[Mort] Too Fabulous For This World - end

Je courais courais courais, partout, partout où je me souvenais vaguement avoir parcouru la pinède avec celle qui était en train de s'éteindre. Je voyais de tout, de tout sauf de la Digitale. Mais c'était cela dont j'avais besoin tout de suite ! Mais rien en vue. A croire que les températures plus froides ne plaisaient pas à la fleur dangereuse mais précieuse. Puis, les sanglots dans mes yeux m'empêchaient de bien voir. Je m'arrêtai parfois pour essuyer mes yeux, hors de question que je passe à côté sans la voir ! Je ne pouvais pas louper la chance de sauver Madame Fée, à la place de rester comme les deux guerriers stoïques devant son départ.

" Ne pars pas non ne pars pas.. "

Et pour ne pas arranger les choses, il me semblait que je ne reconnaissais plus trop les lieux autour de moi. Après tout, j'étais plus occupée à regarder le butin de l'ancienne plus que de regarde où j'allais. Pleurant toute seule dans les marais, ça me passa au dessus de la tête que l'énervant Feuille de Houx soit venu me chercher. Tout aussi ébranlé que moi, il balbutia une phrase, écorchant un nom que je ne connaissais pas trop avant de finir sur le Madame Fée qui était plus cher à mon coeur. Reniflant, réagissant très peau, je fixai le sol sur le côté, pas vraiment envie de voir son visage pas si si rassurant ni réconfortant. Seule la menace de me transporter comme un bébé me sortit de ma torpeur. Hors de question que sa bouche trop proprette me prenne par la peau du coup. Chiche qu'il allait vouloir me toiletter après, et on ne toilettera pas ma fourrure. Trop pleine de plantes et de noeuds, ces derniers représentant chacun un souvenir, une aventure...

Les joues encore mouillées de larmes, je le suivis sans me poser plus de questions. Après tout, ma tête était surtout occupée par cette réalité qui semblait folle et injuste que Madame Fée n'était pas. Et que je n'avais rien plus faire. On revient près de... son cadavre et de l'inconnu. Toujours toute molle, queue traînant par terre pour s'emmêler encore plus, je reniflai avant de péniblement remonter ma tête vers le chat brun.

" T-t'es *snif* qui t- toi ? "

Voyant ses yeux mouillés aussi, je ne réfléchis pas longtemps.

" T'ét-tais un ami de Madame *snif* Fée ? "

Monsieur Houx vit tout de suite sa détresse. Il savait que Rusty (et savait que Rusty savait [qu'il]) n'avait pas le droit de s'enfoncer dans les pinèdes d'un territoire qui ne lui appartenait pas. Le marais était sa limite, le chemin du Tonnerre était tout près après tout mais le guerrier avait bien compris ce qui lui avait fait franchir la limite de la frontière. Alors Monsieur Houx décida de faire le pas pour lui - une chose que peu de Guerriers des Quatre Clans confondus pouvaient se vanter d'avoir fait pour Rusty.

— « Oui, mais... Oui, c'était Petit Muguet, mais... Elle ne devrait pas... Les longs poils de la queue du guerrier se mouvèrent vers le sol, créant une onde dans la vase, troublant leurs reflets à l'envers. Elle ne devrait pas s'éloigner comme ça, toute seule. »

Et lui non plus. Rusty se recula d'un pas en le lâchant toutefois lourdement dans l'eau d'un éclaboussement, les oreilles basses, tiraillé par l'envie viscérale de vouloir rencontrer ce chaton qu'il avait aidé à mettre au monde. C'était-- c'était son droit, non?... Sa queue eut un vif mouvement et il céda le nez vers le sol, le menton dans le cou, rassemblant ses pattes malgré un hoquet du dos comme quoi il était à deux-doigts de se tendre comme un ressort et se mettre à la poursuite de la petite. Mais il était meilleur que ça - pour Madame Fée, la Fée dans les Étoiles, il était meilleur que ça...

— Je... Tu es tout seul, ici ? Je vais la chercher. »

Monsieur Houx partit trop vite, sans entendre s'échapper le souffle de la bouche de l'abyssin qui tentait de lui retenir toute sa gratitude (car son coût lui brûlait encore le poitrail de trois marques). Une oreille se pivota, il détourna son regard de la direction où étaient partis les deux Claniques et il s'en retourna vers son amie, les yeux bouffis de toutes les larmes qui avaient coulées, son visage se décomposant une nouvelle fois. Elle avait été mise de côté - Esprit Soucieux le lui avait dit - car elle n'entendait plus bien dans les oreilles de ses pensées, et pourtant...

— « T-t'es *snif* qui t- toi ?
Le guerrier et ses longs poils revinrent avec le chaton et les siens, et sa toute petite tête aux grands yeux vitreux se fixèrent dans ceux de l'abyssin. L'Abyssin entrouvrit la bouche mais son "Rusty" mourut bien avant de prendre vie: T'ét-tais un ami de Madame *snif* Fée ? »

Surpris, touché, puis ému, les émotions de l'abyssin transparurent dans sa face et il n'arrivait pas à retenir à ses oreilles de se mouver d'avant en arrière, répondant à la question de Petit Muguet d'un timide hochement de la tête, reniflant son air et ses sanglots, esquissant un fébrile sourire qu'un rien aurait pu casser.

Ce n'était pas la réunion qu'il avait voulu avoir, mais ne dit-on pas qu'en perdant quelqu'un on trouvait quelqu'un d'autre? Rusty avait l'impression d'avoir trouvé deux amis, deux amis capables de partager sa peine.

— « On rentre au camp, j'ai... un peu peur... je crois que je vais vite revenir avec quelques guerriers, pour la rentrer.
— Merci Monsieur Houx, je ne vais pas vous importuner plus longtemps... »

Il inclina poliment la tête, peut-être une seconde de trop, ou deux, ou trois qui sait, pour ensuite se retourner vers la petite et ouvrir la bouche, retenir ses questions, les ravaler et pousser un soupir, allant se pencher près d'elle pour coller son nez dans son front. Il souffla, assez bas pour épargner à Monsieur Houx le poids de sa révélation:

— « Je m'appelle Rusty.   Madame Fée et moi vous ont aidés à naître, toi, et ton frère Petits Crocs...

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Il avait hâte que tout ceci prenne fin, mais en même temps, la présence de l'abyssin l'inquiétait plus qu'il ne saurait le dire. Même s'il ne restait pas, on sentirait son odeur, et comment croire, lorsqu'on retrouve une clanique morte qui a été touchée par un solitaire, que ce solitaire n'est pas responsable de la mort ? Ce pauvre Rusty débordait d'affection, mais il s'était mis dans un drôle de pétrin, et surtout, Feuille de Houx n'était pas certain qu'il comprenne le danger de la situation.

Il ne fut qu'à-demi-rassuré par sa réponse : « Merci Monsieur Houx, je ne vais pas vous importuner plus longtemps... »

Et en même temps, s'entendre appelé Monsieur Houx, lorsque l'on était habitué aux noms claniques, c'était étrange. Il ne put contenir un drôle de sourire surpris, mais se décida à conseiller Rusty, sans accorder d'importance à la petite qui allait le renifler. « C'est ce que j'allais te conseiller. Sois bien prudent en sortant et surtout, tiens-toi à distance de nos patrouilles... Je me doute bien que tu n'es pas venu pour nous faire du mal, mais... Le Clan a des lois strictes, et moi, je ne suis qu'un simple guerrier... »

D'un mouvement un peu impatient de la tête, il signifia à Petit Muguet qu'elle avait grand intérêt à le suivre vite. « Au revoir, alors. » Adieu, peut-être. Je me demande bien si je te reverrai un jour. songea le guerrier gris sombre. Sans doute valait-il mieux que la réponse soit "non", mais en même temps...

Ce Rusty éveillait en lui une drôle de curiosité. Comment un solitaire comme lui avait-il pu devenir si proche d'une très ancienne guérisseuse ? Et la traiter, alors même qu'il n'était pas de son Clan, avec plus de considération que tous ces Nids-de-Puces qui partageaient la tanière de Feuille de Houx ? Il n'avança pas très vite, sur le chemin du retour, car il fallait que Petit Muguet puisse suivre, avec ses petites pattes. Il n'avait pas du tout l'intention de porter une gamine aussi sale. Et puis, peut-être que s'ils prenaient leur temps, l'abyssin échapperait mieux à la patrouille du retour. Une seule pause eut lieu, cependant, pendant laquelle Feuille de Houx tint à laisser Petit Muguet reprendre son souffle et à nettoyer un peu son beaucoup trop propre pelage. Il ne demanda en revanche pas même à Petit Muguet pourquoi ni comment elle s'était éloignée seule du camp de la sorte. Son sang était la seule explication. Il se contenta simplement, lorsqu'il fut arrivé, de lui indiquer, glacial et silencieux, la pouponnière de la tête. L'air de lui dire qu'elle avait intérêt de rester coller à sa folle de mère adoptive pendant des jours et des jours et qu'il n'avait plus du tout envie de l'entendre. Après quoi, ce fut son arrivée au camp de l'Ombre véritablement. Tous les guerriers n'étaient pas là, beaucoup étaient partis chasser ou entraîner leur apprenti. Il décida donc de s'exprimer d'abord à Étoile Maudite, à qui il expliqua qu'il avait trouvé Envol des Fées morte.

Il n'osa pas lui parler de Rusty, mais songeait, un peu terrifié, que lorsqu'on viendrait récupérer le corps de l'ancienne, on sentirait forcément son odeur, on se poserait des questions. Si Petit Muguet était trop bavarde, si Petit Muguet connaissait son nom, elle risquait de sérieusement mettre en danger la vie de l'abyssin. Voilà à peu près quelles étaient les craintes de Feuille de Houx au moment où Étoile Maudite l'envoya à la tête d'une petite patrouille de guerriers pour ramener sur les terres le corps d'Envol des Fées.

Des corps, combien de fois en avait-il portés ainsi depuis un bout de leur territoire jusqu'au camp ? Il ne le savait même pas. Mais le souvenir de sa pauvre sœur, Nuage Nerveux, ne le quittait pas tandis qu'il guidait la patrouille vers son sinistre objectif.

« Morte, morte, ça c'est sûr, elle est bien morte. » diagnostiquait après quelques reniflades un premier imbécile, qui avait traîné la patte tout du long. Feuille de Houx, qui l'avait vue se figer pour de bon, s'était bien douté qu'il n'y avait plus rien à faire pour elle.
« Vous sentez comme ça sent le solitaire ? » lançait un second pas moins abruti, qui reniflait, lui aussi. Feuille de Houx baissa la tête à cet instant, suppliant le Clan des Étoiles de protéger Rusty de la stupidité de ses dégoûtants camarades.
« Ouais, bizarre.
- Elle s'est faite attaquer sur nos terres.
- Tu crois que c'est encore un Lunar Pod ?
- Ce serait pas la première fois... »

L'appréhension du guerrier gris montait en flèche. Peu loquace d'ordinaire dans ces circonstances, il se décida à intervenir, avec tout le mépris naturel dont il était capable :

« Espèce d'abrutis vous voyez bien qu'elle n'est pas blessée. Elle était vielle, c'est tout. Alors vous arrêtez de dire des conneries et on la rentre, c'est clair ? »

Il s'exposait, en répondant ainsi. Il s'exposait même très dangereusement. Aucun de ces deux Pue-l'Charnier ne l'aimait beaucoup, et tous deux étaient tout à fait en mesure de se demander si Feuille de Houx n'était pas en train, pour son propre intérêt, de négliger une piste d'enquête. Il suffisait à cet instant qu'un seule d'entre eux ose émettre ce doute pour que Feuille de Houx se retrouve dans la galère. Mais fort heureusement, ils n'étaient pas seulement stupides, ils étaient également bien trop lâches pour soutenir son regard sévère.

Tous deux en même temps, ils cédèrent à cet affrontement silencieux, et Feuille de Houx, soudain, se sentit tout léger, alors même qu'il portait le corps pas si léger pourtant d'Envol des Fées, bien mal soutenu par ces deux bons à rien. Il sentait que Rusty s'était effectivement éloigné, mais regarda quand même, avant de partir, ce petit bout de sol sur lequel l'abyssin s'était appuyé pour dire adieu à la vieille guérisseuse. Au revoir à toi aussi. Tu as bien de la chance que ces idiots soient incapables de sentir correctement.

Sur le chemin de retour, il n'y eut, comme toujours avec Feuille de Houx, aucun mot prononcé. Il songeait que s'il avait été moins propre, s'il avait gardé l'odeur de Rusty dans son pelage, on l'aurait sans doute questionné. On lui aurait demandé qui était ce solitaire qui avait laissé son odeur sur Envol des Fées. Et on n'aurait sans doute pas cru sa version des faits. Son sens de l'hygiène venait peut-être d'empêcher un drame.

Muets, graves, les trois guerriers déposèrent le corps d'Envol des Fées dans le camp, là où ceux qui le souhaitaient pourraient la veiller. Étoile Maudite fit un petit discours pour l'occasion. Elle n'avait bien sûr jamais été mère, ce qui rendrait nécessairement triste la veillée de son corps, mais certains, dans le Clan de l'Ombre, se souvenaient encore d'un lien de parenté plus horizontal qui les unissait à cette toute vieille et fragile Madame. Pour sa part, Feuille de Houx espérait surtout qu'Esprit Lent se contenterait de veiller sur cette idiote de Petit Muguet, qui avait bien plus besoin d'être surveillée que le corps de la guérisseuse. Et qui avait intérêt de se taire, c'était vital.

