Comment tu veux que je sois d’accord avec toi, j’ai déjà du mal à être d’accord avec moi ! [Nuage de Foudre / Nuage de Rafflésie]

"J'lui ai dit : "Ginette, faut plus m'parler d'politique
On va finir par s'engueuler, c'est classique
Comment veux-tu que j'sois d'accord avec toi ?
J'ai d'jà du mal à être d'accord avec moi" "




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Il faisait exceptionnellement beau pour la saison. C’était guidé par la douceur de la brise matinale et par le charme de ce petit rayon de soleil qu’il s’était aventuré jusqu’aux Quatre Chênes. Il n’essayait même pas de chasser, profitant du chant des oiseaux sans chercher à en faire son déjeuner. Leur pépiements avait quelque chose de rafraichissent, clair comme l’écoulement de l’eau d’un ruisseau, étrangement reposant.

L’endroit était désert. L’apprenti profita de la solitude pour s’allonger de tout son long dans l’herbe, sur le dos, profitant de la solitude pour se reposer. Il avait participé à la dernière patrouille du soir qui était rentrée après la tombée de la nuit, et son mentor l’avait ce matin levé avant l’aurore pour une patrouille de chasse. Il voulait bien faire des efforts pour son clan, mais estimait que le travail ainsi fourni ouvrait le droit à un peu de repos de temps en temps. En rentrant de patrouille, il s’était donc éclipsé discrètement.

Outre que ceux qui le cherchaient, en supposant qu’ils le cherchent plutôt que de profiter des quelques instants de repos accordés par son absence, regarderaient d’abord dans les coins où l’apprenti fugueur allait d’habitude et mettraient donc un certain temps avant de le trouver, ce qui lui laissait celui de finir sa sieste, ils ne pourraient rien lui reprocher. En dehors des assemblées, il n’était jusque-là jamais venu ici. Ce qu’il n’avait jamais fait ne lui ayant jamais été interdit, et ce qui n’a jamais été interdit étant autorisé, il avait donc le droit d’être là.

Et il comptait bien en profiter. Il ferma les yeux, un air de contentement sur le museau. C’est alors qu’il entendit des pas.

Rafflésie cherchait des plantes qu’elle ne trouvait qu’aux Quatre-Chênes. Elle avait trouvé un apprenti paresseux du Tonnerre (encore un !). Couché sur ses plantes. Comment expliquerait-elle à Grande Digitale que, du haut de son incompétence, elle n’avait pas pu ramasser de l’eucalyptus pour soulager la toux de Petit Tronc parce qu’un gros cul du Clan du Tonnerre avec tout écrasé. Etait-elle vraiment obligée d’éduquer ses maudits apprentis ? Y avait personne pour le faire chez eux ? Un chef démissionnaire, ça suffisait pas ? Qu’est-ce que c’était que cette décadence ?

Pendant un temps, elle fut tenter d’attaquer le siestard, mais une douleur à la hanche lui rappela vite qu’elle était tout bonnement devenue incapable de se battre. Quand même, Petit Tronc avait besoin de ces remèdes. Après un très lourd soupir, la chatte tricolore alla secouer le novice roux sans ménagement et jusqu’à ce qu’il ouvre les yeux.

- Tu peux pas regarder où tu dors ?!! T’as pas vu que t’écrasais des remèdes ?? Si Petit Tronc meurt, ce sera uniquement de ta faute et je demanderais au Clan des Étoile de te maudire toi et toute ta famille ! Allez, bouge ton gros cul de là, espèce de fainéant !

Lançant un regard noir qui aurait fait peur à n’importe quel chaton ou apprenti de son Clan qui aurait eût l’audace de saboter tout son travail, Rafflésie attendit que le novice bouge enfin pour vérifier l’état des plantes. Écrasées, complètement inutilisables. Furieuse, l’apprentie se tourna vers le matou.

