[HALLOWEEN]Héhé... Bouh? ~ ft. Dernière Danse - end

Frissonnante dans l'air frais du matin, Dernière Danse achevait sa patrouille matinale.
En réalité, la patrouille était déjà sur le chemin du retour au camp. Mais elle faisait du zèle, en préférant faire un crochet pour attraper son déjeuner, plutôt que de piocher une proie froide sur le tas de gibier.

Elle n'eut pas le loisir de chasser bien longtemps car elle tomba sur la trace pestilentielle d'une guerrière du Clan du Vent. Fronçant le nez, elle suivit l'odeur, revigorée à l'idée qu'il y avait peut-être du drama dans l'air.

Danse tomba sur une guerrière essoufflée qui lui jeta quelques excuses. La guerrière rose n'avait aucune envie de se battre contre l'intruse. Elles finiraient probablement par rouler dans la boue et c'était un cauchemar de nettoyer la boue de sa fourrure.
De plus, elle n'avait même pas besoin de la menacer puisque l'intruse proposait elle même de partir, en se confondant en excuses.

Dans cette situation, où elle avait le dessus, Dernière Danse ne put s'empêcher de prendre son air hautain et de lancer :

Tu dois avoir vraiment des papillons dans le crâne pour te retrouver si loin de ton Clan ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

La minette en face de moi prend un air hautain. Oh évidement, c’est ton territoire alors tu dois forcément te sentir supérieur. Pauvre tache.

« Tu dois avoir vraiment des papillons dans le crâne pour te retrouver si loin de ton Clan ! Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Si tu savais ma grande ! Si tu savais. Le papillon je l’ai eu sur la tête, et vu que ces créatures sont sournoise, bah j’ai fuis, mais ça elle ne doit pas vraiment le savoir, je tiens un minimum à ma réputation. Cette information capitale en main ennemie ! Forcément que je ferais passer mon clan pour des faibles. C’est moi la pauvre tache en fait. Mais bien décidée à me justifier, même si je suis sur les terres du clan de l’ombre, je lève la tête et je prends un air que beaucoup connaissent chez moi. Cet air mielleux, presque méchant.

« Oh les papillons n’était pas dans mon crâne non… Tu vois, j’ai vu de la lumière ici, et vu votre territoire je ne sais pas comment j’ai fais, alors je suis venue. »

Et je riais. Je me foutais un peu de sa gueule et c’était une très très mauvaise idée. Je ne suis pas chez moi ici. La queue haute, je m’approche d’elle et ajoute, avec ce même regard :

« Ah ah ! Je rigole, je courrais et je n’ai pas fais gaffe à la route. »

Maintenant, question. Va-t-elle me déchirer parce que je l’ai provoqué ou va-t-elle me menacer ? Mais en même temps c’est plus fort que moi ! Je déteste cet air hautain, supérieur, j’ai comme envie frapper chaque personne qui fait ça. Ils m’horripile tous !

Danse haussa un sourcil devant cette illuminée, ses histoires de lumières, de papillons et son rire de folle.
Elle n'avait qu'une envie : que cette intruse quitte son territoire au plus vite, avant qu'une patrouille s'en mêle.

Tu es sûre que ça tourne bien rond là dedans ? demanda t-elle toujours prévenante.

Et lorsqu'elle compris que c'était une blague elle lâcha un oooh peu convaincue.
Elle s'était déjà fait une idée sur cette chatte. Les chats du Clan du Vent était bizarre à force que le soleil leur tape sur la tête.

D'une gracieuse ondulation de queue, Danse pataugea vers la guerrière ennemie.

Viens, je vais te raccompagner à la frontière. Tu rigolerais moins si c'était une patrouille qui t'était tombée dessus. miaula t-elle, lança un regard par dessus son épaule pour voir si la féline la suivait.

Elle ne lui faisait pas confiance. Elle avait traversé le chemin du tonnerre sans s'en rendre compte et elle se moquait d'elle.
Il y avait quelque chose de louche dans cette histoire que Danse voulait tirer au clair.

Alors comme ça, t'as pas remarqué que ta lande s'est changée en marécages boueux ?
Et t'aurais pu te faire tuer en traversant le Chemin du Tonnerre sans regarder. Ca m'aurait évité toute cette marche.

Elle s'assure que je vais bien, qu'elle brave petite chose altruiste. Mais ce n'est pas terminé.

« Viens, je vais te raccompagner à la frontière. Tu rigolerais moins si c'était une patrouille qui t'était tombée dessus.

- Oh bhé oui accompagne-moi ma belle, j’suis comme un gosse qu’il faut tenir en laisse. »

Je n’aimais pas. Du tout. Être. Considérée. Comme une enfant débile. Je la suis, la regardant salement. Cette pauvre bourge pataugeait dans les marécages et elle osait me faire la morale. J’hésitais à me jeter sur elle mais… J’étais sur son territoire boueux, je ferais mieux de ne rien faire, je risquerais de me prendre ton élégance moisie d’ombreuse. J’suis meilleure qu’elle. J’en suis sûre.
Je me mets alors droite, j’arrive à ses côtés la queue haute, avec mon regard sournois et moqueur. Tends moi la perche ma grande, tu vas prendre, promis. Mes yeux ambrés fixait l’horizon, je tachais de me montrer digne.

