Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ? | pv Firma - end

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ? (6)

Je parcourrai avec joie le camp du Tonnerre. Je commençais à reconnaître de plus en plus de tête. On avait Renouveau Printanier, qui était l'ami de papa plus gentil que papa; Patte Noire, un grand guerrier qui m'a aidé à chasser; Poil de Carotte, un chat très roux et très gentil !; Mirage de Désert qui était la deuxième maman de Nuage de Mouche; et Vipère Audacieuse, la cousine avec plus de cicatrices de Nuage du Firmament. Je repensais, avec des étoiles dans les yeux, à cette siamoise qui avait gagné maints combats. Je n'étais pas mécontent de l'avoir rencontrée, aucun regret ! J'aspirais depuis à être comme elle plus grand, robuste, fort, sûr de moi - même, mes cicatrices prouvant que je me battrais pour vivre. Puis, les étoiles disparurent petit à petit. Ce jour - là, c'était Nuage du Firmament que j'étais allée voir, pas Vipère Audacieuse ! Oh ! Je criai dans un couinement aigu ma stupeur d'avoir oublié une telle chose. Je n'avais donc pas été rendre visite à la plus jeune siamoise !

Vite, je pris mes petites pattes à mon cou pour rejoindre la tanière qui sentait les plantes. Chêne Argenté a dit que je devais toujours être respectueux envers les guérisseuses car j'étais né grâce à elles. J'avais sûrement remanier "respectueux" à ma manière, préférant démontrer mon affection à celles qui m'avaient gardé en vie. Bon, Nuit Hivernale est souvent occupée et les câlins, c'était vraiment pas son truc. Nuage du Firmament elle, était plus petite et semblait plus gentille, même si parfois elle nous regardait avec une pointe de tristesse. C'était sûrement car j'avais oublié de lui donner son câlin quelques jours plus tôt ! Arrivé à la bonne tanière, je fis la pelisse crème et brune de mon amie du jour et viens à toute vitesse me coller à elle de tout mon long.

" Bonjour Nuage de Firmament ! J'es'père que t'u es prêt'e pour t'a d'ose de câlins car t'ous les chats en ont bes'oin !! "

Grand sourire de travers.

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ?

Nuage du Firmament ferma les yeux, juste un peu, sans se rendre compte de l’état de fatigue dans lequel elle se mettait, seule. Nuit Hivernale lui disait bien de se reposer, qu'elle pouvait gérer seule les soins de ceux qui étaient revenu blessés de l'assemblée. Mais rien n'y faisait, le sommeil semblait fuir la siamoise depuis qu'elle avait découvert que sa mère se remettait mal. L'angoisse, le doute et la peur la réveillait souvent, sans réponse, avec juste les ténèbres ... Ça et le souffle régulier de ses camarades convalescent autour d'elle. La jeune chatte se secoua, réalisant qu'elle s'était assoupi, n'importe comment, juste devant les remèdes. Par chance, elle n'avait rien abîmée et le soulagement qu'elle ressenti était réel avant de se secouer pour ensuite jeter un regard autour d'elle. Calme, tel semblait enfin l'être l'antre, entre sommeil réparateur et conversation à voix basse. Mais Nuage du Firmament le savait, sa mentor la voudrait fraîche et dispo au besoin, profitant donc, elle décida de sortir, que s'allonger au soleil lui ferait sans doute du bien.

Elle hésita pourtant un moment avant de se lever et d'avancer à petit pas prudent, se coulant sans même jeter un regard à son nid, accueillant mais froid de sa longue absence. Un instant, le soleil la stopa, mais son regard s'habitua bien vite au changement de luminosité, iris rétractée au cœur de ses pupille alors qu'elle foulaient l'herbe tendre. et à peine se fut elle allongée devant l'antre qu'un petit matou vint fourrager contre elle, sa petite tête attendrissante se mettant à remuer au rythme de mots parfois difficilement compréhensible pour un esprit fatiguée.

- hein ? Oh heu ... Bonjour Bec.

