Petite Feuille [entre les vents]

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• Âge : /pas encore née/
• Sexe : ♀
• Clan : Clan du Tonnerre
• Rang : Chaton
• Sang : Pur

• Relations : 
  → Louve des Bois, sa mère.
  → Masque de Serpent, son père.
  Petite Feuille les regarde avec amour, chaque jour de sa vie. Et pourtant elle se demande pourquoi la douleur s'est installée – un piège qui se referme – dans son cœur chétif.
  → Petite Glycine, son frère.
  Respect, soutien partagé, amitié profonde ; entre les bribes encore incertaines de l'enfance se tient un croquis encéphale, s'affirmant à la poursuite du temps.
  → Arc-En-Ciel, sa tante.
  Ses crocs sont bien trop longs, la menace est sur l'émail tracée et lorsque l'on gratte dessus on ne trouve rien de plus qu'un jeu toxique.
  → Cœur Brisé, son oncle.
  « Laisse-moi tranquille ! Pleure-t-elle. » Parfois il suffit de le dire pour vexer autrui et se vexer soi-même.
  → Nuage de Bourgeon, camarade de clan.
  La grande aînée lui parle trop d'avenir, c'est encore loin mais elle lui dira qu'elle ne voulait pas tout cela.

• Avis politique :
  Vaste monde qui s'étend, glissant sous les roseaux d'un étang entendant l'empire des chats aux sourires narquois.
  
  Petite créature, Petite Feuille. Elle ne sait pas encore qu'un jour son positionnement lui sera demandé, lorsqu'elle foulera de ses pattes la terre et la pierre anciennes de sa forêt, lorsque ses grandes oreilles de renardes - « Diane, ô Diane » - se risqueront à l'écoute des plus grands, lorsque ses griffes elle plantera dans la chair sous l’œil orange de l'astre qui jamais ne connaîtra la nuit.
  Jamais au grand jamais nous ne demanderions le fond de pensée des chatons n'est-ce pas ? Alors qu'elle s'y prépare, en silence.

• Compétences : furtivité → 30 // force → 60 // agilité → 150 // vigueur → 60 // prestesse → 200

[Le monde est un supplice lorsqu'il aiguise sa lame sur les corps des vivants. Dans son œil, une graine germait ; l’œil explose laissant place à une jolie fleur blanche.]

*

Ainsi elle naissait, d'un frissonnement de mâchoire, à peine perceptible. Les branches mentales s'entrechoquaient, se balançaient en hurlant, à l'intérieur : « J'ai mal ! J'ai si mal ! ». Ô tendre morceau de chair ballotté par les terribles vents de cette journée d'été, le voilà transporté au cœur de l'océan ; cette tempête ne s'arrêtera-t-elle donc jamais ? Créature minuscule, tes sens à peine éveillés te soufflent sous le nez l'odeur de l'angoisse et du chagrin.
L'arbre interne se brise d'un coup sec, ses feuilles minuscules serpentent jusqu'au sol en pleurant. Il se brise car le bruit le brûle jusqu'à atteindre sa moelle. Il a si peur, de là où il est.
Elle pleure, elle pleure tant qu'elle le peut et ses pensées sont ainsi – bien qu'aucun mot elle ne peut élaborer : « Il existe un monstre qui m'enveloppe toute entière, de ses pattes maudites il m'enserre. J’étouffe tel le premier cadavre ; ensevelit par les morsures de ce cri. Je disparais, pourtant je le dis, je le dis. Je le dis à la chaleur contre laquelle je suis allongée, je le dis pour qu'on comprenne que quelque chose est là en train de cracher du sang bouillonnant dans mes tympans. »

Du bout du museau, la mère épuisée la pousse tout contre son ventre. Mais le chaton à peine né ne commence pas à téter ; agitée, déjà épuisée, elle use de toutes ses forces restantes pour hurler. Lorsque les cris du vents redouble d'intensité elle cri plus fort, la terreur fait s'emballer son cœur si petit.
Le guérisseur, penché sur le corps secoué, mettra un temps à comprendre les raisons d'un tel affolement. La petite souffrait d'hyperacousie. En ce jour où le vent soufflait et arrachait les fourrures, les bruits étaient intolérables ; vrillant son cerveau, perçant toutes ses sensations.

« - Seul le temps décidera de son sort. »

*

Son frère joue entre les poils de sa mère, il frétille déjà de vie et d'envie. Elle, elle ne fait pas grand chose, prostrée à l'orée de la pouponnière. Ses yeux ne voient pas encore très bien, pourtant ils semblent s'accrocher dans les silhouettes lointaines glissant dans le camp. Au-delà de cette entrée c'est le monde du bouillonnement, des hurlements et la terreur y a depuis longtemps déposé son joug dévorant. Mais ici, pour l'instant c'est bien, elle n'a pas trop peur.

