Trouvons un peu de joie dans cette routine [Pv Cobra Royal] - end

Trouvons un peu de joie dans cette routine.

Le guerrier haletait, épuisé néanmoins, lorsque Nuage d'Argent fut presque à sa hauteur, il se redressa, fixant le blaireau. Ils n'étaient plus loin de la frontière. Mais le monstre était là, si proche. Malgré la douleur, le guerrier fit barrage afin de protéger la novice, attendant que le blaireau soit au plus proche pour faire un bond. Pas assez vite toutefois car il senti la patte pleines de griffes de l'animal au niveau de sa cuisse. Il n'avait pas besoin de regarder pour savoir que sa postérieure gauche présentait à présent une plaie qui l'handicaperait davantage dans cette lutte loin d'être équitable. Néanmoins, il n'hésita pas, plongeant sur la tête du blaireau pour asséner plusieurs coups de pattes féroces. Le poil dur de l'animal le protégeait certes mais Cobra Royal sentit pleinement lorsque l'une de ses griffes s'enfonça dans la chair, où dans l’œil ? Il n'aurait pu dire. Profitant de la fureur de l'ennemi, il fila vers la rivière, ils était loin des chutes mais la rivière se trouvait néanmoins suffisamment en contre-bas pour qu'un chat risque d'y périr en tombant. Noyer plus que sous le coup d'ailleurs. Les yeux bleus du félin cherchèrent un instant la novice mais elle se trouvait à l'écart et leur ennemi ne semblait plus avoir d'yeux que pour lui. Malgré la souffrance que sa patte avant imposait à tout son corps, il parvint à garder une certaine distance, s'arrêtant juste avant la rivière . Il fit Volte Face, le souffle plus court encore que précédemment et attendis quelques peu. Trop peu pourtant car le blaireau lui arrivait dessus, vivement.

Le temps lui sembla s'écouler avec une lenteur extrême alors qu'il tentait un bond par dessus le blaireau. Il ne vit que la rage dans le seul œil visible de la bête, l'autre étant couvert par une traînée sanguinolente. Mais le blaireau disparu bientôt et le félin retomba douloureusement sur ses pattes, s'effondrant dans un cris de douleur. Ils avaient réussis ! Le mâle avait peine à le croire et il se traîna jusqu'au rebord de la rivière, cherchant dans les remous le prédateur. La tête du blaireau surgit un instant des flots, il se débattait visiblement. Mais il était trop loin et peut-être se noierait il. Le guerrier n'avait cure de ce qui lui arriverait, il roula sur le dos, s'écartant de la berge dangereuse. Sa patte lui semblait de plus en plus lourde même si chaque mouvement, aussi infime soit-il, faisait naître une décharge douloureuse. Le temps lui sembla bien plus long encore quand enfin, prenant sur lui, il se releva, collant sa patte blesser le plus possible à son poitrail avant de boitiller à la recherche de Nuage d'Argent. Il voyait trouble, était épuisé mais savait qu'il devait rentrer au camp, rapidement.

HRP:

J'étais essoufflée, à bout de souffle.. Je ne savais pas combien de temps j'allais pouvoir tenir. Et ça se croyait guerrière, alors que j'étais même pas capable d'aider Cobra Royal. J'étais vraiment nulle en combat.. Pas de quoi être fière. J'étais pitoyable. J'avais tellement honte mais pour l'heure, la peur de la mort était plus forte que l'humiliation de la défaite et de la retraite.

Courant toujours pour ma vie, tout comme Cobra Royal, nous progressions vers la frontière. Pendant un instant, j'avais dévié de la trajectoire défini par notre poursuivant. Le gros animal ne semblait pas m'avoir remarqué. Il n'avait d'yeux que pour le grand matou gris et blanc. Pas plus mal pour moi.. Mais en même temps, je me sentais invisible. Toujours aussi inutile. Je ne pouvais même pas protéger les miens. Si c'était pas triste cette histoire.

Je m'étais éloignée, pour ne pas dire perdu sur mon propre territoire. Haletante, je partais à la recherche de Cobra Royal. La tension était quelques peut retomber mais, toutefois, je restais toujours en état d'alerte. Je finissais par trouver le guerrier, quelques minutes plus tard. Il boitillait à ma rencontre. Je trottinais pour le rejoindre oubliant presque ma tête sanguinolente. Je m'empressais de lui demander, inquiète :

"-Où es passé le blaireau ? On s'est perdu.. Est-ce que ça va ? Tu veux un peu d'aide ?"

