[LP] Comment ça j'ai pas le droit de sortir toute seule ?! [PV Nuage d'Aigle] - END

Comment ça j'ai pas le droit de sortir toute seule ?!

Chaleur étouffante, Accroche Cœur, mère adoptive somnolente, Patte Tordu s'agitant encore et toujours. Besoin de calme, de changement. A contre cœur, la petite créature blanche se lève, se dresse, ses yeux vermeil scrutant les environs non sans un soupir résigner. Impossible de se reposer ici, impossible d'attendre, mais attendre quoi au juste ? Rien. Un pas, puis un autre, mal assurée sur ses pattes trop fragile. Vu trouble, ouïe encore faible. Pas encore une lune, ses sens se développent seulement, ses yeux sont ouvert depuis si peu de temps. Fragile boule de poil albinos dont le corps est soumis à la température environnante, encore incapable de se réguler seule. Mais il fait trop chaud pour elle et sa fourrure en bataille, bien trop chaud. Elle lève la tête, incertaine, à la recherche d'un air plus frais. Toujours avancer, un pas après l'autre, trébuchante petite chose qui se glisse enfin hors de la sécurité de la pouponnière. Enfin, une température plus acceptable mais loin, si loin qu'elle ne peut en deviner la distance, un corps chaud et brillant darde sur elle ses rayons ardents, agaçant ses yeux fragile qu'elle referme d'une plainte. Loin encore d'avoir une lune, bien trop fragile et pourtant, déjà dehors, hors du nid de ronce sécuritaire, trop loin des reines et de leur bienveillance.

Bâillement long, petite masse qui se replie sur elle-même pour dormir un peu et profiter de la maigre brise qui la rafraîchis. Patte Lunaire écoute, toutes ses nouveautés, ses voix encore inconnus. Mais déjà, la notion de clan, pareil à une famille. Tous ceux qui sont ici ne peuvent pas lui faire de mal. Sentiment relatif de sécurité mais un bien-être qu'elle pousse loin de son esprit. Juste être là, répondre à son besoin d'un peu de frais, chasser l'agression de ce qu'elle apprendra être le soleil. Et pourtant, même sorti de la pouponnière que de bruit ! Nouveau bâillement, nouvelle plainte faiblarde. La chatonne de moins d'un mois change de position, désespérée de trouver enfin quelque chose de "bien".

Comment ça j'ai pas le droit de sortir toute seule ?!

Une voix l'interpella et la chatte tourna la tête vers une apprentie qu'elle ne connaissait pas encore, mais qui visiblement, savait qui elle était. Plissant les yeux, l'albinos observa le pelage brun qui s'avançait vers elle, bientôt forcé de lever la tête, retenant un sifflement, fort heureusement, la taille de l'autre lui apporta de l'ombre et la chatonne se retint. Elle pencha la tête, juste un peu pour que ses prunelles cerclé de rouges soient à l'abris des rayons de l'astre lumineux avant de les fixer sur Nuage d'Aigle. Après tout, ainsi, elle trouverait des endroits pour dormir non ? De sa voix déjà froide et qui annonçait ce qu'elle deviendrait, elle miaula.

- J'te suis.

Et la petite Albinos étouffa un bâillement avant de se redresser sur ses petites pattes qui tremblaient encore un peu par moment. Elle n'en avait pas encore le plein contrôle, pas plus qu'elle 'avait suffisamment développer ses sens. Mais c'est déjà sur un ton impérieux qu'elle exigea. C'est quoi ton nom ? Elle était trop petite pour connaître chacun des membres du clan mais pour autant, elle ne s'inquiéter guère de vexer la jeune chatte qui lui avait si gentillement proposer une visite du camp.

Comment ça j'ai pas le droit de sortir toute seule ?!

Si Patte Lunaire se rendit compte qu'elle froissait sa camarade plus âgée, elle n'en avait pourtant cure. Que l'autre hérisse sa fourrure à loisir, la chatonne ébouriffer bien assez la sienne pour ne pas en prendre ombrage. Loin s'en faut. Patte Lunaire redressa les oreilles dès lors que Nuage d'Aigle répondis enfin. Mais ce qu'elle lui dit avait un goût d'interdit qui intéresser fort bien la petite peste, laquelle n'en dit mot pourtant. Si on lui en interdisait l'accès, s'était sans doute pour une bonne raison, où pas, peu importait finalement car la jeune chatte déjà négative ce dit que les autres tanières ne seraient sans doute pas moins habité que la pouponnière. Elle ignorait encore que d'ici quelques lunes seulement, son lieu de repos deviendrait théâtre de jeux entre plusieurs portées, trop de portées en fait.

- T'es une apprentie alors ? C'est nul d'être apprentie, on te demande toujours plein de chose comme si tu savais rien faire.

Mélange d'innocence et de vérité cru, elle trottinait derrière son aînée, la suivant sans pour une fois pester contre le soleil. Le temps reviendrait assez vite à ce qu'elle râle pour ça. Tout comme elle ne tarderait pas à râler pour d'autres choses. Et elle recommença d'ailleurs bien vite, hautaine.

- Moi je deviendrait une guerrière, directement, ça va plus vite.

Doux rêve, belle illusion car la chatonne l'ignorait encore, ce qu'elle voulait n'était pas dans l'ordre des choses, loin de là. Et sa camarade risquer de le lui apprendre bien assez vite.

Comment ça j'ai pas le droit de sortir toute seule ?!

Si le regard de sa vis à vis était aussi froid et dure que pouvait l'être les prunelles cerclés de rouge de Lunaire, la chatonne n'en remarqua pourtant rien, trop aveuglé dans ses propres croyance de bébé. L'éclat de rire de Nuage d'Aigle pourtant raidis complètement la petite qui ne comprenait pas le pourquoi de cette réaction, pis, la plus grande était clairement en train de vexée la plus jeune, laquelle attendis pourtant que l'autre se calme et parle. Peut-être effectivement, pouvait elle trouver quelque chose de drôle, quelque chose à côté duquel elle serait passer ? Mais elle n'y croyait guère, au contraire. Et dès le début, elle se renfrogna, sans répondre, laissant l'autre parler, doublant seulement de fourrure tant elle sentait la honte croître, ça et l'envie de prouver le contraire sans savoir comment. Pour une fois qu'elle ne réfléchissait pas vraiment. Patte Lunaire s'en mordit la langue, retenant au passage un ridicule grondement de frustration. Patte Lunaire laissa l'autre se dandiner et partir, tirant juste la langue, déçue et pitoyable. Malgré tout, la blanche n'en garda pas moins tête et queue aussi haute que sa propre démarche mal assurée de chaton le lui permettait, et, sans un regard pour la novice, elle entra dans la tanière des apprenties, observant le lieu, décrétant que s'était clairement, aussi nul que la pouponnière au final.