Elle souri au jeune chat, avant de le repousser tout doucement du museau, lui donnant un bref coup de langue sur le front au passage. Je suppose que oui .... Des câlins, ça fait du bien ... Elle se tut, songeant que elle, elle n'y avait pas droit, pas tant qu'il y aurait dans son antre un félin qui aurait besoin d'elle et de Nuit Hivernale. même si on avait davantage besoin de sa mentor, plus expérimenté. Le constant la fit frissonner et elle ferma les yeux, subitement accabler par ses craintes silencieuses. Elle avait déjà oublier le chaton, petit être qu'elle surveillait pourtant, craignant que sa face différente ne le fasse sortir de la course à la vie. mais il était bien là, si près. Il avait survécu et la mort de sa génitrice avait sans nul doute aider... Sombre pensées ternissant un peu plus son esprit.

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ? (6)

Je surpris l'apprentie, mais les câlins surprises étaient les meilleurs. J'adorais quand Boule de Braise me sautait dessus par surprise pour me faire la toilette -car elle a raison, je pue pas comme un guerrier de l'Ombre-. Cependant, elle m'éloigna du bout de son museau, j'étais prêt à protester car on ne répondait pas comme ça à un câlin. Mais j'ai eu droit à une lèche sur le front alors j'oubliais instantanément ma plainte. Un bisou ça marchait aussi ! Elle répliqua que les câlins étaient bien, mais d'un ton détaché. J'acquiesçai de la tête mais elle ne put le voir car elle avait fermé ses yeux. Je fis une moue mécontente, et me résolu à lui amener un peu de bonheur. Alors... supeeeeer câliiiiiin !!

Je m'éloignai de quelque pas avant de prendre mon élan pour courir vers elle et commencer mon escalade sur son visage, je pouvais facilement mettre mes pattes sur son museau pour grimper sur la femelle à la taille presque adulte, et je n'avais pas peur de lui faire mal vu que ses yeux étaient clôt. Une fois mon ascension réussie, je m'installai sur sa nuque et son dos, ma queue tapant sûrement sur ses oreilles mais je ne pouvais l'empêcher de battre à gauche et à droite tant j'étais content et que je voulais partager ma joie pour éclipser sa tristesse. Je frottai ma joue contre sa colonne vertébrale.

" Non non non ma jolie ! Int'erd'ict'ion d'êt're t'rist'e s'i Bec est d'ans les parages ! "

Et un rire d'enfant suivit cette phrase d'adulte dragueur innocente.

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ?

Nuage du Firmament se raidis en sentant Petit Bec lui grimper sur la tête, mais au lieu de se laisser aller à sa mélancolie, elle se mit à sourire, se baissant très légèrement pour facilité la monter du petit félin avant de se redresser avec la même lenteur. La siamoise ne rouvrit les yeux qu'une fois le fils de Suie installer, remuant ses oreilles gauche et droite comme si une mouche la dérangeait à plusieurs reprises, en cadence avec le battement de queue du chaton en vérité. Et la suite la fit rire à son tour alors qu'elle tournait légèrement la tête de façon à voir la face du chaton.

- Ma jolie ?

La siamoise se releva, doucement, lentement, laissant à son jeune camarade le temps de s'équilibrer sur son dos avant de marcher dans le camp, drôle de destrier pour un cavalier tout aussi étrange. Tu sais quand même que je vais devenir guérisseuse un jour Bec ? Elle ronronna, clairement amusée par son jeune compagnon, camarade câlin et parfois même, simplement et purement collant, comme en cet instant. Mais elle avait un peu besoin, il lui faisait oublier ses tracas. L'espace d'un moment. Et puis, sa façon de parler lui rappeler Mouche, un petit quelque chose d'amusant au final. Elle songea d'ailleurs quil faudrait qu'elle aille parler à Mouche, plus tard, dès qu'elle en aurait le temps. Mais pour l'heure, un tout autre jeune chat avait besoin de son attention à elle, à moins que ce ne soit elle qui avait besoin de lui ?