HRP:

Belle journée ensoleillée aujourd'hui. Bon présage? je l'espère. Mais ces temps-ci, rien n'est moins sûr. Le Clan se remet péniblement de ses blessures et de la bataille. Certains sont encore choqués par la soudaineté de l'attaque et la violence de l'enlèvement de nos chatons. Heureusement avec autant de blessés et de choses à penser, j'arrive à m'occuper l'esprit, car l'idée que certains mes petits-frères et soeurs ont été enlevés me glace le sang. Et que dire des deux enfants d'Etoile de Pierre. A peine remis de l'attaque des étrangers et de la mort de sa compagne, voilà que ses enfants sont enlevés. Je soupire. Je lui apporterai un peu de valériane ce soir s'il est présent. Peut-être faudrait-il que je passe faire un tour à la Pouponnière/Antre du Chef pour voir comment vont les chatons restants. Je soupire en voyant le peu d'herbes de soins dans mon Antre. Je vais aller en cueillette, vers les Quatre Chênes, mais pas loin de notre frontière. Comme j'y vais seul, je ne veux prendre aucun risque, ces étrangers ne font aucun cas de mon statut de Soigneur. Je m'éclipse discrètement et longe le territoire jusqu'au pont des Bipèdes qui chevauche la rivière, non loin des chutes. Je le traverse, franchissant la frontière et me retrouvant en terres libres. Je me mets aussitôt en quête de plantes et trouve des clous de girofles. Je les mets de côté, espérant trouver autre choses quand de grands bruits se font entendre. Curieux, je m'approche, tout en me préparant à fuir si la situation l'exige. Je me retrouve alors non loin de deux chats, Clan du Vent, si j'en juge à l'odeur, dans un sale état. Je pousse un petit cri, gémissant intérieurement, mais je m'approche. Il ne sera pas dit que j'abandonne mes tâches de Guérisseur. Certes, ma loyauté va à mon Clan, mais j'ai fait vœu de soigner n'importe quel chat, clanique ou non, qui aurait besoin de mon aide, dans la limite de mes moyens. Je regarde le sang qui commence à sécher sur la tête du plus petit, la longue estafilade sur la patte du plus grand ainsi qu'une morsure bien voyante. Je grimace avant de chercher dans un buisson des toiles d'araignée. Je m'approche près d'eux.

"Je ne peux pas faire grand chose pour vous, je n'ai pas de remèdes sous la patte, mais je peux endiguer un peu vos blessures. Si vous pouvez, léchez vos blessures avant que je n'applique ces toiles d'araignée. Qu'est-ce qui s'est passé au juste?!"

Trouvons un peu de joie dans cette routine.

Le guerrier peinait à avancer, affaiblis, épuisé, avec l'adrénaline qui retombait, il sentait la douleur croître à chaque pas. Nuage d'Argent ne tarda guère à le rejoindre, si proche finalement du lieu où le combat s'était fini. Le félin bicolore l'observa un instant avant qu'une autre voix ne lui fasse hérisser le poil. Cobra tourna la tête et se calma en découvrant que ce n'était là qu'un chat, un guérisseur. Quoi que de la Rivière, néanmoins le félin avait appris que dans ce genre de situation, il devait mettre sa xénophobie de côté et c'est ce qu'il s'efforça de faire en se couchant dans l'herbe, de tel sorte que ses blessures étaient exposés et surtout, que la douleur était moins vive.

- On a croiser la route d'un blaireau ... Il a fini dans la rivière, mais je ne jurerait pas qu'il est mort pour autant ...

Le félin retint une grimace tout en hachant ses paroles par des frémissement de douleur. Sa patte l'élançait de plus en plus violemment et il se léchait avec précaution, se sachant incapable d'atteindre sa cuisse dans l'immédiat il se concentrait sur celle dont les saignements était le plus important. La morsure n'était pas aussi profonde qu'il aurait pu le croire, certes mais elle lui donnait la sensation de plonger la patte dans de l'eau glacée. Il jeta un bref regard au nouveau venu, il appréhendait de se laisser faire par cet inconnu qui n'avait, de fait, pas l'air très vieux, mais il avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Et puis au vu de la douleur, le guerrier craignait de ne pouvoir rentrer aisément au camp. Il soupira. Lui qui voulait faire mieux que Tâche d'If aller revenir blesser, avec dans son sillage Nuage d'Argent qui avait, elle aussi, pris un sale coup. Mais le blaireau ne mettait plus en danger le camp et Étoile Vaillante pourrait au moins être fière d'eux sur ce point. Le félin laissa sa tête retomber, le monde lui semblait flou et il soupira faiblement.

