour s'entraîner, et son parfum s'était envolé avec elle. Plutôt déçu, Nuage de Silex entreprit donc de quitter à son tour son lit douillet et chaleureux pour prouver qu'il était un félin travailleur -ce qu'il n'était pas du tout.
Comme il était tôt, peu de félins étaient debout. Il mit alors une petite stratégie de grand gourmand en place, s'approchant avec minutie de la réserve de nourriture. Mais alors qu'il s'apprêtait à se jeter ni vu ni connu sur le tas de gibiers, un chaton pas plus grand que trois noisettes s'interposa, miaulant joyeusement :
« Beaujour pour toooi ! »
En baissant la tête, l'aîné constata que le plus jeune revenait d'une cueillette de fleurs diverses et variées, qu'il avait évidemment souillées de sa bave collante de rejeton.
« Voilà pour la bonne fortune !! » s'exclama à nouveau Petite Mouche -car il s'agissait de ce chaton-là- avant de lui tendre un trèfle et quelques brins d'herbe.
Cette fois-ci complètement troublé, Nuage de Silex arqua un sourcil et balbutia un remerciement malhonnête. Puis il vit le chaton brun s'éclipser en direction de Nuit Hivernale, la nouvelle guérisseuse du Clan pour lui offrir à son tour des plantes, tentant même de les enfoncer dans le pelage de la jolie femelle.
Qu'est-ce qu'il lui prend, au pov'gamin ? Il accourut en direction des deux félins, abandonnant sans remord le trèfle fraîchement offert par le jeune mâle. Alors, il miaula à l'égard de la féline :
« Hé, bonjour. Tu f'rais mieux d’ausculter ce chaton parce qu'il vient de me donner une pante aussi ! » Il reprit en se penchant vers Petite Mouche. « Tu t'sens bien, dis ? »
“ Soyons donc heureux... même si au fond, il nous est impossible de réellement sourire. La terreur nous gagne mais nous luttons... à quoi bon ? Pour certains, cela consiste sûrement à vouloir garder une routine joyeuse. ” feat. Petite Mouche & Nuage de Silex
Des pattes malmenèrent le sol. La poussière vola, accompagnée de feuilles déchiquetées. Des morceaux de mousses s’étalèrent ci et là, brutalisées par leur habitante. Nuit Hivernale ne cessait de se battre. Autour d’elle, des corbeaux se jetaient sur son pelage, martyrisant la guérisseuse. Sa peau meurtrie se brûlait à leur contact, tâchant son poil d’un rouge écarlate, lui arrachant au passage des cris de douleur. Elle se contentait de courir, tentant d’esquiver les attaques de ses assaillants. Mais son corps lourd l’empêchait de réussir ses tentatives. À tel point qu’elle manquait de s’affaler sur le sol à chaque fois qu’une de ces maudites bestioles descendait du ciel en ligne droite, fonçant sur elle avec force et vivacité. Après une longue course, elle aperçut une falaise. Un bruit sourd s’y mêlait. Celui d’une cascade. Les chutes ! songea-t-elle en accélérant la cadence. Elle pourrait enfin en finir !
C’est alors sans hésitation ni même un soupçon de doute qu’elle sauta de la falaise, plongeant dans ce flot impénétrable. Mais elle n’était guère encore morte. Elle se laissa emporter mais dû ressentir la mort d’une nouvelle manière. Elle fut projetée entre les rochers, laissant la pierre froide racler sa peau rouge dont la moitié des poils s’étaient envolés. Mais elle avait beau hurler, l’eau l’avala, laissant son âme se noyer dans la plus grande des souffrances.
