ft. Nuage Hivernal Thunder Clan #009966 dialogue pensées en italique
Il ne faut pas confondre les rêves et la réalité.
Il était là. Petit de Coyote l'avait senti. Dans le campement sombre, il était tapis. Le chaton le cherchait. Petit Coyote le cherchait. Il furetait partout à la recherche de ce pelage familier, de ce visage dans le brouillard. Tous étaient partis, encore une fois. Ils l'avaient laissés tout seul, encore une fois. Mais le petit gris ne voulait pas le croire. Il miaulait dans le campement désert, à la recherche d'un autre oublié de la nation. A la recherche des fantômes, ou de sa mère qui viendrait le chercher pour le ramener. Il s'imaginait la voir apparaître d'une seconde à l'autre.
- Allez, viens Petit Coyote ! Nous t'attendons !
Mais jamais elle ne venait. Jamais elle n'était venue. Alors le chaton s'installait au milieu du campement et miaulait de désespoir, seul dans le noir. Dans le ciel, aucun nuage. La Lune brillait haute. Le Clan des Etoiles avait-il voulu la solitude du chaton ? Désemparé, le chaton l'observait et l'insultait de tous les noms d'oiseau qu'il connaissait. C'était généralement à ce moment là qu'Il apparaissait. Sa fourrure dans l'ombre, son visage dans la brume : un chat que Petit Coyote ne pouvait pas voir, du moins pas distinctement. Le chaton grisâtre l'appelait. Peut-être était-il venu le chercher pour l’emmener rejoindre le Clan, parti à la conquêtes d'autres territoires ? Petit Coyote tentait de lui courir après. Mais c'est comme si tout son corps devenait lourd. Aussi lourd qu'une ancre. Le félin dans l'ombre commençait à partir et Petit Coyote ne pouvait pas le suivre ! Au bout de quelques instants, le chaton redevenait seul, très seul. De toute façon, il l'avait toujours été.
Cœur de Coyote se réveilla en sursaut dans une tanière. Pendant une poignée de seconde, il se croyait encore seul mais il pu, en quelques secondes supplémentaires, sentir le fumet des félins endormis. Ce fumet était celui de ses camarades. Cœur de Coyote s'agitait dans sa couche, ce qui lui valu des grognements. Le grisâtre décida d'aller prendre l'air. Il avait mal aux dos, comme s'il avait marché toute la journée, ou plutôt toute la nuit. L'air frais s'engouffra dans sa gorge lorsque le mâle passa le pas de la tanière des guerriers. Il était encore essoufflé de son rêve, comme si tout ce qu'il y avait vécu était réel. Mais petit à petit s'effaçaient les douloureux sentiments qui l'avaient parcouru dans ses songes. Il faut que cela cesse, pensa le mâle. Je n'en peux plus, de ces cauchemars.
Il se dirigea vers la tanière des guérisseurs. Le jour allait bientôt naître à l'horizon mais Cœur de Coyote ne pouvait attendre. Il était épuisé et voulait savoir ce que signifiaient les songes qui le torturaient chaque nuit. Il passa le museau dans l'antre des guérisseurs et la première chose qu'il y vit fut Nuage Hivernal, certainement endormie. Elle dort comme un chaton, je ne devrais pas la réveiller. Si ça se trouve, elle rencontre nos ancêtres, ça doit être important. Le matou granit attendit quelques secondes de plus. Trépignant d'impatience et peu habitué à attendre, il souffla alors :
- Nuage Hivernal, réveilles toi. J'ai un truc à te demander. Nuage Hivernal ?
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Cœur de Coyote s'efforce de vous répondre en #009966.
Nuit Hivernale ■ Guérisseuse
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— Bonjour Nuage Hivernal ! Comment vas-tu depuis ?
L'apprentie guérisseuse avait écarquillé les yeux, surprise. Elle se trouvait devant un grand mâle brun aux épaules musculeuses. Un guerrier certainement. Et il semblait bien réel, même trop. Son regard s'était posé sur l'apprentie, ce dernier étant remplit de douceur et... d'amour ? Il s'était collé à elle et lui avait léché le haut du crâne. Bien sûr, cette idiote, prise d'un élan de bonheur, s'était mise à ronronner, charmée par ce beau guerrier. D'ailleurs, alors qu'il continuait de se frotter à elle avec insistance, cette dernière sembla envoûtée. Mais rassurez vous, il n'eut pas le temps d'ouvrir à nouveau la gueule qu'elle s'était déjà levée, le poil hérissé et une lumière froide et destructrice ayant envahit ses prunelles bleues.