- Ça va aller Nuage d'Argent ... On va juste prendre un peu de repos ...

Le mâle ferma les yeux, se concentrant uniquement sur sa respiration pour ne pas laisser la douleur le faire sombrer. Il se passa ainsi un moment durant lequel, si il écoutait les deux autres où les bruits environnant, il ne semblait pas réagir. En vérité, il se calmait et la douleur reflua légèrement. Juste assez pour qu'il se redresse doucement. Malgré tout, il ne pu retenir une grimace en bougeant faiblement sa patte. Il boiterait sans doute un moment. Repos forcer, voilà qui ne plairait pas au guerrier.

HRP:

L'adrénaline affluait toujours dans l'ensemble de mon corps. A quantité inférieure tout de même.. Ce qui me permettait d'avoir une bien sympathique douleur au crâne comme si on m'avait frappé à plusieurs reprises avec un rocher. Ce qui n'était pas totalement faux.. Je m'étais tout de même prit violemment une surface dure.

J'étais toujours affolée, trop déconcentrée et épuisée pour remarquer la présence d'un félin de la Rivière. Tout comme Cobra Royal, je sursautais en l'entendant nous parler :

"-Je ne peux pas faire grand chose pour vous, je n'ai pas de remèdes sous la patte, mais je peux endiguer un peu vos blessures. Si vous pouvez, léchez vos blessures avant que je n'applique ces toiles d'araignée. Qu'est-ce qui s'est passé au juste?!"

Je me détendais en reconnaissant le guérisseur du clan rival. Nous n'étions plus en danger. Pour l'instant du moins. Il tombait à pique. Cobra Royal s'installait dans l'herbe avant de répondre à la question du Riveux :

"-On a croiser la route d'un blaireau ... Il a fini dans la rivière, mais je ne jurerait pas qu'il est mort pour autant ..."

Comme demander, je léchais mes blessures superficielles sans pour autant pouvoir atteindre la blessure la plus importante au sommet de mon crâne. Cobra Royal me rassurait par la suite :

"-Ça va aller Nuage d'Argent ... On va juste prendre un peu de repos ..."

Je tentais de répondre par un hochement de tête polie mais le paysage tourné trop pour bouger d'un sens ou d'un autre mon crâne. Le sang commençait à sécher, mais j'avais l'impression qu'il coulait toujours. Ma vision devenait peu à peu flou et mes forces me quittaient. L'adrénaline ne faisait plus effet. J'essayais tout de même d'adresser un sourire vers le Riveux, qui était le seul à avoir les yeux ouvert. Je ne voulais pas m'allonger et fermer les yeux, j'avais trop peur de m'endormir sans jamais me réveiller. Je me contentais de m'asseoir, voulant faire passer cette vision distordue. Je respirais un bon coup, me retenant de m'évanouir comme un chat qui fléchirait face au vent. Je ne voulais en aucun cas paraître misérable devant le guérisseur rival, mais également devant Cobra Royal.

Je grimace en regardant les blessures des deux chats. Ce n'est pas joli à voir, pas du tout. Le plus grand des deux s'allonge, me donnant une meilleure vue de ses blessures. Oula! C'est pas demain qu'il courra après les lapins.

- On a croisé la route d'un blaireau ... Il a fini dans la rivière, mais je ne jurerai pas qu'il est mort pour autant ..

Mes yeux s'écarquillent. Un blaireau?! Il faudra que j'avertisse Etoile de Pierre dès mon retour au Camp. Mais dans l'immédiat, l'urgence c'est ces deux chats. J'observai les venteux, tandis que le mâle plus âgé rassurait l'autre félin. Le mâle semblait être blessé à la cuisse et à la patte avant droite. S'il léchait avec application la dernière, je supposai que se tordre pour atteindre l'autre serait plus dur. La femelle, elle, avait du sang coulant le long de sa tête. Elle serait la première à passer sous mes pattes. Je m'approchai doucement d'elle, essayant de ne pas me montrer menaçant, si je pouvais un jour l'être.