- T’as rien de mieux à faire que la sieste ?? Tu peux pas te rendre utile dans ton camp et y rester, au lieu de saccager des plantes si utiles ??? C’est pas possible d’être aussi bête ! Qu’est-ce qu’ils ont dans la cervelle, les apprentis de ton Clan, des plumes ?!

Les pas se rapprochèrent, un peu irréguliers. Si Nuage de Foudre les entendit, il n’en changea pas d’un poil son attitude pour autant. Il était bien comme il était et n’avait rien à se reprocher. En plus, l’odeur qui accompagnait les pas était celle du clan de l’Ombre. Donc celui qui s’approchait n’avait rien à lui reprocher non plus.

L’apprenti du clan du Tonnerre senti l’étrangère se rapprocher. Au fumet acre et boisé de plantes médicinales qu’elle dégageait, il la devina guérisseuse. Il ne bougea pas lorsqu’elle s’immobilisa à côté de lui, ni lorsqu’elle soupira, dégageant un désagréable fumet acide d’énervement, ni lorsqu’elle commença à le secouer, considérant qu’elle pouvait bien lui ficher la paix, et gageant qu’elle se lasserait toute seule au bout de quelques tentatives. Cependant, elle insista, et il consenti à entrouvrir les yeux pour voir ce qu’on pouvait bien lui vouloir.

Une petite femelle aux yeux couleur de lagon, dont l’un, le droit, était entouré d’une petite flaque de poils blancs le regardait, l’air agacée et maussade. Il lui sembla qu’il avait déjà dû l’apercevoir à une Assemblée, mais il ne se souvenait plus de son nom.

« Tu peux pas regarder où tu dors ?!! T’as pas vu que t’écrasais des remèdes ?? Si Petit Tronc meurt, ce sera uniquement de ta faute et je demanderais au Clan des Étoile de te maudire toi et toute ta famille ! Allez, bouge ton gros cul de là, espèce de fainéant ! »
s'entendit-il dire.

L’apprenti aux yeux verts se moquait bien des insultes, plus encore de la dérisoire menace, mais si elle était, comme elle venait de lui confirmer, guérisseuse et occupée à soigner un malade, un chaton qui plus est, il ne comptait pas l’empêcher de faire son travail. Aussi, il se laissa rouler légèrement sur le côté, se permettant tout de même par pure provocation une lenteur nonchalante, et la laissant accéder à ses précieux remèdes. Elle s’y précipita, lui laissant le temps de l’observer. Sa silhouette était trapue et sa hanche basculait dans un angle anormal. Il l’identifia ainsi comme l’apprentie guérisseuse du clan de l’Ombre.

Il se dressa finalement sur ses pattes. De mémoire, les deux guérisseuses de l’Ombre, celle en titre et son apprentie avaient des noms de plantes. Il s’en souvenait parce que lorsqu’on les lui avait nommé, il avait remarqué ce détail, le trouvant drôle.

De son côté, l’apprentie soigneuse, après avoir tripatouillé un peu ses plantes, elle se retourna vers lui en le fusillant du regard.

« T’as rien de mieux à faire que la sieste ?? Tu peux pas te rendre utile dans ton camp et y rester, au lieu de saccager des plantes si utiles ??? C’est pas possible d’être aussi bête ! Qu’est-ce qu’ils ont dans la cervelle, les apprentis de ton Clan, des plumes ?! »
Il la fixa très calmement, pensant que c’était pas possible de s’énerver autant pour si peu. Blasé, il soupira en secouant la tête avant de répondre.

« Primo, tes plantes ne sont pas SI écrasées que ça, tu exagères. Secundo, même si elles sont un peu écrasées, je ne vois pas pourquoi ça t’empêcherais de les idées. Tertio, on est ici sur des terres neutres sans possesseur ni maître sur lesquelles chacun est libre d’aller, et je suis à ce titre autant en droit d’être là que toi, et cela même si ça ne te plaît pas. »

Sur ces mots, haussant négligemment les épaules, il s’éloigna de quelques pas avant de s’asseoir, puis de s’allonger, sur le ventre cette fois, dans l’herbe.

Il réfléchit encore un peu. Le nom de l’apprentie guérisseuse de l’Ombre commençait par un R, à la réflexion il en était sûr. C’était quoi déjà… Il eut soudain une idée et releva le museau :

« Nuage de Renoncule ! C’est ça ? »

L’apprenti garde son calme et me parle d’un ton aussi neutre que possible. Et aussi très calme. Il prend ça avec nonchalance et désinvolture. Ça a le don de m’énerver encore plus. Parce qu’il croit qu’il a le droit de me faire la morale juste parce que nous sommes en terre sacrée. Il n’y a pas de terre sacrée qui tienne quand la vie de mes camarades est concernée.

Retroussant les babines, je me retourne vers le gamin, aggressive au possible. Comment ose-t-il négliger les plantes comme ça ? Qu’est-ce qu’il sait quoi que ce soit des plantes ? J’ai envie de le secouer tellement fort.

- Tu ne le sais pas ? Une plante abimée perd de son efficacité, même si elle n’est que légèrement abimée. Approche ! Je vais te montrer !

Je lui pointe la plante du bout de la griffe. Lui montrant les feuilles froissées, abimées ou même certaines un peu déchirées dont s’écoule de la sève. Je me retourne vers l’apprenti pour lui grogner dessus.

- Tu as abimés ces feuilles, ça ne suffira probablement pas à soigner le chaton malade de mon Clan. Donc, que comptes-tu faire pour te racheter.

Pelage hérissé, babines retroussées, voix superlativement agacée, l'apprentie au nom de fleur, toujours inconnu par ailleurs, semblait extrêmement agressive. Nuage de Foudre le constata, mais il n'était pas impressionné.

En revanche, il était curieux, et même s'il n'avait pas souhaité être guérisseur, la science des plantes l'intéressait. Il aimait apprendre et pensait par ailleurs que savoir se guérir et guérir autrui, s'était quelque chose que tout le monde devrait avoir le droit de savoir-faire. Ainsi, il s' approcha avec intérêt et curiosité pour observer ce qu'elle voulait lui montrer puis écouta avec intérêt les explications de la guérisseuse. Comme il avait l'esprit critique et curieux, le premier mot qui lui vint ne fut pas du tout le « désolé » contrit qu'elle semblait espérer, mais plutôt « pourquoi ? ».

« Pourquoi ça les ferait perdre de leur efficacité ? Les plantes médicinales, en général, on les donne à manger aux malades, non ? Et quand on les mâche, les plantes, elles sont plus que froissées, pourtant ! Donc, logiquement ça ne devrait rien changer qu'elles soient froissées ou pas, puisque leur composition reste la même ! » démontra-t-il à l'apprentie guérisseuse qui semblait encore plus froissée que ses plantes.

Comme elle grognait après le chaton malade de son clan, et que l'apprenti du Tonnerre, avait bon cœur malgré sa nonchalance soupira avec une insolence serviable :
« Je n'ai pas à "me racheter", comme tu dis. J'ai juste dormi dans de l'herbe. Si vraiment elles sont précieuses, il fallait les signaler d'une manière ou d'une autre, un marquage odorant par exemple, ou alors il fallait expliquer à tout le monde dans les clans et au-delà quelles plantes doivent absolument être préservées. Mais , si ça peut t'arranger, je peux bien t'aider à en chercher d'autres, si c'est pour un chaton... »






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PS: Vraiment désolée pour le retard

Le chaton ne comprend pas et ça me fait soupirer puis lever les yeux au ciel. C’est pourtant tellement évident. Je secoue la tête avant de prendre mon ton le plus méprisant possible.

- On va faire un exemple simple, pour qu’un imbécile comme toi puisse comprendre. Quand tu mâches et avales une feuille, c’est toi qui en tire les bienfaits, comme pour les proies. Alors que si tu les abimes, c’est du même niveau que ramener une proie que tu as trouvé morte dans la forêt : elle n’est plus fraîche. De plus, si tu laisse une feuille abimée sur ton herbier, elle peut pourrir et abimer les autres plantes. Comme de la chair à corbeau. Les feuilles, c’est des proies médicinales, si tu préfères. T’as compris ?

J’espère, parce que je ne me répéterais pas pour lui. Quand le jeune novice fait une proposition, je lève de nouveau les yeux aux ciels. Bien vu, l’artiste, personne n’y avait jamais pensé auparavant. Je soupire, affichant une moue mécontente.

- On est en terre neutre, ici, surtout aux Quatre Chêne qui est une terre sacré. Personne n’a le droit de revendiquer quoique ce soit sur ce territoire. Mais puisque tu semble prêt à y mettre du tiens, on peut essayer. Tu sais différencier une herbe médicinale d’une plante ordinaire ou pas ?

Le ton méprisant de l’apprentie lui fit lever les yeux au ciel. Nan mais quelle bêcheuse ! Ce n’est pas comme si c’était lui qui avait décidé qu’il n’y a que les guérisseurs qui ont le droit de connaître les plantes. Qu’est ce que c’est que cette injustice ? C’est lui qui se fait reprocher l’injustice du système. Lui qui a toujours dit qu’il fallait changer le système parce qu’il était injuste. Et il se le fait reprocher par quelqu’un qui n’a pas l’air bien mal placé dans la liste des défenseurs du système. C’en est presque drôle.

Il est comme ça, Nuage de Foudre. Du genre à plutôt retenir ce qu’il y a de paradoxal, d’absurde ou de ridicule dans les propos de son interlocuteur qu’à se vexer des attaques ad hominem. Les insultes de la guérisseuse de l’Ombre ne lui font d’ailleurs ni chaud ni froid. Elles glissent sur lui comme l’eau sur les plumes du canard. Il ne serait pas loin de s’en amuser.

Mais les explications, elles, l’intéressent. Si le sourire vaguement railleur ne disparait pas totalement de son museau, il écoute cependant attentivement. Et lorsqu’elle lui demande s’il a compris, il hoche la tête en signe d’acquiescement.

Il formula des objections immédiatement, réfléchissant et se posant des questions, même s’il admettait qu’elle avait raison sur certains points. Il avait une bonne douzaine de questions complémentaires. Mais elle avait repris la parole presque immédiatement. Tant pis, il réservait ses questions pour plus tard. Il trouverait bien un moment pour les poser.

« Je ne parle pas de revendiquer les herbes pour un clan ou quelqu’un en particulier. Ce serait très égoïste et très injuste. Je parle juste de laisser une information, commune aux guérisseurs des différents clans, que ces herbes-là, il faut vous les laisser et y faire attention. Je te ferais remarquer que c’est déjà plus ou moins ce qu’il se fait avec la pierre de lune. Pourtant, des plantes qui peuvent sauver la vie d’un chaton, ça me parait autrement plus important ! »

C’était logique pourtant ! Incroyable, non, que personne n’y ait pensé avant ! On manquait vraiment d’esprit d’équipe interclanique !

« A ton avis ? Tu penses vraiment que si j’avais su ses plantes utiles pour soigner je me serais installé dessus ? Je me soucis de la santé des autres, moi ! Je ne suis pas irresponsable ! »

Il est vaguement indigné qu’on ose douter de ce dernier point, mais son ton est plutôt sarcastique qu’offusqué. Elle le trouve idiot lorsqu’il pose des questions qui, quand on y réfléchit, pas si bêtes que ça, mais quand on y réfléchit ses questions à elles ne sont franchement pas mieux.