Après cette nuit de souffrance, longue et agitée, la femelle ouvrit les yeux. Sa vision semblait floue et son sang battait dans ses tempes. Elle cligna vivement des yeux, ce qui lui valut un sifflement assourdissant, comme si elle s’était cognée contre un arbre. Aucun son ne parvenait à ses oreilles. Elle semblait juste perdue... elle tenta alors de se lever, d’une patte tremblante et maladroite. Mais tout son corps s’étala dans la poussière, lui arrachant un feulement de colère. Elle préféra alors lutter, se forçant à avancer malgré tout. Seulement... sa fatigue ne lui laissa aucun répit. Elle s’affala un peu plus loin. Mais cette fois-ci, elle resta immobile, le temps que ce petit désagrément s’en aille à toute vitesse. Et, au moment où ses pupilles se fermèrent, prêtes à emporter la guérisseuse dans un nouveau monde, une féline débarqua à toute vitesse de l’antre. Elle prit la crème par le cou et la traîna en direction de son nid. Ses longs poils attrapèrent la terre sale, s’emmêlants et se ternissants à chaque centimètre parcouru.
La femelle blanche déposa son fardeau et s’équipa d’une énorme boule de mousse imbibée d’eau. Puis, avec tendresse et précaution, elle épongea le visage de sa sœur, lui murmurant des mots rassurants pour l’aider à reprendre conscience. Les petits yeux bleus de Nuit Hivernale s’ouvrirent alors avec peine pour contempler le visage de son sauveur. Elle bougea les oreilles et cligna des yeux pour essayer de distinguer les traits. Puis, rapidement, tout se remit en place et elle put apercevoir clairement ce qui l’entourait.
— Perle de Cristal... ? Dis-moi, suis-je de retour ?
La blanche acquiesça, lui offrant au passage un tendre sourire, emplit de bienveillance. Mais Nuit Hivernale, elle, ne sourit guère. Elle se leva péniblement et fixa sa sœur, un regard meurtrier animant maintenant ses prunelles.
— Et je suis un chaton naïf et innocent ? Crétine !
Feula-t-elle en donnant un coup de patte, griffes et crocs sortis.
— Allez en enfer fichues illusions ! Jamais je ne me ferai avoir par vos manigances ! Ma sœur me haït ! Ma famille entière me renie ! Si vous voulez me prendre par les sentiments, essayez au moins d’être réalistes, bandes d’ignorantes !
Autour d’elle se matérialisèrent des félins de tout genre. Ils rigolèrent et vinrent la bousculer les uns après les autres. Elle eut beau se débattre, mais elle fut engloutie par une vague de poils et de coups.
~ ♪ ~
— Nuit Hivernale ! Nuit Hivernale ! Allô ici Aile de Pluie, tu me reçois ?! Tu as vu l’état de ton lit ? C’est un véritable fiasco ! Même la pouponnière est mieux rangée !
La guérisseuse se releva en laissant échapper un soupir agacé. Elle aurait aimé un réveil un peu plus... calme ? Mais la grise s’était déjà occupée de sortir sa mousse sale. Seulement... les guerriers n’avaient guère le temps de s’occuper d’une guérisseuse fatiguée. Elle lui promit cependant de revenir pour l’aider à arranger sa tanière... une fois de plus...
— On te refera un petit nid après midi ! J’ai une patrouille qui m’attend. Prends soin de toi surtout ! Nous avons besoin d’une guérisseuse opérationnelle !
Cette dernière acquiesça, laissant compléter son geste d’un long bâillement. Heureusement qu’Aile de Pluie la soutenait. Même si elle ne lui avait jamais posé de questions sur ses rêves, elle savait pertinemment que Nuit Hivernale avait besoin de soutien... La crème l’en remerciera éternellement. Mais elle aurait préféré un ami plutôt qu’une mère. Enfin bref... pourquoi râler alors qu’elle était tant sollicité par un chat ? Au moins, elle ne pouvait pas dire qu’elle restait "totalement seule". Après avoir pris le temps de s’étirer correctement, Nuit Hivernale pris la direction de la sortie. Mais en remarquant son pelage ébouriffé au point de ressembler à un lion enragé, elle s’ébroua pour faire partir la poussière et s’arrangea avec quelques coups de langue vifs.
Mais avant même qu’elle ait eu le temps de se diriger vers la sortie du camp, un parasite vint la harceler avec des... des fleurs ? Nuit Hivernale reconnut immédiatement Petite Mouche, le chaton d’Étoile de Suie. Sans pensées négatives, elle le couvrit d’un regard bienveillant, attendant de voir ce qu’il avait à lui raconter.