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ? (6)

La siamoise rit à ma phrase et cela me fit beaucoup plaisir. Du coin de l'oeil, je la vis se retourner vers moi pour me questionner, mais elle n'en tirera qu'une langue tirée et un nouveau rire. Soudain, la grande apprentie se releva. Mes poils s'hérissèrent et par réflexes, mes petites griffes se tinrent du mieux qu'elles le peuvent dans le pelage crème de mon amie. J'observai mon ascension avec de grands yeux, mi apeuré, mi enjoué.

"W-whoahahaha ! "

Une fois la femelle totalement relevée, je me redressai un petit peu pour observer le monde de mon nouveau point de vue. Eh, j'avais une taille de grand dorénavant ! Je continuai de rire avant qu'elle se mette en route, ce qui me remis directement en position plus cramponnée, histoire de ne pas tomber. J'étais résistant mais je n'avais pas envie de le tester non plus. Elle ronronnai, et les vibrations sous mes pattes se transmirent à ma gorge. Je me lis aussi à ronronner. La balade commençait, et les questions vinrent également, histoire de nous occuper. Si je savais quand même qu'elle allait devenir guérisseuse ? Quoi, ça devait être quelque chose que tout le monde devait savoir ? Ohlala, mince, non je ne le savais pas ! Et puis, guérisseuse ?

" Euuuuuhhhh, non. C'est quoi une guéris's'eus'e ? "

Oups, petit filet de bave. J'essuyai vite ça du revers de la patte. Trop de S dans ce mot. Je tournai ma tête pour voir Nuage du Firmament, ou même où on allait. Etre à l'envers au final, ça ne plaisait pas trop. Même si je pouvais faire coucou aux guerriers qui se retournaient pour nous regarder. Coucou Nounou ! Je souris aux alentours avant de tenter un retournement sur son dos. Tête et cou déjà dans le bon sens, mais mes fesses se trouvèrent devant moi. Contorsionné, ce n'était pas non plus la position que je recherchais. Il allait falloir bouger mon arrière train. Je rentrai la tête dans les épaules, et puis tentai de sauter pour tout retourner d'un coup ! Mais oh - oh, Nuage de Firmament bougeait elle aussi et je ne retombai pas comme prévu. L'arrière de mon corps ne se rattrapa pas comme prévu et je m'accrochai avec mes deux pattes avant. Un petit cri de panique s'échappa de ma gorge tandis que je voulu rattraper le coup en pédalant avec mes pattes arrières contre son corps. Et après quelques efforts, j'ai réussi à me mettre correctement, mais en emportant quelques poils de la belle siamoise.

"Pardon je t'ai fait mal ? "

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ?

Rien, il ne dirait rien, il ne répondrais pas, jeune charmeur dans l'âme, Petit Bec garderait le silence. Et ça, Nuage du Firmament l'avait compris à son rire, même si le surnom l’amusait quelques peu. Elle n'avait d'ailleurs jamais réfléchis au fait d'être jolie où pas, l'était elle seulement ? Pour elle, s'était là une préoccupation vaine, qui n'avait pas sa place jusqu'à ce jour dans sa vie pas toujours si facile. Et puis, qui voudrais d'elle, de la fille de l’aliénée fanatique qu'était devenue Cœur de Serpent ? Il y avait bien eu Silex, mais il était rester un ami, un camarade, et puis, Raton-Laveur était un guerrier honorable et ... Ses pensées se coupèrent toute seule. Elle avait fais vœu de servir le clan des étoiles, de se privé dès lors d'un compagnon, de chatons ... Et c'est ce qu'elle voulait, devenir ainsi utile, indispensable peut-être même ... Elle s'efforça à ronronner, comme l'aurait fait Coup de Foudre peut-être, mais la pensée du père du chaton juché sur son dos la déstabilisa d’autant plus, fort heureusement, Petit Bec revenait à la charge avec une question toute simple.

- Les guérisseurs sont ceux qui peuvent entrée en communication avec le clan des étoiles. Qui sont nos ancêtres, tu le sais ça ? A travers des rêves, nous pouvons avoir des visions sur ce qu'il va arriver ... Enfin, ce n'est pas le seul rôle du guérisseurs. Moi tu vois, j'apprends à reconnaître certaines plantes, des remèdes. Elles servent à soigner plein de chose, du simple mal de ventre à la blessure ...

Elle se tut, avisant que le chaton changeait de position, pour autant, elle continua sa marche, à pas lent, mesuré, vigilante. Elle se raidis quand elle sentit les griffes du petit chat fourrager sa fourrure mais sa question la fit doucement sourire.

- Je devrais pouvoir survivre, grand guerrier que tu es ... Mais je m'avoue vaincu.

Un petit rire lui échappa, soulagée de pouvoir oublier une fois de plus ses tracas pour jouer comme un chaton, où du moins, enjoliver la journée d'un des chatons. Mais elle ne parvenait à oublier tout à fait son trouble à l'idée qu'elle puisse être "jolie".

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ? (6)

J'écoutai attentivement les explications de l'apprentie guérisseuse du coup, malgré ma petite cascade. Donc comme ça elle apprenait à parler avec les ancêtres ? Trop cool ! Mes yeux brillèrent à cette explication. Ou bien avoir des visions, voir l'avenir, tellement incroyable. Je lâchais des petits " Whaow " et j'hochai de la tête pour ponctuer les phrases de Nuage de Firmament. Elle m'expliqua qu'un guérisseur faisait aussi ce que son nom indiquait, il guérissait. Ça semblait logique. Soigner avec des plantes, je le notais bien dans ma tête. Soigner, ça voulait dire stopper les blessures, les maladies, la mort. L'apprentie guérisseuse et sa mentor me seront alors de précieuses alliées pour ma survie. Mais je ne m'inquiétais pas à ce sujet. Je savais que Firma m'aimait bien, alors elle ne me laissera pas mourir. Je ronronnai, encore plus rassuré par sa présence du coup. Mais pour l'instant, la blessée, c'était elle, et par ma faute aussi. Elle ne fut pas fâchée heureusement. Elle rigola même. Je la joins dans son rire du coup, bombant fièrement le torse lorsqu'elle me nomma grand guerrier.

" C' est vrai ? Je s'uis d'éjà s'i fort ? Youpi ! "

Mais si j'étais fort, c'était qu'elle avait été blessée par moi. Car les forts gagnaient les batailles, et les perdants n'étaient plus là pour en parler, quand je me rappelais les paroles de sa cousine. Mes poils s'hérissèrent. Non, je ne voulais pas perdre mon amie future guérisseuse ! Par quelques indications silencieuses, je lui fis comprendre que je comptais descendre. Une fois les pattes à terre, je fonçais vers une feuille d'un arbre quelconque, verte et aux belles lobes. Je la cueillis, seule à ma hauteur de chaton, et couru de nouveau vers la siamoise. Je léchai la feuille, et une fois toute la surface faite, je la collai grâce à ma bave sur la zone ébouriffée où je m'étais accroché.

" Et voilà, T'u es guérie ! "

Je ronronnai et couinai de joie face à mon coup de patte improvisé.

" C' est un payement d' avanc'e pour quand t'u me s'oigneras d'ans le fut'ur. Car je compt'e s'ur t'oi !" "

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ?

Les chatons avaient ce petit quelque chose qui, maintenant qu'elle devenait plus grande, avec près d'un cycle écouler depuis sa venue au monde, la faisait ronronner et la faisait sourire. Leur ignorance, leur innocences, tout en eux l'attendrissait. Et le fait peut-être qu'elle même n'en aurait jamais devait forcément compter aussi, même si sur ce point, elle préférait se mettre des œillères. Ne pas y penser, se concentrer sur sa voie et sur rien d'autre que l'image de Petit Grizzly lui souriant. Son frère, l'inconnu à sa vie qui l'avaient pourtant chambouler. Vautour le lui avait avouer, si elle avait été un mâle alors, les choses auraient pu être différente dès le début, mais voilà, Firmament était la fille de sa mère, trop semblable par la fourrure pour avoir eu la moindre chance d'avoir un lien avec son père. Malgré tout, les choses s'étaient alléger entre eux, un peu. Le cri de joie de Petit Bec à l'évocation d'être un guerrier fit davantage rire la siamoise qui le fixa un moment. Il aurait encore du temps avant de devenir réellement un guerrier mais il était fort, plus qu'elle n'aurait pu le présager à sa naissance. Sa mâchoire de travers ne l'avait pas empêcher de croître normalement et son soulagement était réel à chaque fois qu'elle constater que le "défaut" de la portée allait survivre au mauvais caractère de sa défunte mère. Il avait eu de la chance, ni plus ni moins, qu'Étoile de Suie soit trop obnubiler par l'assemblée et l'arrivée des monstres qu'étaient les Lunar.