« Non, je ne sais pas. Mais ça m’intéresse. Et puis j’ai dit que j’allais t’aider. Même si je sais pas autant de trucs sur les plantes que toi, je ne suis pas plus bête qu’un autre. J’apprendrai. »

Ce novice me fatigue. C’est quoi, cette proposition qu’il me fait ? Ça va pas bien là-dedans, ou quoi ? Je soupire lourdement.

- Tu crois qu’on fait quoi, chaque demi-lune, gamin ? On discute. Tous les guérisseurs connaissent les plantes qui soignent. Absolument tous ! M’enfin, on va faire genre que j’ai rien entendu. Allez viens, je vais te montrer.

Boitillant, j’invite le novice à me suivre d’un mouvement de la queue, on s’approche d’un bouquet d’herbe. Je lui montre un brin d’herbe, lui disant que c’est juste un brin d’herbe qu’on s’en sert absolument pas. Je renifle l’air ambiant et je reconnais l’odeur piquante de l’ortie. Je m’ y dirige et je la pointe du museau à l’apprenti.

- Ça, c’est de l’ortie. J’imagine que tu connais au moins de nom. On s’en sert comme anti-poison, après avoir avalé de l’if, par exemple. Ah bah tiens, d’ailleurs. En parlant d’if, tu vois le buisson là-bas, dis-je en pointant un buisson aux baies rouge, c’est de l’if. Ses baies sont mortelle, tu peux allez renifler l’odeur si tu veux la retenir pour une autre fois, mais ne mange pas les baies.

Moi, je me tourne vers les orties pour les cueillir. J’aimerais bien trouver un autre plant d’eucalyptus, ceci dit.

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'Plantes' :

L’avantage de ne pas écouter les questions, c’est qu’on peut faire l’économie d’y réfléchir, de risquer de se rendre compte que l’on ne sait pas et de passer, le cas échéant pour un imbécile. L’inconvénient c’est qu’on répond à côté de la plaque et que l’on passe pour un imbécile. De plus, on manque considérablement de respect à l’interlocuteur, et surtout on fait perdre du temps à tout le monde étant donné qu’en général l’interlocuteur finira immanquablement par reposer la question. Surtout s’il est têtu. Surtout s’il aime avoir des réponses à ses questions. Surtout si embêter le monde à cette fin ne le gêne pas spécialement. Surtout s’il s’appelle Nuage de Foudre.

Objectivement et malgré son insupportable suffisance, la demoiselle connaît des trucs. Des trucs que Nuage de Foudre écoute avec attention et retient scrupuleusement, même si ça ne se voit pas. Son air détaché et presque indifférent laisse difficilement voir qu’il aime bien apprendre des trucs et donc fréquenter les gens qui savent des trucs. Mais il pense surtout que l’inconvénient des gens qui savent qu’ils savent des trucs, c’est qu’ils finissent par en devenir extrêmement prétentieux. Et parce qu’ils pensent qu’ils savent tout, ils se croient plus malins que tout le monde. Et comme ils se croient plus malins que tout le monde, ils ne se remettent jamais en question, ce qui est le meilleur moyen de devenir idiot comme personne.

Vivant exemple sous les yeux.


« Et pourquoi est-ce que ce genre d’informations que vous ne les communiquez qu’entre vous et pas à tous les chats des clans, absolument tous ? »

Un petit sourire légèrement sarcastique accompagne l’air faussement innocent de la question. Parce que même si l’apprenti guerrier n’a jamais vraiment eu l’occasion d’apprendre tout ce qu’il voudrait savoir sur les plantes qui guérissent - sur celles qui ne guérissent pas aussi d’ailleurs – il y a quand même une plante qu’il connaît bien, très bien. Il a passé suffisamment de temps à l’enlever de son propre pelage et de celui des anciens pour développer à son égard une certaine sympathie mêlée de connivence.

La bardane. Cette petite plante à l’aspect tout à fait neutre et innocent qui produit des fruits à crampons qui se collent dans le pelage et dont on ne se débarrasse à peu près jamais, sauf quand la graine elle-même en a décidé ainsi.

Cette plante c’est lui.