— Les guérissoigneuses aimablent bien les végétals !! TIENS !
Il entreprit de décorer la femelle avec ses pâquerettes. Elle s’immobilisa alors, attendant qu’il finisse. Cela lui rappela quelques souvenirs, agréables. Il est bien le fils de son père... songea-t-elle en se moquant intérieurement, ils ne connaissent rien des remèdes !. Mais alors que le mâle brun se satisfaisait de son œuvre. Un apprenti, Nuage de Silex se joint à la discussion.
— Hé, bonjour. Tu f'rais mieux d’ausculter ce chaton parce qu'il vient de me donner une plante aussi !
Elle émit un petit rire et se pencha vers Petit Mouche pour poser son museau sur celui du chaton. Puis en relevant la tête, elle fit mine de réfléchir.
— Il n’a pas l’air malade. Peut-être a-t-il croisé une jolie femelle qui lui donne des papillons dans la tête. En espérant que cet élan de joie ne soit guère trop contagieux ! Il serait capable de transformer ce Clan en pays de pâquerettes.
Elle sourit à nouveau et donna un petit coup de patte affectueux sur le crâne chaton.
Un bout de langue sorti, Mouche était très très concentré à faire tenir les pâquerettes sur les longs poils de Nuit Hivernale. La plupart tombait, mais le chaton les remettait avec détermination sur sa fourrure. Il ne remarqua donc pas immédiatement Nuage de Silex qui se permit de remettre en doute sa santé mentale.
Mais le diagnostic de Nuit Hivernal était faux lui aussi, les femelles ne lui faisait pas tourner la tête. Mouche écouta sagement la discussion entre ses aînés, tout à sa tâche. Il jeta un regard derrière l'apprenti pour découvrir son trèfle qui gisait seul et mâchouillé sur le sol.
M-mais ! Tu dois le converser avec toi !
Mouche était très superstitieux. Et il était convaincu que la chance allait quitter Silex et qu'un éclair divin allait tomber pile sur lui si il abandonnait son porte bonheur. Et il ne se gêna pas pour lui dire : Si-pas, il va t'arriver des choses effaribles !
Mouche se colla un peu plus contre Nuit Hivernal, guettant son approbation.
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La jolie guérisseuse se mit à rire doucement après l'intervention de Nuage de Silex, qui ne put se retenir de penser que le sourire qui barrait la gueule de la féline l'embellissait. D'un air maternelle, la typée sacré de Birmanie vint poser son museau sur celui du chaton d'Étoile de Suie et de Cœur de Coyote. Nuit Hivernale finit par répondre, semblant réfléchir :
« Il n’a pas l’air malade. Peut-être a-t-il croisé une jolie femelle qui lui donne des papillons dans la tête. En espérant que cet élan de joie ne soit guère trop contagieux ! Il serait capable de transformer ce Clan en pays de pâquerettes. »
A nouveau la féline fut démonstrative avec Petite Mouche, duquel elle caressa la tête d'une patte. Le petit mâle brun finit d'ailleurs par s'intéresser davantage au novice pommelé, et lorsqu'il jeta un regard en sa direction, il gémit.
« M-mais ! Tu dois le converser avec toi ! Si-pas, il va t'arriver des choses effaribles ! »
Le félin gris comprit immédiatement de quoi il retournait. Se collant contre le pelage duveteux de la guérisseuse aux yeux bleus, l'animal aux drôles d'oreilles semblait attendre la réaction de Nuage de Silex. Ce dernier, surpris par la façon de parler du plus jeune, s'accorda un répit de quelques secondes durant lequel il cherchait, dans le regard de la femelle, un quelconque indice sur l'attitude à adopter. Il finit par miauler, sans même dissimuler son trouble :
« Euh... D'accord. » Ceci dit, il partit rechercher le trèfle souillé de bave et revint vers ses deux camarades. « Tu es content, petit bout ? »
“ Soyons donc heureux... même si au fond, il nous est impossible de réellement sourire. La terreur nous gagne mais nous luttons... à quoi bon ? Pour certains, cela consiste sûrement à vouloir garder une routine joyeuse. ” feat. Petite Mouche & Nuage de Silex
Les prunelles de la guérisseuse contemplaient avec bienveillance le visage du chaton. Il semblait si innocent, si calme... comme si pour lui, ce monde était un havre de paix. Comme si, en ces terres, les problèmes n’existaient pas. Que tout était possible. Que le Clan du Tonnerre avait toujours été un endroit de repos et de bien-être. Comme si en un claquement de doigts, le bonheur pourrait sourire au premier venu. Cependant, en pensant à ce qu’il était advenu d’elle, la guérisseuse sentit sa gorge se serrer. Tout ce qu’elle affrontait la rongeait jusque dans les profondeurs de ses entrailles. Elle se sentait dépérir petit à petit. Elle s’épuisait... Pourtant, on ne pouvait pas dire qu’elle était vieille. Tout jusque là ne fut qu’un enchaînement de désastreux désastres. Elle avait été prise au dépourvu, lorsque son esprit faiblissait. Et la voilà maintenant définitivement changée alors que les choses auraient pu se passer différemment...
Les voix des deux jeunes chats la tirèrent de ses pensées. Une histoire de porte bonheur... une histoire pour les chatons. Son regard se portait sur Nuage de Silex, qui ne semblait pas réellement comment s’y prendre avec un chaton aux idées débordantes. Une dure réalité invisible mais omniprésente empêchait quiconque de s’évader dans un monde imaginaire. Leurs idées s’arrêtaient à celles du code du guerrier. Interdiction d’envisager une liberté ou d’espérer exaucer un de leurs souhaits. Ils étaient enfermés ici, à obéir et à vénérer des sortes de dieux, tels que les étoiles. Ces dieux qui, depuis des années et pour des siècles encore maintiendraient ce fonctionnement. Donc, en réalité, leur seule manière de survivre, c’était de s’abaisser aux lois. De ne jamais protester. De devenir des machines de guerres au service du pouvoir. Alors, certes, je vais un peu loin sur le sujet, et pourtant, au fond, c’est ce qu’il arrive.
Nuit Hivernale ne s’écarta guère lorsque le chaton vint se coller contre son poil, sûrement en quête d’un soutien. Et tandis que Nuage de Silex repartait ramasser son « porte-bonheur », la femelle émit un petit ronronnement amusé en se collant un peu plus à la boule de poil brune. Ce contact la rassurait... Mais elle se rappelait également le jour où Petite Mouche avait failli mourir, comme sa mère et ses frères. Le voir en vie lui donnait un regain d’énergie, comme si, une fois dans cette misérable vie elle avait été utile.
— Ne le perds pas Nuage de Silex. Si ça se trouve, ce petit trèfle va réellement te porter chance. Qui sait ce qui arrivera !
Son sourire couvrait l’apprenti avec bienveillance, comme si elle l’encourageait à ne pas perdre espoir. Comme si, inconsciemment, elle voulait lui donner l’impression que tout serait possible avec de la volonté.
La chaton suivit Nuage du Silex du regard, se demandant si il allait être foudroyé ici et maintenant. Il revint avec le trèfle et les oreilles tordues du chaton se dressèrent sur son crâne de soulagement.
- Tu es content, petit bout ? -Mais c'est pour toi ! insista t-il, convaincu d'avoir sauvé l'apprenti d'un terrible danger. Une fois, mon fraternel il a tactilé un corbeau trépassé alors qu'il faut JAMAIS tactilé un corbeau trépassé et après il est chu dans les orties alors tu vois bien que .. !!!
Le chaton finit son exemple avec un écarquillement des yeux éloquents. Pour lui, il n'y avait aucun doute que ces deux événement étaient en corrélations et que rien de tout ça ne serait arrivé si il s'était souvenu de ce dicton avant.
Faut prendre au sérieux les supervisions.
Le chaton hocha la tête dans un hm hm d'autant plus que la guérisseuse semblait d'accord avec lui. Nuit Hivernale était gentille et intelligente et ça méritait encore plus de pâquerettes.