Petit Bec s'agita quelque peu et l'apprentie se coucha presque, doucement, pour lui permettre de descendre, penchant la tête de côté en le regardant s'éloigner, se demandant bien ce qu'il avait en tête jusqu'à le voir revenir avec une feuille en gueule et si un sourire fut sa première réaction, le laissant agir, elle ne put retenir un petit rire en l'entendant, hochant doucement la tête. Oui, elle le soignerai autant de fois qu'il en aurait besoin, et elle espérer que ça n’arriverait pas, mais alors, vraiment pas souvent, jamais aurait même était mieux mais, s'était croire au miracle et elle savait à quel point un miracle était une chose rare dans une vie entière. Pourtant, et elle le savait, elle allait brisé la joie du chaton. Grattant subitement le sol, elle finit par pencher la tête jusqu'à ce que leurs museaux ne soit plus qu'à un souffle l'un de l'autre.

- Petit Bec, tu dois me promettre de ne plus jamais cueillir de plante sans la connaître vraiment. Son ton s'était fait plus distant alors qu'elle poursuivait, voulant à tout prix éviter que le chaton ne se fasse du mal involontairement. Toutes les plantes ne sont pas des remèdes et certaines sont même des poisons, tu comprends ? Elle se recula un peu, ajoutant, de nouveau plus douce. Je sais que tu veux faire bien mais je m'en voudrai réellement s'il t'arriver quelques choses par ma faute. Car s'était elle qui lui avait expliquer que les plantes pouvaient soigner, sans ce douter de son idée à lui. Oh certes, il n'avait rien pris qui puisse vraiment être dangereux, mais un instant, l'image de Petit Ver se tortillant au sol, couvert de vomi, se superposa à celle du jeune félin. Elle le chassa doucement de son esprit, sachant que jamais pourtant elle ne l'oublierait. Cette même ignorance qu'elle aimait tant chez les chatons pouvait être cause de grand malheurs. Sa fourrure retombant sans qu'elle ne se soit rendu compte de l'avoir hérisser, elle finit par ajouter.

- Les plantes c'est pour moi, toi tu vas apprendre a te battre et tu me protégeras, d'accord ? En espérant là aussi, qu'il n'est jamais à le faire ...

Les guérisseurs ne peuvent pas avoir de câlins ? (6)

Nuage de Firmament rigola de mon attention. A l'intérieur, mon esprit se frustra de ne pas avoir été pris au sérieux, mais en extérieur, bah elle rigolai alors je ne lui en voulais pas. C'était que l'action lui avait quand même plu et que du coup moi aussi je lui plaisais toujours. Je ronronnai, ravi, avant que subitement (de mon point de vue) le museau de l'apprentie guérisseuse se mit tout près du mien. Elle savait mieux être prise au sérieux que moi en tout cas. Elle me pria de ne plus cueillir des plantes tout seul au hasard car sinon je pourrais m'empoisonner. Je déglutis assez fort pour qu'on l'entende. Empoisonner, poison, douleur, mort... Je secouai vivement ma tête de haut en bas pour montrer que j'avais compris, quelques sueurs froides dans le dos. Puis la siamoise se radoucit pour dire qu'elle s'en voudrait s'il m'arrivait du mal. Ces paroles me brossèrent dans le sens du poil et je lui dis un " D''accord. " tout doucement.

Sa fourrure d'hérissa un instant mais son visage n'avait pas perdu de sa douceur alors je la regardai, la tête tournée sur le côté. Elle reprit la parole pour passer une sorte de contrat. Elle me soignerai et moi je veillerai à la protéger pour qu'ensuite elle puisse encore me soigner. Je sautai sur mes pattes.