« Alors comme ça, t'as pas remarqué que ta lande s'est changée en marécages boueux ?
Et t'aurais pu te faire tuer en traversant le Chemin du Tonnerre sans regarder. Ca m'aurait évité toute cette marche. »

Oh, la pauvre petit choupette, elle n’aime pas marcher ? J’ai envie de pleurer sur son sort.

« Oh, je suis tellement désolée de te décevoir… Crois-moi, je suis sûre que t’es petites papattes vont s’en remettre. »

J’avais cet air satisfait. Je suis un peu folle moi aussi… Je provoque alors que je ne suis pas sur mes terres.

« Tu ne sais pas ce que c’est de prendre du plaisir à courir dans ton marécage. Essaie un jours de piquer un sprint tu verra, ça libère. »

C'était un sarcasme ? Dernière Danse fusilla l'étrangère du regard, appréciant peu son sens de l'humour qui dissimulait mal ses moqueries à son égard.
Juste des piques qui volaient bien bas : pas de quoi égratigner son égo. La féline ne répondit à ses provocations que par un air supérieur.
Non décidément, elle n'avait pas envie de se lancer dans un combat de catch pour si peu.

Elles continuèrent à marcher et la guerrière fut déçue de voir que l'étrangère n'avait pas d'autres explications pour sa violation de frontière qu'une course d’écervelée.
Peut-être mentait-elle pour cacher la vraie raison de sa venue ici ?
Qu'importe, de toute façon Danse la raccompagnerait jusqu'à son camp si il le fallait et l'attacherait à un arbre pour être certaine qu'elle parte et qu'elle ne revienne pas.

- Essaie un jours de piquer un sprint tu verra, ça libère
- Très peu pour moi. C'est bon comme des idiots comme les membres du Clan du Vent de gaspiller leur énergie en courant dans NOS marais pour revenir trempés de boue. le pelage sale .. lui donnait envie de vomir.

N'importe quel apprenti du Clan de l'Ombre poursuit-elle sait qu'il ne faut pas courir dans les marécages. Au risque que de s'y coincer la patte. Et de se la fracturer.

Dernière Danse lui lança un sourire mauvais, se demandant si elle se rendait compte à quel danger elle avait échappé.

Donc, tu es pire qu'un gosse qu'il faut tenir en laisse.

« Très peu pour moi. C'est bon comme des idiots comme les membres du Clan du Vent de gaspiller leur énergie en courant dans NOS marais pour revenir trempés de boue. »

Ah ah ah. Très drôle. Je ne savais pas que les bouseux avaient de l’humour. En attendant, courir permet de garder la forme. Un esprit sain dans un corps sain ! Enfin esprit je ne suis pas sûre mais bon… Et puis c’est vrai, faudra que je lave mon pelage, toute cette boue, collante et sale, comment ils font pour vivre dans ce trou sérieux ?

« N'importe quel apprenti du Clan de l'Ombre sait qu'il ne faut pas courir dans les marécages. Au risque que de s'y coincer la patte. Et de se la fracturer. »

Je ne suis pas de votre monde d’ombreux boueux sale…

« Donc, tu es pire qu'un gosse qu'il faut tenir en laisse. »

Je serre les dents. C’est qu’elle est satisfaite en plus. Elle me regarde de son sourire narquois. Pauvre tâche. Mais je garde mon air digne, la tête haute. Je connais pas son territoire, mais elle me donne un petit avantage si jamais il y a la guerre entre nos deux clans. Autant pas lui dire qu’elle informe l’ennemi. Mais là j’ai plus de répartie. Alors je marche et je suis cette ombreuse. Mais… Je pense juste pouvoir la provoquer un peu avant d’arriver à la frontière.

« Tu vas bien ma grande ? Tu as assez craché ton venin ? Et t’es petites pattes, elles vont bien aussi ? J’te promet, si un jour sur arrive sur nos terres, je t’apprendrais à courir. Contre ton grès je pense. »

Je viens vraiment de dire ça alors que je suis sur ses terres ? Oooh la frontière. J’accélère un peu le pas. L’odeur du bitume était vraiment forte. Je n’aime pas cet endroit. Trop de souvenir. J’en ai même des frissons. Comment j’ai pu ignorer ça ? Je crois que les papillons sont plus terrifiants que les routes.

« Merci de m’avoir accompagnée. Je suis désolée d’être tombée sur tes terres. Ça n’arrivera plus. »

Je crois que la peur de ce lieu, et les forts souvenirs qu’ils dégagent me rend polie. Je ne demande pas mon reste et je file. Je dois retrouver mon clan, mes terres et… Voir si le papillon est parti.