Les Habitudes ont la Vie Dure [Feat. Nuage du Firmament] - end

Les Habitudes ont la Vie Dure.

La réaction du Bengal était loin de celle qu'elle avait attendu mais tellement amusante aussi, un instant, la siamoise songea à lâcher sa proie pour attraper cette queue qui lui chatouillait la truffe, mais elle savait que ce ne serait pas bien. Le clan des Étoiles lui avait accorder ses trois captures, elle n'avait nul droit d'abandonner là une vie partie pour nourrir le clan. Le félin ajouta alors quelques mots et la siamoise leva les yeux au ciel en riant, un écureuil géant, bien sur. Ça lui rappela brièvement ses 5 lunes, lorsque l'un des guerriers l'avait surprise au bas du grand sycomore. Le guerrier avait disparu par la suite et son souvenir aussi. Une ancienne Pupille d'Étoile de Suie qui avait perdu son rang aussi vite qu'il l'avait eu. Les pitreries du félin sous son nez ramenèrent la siamoise à la réalité et elle ouvrit de gros yeux rond, comme un chaton écoutant attentivement les exploits des anciens avant d'ajouter d'une vois moqueuse.

- Effectivement, ton écureuil a des griffes surprenantes ...

Elle se retint d'ajouter qu'elles étaient aussi redoutable que celle d'un chat, préférant plissés les paupières en scrutant les deux pauvres proies malmener par le guerrier. Elle espérait que le félin qui tomberait la dessus ne soit pas fine gueule. Le mâle poursuivait son histoire et une fois encore, la chatte leva les yeux au ciel en ronronnant de plaisir à cette histoire inventée de toutes pièces. Coup de Foudre était un bon conteur et elle n'aurait pas été surprise de le voir d'ici plusieurs cycles, chez les anciens, une ribambelle de chatons à ses pattes. Elle chassa l'image en s'écartant d'un bond du félin, l'observant poursuivre récit et route. Finalement, la jeune femelle baissa un peu la tête, aplatissant ses oreilles.

- Ton écureuil aurait paru bien faiblard face à la souris des sables que j'ai piéger...

S'était à son tour de s'essayer à raconter une histoire. Elle ralentis le pas pour prendre une voix aussi froide que douce, cristalline comme l'eau d'une rivière pure.

- L'air était frais, et la souris maligne avait découvert comment se protéger des guerriers du clan. Sous terre, elle pensait ne rien risquer. S'était sans compter sur ma personne. J'ai attendu jour et nuit, suivant les grattements souterrains, parcourant le territoire à tord et à travers. J'avais faim, soif mais il me fallait cette souris. La seule qui depuis toujours échappait au clan. De temps à autre, il fallait qu'elle sorte hors de ses terriers pour se trouver à manger. Mais j'étais prête pour sa prochaine sortie. J'avais cacher ma présence, emplissant ma fourrure de sable ... Et soudain ... A tiens, le camp.

Je riais tout en poussant mon camarade vers l'entrée de la barrière, laissant là l'histoire, m'assurant qu'il reste devant moi afin qu'on aille ensemble déposer nos proies. Hors de question qu'il me fausse compagnie, j'étais prête à le mener chez ma mentor. Il avait besoin de soin.

La siamoise s'était laissée prendre au jeu à ravir, le suivant des yeux, lui lançant ce petit sourire incrédule, s'autorisant même à rire un peu avec lui durant le récit. Coup de Foudre s'en était mis à trembler des secousses de son propre ronron.

— Effectivement, ton écureuil a des griffes surprenantes ...
Il aurait prit le compliment en levant une patte pour se la lécher cependant les deux proies dans sa bouche lui bouchaient l'espace.

— Pas que ses griffes, il glissa, laconique, au même moment où Nuage du Firmament bondissait sur le côté pour s'abaisser un peu, elle et ses oreilles.

Coup de Foudre tourna la tête pour jeter un coup d’œil par-dessus son épaule et s'assurer qu'ils n'étaient pas traqués avant de s'arrêter dans sa marche, imitant la féline en s'abaissant comme elle, comme s'il eut s'agit de son reflet dans l'eau.

— « Ton écureuil aurait paru bien faiblard face à la souris des sables que j'ai piégé...

À l'entente de cette prémisse ses sourcils se levèrent hauts dans sa face et un petit éclat d'excitation luit dans ses yeux ronds, tiquant de son oreille blessée pour se mettre tout ouïe.

— L'air était frais, elle débuta, et la souris maligne avait découvert comment se protéger des guerriers du clan. Sous terre, elle pensait ne rien risquer.. S'était sans compter sur ma personne.

Le Bengale dodelina de la tête sur un petit gloussement et ils se remirent en marche. Mais il ne la quittait plus des yeux:

— J'ai attendu jour et nuit, suivant les grattements souterrains, parcourant le territoire à tord et à travers. J'avais faim, soif mais il me fallait cette souris. La seule qui depuis toujours échappait au clan. De temps à autre, il fallait qu'elle sorte hors de ses terriers pour se trouver à manger.

Naturellement. Une souris ne pouvait après tout par se nourrir de vers ou d'insectes gelés sous terre en cette saison. Mais son récit - ou plutôt, sa volonté de le raconter le délectait, aussi il préféra garder ses commentaires pour la fin. Mais j'étais prête pour sa prochaine sortie. J'avais cacher ma présence, emplissant ma fourrure de sable ... (Ingénieux!) Et soudain ... (Coup de Foudre tendit le cou, les pupilles en mydriase) --Ah tiens, le camp.
— Le--

Arraché de son récit, il retrouva ses pattes sur terre en faisant pousser sur le côté, mis de côté, laissé sur sa faim, sans fin à l'histoire. Et Nuage du Firmament riait en se dépêchant de la faire marcher vers le camp. Il obtempéra en avançant très vite ses pattes, le dos courbe, la queue entre les cuisses, sautillant comme un lapin.

— Mais-- Il tourna sa tête et étouffa un rire. Ha-hah-Attend !   Tu ne m'as pas dit comment ça se termine !! »

Il se doutait que la souris dans sa gueule devait s'agir de la souris des sables qu'elle avait inventée mais il -  avait envie de savoir  -  comment elle achevait une histoire! Mais le campement était là et il lui devait encore cette visite à la tanière de Nuit Hivernale pour qu'elle s'occupe de ses blessures.