hey hey you you i like your family [pv. scorp] - abandon

Les oiseaux chantaient, le ciel était clair, les fleurs s'épanouissaient, les feuillages des arbres bruissaient sous la douce brise, quelle magnifique journée !

Trompé de disque, retour au Clan de l'Ombre. Croassements de corbeaux, air humide, vent froid et sol moite. Un peu plus glauque, c'est vrai, mais avec un petit charme à lui. Petite Caresse, quant à lui, s'abritait de ces désagréments (ou du moins la plus grande partie) dans la pouponnière, petit enclos à chaton où il faisait plus chaud que dans n'importe quelle tanière... et autant dire qu'il en profitait bien, il s'était roulé dans une masse chaleureuse et poilue de chatons. Comme quoi la socialisation, c'était vraiment un avantage de taille. La douceur de ce cocon vivant le firent presque chavirer dans le sommeil lorsqu'une forme en mouvement l'interpella.
Son pauvre petit cerveau prêt à rejoindre les bras de Morphée mit du temps à identifier la silhouette, mais en se redressant et clignant répétitivement des yeux il vut que c'était en fait un chaton, et même un chaton royal. Oui, il connaissait tout le monde par coeur (par tout le monde il entendait les chatons et la famille royale). Alors bien évidemment la découverte l'attira ; il décida alors de s'approcher de lui. Le chaton calico se pencha au-dessus de lui et dit d'une voix qui n'était ni féminine ni masculine :

" Tu es tout seul ? J'ai des amis, tu peux nous rejoindre si tu veux. "

Sur ces paroles, le chaton sembla réagir et se leva, avec une étrange expression peignée sur son visage... Est-ce-qu'il essayait de le juger ? Le mépriser peut-être ? Oh, c'est une réaction comme une autre.

" Quel pessimiste. "

Se faire appeller "femelle" lui chatouilla un peu le coeur, une drôle de sensation qu'il ne pouvait expliquer. Ce n'était ni agréable, ni désagréable... Se faire passer pour quelqu'un qu'il n'est pas lui plaisait peut-être. Il soutint le regard du félin royal... Oh, "royal", quel doux mot... Il roule si bien sous la langue, c'est que Petite Caresse aimait fort ce terme.

" Allons, tu préfères le "gaspiller" comme tu dis, à rester ici et se lamenter tout seul ? Je n'vois pas l'entrain dans ça. "

Il pencha sa tête à droite, ses oreilles aussi, l'invitant à le rejoindre. Il n'avait pas à s'incruster dans la masse de chatons où Petite Caresse se trouvait précédemment, mais au moins l'effort d'essayer lui plairait. La vie en communauté, et plus particulièrement la sociabilité sont très importants pour lui, et qu'est ce qui est encore plus important que ça ? Le chef et ses petits.