" Oui ! T'u vas voir, je vais êt're un grand guerrier, comme Vipère Audac'ieus'e ! Elle a d'it qu'elle avait hât'e d'e voir comment je vais me d'ébrouiller, et je ne vais pas vous déc'evoir promis ! "

J'étais tout sourire, de travers comme d'habitude. Puis, je regardais la siamoise, cousine de l'autre siamoise. Leur image se superposa et leurs différences ressortirent dans mon esprit.

" C''est d'ingue, t'oi et Vipère Audac'ieus'e vous' avez le même pelage mais niveau caract'ère, fioooooooouh c''est t'out d'ifférent ! Genre, j'ai failli faire un câlin à t'a cous'ine mais elle n'a pas aimé. T'oi, ç'a va, t''aimes bien les câlins, les gens d'oivent êt're cont'ents de pouvoir t'e faire un câlin. Vous' êt'es t'out'es les d'eux jolies mais les câlins c''est qu'avec t'oi. "

Même si j'aurais vraiment bien aimé que la pupille me laisse lui montrer plus d'affection, sauf que cela je le gardais pour moi, fondant un peu intérieurement.

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Que Petit Bec comprenne si bien le danger fit doucement sourire la siamoise qi senti une angoisse sourde disparaître de sa poitrine alors qu'elle administrer au chaton une lèche réconfortante sur son front. Elle ne lui en voulait pas, mais il devait comprendre que toutes les bonnes attentions ne mène pas forcément à de bonnes actions. Quelques chose de compliquer en somme. Mais il était débrouillard et intelligent, du moins, c'est ce qu'elle voyait en lui. Un chaton qui malgré son défaut aller devenir un guerrier, un félin fort. C'est ce qu'elle voulait, chasser la mort de ses pensées, la repousser le plus loin possible. Rêve impossible, songe chimérique. Fort heureusement, la joie revenait rapidement chez les plus petit et c'est un rire franc qu'elle offrit en réponse. Vipère Audacieuse était une grande guerrière, la jeune chatte le savait, sa propre cousine n'était pas devenue Pupille sans raison. Même si ce rang avait par le passé instauré une profonde différence à son goût, il devenait plus accessible. L'apprentie ronronna joyeusement, heureuse de voir Petit Bec si content.

La suite fit dressée les oreilles de la siamoise qui s'assit pour écouter le jeune chat, puis, amusé par la remarque, elle se jeta sur lui, se retenant toutefois, mais le coinçant néanmoins entre ses pattes avant avant d’entreprendre de donner de grands coup de langue à la frimousse si câline. Le chaton avait un besoin important de tendresse et en cela, Boule de Braise lui ressemblait énormément. Et la novice avait quant à elle un besoin à combler énorme. Alors, chahutant à demi, elle se mit à rire, tout en faisant mine de ne pas vouloir laisser filer le petit. Taquine, elle miaula d'une voix très basse. Vipère ne sait pas ce qu'elle rate. Ronronnante, elle relâcha toutefois le chaton, l'observant avec tendresse. Sa joie, sa face de traviole, son regard pétillant et son côté collant lui mettait du baume au cœur et avec lui, elle oublier la douleur de savoir qui été leur père. S'était tellement plus difficile d'avoir ce rapport avec Boule de Braise. La siamoise plissa ses prunelles cerclé de saphir. Oui, le bengal lui manquait, il avait réussi à créer un besoin et la guérisseuse en herbe secoua la tête pour le repousser plus loin dans ses pensées. Consciente que ce a quoi elle songeait été un interdit. Et pourtant, devait elle totalement ce privé de cette amitié ? Elle ne le voulait pas, pas plus qu'elle ne voulait voir Raton Laveur où Busard Cendré quitter sa vie. Ils étaient des figures présentes, importantes. Et même Petit Bec à sa façon était en train de se faire un nid dans son jeune cœur de guérisseuse. Une famille qui briser l'isolement de son rang.