— Pourquoi faut-il toujours que ce soit à moi de faire des rêves étranges, hein ?! J'en veux pas idiot de rêve ! Vire moi ça ! Je suis une future guérisseuse, et n'essaie pas de me faire perdre le fil. Je ne céderai jamais !
Sur ces paroles, elle avait sauté d'une falaise et s'était enfoncée dans une forêt sombre aux ronces tranchantes et envahissantes. C'est moi qui provoque ces rêves ! songea-t-elle paniquée, cela veut-il signifier que je manquerais un jour à mon devoir ? Non ! Impossible ! Mais alors qu'elle continuait de s'enfoncer, des chats apparurent autour d'elle. Ils riaient, se moquaient, lui jetaient toutes sortes de bestioles mortes ou détritus malsains. Nuage Hivernal, désemparée avait simplement continué sa route, des larmes se mettant à couler le long de ses joues. Elle ne voulait guère un avenir comme celui-ci. Elle voulait être aimée, admirée, écoutée et respectée ! Et non finir exilée pour enfin mourir tuée par la famine ou par des bêtes bien plus féroces qu'elle. Mais voyons, pourquoi donc rêver de l'amour ? Elle n'en voulait point ! Ce n'était qu'une source interminable de problèmes ! Alors pourquoi ?
— Pourquoi ?! J'ai fait mes choix, je n'ai pas à le regretter ! Je serai guérisseuse, point final !
Mais alors qu'elle s'était arrêté pour hurler de rage, arrachant presque ses poumons, le sol sous ses pattes avait commencé à s'effilocher, disparaissant et faisant de ce monde un rêve sombre et sans couleur. Mais dès que toute la forêt eut disparu, Nuage Hivernal se sentit tomber loin de ses amis, loin, très loin... jusqu'à ce que ses yeux se ferment, alertés par un mouvement inconnu.
Quand elle eut reprit conscience, ses yeux s'étaient automatiquement ouverts pour lui laisser une vue sur l'antre. Au début, elle sembla un peu désorientée, jusqu'à ce qu'elle se souvienne d'une voix familière qu'elle avait cru entendre du fin fond de la forêt. C'était Cœur de Coyote. Il lui avait posé une question mais elle ne s'en souvenait pas vraiment, enfin... pas du tout à vrai dire. Elle s'était alors simplement relevée, quelque peu assommée et surtout fatiguée de sa longue course. De ses petits yeux, elle murmura, assez bas pour ne réveiller personne.
— Que se passe-t-il ? le Clan de l'Ombre nous attaque ? Plus de bourrache ? Tu es blessé ? On est en pleine nuit... Ou alors je suis devenue aveugle et le jour s'est levé ?
Elle leva la tête vers le ciel et aperçut légèrement la lumière de la lune et quelques silhouettes, dont cette de son ami guerrier. Non je ne suis pas aveugle. Reprends-toi, se dit-elle en secouant doucement la tête. Elle était impatiente de savoir ce que le guerrier avait à lui dire. Mais tout ce qu'elle espérait, c'est qu'il ne venait pas l'emporter dans le gouffre de la mort parce qu'elle avait trahi son Clan. Impossible, songea-t-elle à nouveau en soupirant intérieurement, comme déçue de sa propre stupidité.
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Il ne faut pas confondre les rêves et la réalité.
— Que se passe-t-il ? le Clan de l'Ombre nous attaque ? Plus de bourrache ? Tu es blessé ? On est en pleine nuit... Ou alors je suis devenue aveugle et le jour s'est levé ?
Cœur de Coyote soupira. En même temps, à quoi s'attendait-il ? Il venait de la réveiller, en pleine nuit. Elle devait être désorientée. Cœur de Coyote s'installa dans l'entrée et souffla, d'un air agacé :
— Pourquoi tout le monde pense toujours que le Clan de l'Ombre nous attaques ?
