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| Sujet: Re: Une nouvelle aurore | ft Matin Embrasé - end 17.06.18 11:10 | |
| Ils racontaient des conneries, mais c'était peut-être pour ces instants-là que la vie valait la peine d'être vécue. Mat se doutait que Perche Farouche prendrait très mal la nouvelle de sa bouche endolorie, elle qui s'éloignait toujours des malades lorsqu'elle le pouvait. « Ou alors elle se dit qu'on pensera directement "qui se ressemble s'assemble". C'est peut-être pour cela que tu me côtoies ? Tu espères que tes neurones prennent l'exemple sur les miennes ?- Oh à mon âge on n'espère plus grand-chose ! »Désormais, il était le vieux croûton désagréable qui ne faisait que de rappeler aux jeunes leur inexpérience à longueur de journée, tout en se plaignant de son mal de dos persistant. Il accentua sa réplique d'un léger tremblement, pour rendre son personnage encore plus gâteux. « Mon amour-propre a déjà assez souffert ! » dramatisa-t-il, sans qu'on puisse avoir le moindre doute sur la grande joie avec laquelle il lançait sa réplique. « Je m'en vais comme un prince... » commença-t-il, avec la même grandiloquence, mais son personnage était trop vieux pour se souvenir de la fin de la phrase... il hésita un moment, exagérément stupide, et conclut, un peu grognon : « Bref je vais manger ! »Et il partit, assez satisfait malgré tout de la tournure qu'avait pris son numéro. - Spoiler:
wala fini pour moi x) si tu veux lancer un rp mimosa/houx je te laisse faire je peux pas venir avant demain matin en principe. Et pour museau/mat, lors du dernier rp que mat fera à la rivière (il aura un peu perdu la boule à cause de la maladie) on pourra se revoir le temps d'un post ou deux, je t'en reparlera ^^
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Nuage de Vague♪ Apprentie
Messages : 285 Date d'inscription : 06/01/2018 Age : 22
Carte d'identité Âge: 9 lunes (juin 2020) Description du personnage: Mentor/apprenti: Étoile Tropicale | Sujet: Re: Une nouvelle aurore | ft Matin Embrasé - end 17.06.18 12:35 | |
| « Oh à mon âge on n'espère plus grand-chose ! »
Museau Bleu éclata de rire en entendant cette réponse: à son âge, non mais franchement! Il était plus jeune qu'elle, et elle avait l'impression d'être aussi vieille qu'Envol des Fées, du Clan de l'Ombre, quand elle entendait ce genre de choses. Ils étaient tous les deux guerriers, malgré la blessure du matou roux, et tous deux le savaient très bien, la jolie vétérane espérant encore voir passer bien des saisons avant de finir sa vie auprès des anciens, ce qui serait pour elle un joli privilège, après ces lunes de combat. Mais pour l'heure, il fallait achever de se remettre des Lunar Pods, réparer la forêt et les liens, servir son Clan, et son heure n'était pas encore venue. Alors elle riait, et demeurait chasseuse et combattante, avec une joie se mêlant à la fierté d'avoir toujours sa fille, son apprentie à entraîner. Comme elle serait heureuse quand la petite recevrait son nom, dans quelques lunes, lors du baptême de guerrière! Heureuse, satisfaite, et infiniment fière des progrès de son élève, qui se prouvait chaque jour douée ou, quand elle avait du mal, simplement volontaire. Un peu lente, parfois, certes, mais même là, il y avait du progrès, puisque des qualités venaient équilibrer ce petit défaut... Tout en pensant, elle écoutait Matin Embrasé, qui, les yeux brillants d'une lueur dorée, rieuse, joyeuse, imitait un ancien plutôt gâteux, orgueilleux et de toute évidence, railla-t-elle, aussi simplet que le guerrier qu'il avait été. Mais le regard de la guerrière était empli d'une douceur et d'une certitude qui n'avaient rien à voir avec de la pitié ou de la tristesse; juste de l'amitié, dans les grands lacs de jade. Et dans son cœur, une promesse de garder un œil sur Nuage de Nuit au cas où. Qui pouvait dire si le félin à la pelisse d'aurore enflammée aurait le temps d'achever l'apprentissage de celle-ci ? Et pour autant, Museau Bleu savait qu'il y prêtait une grande attention. Alors elle veillerait, juste un peu. Pour lui, pour elle, aussi. Et la voix du mâle, la tirant de ses pensées.
« Mon amour-propre a déjà assez souffert ! » dramatisa-t-il, sans qu'on puisse avoir le moindre doute sur la grande joie avec laquelle il lançait sa réplique. « Je m'en vais comme un prince... » commença-t-il, impérial, feignant ensuite l'oubli et bougonnant quelques mots, comme un ancien mécontent, et s'éloignant en lui adressant au passage un sourire et un signe amical de la queue. « Bref je vais manger ! »
La fille de l'onde, à la pelisse beige et grise bleutée, de sable et d'écume, eut un ronron puis se leva, s'étira, et, au son du chant des oiseaux qui se mêlait à celui de l'eau, sortit du camp et se dirigea sans hâte vers la rivière. Les rayons du soleil, enfin levés, effleuraient doucement sa fourrure, le vent jouait avec elle, lui portant semblait-il les étreintes des étoiles, et elle se sentait apaisée et heureuse. Les ténèbres étaient passées, enfin! Et pour l'instant, Matin Embrasé allait bien. Museau Bleu n'était pas naïve au point de croire à une guérison, ou dans le déni à en prétendre que Nuage des Ruisseaux saurait faire des miracles par on ne savait quel enchantement; le chat à la pelisse de feu ne serait pas éternel, mais pour l'heure, il était là, et c'était ce qui comptait. Juste ça. Craindre la mort, c'était souffrir deux fois... Elle aurait bien le temps de le pleurer. Pas maintenant. Pas comme ça. Parce que pour l'heure, la nature n'était que renouveau, et la vie reprenait; alors ils riaient. Les pattes de la guerrière l'avaient menée à la rivière. En silence, elle se mit à l'affût pour pêcher un peu, puis, un ou deux poissons sortis avec force et habileté, elle se glissa dans l'eau, ferma les yeux et se laissa un instant savourer les caresses légères du courant printanier. Plénitude et équilibre, ciel et rivière; c'était son monde, et comme avec ceux qu'elle aimait, elle était à sa place.
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