Un mouvement se dessine, tel une lueur lointaine, s'éteignant sous la pluie se réveillant sous l'Astre ; le père et la mère le regarde. Se glissant entre les fils du vent, une large feuille verte ondulait, virait à droite, puis à gauche. Sans un son toujours, seulement décorée de poussière et de soleil. Le père et la mère dans les yeux se regardent, et ils s'entendent ; ainsi elle se nommera, Petite Feuille.

QUALITES : patiente, douce, curieuse, polie, communicative
DEFAUTS : peureuse, sensible, renfermée sur elle-même, maladroite, pleurnicheuse

Ah ! Miséricorde est demandée aux cœurs des mondes, la petite est tellement effrayée. À ceux-là, qui s'étendent dans leurs tanières, puis à ceux au-delà des quatre Géants.
Petite Feuille, si petite qu'elle est, porte bien son nom. Sa peur constante est palpable, elle est une peureuse depuis le jour de sa naissance, même si son hyperacousie a déjà disparue. En elle ce traumatisme a tissé des toiles malhonnêtes ; elle se renferme sur elle-même, pleurnicheuse, Petite Feuille tremble et hurle lorsque gronde le tonnerre. Tout en dehors de la pouponnière l'effraie, pourtant elle est tellement curieuse, elle voudrait tant glisser son museau sous chaque fleur, sous chaque racines de la forêt. Sa maladresse les agace parfois, les autres, qui bien trop souvent l'observent avec pitié.
Elle est polie, certains diront qu'elle l'est par peur d'inexistantes représailles mais en vérité elle respecte simplement les grandes silhouettes vacantes. Douce et patiente, la voilà qui accepte les mots acerbes murmurés à ses oreilles, les mots qui suintent, empoisonnés, de ceux – de celle – qui profitent de ses faiblesses. Il semblerait qu'elle soit incapable de démontrer la moindre joie, son épanouissement est bridé. Pourtant lorsqu'ils sont seuls, lorsque les autres dorment, les chatons nés d'un loup et d'un serpent jouent à en perdre haleine ; Petite Feuille discute avec les vents, un jour elle inspirera tant que ses yeux s'ouvriront sans craintes. 

Elle a l'odeur des bois profonds et de l'eau tiède aux abords des étangs, du moins c'est ce que l'on imagine.
Sa mère lèche son corps humide, elle est si jolie. Son frère joue avec les moustaches du père, tandis que Petite Feuille observe les yeux de la mère de son regard grand ouvert, éperdue au fin fond des reflets ambrés, brûlants. Elle se voit, entre les clignements, très lents, de ses paupières.
Le vert de ses yeux se brise en reflets d'émeraudes, l'esprit qui y court impose une forme de pureté, une douceur, aux senteurs de lavande. Mais ce vert, ce vert se décline tel l'hortensia, tantôt clair tel la feuille du nénuphar, tantôt foncé tel les lumières des sous-bois. Petite Feuille et son pelage blanc cassé frémissent sous les paisibles rayons solaires, luisent sous les délicats faisceaux lunaires. Et ce pelage est parcouru de larges nuances de roux, un roux éclatant, faisant d'elle une créature du Soleil qui n'a pourtant d'yeux que pour lui-même. Tout petit morceau de poil constamment caché, toujours ratatinée sur elle comme si elle se protégeait d'un ciel menaçant. Sa voix est rarement entendue, ceux qui ont tendu l'oreille diront qu'elle est caressante lorsqu'elle n'est pas en train de sangloter.
Et ceux qui prêteront attention remarquerons les deux tâches fleuries de son corps. L'une se trouve en blanc sur le poitrail, l'autre en rousse éclot sur la patte arrière gauche. C'est la saison des feuilles vertes, alors il est amusant d'associer ses deux tâches aux fleurs qui colorent la forêt de leurs senteurs parfois âcres, ou douces.  

• Surnom : Loupiot
• Décrivez-vous :
  J'ai écris cette fiche en écoutant l'ost de Drakengard 3
  Sinon je suis étudiant en littérature, j'ai 20 ans et j'adore joué au jeux vidéos, aller me promener au bord du lac, écrire des histoires.
  Si je disparaîs, j'autorise le staff à :
  ¤ Faire de mon personnage un PNJ : Non
  ¤ A faire disparaître mon personnage : Oui (elle pourrait décider d'aller vivre sa vie loin des clans, pour une obscure raison)
  ¤ A faire mourir mon personnage : Non