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« Ne le perds pas Nuage de Silex. Si ça se trouve, ce petit trèfle va réellement te porter chance. Qui sait ce qui arrivera ! répondit la guérisseuse aux longs poils. - Mais c'est pour toi ! Une fois, mon fraternel il a tactilé un corbeau trépassé alors qu'il faut JAMAIS tactilé un corbeau trépassé et après il est chu dans les orties alors tu vois bien que .. !!! » enchaîna alors Petite Mouche, terminant son exemple d'un écarquillement des yeux.
Nuage de Silex se retint de lâcher un rire nerveux, quelque peu sceptique quant à la véracité des croyances du chaton brun. Il s'accorda un regard gêné vers Nuit Hivernale, qui de toute évidence avait choisi de se ranger du côté de la petit boule de poil toute mignonne plutôt qu'auprès du novice aux larges épaules, aux plus grands regrets de ce dernier. Il s'apprêtait à prendre la parole lorsque le fils de la meneuse en remis une couche en déclarant presque solennellement :
« Faut prendre au sérieux les supervisions. »
Puis le petit animal se mit à hocher vivement la tête, calé contre la femelle typée sacré de Birmanie comme pour appuyer d'autant plus son propos. Nuage de Silex comprit qu'il était l'intrus et qu'il devait se plier aux dires du petit roi au duvet brun. Ainsi il miaula calmement :
« Bien, bien je garderai ce trèfle. Merci petit chat de ta bienveillance ! »
Puis il sourit au jeune mâle, espérant avoir satisfait tout ce petit monde.
Nuage de Silex cherchait manifestement à la contenter, ou à le faire taire, ou à se montrer poli, mais Petite Mouche n'en avait pas la moindre idée. Il approuva encore une fois, car l'apprenti suivait ses conseils.
Il avait fini avec le pelage de la guérisseuse : c'est simple, on ne pouvait pas y faire tenir une pâquerette de plus.
Il avait encore de la joie et des fleurs à répandre au sein du camp - c'était un petit très occupé - et de plus, cela faisait bien longtemps qu'il était séparé de son frère, il prit congé.
Mouche se moquait bien des conventions sociales et à part le "beau-jour" il n'était pas très poli.
Il fit donc volte face vers la pouponnière, sa longue queue en crochet et ses oreilles recourbées en un coeur.
Spoiler:
ça vous va si on conclut, que je puisse avoir ma money :D
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Nuit Hivernale rentenait sa respiration alors que Petite Mouche s'éloignait, visiblement fier de son œuvre. La guérisseuse semblait requinquée, même recouverte de fleurs. D’ailleurs, le travail était absolument parfait. Son poil ne pouvait plus accueillir une seule plante, quelque soit sa taille ! C’est alors avec un petit sourire qu’elle laissa les rayons du soleil filtrer à travers les pétales blanc, la recouvrant d’une douce chaleur apaisante. Comment un si petit chaton pouvait apporter si simplement la joie ? Il fait plus doux tout à coup, songea-t-elle en soupirant, relâchant ses muscles et son angoisse. Elle se sentait bien...
— Dis-moi Nuage de Silex, tu ne trouves pas que la joie de ce chaton est contagieuse ? En ce qui me concerne, je crois qu’il m’a apaisée pour la journée !
Sur ces paroles, elle s’allongea, faisant tomber deux trois pâquerettes au passage, et déposa son museau sur le sol. Le soleil illuminait son visage alors qu’elle fermait doucement ses paupières. Elle avait bien droit à un moment de répit au milieu de ses compagnons, non ?... elle qui paraissait toujours à l’écoute, remuant dans tous les sens pour satisfaire son Clan. La voir maintenant presque endormie au soleil en ferait rire plus d’un ! Imaginant alors la tête des félins aux alentours, elle sourit un peu plus, profitant de cet instant chaleureux.
OUT + HRP : Toute mes excuses pour le temps d’attente... je n’ai pas vu les jours passer T-T En espérant que tu reçoives enfin ces poussières <3