The King and his Queen - The Queen and her King [PV Shampooing] -end

Bon, c'était un peu compliqué comme jargon et surtout avec toutes ces informations à assimiler, mais j'allais bien finir par retenir des choses. Et puis maintenant que j'avais retrouvé mon frère, pas question de le laisser de nouveau filer comme n'importe quel chat ! Sans compter qu'il m'avait un peu prise au piège dans cet arbre, alors bon, ce n'était pas comme si j'allais filer en catimini. Je n'étais pas un écureuil volant, non plus ! Enfin bref, après ce petit repas, je me léchai la patte avant de la passer derrière mes oreilles, écoutant toujours les trépidantes confessions du mâle.

- Écho des Ruisseaux et Secret du Firmament ? Qui ce sont ? Ces noms sont en tout cas très longs, mine de rien ! Ça ne doit pas être facile de vous appeler facilement les uns les autres, je me demande comment vous faites.

Mais alors que j'étais toute occupée à me pouponner comme une petite princesse, je me surpris soudain à me poser la question de comment il faisait l'hiver. Moi, ma gamelle était remplie à volonté et tous les jours que l'on pouvait rêver, mais lui ? Je n'avais jamais vu d'oiseaux ou de souris quand il se mettait à faire trop froid. Aussi, je lui mis un petit coup de patte taquin au niveau des côtes.

- Et comment tu manges, hein ? J'ai rarement vu du gibier pendant la saison froide, même en ne sortant pas beaucoup. Et je doute que vous mangiez des feuilles ou des cailloux, vous les claniques !

J'étais déjà assez surprise quand des Bipèdes le faisaient... Ceci dit, cette inquiétude me fit réaliser que je m'inquiétais pour lui, certes. Mais je ne m'étais jamais inquiétée pour mes petits. Étais-je une mauvaise mère, au final ? Ou bien toutes les femelles faisaient cela ? J'avais déjà vu des chattes du voisinage garder leurs petits plus longtemps, mais je ne savais pas pour autant si Héléna n'avait pas fait une bêtise. Même si je doutais qu'elle ait fait quoi que ce soit qui ne soit pas dans mon intérêt.

Clairement, j’ai perdu Shampooing avec mes explication, je crois. Je sais pas si elle comprends quelque chose. J’ai l’impression que non, tout simplement, en réalité. Sa question me le confirme au final.

- Écho des Ruisseaux et Secret du Firmament ? Qui ce sont ?
- Ce sont des guérisseurs. Si tu préfère, ce sont des vétérinaires pour claniques. Secret du Firmament, c’est celle de mon Clan, Écho des Ruisseaux, c’est celui du clan de la Rivière.

Je n’ai jamais vraiment parler avec Silence d’Hiver et Esprit Soucieux, mais je suppose qu’ils doivent être comme leur compère. C’est-à-dire gentils et bienveillants en particulier pour les membres de leur Clan. Je n’ai plus trop parler au guérisseur de la Rivière depuis que je lui ait rendu les chatons. J’ai bien croisé quelque fois son aide en patrouille ou en Assemblée, mais franchement, j’ose pas l’aborder, parce qu’il m’impression. Je me sens… Ridicule à côté de lui. Et c’est assez rare pour le souligner.

- Ces noms sont en tout cas très longs, mine de rien ! Ça ne doit pas être facile de vous appeler facilement les uns les autres, je me demande comment vous faites.
- Parfois, on se donne des surnoms. Genre Coup de Foudre, un camarade de clan, m’appelle Mistigri. Je le surnomme Foufou en retour. Mais ça se fait que si t’es assez proche de quelqu’un.

Et c’est typiquement cette phrase qui me fait comprendre que je reste encore un étranger malgré les nombreuses lunes passés au sein de mon Clan. Toute façon, je suis trop bien pour eux, et il ne se rendent pas encore de ma valeur, voilà tout. Un jour, ça viendra, ils s’en rendront compte, que je suis indispensable pour eux.

- Et comment tu manges, hein ? J'ai rarement vu du gibier pendant la saison froide, même en ne sortant pas beaucoup. Et je doute que vous mangiez des feuilles ou des cailloux, vous les claniques !
- Bah, on se débrouille. On a faim, la moindre proie peut-être le sujet d’une bagarre entre deux patrouille, mais globalement, on trouve toujours suffisamment de quoi tenir l’hiver. On est juste… plus mince… Un peu plus… Sensibles aussi. De toute façon, en hiver, le pire fléau n’est pas la faim mais la maladie et les épidémies. Enfin, je ne suis jamais tombé malade. Sans doute parce que mes esclaves, quand je vivais encore en ville, m’emmenaient régulièrement faire mes vaccins et donc, ils étaient toujours à jour. Comme quoi, ça n’a pas que des désavantages de venir de la ville… T’es plus intelligent, savant, résistants aux maladie et t’es toujours bien nourris. Une sorte de super guerrier, quoi…

Dis-je en regardant mes griffes.