Le calme avait quelque chose de bizarre. Enfin pas le calme en général, seulement celui-là. Mat n'entendait pas un oiseau, ne distinguait pas un poisson. La rivière elle-même semblait lisse et immobile, tandis qu'ils la surveillaient. La seconde de l'aube n'était pas encore passée. Elle ne tarderait pas. Le rouquin avait l'impression qu'ils étaient deux à attendre que quelque chose se manifeste.
C'était étonnant de penser que ces deux-là étaient deux ennemis dans la vie de tous les jours. Qu'autrefois, il aurait dansé sur des hérissons pour elle. Et qu'ils étaient maintenant réunis dans ce silence, dans cette attente. Lui, il l'avait attendue très longtemps. Toute sa vie peut-être. Mais il ne se faisait plus vraiment d'illusions. Même si Perche Farouche l'attendait vraiment, ce qui était tout de même peu probable au vu de leur histoire, elle resterait toujours trop fière pour l'admettre.
Un petit soupir brisa le silence. Il était bien con de penser à ça. Et elle était bien conne aussi de leur avoir fait perdre tant de temps. Ils étaient deux incorrigibles. Comme le rouquin n'arrivait plus à contrôler ses pensées, tout ça lui tourna dans la tête, et il ne put s'empêcher de sentir la flamme se raviver. Pas sûr qu'elle se soit jamais vraiment éteinte. Par moments, elle était réconfortante, inspirante, pleine de chaleur, et le reste du temps, elle le faisait suffoquait, elle le brûlait tout entier, elle lui laissait dans la bouche un goût de cendre.
Le matin allait d'une seconde à l'autre embraser le ciel. Tout se réveillerait.
" Je pense qu'on n'est que deux gros cons. " trancha Mat, sèchement. Il y avait dans ses mots de la rancœur, du découragement, de l'amertume. Mais il n'avait pas su les taire.
Un oiseau chanta, le premier. Toute la nature se réveilla.
" Et moi particulièrement. " reprit-il, bizarrement radouci.
Il demandait pardon. Pour la dernière fois.
Spoiler:
wala ici la réponse hyper en retard. Je m'attends à rien de très précis rassure-toi xD C'est pas le genre de trucs que j'ai l'habitude d'écrire mais si tu n'as pas d'idée de réaction du personnage :
Spoiler:
ptêt juste qu'elle pourrait ressentir elle aussi de son côté sa lassitude, son regret, sa solitude, sa vie ratée. Et que comme Mat lui tend la perche, elle essaierait d'en exprimer quelque chose. ptêt aussi qu'elle se penche davantage sur Mat et qu'elle se radoucit, essaye de donner l'air de "comprendre" son désarroi. ptêt encore qu'elle s'énerve plus brutalement que Mat et qu'elle se réconcilie de façon plus bourrine. Ou qu'elle se découvre un côté intimidé et coupable. Ou ptêt que t'as une idée mieux !
Esprit Soucieux ≡ AncienAdministratrice
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Carte d'identité Âge: 124 lunes (décembre 2k22) Description du personnage: Mentor/apprenti:
frétillements Elle sourit. Ça faisait si longtemps qu'ils étaient fâchés qu'au fond, elle ne savait même plus comment tout avait commencé. Quand tout avait capoté, comme si quelqu'un avait tir sur le fil d'une manche, et avait continué jusqu'à ce que tout se détricote, et qu'il ne reste plus que des nœuds et de la longueur. De la distance.
Oui, surtout toi.
Bon, elle aussi. Mais c'était si lointain, un peu comme des souvenirs couverts de poussière. Le ciel se teintait de rose pâle, et d'orange plus affirmé. Les oiseaux s'éveillaient. Il fallait pour elle rentrer au Camp - et pour lui aussi, sans doute. Alors qu'ils venaient enfin de se retrouver ; elle décida alors de ne pas rompre le moment de cette manière. Elle ne pouvait pas rattraper le temps perdu, toutes les minutes et heures qu'ils s'étaient entre-dérobées, mais elle pouvait lui offrir quelques secondes de plus, et voir ce qu'il ferait de ce tour de sablier cadeau. On arrête ? D'être con, j'entends.
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call me daddy, but it's pure and fluff and it cured my depression; volga ♥♥
get in the robot soucieux, or feulement will have to do it; igge ♥♥
" Oui, surtout toi. " fit-elle, du tac au tac, lui arrachant un court rire sombre. Il ne la regardait plus. L'espoir s'était échappé de lui, ne laissant plus qu'une vague honte, une drôle de sensation de vide. Pas vraiment de colère, car il avait déjà eu le temps de la boire. Il fit un long pas vers le camp, conscient qu'ils ne tarderaient pas à rentrer et un peu maussade.
" On arrête ? D'être con, j'entends. - On peut essayer ! "
Il en fallait si peu parfois pour vous retourner le cerveau. Radieux et léger comme lors des jours ordinaires, le clown tourna sa tête que mille et une idées de grimaces, de galipettes et de répliques inondaient de nouveau, et prit la peine d'inviter la guerrière à le suivre d'un signe un peu bouffon.
C'était sans doute vers une jolie connerie qu'il se lançait.
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fini je pense merci beaucoup !
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