"Je vais lécher ta plaie pour la nettoyer si tu veux bien, tu ne sembles pas trop en état."

J'attendis qu'elle se penche un peu pour se retrouver à ma hauteur, avant de lécher doucement la plaie, grimaçant en sentant le goût du sang et du vent se répandre sur ma langue. De ce que je voyais la plaie n'était ni trop profonde, ni trop longue. Ça irait. J'attrapai un morceau de toile que je posai sur la blessure, avant de faire de mon mieux pour le faire tenir, ce qui utilisa toute la toile que j'avais trouvé. Je retournai en chercher avant de passer au matou. Je me tournai vers la femelle.

"Ça devrait aller à présent. N'oublie pas de passer chez votre Soigneur en rentrant. Il pourra vérifier si ça ne s'infecte pas et peut-être te donner quelque chose si la douleur est trop vive. Je ne peux rien faire de plus malheureusement."

Mon regard resta sur la femelle un instant avant de se poser sur le matou bicolore. Je regardai la patte qu'il léchait toujours et l'observai. La plaie était assez moche. A sa forme, cela devait être une morsure. Quand il eut fini, j'enveloppai la patte dans la toile, faisant volontairement plus de tour. Elle pouvait encore saigner et il valait mieux être prudent. De plus, on n'était pas si proche du Camp, puisque je ne pouvais sentir d'autres félins à proximité. Je me penchai vers le flanc arrière, léchant la plaie. Même frisson lorsque le sang arriva sur ma langue. Je peux manger des proies sans soucis, mais savoir que ce sang est celui de mes semblables est plus difficile. Une fois nettoyée la plaie était moins moche que prévue. Moins profonde et grave que je ne l'avais imaginée. Je posai de la toile dessus avant de la fixer. Une bonne chose de faite.

"Voilà, ça devrait tenir jusqu'à ce que vous soyez rentrés, mais allez directement chez le Guérisseur à votre retour. Et je pense qu'il dira comme moi, repos pour un petit moment. Surtout ne forcez pas en rentrant, si besoin, faites des pauses, autant que nécessaires."

Trouvons un peu de joie dans cette routine.

C'est à peine si le guerrier faisait réellement attention à ce qui se passait autour de lui tant la douleur dans sa patte avait tendance à enfler, le goût de son propre sang étant un rappel bien assez vif de ses blessures. Il était néanmoins soulager de savoir que le guérisseur, fut il un ennemi, aller voir pour leur permettre de rentrer sans qu'il ne se vide de leurs sang. Et forcément, Nuage d'Argent fut la première à passer entre les pattes du matou. Pas que Cobra Royal eu voulu qu'il en soit autrement, il était bien trop occuper à garder le contrôle et à ne pas défaillir alors que des vagues de brûlures glaciales attiser le feu de ses plaies. Le félin soupira faiblement en sentant qu'enfin, le sang cesser de couler sur sa patte, et il avait à peine fini que déjà, s'était de lui dont on s'occuper. Il garda les yeux clos tout le long de l'opération, bien que ce ne soit que des toiles d'araignées. Il était surtout bien trop à bout pour usé de ses forces inutilement. C'est la voix du riviéreux qui le sorti de sa torpeur et il rouvrit un œil, mettant un moment à comprendre ce qu'on était en train de lui dire.

- Nous ferons attention. Merci.

Son ton était plus sec que voulu mais il se doutait que le guérisseur ne lui en tiendrait pas rigueur. Avec une lenteur délibérer, le guerrier se remit debout, comprenant vite qu'il ne pourrait prendre appuie sur sa patte avant, il adressa un signe de tête à l'apprentie à ses côtés avant de remercier du regard le guérisseur. L'autre ne resterait pas sur leurs terres, il en était presque certain, la nouvelle d'un possible blaireau sur les siennes étaient suffisante pour qu'il se hâte à rentrer chez lui. Cobra Royal avait quant à lui d'autre préoccupation, boiter jusqu'au camp entre autre. Il pris la route lentement, testant sa patte arrière et refusant de faire de même avec son avant. Sur trois pattes, ils perdraient du temps mais il le savait, si il voulait récupérer comme il fallait, il devait faire avec.

HRP: