| LP | le vent frais - end

Dans la pouponnière, une légère brise fraîche traversait les ronces. Patte Nerveuse ne cessait de trembloter, celle-ci n'arrivait plus à fermer les yeux, malheureusement pour elle il était encore tôt et peu de chats étaient réveillés. La majeure partie du camp dormait encore profondément. La petite était lovée contre la fourrure de sa mère, Chant des Coquelicots, qui dormait encore. Elle n'avait pas eu de chance en naissant lors de la saison froide, elle qui était devenue si maigre elle passait ses journées à trembloter de froid. Elle voulait déjà que la saison des feuilles vertes arrivent, sa mère lui en parlait et lui disait que c'était la plus chaude des saisons pour les quatre clans. Quant à la saison des neiges, elle était la plus froide. La petite soupirait, qu'allait-elle pouvoir faire en attendant le réveil de ses frères ? Soudain, elle sursauta lorsqu'elle entendu un bruit, comme un ronchonnement. Elle tourna sa petite tête à la recherche de la source, lorsqu'elle découvrit Patte Gelée, son frère, qui semblait lui aussi avoir froid. Patte Nerveuse essaya de se mettre sur ses petites pattes sans réveiller sa mère, et fébrilement essaya de rejoindre son frère, contente de trouver quelqu'un.

« Pat..tte Gelée t-tt-oi non plus tu ddd-ors pas ? » murmura la petite à l'intention de son frère, tout en claquant des dents.

«Fait frooooooid. Et arrête de m'embêter quand je veux faire dodo ! »
- Euuuh ouuu-ii d'acc-ccorrr-d parrr-dooon. » lui répondit sa sœur immédiatement, comme pour ne pas énerver son frère. Il faisait trop froid, Patte Nerveuse ne voulait pas rester seule et aurait aimé que son frère soit plus compatissant avec elle. Mais lui aussi avait froid, alors cela pouvait expliquer son ronchonnement. Patte Nerveuse se promit alors de ne plus jamais l'embêter lorsqu'il faisait dodo, ah ça oui ! La petite fixa son frère s'extirper de la fourrure de leur mère, de ses grands yeux écarquillés. Il vint se coller à elle, sa fourrure était bien plus douce et soyeuse que celle de sa petite sœur, qui elle avait la sienne en bataille telle une boule d'électricité, et son poils ne brillait pas autant que celui d'un chaton en bonne santé.

« Tu sens le vent ? La pouponèr' elle a des fuites ! »

Patte Nerveuse huma l'air, le vent frais était bien présent. Brrrrr tremblotait-elle. Mais de quoi son frère voulait-il parler ? Quelle fuite ? Une fuite d'eau ? Une fuite d'air ? Une fuite d'où ? Patte Nerveuse ne voyait pas de fuites, malgré l'air glacial qui circulait dans la pouponnière.

« Et comment on fait pour boucher les fouites Patte Gelée ? » demanda t-elle à son frère, qui semblait en savoir plus qu'elle.

Nerveuse ne savait pas vraiment s'il y avait des fuites dans la pouponnière, ni comment les trouver. Elle espérait que son frère, Patte Gelée, allait l'aiguiller sur ces fameuses 'fouites'.

« Ben déjà faut trouver la euh, la fouite, et ensouite euh, ben on voit. » lanca-t-il d'une voix forte, qui pouvait à tout instant réveiller Chant des Coquelicots.

Son frère commença à remuer le sol de sa petite truffe, aussitôt Patte Nerveuse l'imita, elle fouina le sol en directement de ses fameuses fouites. En fait, elle ne savait pas vraiment à quoi cela ressemblait. Un petit trou ? Dans le sol ? Dans le mur de la pouponnière fait de boue et de racine. La petite avait tellement envie de trouver la fouite qu'elle finit par s'éloigner de son frère. Elle finit par remarquer sa solitude. Paniquée, elle commençait à tourner sur elle-même, cherchant désespérément son frère.

« T'es... t'es où ? Èveuse ? » entendit-elle, dans le noir. Son frère la cherchait lui aussi. « Ge-Gee-gelééée ? » lança-t-elle paniquée, tremblotant non pas de froid mais de peur de ne plus jamais retrouver son frère. Elle commença à courir partout dans la pouponnière, tout en essayant d'éviter les reines, jusqu'à ce qu'elle tombât sur un petit être à l'odeur qu'elle connaissait bien.
« Gelée, te revoilà ! J'ai pas trouvé la fouite... »

Lorsque la petite eut retrouvé son frère, celui-ci se redressa sur ses petites pattes pour reprendre leur quête, celle de trouver la fuite. Patte Gelée dépassa sa sœur, qui elle restait en retraite ne sachant pas quoi faire, ni ou aller. Soudain, son frère se stoppa. Patte Nerveuse releva la tête, tout en écarquillant les yeux elle découvrit la fuite. Un minuscule trou, dans lequel le rayon de la lune passait à travers, et le froid éventuellement.

« Elle est là la fouite ! On va le dire aux guéillés et comme ça ils vont mettre de la mousse et comme ça et ben on n'aura plus froid »

Patte Nerveuse hoqueta. Il voulait vraiment aller voir les guerriers ? Eux qui dormaient encore, et s'ils les grondaient ? Ensuite, leur maman l'aurait su et alors là, Patte Nerveuse ne voulait pas. Maman était encore pire que les guerriers, la petite le savait. Il ne fallait pas la fâcher. Mais Patte Gelée semblait décidé, alors comment la petite pouvait l'en empêcher ?

« Mais.. Patte Gelée... Les gueillés ils vont nous gronder ? Ils font dodo, ils n'aiment suement pas être dérangés ? Et si maman l'apprend... » Elle secoua la tête, comme pour chasser la vision de l'horreur. «  On va se faire gonder !.. Et puis.. tu sais où c'est la tanière des guéillés toi .. ? »

Elle avait peur, oh oui.

Spoiler:

Patte Nerveuse était pétrifiée à l'idée de quitter la pouponnière pour aller se faufiler en douce et sans aucune autorisation dans la tanière des guerriers. La petite avait peur, ses yeux étaient écarquillés et l'idée qu'elle se fasse gronder l'horrifiait. Elle ne voulait pas, elle n'aimait pas se faire gronder et puis leur maman lui faisait peur. Chant des Coquelicots n'était pas la plus tendre avec ses chatons, c'était difficile pour la chatonne de ne pas respecter les règles qu'elle imposait.

« On a trouvé la fouite on trouvera bien les gueillés. Y'en a pa'tout de toute façon ! »

Partout ? Mais ils dorment surement se disait la petite. Les réveiller était la dernière chose qu'elle voulait faire. Son frère semblait déterminé à y aller, la petite n'avait pas le choix et elle ne voulait pas que Patte Gelée y aille tout seul.

« Du coup on y vaaaaa ?
-D'acc-d'accord » bégaya-t-elle. «  Je te suis.. »

Elle n'avait pas vraiment le choix.

| HRP : Yep, on peut faire intervenir un guerrier au cas où

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