Le guerrier tenait en respect les membres de marécages, bien qu'il ne le montrait jamais. D'abord parce que cela pourrait être très mal vu et ensuite parce que si on savait cela, on pouvait l'accuser de toutes les trahisons possibles et imaginables. Or, ça n'était en rien le cas. Cœur de Coyote était loyal et admirait la force des guerriers de l'Ombre. Cependant, il ne les côtoyait pas quotidiennement. Aussi s'efforçait-il de se remémorer les dires des félines lorsqu'il était chaton. "Ces guerriers sont sanguinaires !" "Ils n'ont aucun cœur !" "Ils ont une force remarquable !", lui disait-on, certainement pour lui faire peur. A chaque fois qu'il repensait à son enfance, les rêves du félin dans le campement hantait ses pensées. Le guerrier secoua la tête et siffla alors :
— Il pleut des grenouilles et du feu, Nuage Hivernal ! Non mais sérieusement...
Il s'approcha de l'apprentie et s'installa proche de sa couche.
— J'ai un heu... Petit problème... Je heu... Tout ce que je vais te dire ne doit pas être répété, d'accord ? De toute façon, ce qu'on vous dit à vous les guérisseurs doit rester confidentiel non ? Sinon le Clan des Etoiles vous jugera blablabla...
Non, Cœur de Coyote n'était pas un chat très pieux. Il croyait en la présence de ses ancêtres, bien sûr. Mais ceux-ci ne s'étaient pas vraiment manifestés dans sa vie jusqu'à présent et surtout pas pour y faire le bien. En même temps, avec une mère barrée et un père coureur de jupon... Cœur de Coyote se retint de gronder. Il en avait assez que tout se rapporte à son père. Lui, lui et encore lui, tout les problèmes du tigré semblaient tenir pour source Bois de Cèdre. Longtemps, il s'était battu contre les rumeurs d'adultère qui souillaient son sang, mais il avait maintenant appris à ne plus les écouter. Elles reviennent toujours, de toutes façon...
— Bon alors... Heu... Je crois que je rêve de quelqu'un, fit-il un peu gêné de faire découvrir à quelqu'un ses songes. Et je crois que ce félin... et bien c'est...
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— Pourquoi tout le monde pense toujours que le Clan de l'Ombre nous attaques ?
L'apprentie laissa échapper un petit rire. Parce qu'ils étaient diabolique voyons ! Mais elle ne dit rien, préférant éviter de sortir des bêtises qui ne feraient sûrement que le blesser. Mais oui, les ombreux étaient certainement ceux qu'elle haïssait le plus. À cause des récits ? Ou des histoires interminables des anciens ? Elle n'en avait aucune idée... Cette peur s'était certainement manifestée après les quelques malheureux malentendus qu'elle avait dû affronter avec courage. Peut-être qu'au fond, ils avaient réellement des cœurs froids... Peut-être qu'ils étaient si affreux qu'on le raconte... Et rien que pour savoir, l'envie de s'y rendre pour les espionner lui donnait envie. Mais bien sûr, personne n'était assez fou pour s'y risquer ! Elle fut sortie de ses pensées par une autre réponse de Cœur de Coyote. Il se moquait d'elle l'inconscient ! Et bien sûr, elle avait vérifié si ses dires étaient véritables, comme une idiote, levant la tête vers le ciel et s'attendant à voir une grenouille lui tomber sur le museau. Mais bien sûr, il ne se passa rien et elle ne put s'empêcher de rire à nouveau de sa bêtise.
— J'ai un heu... Petit problème... Je heu... Tout ce que je vais te dire ne doit pas être répété, d'accord ? De toute façon, ce qu'on vous dit à vous les guérisseurs doit rester confidentiel non ? Sinon le Clan des Étoiles vous jugera blablabla...
Surprise, elle s'assit et le fixa de ses yeux brillants, acquiesçant à sa demande. Et puis de toute manière, elle n'avait aucun intérêt à le trahir. Il était son ami et quelle que soit la situation, elle lui viendrait en aide. Mais alors qu'il commençait sa première phrase, elle se sentit mal à l'aise, comme prise de récents mauvais souvenirs. Elle fit le lien avec son rêve, comme une idiote. C'est à ce moment précis que des sueurs froides se mirent à apparaitre sous son poil épais.
— Bon alors... Heu... Je crois que je rêve de quelqu'un. Et je crois que ce félin... et bien c'est...
De qui pouvait-il bien parler ? Pourquoi venir la voir elle ? Parlait-il d'elle ? Rapidement sa respiration s'accéléra et elle put sentir son cœur battre encore plus fort, faisant émaner de son corps une odeur de panique. Et pourtant, il n'avait encore rien dit sur le chat visé ! Mais malgré tout, elle ne pouvait empêcher ses pattes de trembler. Tout ce qu'elle espérait, c'est qu'elle n'aurait pas à devoir s'évanouir pour le faire taire. Mais quelle idée !!!! songea-t-elle en secouant violemment la tête, histoire de faire s'évader toutes ses idées complètement folles.
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Il ne faut pas confondre les rêves et la réalité.
Moment de flottement, un ange passe. Cœur de Coyote était gêné. Gêné de dévoiler ses rêves, la seule chose qu'il était sûr de posséder pleinement avec ses pensées, gêné de dévoiler un peu de lui même à Nuage Hivernal. Plusieurs fois, il s'imagina un mensonge. Inventer autre chose, n'importe quoi, semblait si séduisant... Bien plus que la perspective de dévoiler la faiblesse dont il faisait preuve dans ses songes. Il toussota, s'apprêta à commencer ses explications, à nouveau résolu lorsqu'une odeur de stresse intense vint effleurer son museau sombre. Cœur de Coyote n'y fit pas plus attention que ça. Mais alors, Nuage Hivernal se mit à trembloter. Pourtant, il ne fait pas froid, pensa le guerrier. La tremblote de l'apprentie guérisseuse lui rappela à quel point il était stupide de craindre de dévoiler l'un de ses rêves récurrents. Après tout, elle peut m'aider, non ?
— Ou-Oui, je t'écoute, tu peux tout me dire ! — Tu te sens bien ? fit le mâle, suspicieux.
Il observa Nuage Hivernal de bas en haut d'un air complètement ahuri. Mais qu'est ce qu'elle a, à la fin ? Si elle stresse autant pour un rêve, qu'est ce que ça sera pendant une bataille quand il faudra soigner les blessés... Le mâle grisâtre soupira et secoua la tête. Il enroula sa queue autours de ses pattes et inspira. Il plongea ses prunelles vertes dans les yeux de l'apprentie. Les yeux de la féline luisaient dans le noir.
— Je crois que c'est un chat... un chat d'ici. Je rêve d'un chat du Tonnerre, fit-il avec aplomb. En fait, je rêve du campement et puis... Il y a ce chat... Non, d'abord je suis seul... Ah oui, je suis étrangement petit, aussi.
Le guerrier dressa la tête en piétinant le sol, comme pour faire remarquer qu'il était tout sauf petit, hors de ses songes. Lui même n'avait peut-être pas fait le lien entre sa petitesse et sa transformation en chaton.
— Donc, tout le monde est parti sans moi, même ma mère et mon père, Bois de Cèdre. Les tanières sont vides, enfin je crois. Je me rappelle avoir peur et c'est la nuit, continua Cœur de Coyote en plissant les yeux et en inclinant la tête, plongé dans une profonde réflexion. Ensuite... Et bien ensuite il y a un grand chat, avec heu... des... nuages devant ses yeux... Et il s'en va doucement sans que... sans que je puisse le suivre, mais je ne sais pas pourquoi.
Il marqua une pause et redressa la tête.
— Peut-être que... c'est un chat qui nous menace ou... Non en fait j'en sais rien, je veux juste que ça s'arrête. Je veux que ça s'arrête, appuya le guerrier.
Il oubliait toujours le sentiment qu'il avait, en présence du chat dans le campement. Ce sentiment que ce félin était plus qu'une connaissance, plus qu'un simple étranger. Plus qu'un simple guerrier. Quand la nuit se levait, les souvenirs disparaissaient avec elle.
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Nuage Hivernal avait acquiescé, toujours curieuse de savoir de qui il pouvait bien parler. Mais alors que le mâle soupirait, elle se sentait honteuse... néanmoins, elle chassa cette idée, plongeant son regard dans le sien, dans un geste vaguement similaire à celui du guerrier. Et c'est alors qu'il commença à tout lui raconter. Au début, elle était rassurée, sûrement heureuse que cet inconnu ne soit pas elle en personne. Puis petit à petit, elle se sentit mal... mal pour le guerrier. Elle avait bien peur qu'il se soit adressé à la mauvaise personne. Elle n'était certainement pas en mesure d'interpréter ses rêves au point de lui donner une réponse précise. Mais elle le ferait en tant qu'amie. Après tout, d'une certaine manière, elle s'était promis de l'aider quoiqu'il advienne. Elle continua alors d'écouter, analysant la situation et essayant de s'imaginer ce qui pourrait bien le perturber.
Au fur et à mesure qu'il expliquait la situation, il sembla plusieurs fois mal à l'aise. Peut-être cette sensation de retomber en enfance ? En enfance ? Nuage Hivernal pensait avoir trouvé quelque chose. Elle s'imagina la scène avec Cœur de Coyote au milieu, seul, abandonné, loin de tout ce qu'il aime... il ne peut pas bouger car il n'a pas la force requise pour s'y rendre ? Peut-être s'était-il passé quelque chose dans son passé lointain. Quelque chose de grave qui l'aurait marqué à vie ? Si oui, Nuage Hivernal devait s'en informer au plus vite. Car les problèmes de ce genre ne pouvaient pas forcément être réglés du jour au lendemain.
— Je vois... As-tu vécu une séparation étant petit ? Ou alors étais-tu souvent seul ou rejeté par les autres ? Car cela expliquerait le fait que tu sois seul ou encore le moment où tu ne peux rejoindre ce guerrier aux yeux nuageux. Mais je doute que ce chat soit une menace pour le clan. Même si dans tous les cas, il faudra rester vigilant.
Elle réfléchissait, entourée dans une sorte de bulle où la voix de son compagnon de clan semblait résonner tel un écho. Elle espérait avoir correctement analysé son rêve, elle qui en vivait presque à chaque nuit. Et ils n'étaient pas tous très joyeux, il fallait l'avouer. Après, peut-être avait-il vu étant petit, quelque chose qui l'aurait marqué sans qu'il ne puisse s'en souvenir ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais si elle pouvait trouver une façon de le réconforter et de lui apporter la sérénité, ce serait vraiment quelque chose de magique. Après tout, le bonheur de son clan faisait son bonheur.
Elle espérait simplement qu'en lui offrant la vérité, elle ne ferait guère revenir de mauvais souvenirs qu'il avait préféré oublier plutôt de les transporter jusqu'à sa tombe. Car sans s'en rendre compte, il aurait très bien pu, automatiquement lors de son enfance, se faire un lavage de cerveau consistant à éliminer tout souvenir pour par exemple, pouvoir efficacement se concentrer pour son apprentissage... Oh elle n'en savait rien. Les probabilités étaient nombreuses, ce qui compliquait d'autant plus sa tâche... Et si elle n'arrivait pas à le rassurer ? Combien de temps devrait-il supporter ce vilain fardeau ?
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Il ne faut pas confondre les rêves et la réalité.
— Je vois... As-tu vécu une séparation étant petit ? Ou alors étais-tu souvent seul ou rejeté par les autres ? Car cela expliquerait le fait que tu sois seul ou encore le moment où tu ne peux rejoindre ce guerrier aux yeux nuageux. Mais je doute que ce chat soit une menace pour le clan. Même si dans tous les cas, il faudra rester vigilant.
Cœur de Coyote pencha la tête de côté, comme lorsqu'il réfléchissait intensément. Rejeté étant petit ? Il ne se rappelait pas avoir beaucoup d'amis mais... Rejeté, n'allons pas jusque là. Une séparation...
— Ma mère, souffla le guerrier si bas qu'il n'était pas sûr de s'être fait entendre.
Elle avait disparue de sa vie comme les pluies de la saison sèche. Elle était partie d'un coup, sans faire de bruits. Sans faire de frasque. Égale à elle même, seule. Personne n'en avait parlé plus d'une après-midi. Ensuite, elle était comme tout : on l'avait oubliée. Cœur de Coyote lui même s'arrêta de respirer un instant en pensant à elle. Quelle honte, il avait lui même occulté sa présence de son esprit. Depuis combien de temps n'avait-il pas pensé à sa mère ? Certainement depuis ses premiers pas d'apprenti. Le guerrier battit des paupières et releva le menton. Nuage Hivernal devait apprendre la disparition de sa mère. Peut-être pourrait-elle l'aider après ça ? Il toussota pour reprendre sa voix habituellement neutre.
— Vent des Brumes a disparue quand j'étais encore tout petit. Elle était ma mère. Je ne me souviens pas très bien d'elle, mais je me rappelle qu'elle ne sortait jamais de la pouponnière, n'allait jamais plus loin que l'entrée de la pouponnière. Je ne l'ai jamais vu discuter avec les autres guerriers. Elle... je crois qu'elle n'était pas très heureuse de sa vie. Son compagnon lui rendait très peu visite, il s'occupait peu de moi. Je crois que je n'ai rien appris d'elle... Elle ne m'a rien donné d'ailleurs, comme tu peux le voir, d'après les anciens je ne lui ressemble pas du tout. Et c'est tant mieux ! Il paraît qu'elle était stupide, fit-il avec mépris. Quant à mon père...
Cœur de Coyote reprit son air soucieux. Bois de Cèdre, Bois de Cèdre... Que savait-il de lui ? Qu'avait-il appris de ce père volage ? Il se souvenait d'une journée, une seule. Peut-être la seule qu'il avait passé avec Bois de Cèdre. Le mâle avait proposé à son fils une partie de chasse, ce qui avait réjouit Cœur de Coyote, à l'époque en apprentissage. Même s'il détestait la chasse, il avait été surpris par la proposition de Bois de Cèdre. Quand Nuage de Coyote avait traversé le campement avec son père, tête haute, les félins les dévisageaient étrangement. Il ne comprenait pas ces regards de mépris, moqueurs. Certains chuchotaient sur son passage, mais il faisait tout pour ne pas les écouter. Il avait déjà pris connaissance des rumeurs qui le disaient de sang impur. D'autres s'amusaient à raconter que l'apprenti n'était pas le fils de Bois de Cèdre, ou que son idiote de mère morte avait forniqué avec un solitaire pour le concevoir. Nuage de Coyote essayait de ne pas les entendre. De toute façon, ils étaient tous jaloux de la compétence de son père à la chasse ! Cœur de Coyote revint à la réalité. Fallait-il raconter ce souvenir vague à Nuage Hivernal ?
— Mon père est mort quand j'étais apprenti. Non, à moins que ce soit lorsque je venais de me faire baptiser ? Bref. J'étais un peu plus proche de lui mais... enfin bon, je n'ai jamais été très... proche de mes parents. J'adorais traîner avec les guerriers du campement. Les anciens ne voulaient pas de moi dans leur tanière, je ne comprenais pas trop pourquoi à l'époque. Le félin de mon rêve... je ne crois pas qu'il pourrait-être un ancien. Je l'aurai reconnu...
...parce que je les détestais tous, pensa le mâle. Leurs paroles amères, leurs rumeurs de litière et leur puanteur de chair putréfiée. De là venait peut-être la haine que nourrissait Cœur de Coyote à l’égare des anciens. Jamais il ne les avait apprécié et jamais il ne les apprécierai.
HRP : Waw désolée du retard, ça a été la course ces deux dernières semaines x)...
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Pendant un instant, elle crut l’entendre murmurer deux mots dont elle ne put en entendre la signification. Ses pensées étaient trop occupées en la présence du mâle. Occupées à se poser des questions, à s’imaginer une situation. Elle semblait perdue dans ses rêves les plus fous. Même ses yeux bleus, habituellement ternes et froids, semblaient s’être éclairés d’une douce lumière, chaleureuse et bienveillante, prouvant à quel point elle s’était envolée… Mais alors qu’elle commençait à détendre ses muscles, emportée par une agréable vague de chaleur, le mâle gris la rappela à l’ordre, répondant à sa question tant attendue.
— Vent des Brumes a disparu quand j'étais encore tout petit. Elle était ma mère. Je ne me souviens pas très bien d'elle, mais je me rappelle qu'elle ne sortait jamais de la pouponnière, n'allait jamais plus loin que l'entrée de la pouponnière. Je ne l'ai jamais vue discuter avec les autres guerriers. Elle... je crois qu'elle n'était pas très heureuse de sa vie. Son compagnon lui rendait très peu visite, il s'occupait peu de moi. Je crois que je n'ai rien appris d'elle... Elle ne m'a rien donné d'ailleurs, comme tu peux le voir, d'après les anciens je ne lui ressemble pas du tout. Et c'est tant mieux ! Quant à mon père…
Nuage Hivernal le regardait avec tristesse, consciente de ce qu’une enfance malheureuse pouvait engendrer dans le futur. Elle attendait la suite, sans broncher, ne sachant que dire. Que pourrait-elle faire ? Le rassurer ? L’inviter à se changer les idées ? Elle n’avait ni le pouvoir de changer le passé, ni de combler ce vide qui semblait tant le faire souffrir. Ce n’était guère de la pitié qu’elle éprouvait actuellement pour lui. Bien au contraire. Elle ne pensait qu’à une seule chose, se coller contre lui et lui assurer qu’il n’était pas seul… Cependant… en avait-elle la capacité ? Ou encore… l’autorisation ?
— Mon père est mort quand j'étais apprenti. Non, à moins que ce soit lorsque je venais de me faire baptiser ? Bref. J'étais un peu plus proche de lui mais... enfin bon, je n'ai jamais été très... proche de mes parents. J'adorais traîner avec les guerriers du campement. Les anciens ne voulaient pas de moi dans leur tanière, je ne comprenais pas trop pourquoi à l'époque. Le félin de mon rêve... je ne crois pas qu'il pourrait-être un ancien. Je l'aurai reconnu...
L’apprentie écouta ses paroles avec patience malgré certains souvenirs qui lui revenaient. Sa mère gisant sur le chemin du tonnerre. Les cris et les pleurs incessant de sa sœur, inconsolable. La détresse d’une famille brisée qui ne fut jamais soutenue ou aidée. L’indifférence de leurs compagnons de clan avaient toujours été la même. Que ce soit avant ou après la mort de leur tendre mère… Elle connaissait la solitude, ce sentiment froid qui te paralyse à chaque instant de ton existence. Elle connaissait la détresse et l’impuissance face à une situation qui dépasse les possibilités… Mais cela, aux yeux de l’apprentie, ça ne pouvait être guéri… Il fallait vivre avec, oublier, tourner la page. Se créer une nouvelle vie.
C’est alors que Nuage Hivernal se leva, s’approcha du mâle et posa la tête sur son épaule. Rien de suspect… Une sorte de réconfort amical qu’elle aurait souhaité avoir… Que pouvait-elle bien lui dire ? Elle n’avait jamais appris à changer une vie ou à éliminer des rêves. Elle n’était qu’une pauvre guérisseuse, bonne à ramasser de l’herbe et à l’étaler sur des blessures… Ce genre de situation la dépassait…
— Tu sais… Je ne peux rien changer à ce qu’il t’est arrivé. Tu dois juste l’accepter… et oublier. Tu dois tourner la page, recommencer une nouvelle vie. Une vie que tu aimeras et chériras de toute ton âme. Ces paroles lui tranchèrent le cœur, elle voulait être son sauveur, son âme sœur… Le passé est le passé. J’ai également vécu des moments tragiques. Mais Il faut apprendre à créer autre chose, chose qui te permettra de retrouver la joie de vivre…
Nuage Hivernal avait soupiré et baissé la tête, désolée de ne pouvoir que l’encourager…
Elle s'approcha du mâle dans l'ombre de la tanière. Collant son pelage au sien, le feu contre la glace. Le tigré ne broncha pas. Ce contact était doux, réconfortant. Agréable. Les ténèbres accueillaient le contact, faisant ressortir la chaleur des pelages. Le froid avait quitté les os du félin. Nuage Hivernal le récupérait toujours à l’atterrissage, avant qu'il ne s'écrase au sol. Avant qu'il ne se brise en milles morceaux. Avant que ne s'étende son cadavre dans la poussière. Avant qu'il ne disparaisse pour toujours.
- Tu sais… Je ne peux rien changer à ce qu’il t’est arrivé. Tu dois juste l’accepter… et oublier. Tu dois tourner la page, recommencer une nouvelle vie. Une vie que tu aimeras et chériras de toute ton âme. Elle semblait triste, mélancolique. Le passé est le passé. J’ai également vécu des moments tragiques. Mais Il faut apprendre à créer autre chose, chose qui te permettra de retrouver la joie de vivre…
La manière triste dont Nuage Hivernal avait prononcé le mot "joie" sembla résonner dans la tanière. Dans le corps du grisé. Il ne s'était jamais vraiment posé de question sur la joie. La joie de vivre et toutes ces choses... Cœur de Coyote se contentait de vivre et c'était tout. Les sentiments, très peu pour lui. Toutes ces choses abstraites n'étaient faites que pour le déconcentrer de sa tâche et de ses objectifs. Le mâle ne s'était jamais vraiment posé de questions sur les sentiments des autres. Il était peut-être temps de s'y mettre.
- Est-ce que c'est dur d'être guérisseuse? Je ne parles pas d'apprendre les noms des fleurs mais... Vous ne devez être fidèle qu'à une seule chose: le Clan des Etoiles. Indépendamment de toutes frontières, de toutes guerres, de toutes choses... Pourquoi une telle passion? Le Clan des Etoiles veut le bonheur de tous, non? Alors dans ce cas, pourquoi privatiser certains chats? C'est égoïste, non?
C'était sa manière de demander à Nuage Hivernal si elle était heureuse de sa condition. Bien sûr que le guerrier croyait à la bienveillance du Clan des Etoiles. Mais il trouvait parfois ses ancêtres égoïstes. On dirait que vous vivez à travers les autres... Laissez nous choisir notre destin!
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— Est-ce que c'est dur d'être guérisseuse ? Je ne parle pas d'apprendre les noms des fleurs mais... Vous ne devez être fidèle qu'à une seule chose : le Clan des Étoiles. Indépendamment de toutes frontières, de toutes guerres, de toutes choses... Pourquoi une telle passion ? Le Clan des Étoiles veut le bonheur de tous, non ? Alors dans ce cas, pourquoi privatiser certains chats ? C'est égoïste, non ?
La femelle se raidit soudainement, prise d'un éclair frissonnant. Elle était d'accord avec le fait que ses ancêtres étaient égoïstes. Mais après tout, ils pensaient au bien être des Clans. Un guérisseur ne pouvait gérer sa fonction et fonder une famille au passage. Si une guérisseuse devient une reine, elle devra forcément aller à la pouponnière ou confier ses chatons. Confier ses chatons signifie les abandonner. Et cela, une mère en est incapable. Du moins, le Clan des Étoiles ne peut prendre le risque.
— Tu sais... pour ce qui est de mon cas. Ma seule raison de vivre, c'est de tous vous voir en vie et en bonne santé. Je suis là pour veiller sur vous et m'assurer que vous serez toujours aptes à protéger le Clan. Je n'ai donc pas de place pour quoique ce soit d'autre... De plus, j'ai toujours admiré nos ancêtres qu'importe leurs choix vis à vis de nous. Car je sais qu'ils agiront toujours pour le bien être et le bonheur du Clan. Alors je trouve leurs choix tout à fait compréhensibles... après tout, pourquoi voudraient-ils notre malheur ?
Chacune de ses paroles lui arrachait la poitrine. Elle devait leur rester loyale quelques soient ses pensées profondes. Elle n'avait pas d'avis à donner. Elle les respecterait, même si ils restaient des monstres envers certains. Elle leur obéirait même si sa vie était mise en jeu. Ils étaient la puissance divine. Alors pourquoi résister ? Elle s'était détendue, profitant de cet instant, toujours collée à lui. Je suis un personnage immoral pour vous n'est-ce pas ? Je mériterais de mourir... songea-t-elle en fixant l'horizon, mais laissez-moi au moins être heureuse, l'espace d'un instant...