Spoiler:

Une fois revenue sur cette horrible scène, je partis instinctivement près du corps d'Envol des Fées. Je préférais encore être près de la morte que près de Feuille de Houx. J'interagis aussi avec l'inconnu près de ma feu grande amie. Je lui coupai la parole alors que je lui posais des questions, mais il ne semblait pas trop en tenir rigueur. Il sourit, sanglotant lui aussi. Sa patte fut ramenée sur son poitrail et il acquiesça à ma question d'un hochement de tête. Il était son ami, l'ami de cette grande dame. Cela était suffisant pour que je lui adresse de l'estime. Une bonne estime. Je vins me frotter contre sa patte toujours à terre avant de prendre mes distances lorsque le guerrier sombre vint prendre Envol des Fées pour la ramener à la maison. Il dit ses au revoirs à celui dont je ne savais toujours pas le nom, et ce dernier salua Monsieur Houx. Pas d'humeur à faire une grimace ou à rire, je gardai juste pour moi que cela ne lui allait pas. Le chasseur trop propre n'avait pas assez de mérite pour avoir un préfixe comme Madame Fée.

Feuille de Houx s'en alla, et j'allais m’apprêter à le suivre, toujours sans énergie, mais le solitaire vint poser sa truffe sur mon front. Je ne bougeai pas, fermant les yeux, appréciant la réponse à mon geste de réconfort. Puis assez bas, il me souffla un secret.. un secret qui retourna mon cerveau comme il avait déjà fait un salto en voyant le corps sans vie de l'ancienne guérisseuse. Il se nommait "Rusty", un mot que je te comprenais pas comme "Fée". Il... nous a fait naître, moi et Petits Crocs ? Le fait qu'il sache le nom de mon frère sans qu'on ne l'ai jamais vu prouva qu'il ne mentait pas. Si pendant six lunes, nous l'avions jamais vu et qu'ils savaient nos noms, c'était qu'il nous avait vu avant que l'on puisse s'en souvenir. Ma fourrure gonfla face à cette révélation...

Monsieur Rusty...
La voix aigre de Feuille de Houx m'arracha mon envie de poser mille questions. Mais si ce cuivré était présent à notre naissance, lorsque notre vraie mère nous a mis au monde.. alors... il la connaissait ? Je devais savoir ! Comment était - elle ?? Grande, petite, méchante, adorable ? Quelle était sa vraie image alors que l'Ombre nous imposait celle d'un monstre ? Paniquée, je posai une question, unique et primordiale, pour assouvir ma curiosité.

" Monsieur Rusty ! Dans une lune je serai apprentie. Je peux te retrouver où ? "

Et une fois la réponse attrapée, je souris avec mes yeux mouillés et filai derrière celui qui allait avoir de la boue dans son pelage s'il continuait à être si désagréable. Le reste du voyage se fit en silence et je ne fixais que la queue pendante de la décédée. Une fois près du camp, les guerriers commençaient à questionner les raisons de ma mort. Feuille de Houx semblait bizarrement tendu, mais j'en avais que cure. Là, tout de suite, je devais aider Madame Fée a mourir dans le respect qu'elle méritait. Certains me questionnèrent lorsque je filai toute crasseuse et bouffie dans la pouponnière. Je les ignorais et filai prendre une feuille de Mille - Feuille dans ma réserve secrète qui du coup ne le fut plus, quelques reines s'exclamant d'avoir découvert où je cachais mes plantes qui faisait vomir leurs petits geignards. Mais j'étais fermé aux cris, aux interrogations, aux regards. Mon but, c'était de me rouler contre le corps devenant froid de mon exceptionnelle mentor des végétaux, avec la première plante qu'on avait trouvé.


Au revoir Madame Fée, vous allez horriblement me manquer...

HRP:

De son oreille, en glissant son secret à Petit Muguet, il entendit la bienveillance de Monsieur Houx (et sa nervosité, aussi):

— « C'est ce que j'allais te conseiller. Sois bien prudent en sortant et surtout, tiens-toi à distance de nos patrouilles...

Je me doute bien que tu n'es pas venu pour nous faire du mal, mais... Le Clan a des lois strictes, et moi, je ne suis qu'un simple guerrier...
— Ne vous en faites pas, répondit Rusty une fois que la petite s'eut éloignée avec le guerrier, et il n'acheva pas sa phrase car sa langue se noua. Ce n'était pas son premier rodéo - pas ses premiers claniques - et même sans c,     couilles, voilà,       il-- « Monsieur Rusty ! »

Il redressa soudain sa tête et pointa des oreilles, les yeux ronds, le souffle coupé autant par la peine, la gratitude que par la stupeur d'être lui devenu Monsieur. Il était devenu Monsieur Sugaar? Monsieur Espresso? Il était devenu Monsieur Houx? Dans une lune je serai apprentie, lui dit Petit Muguet en s'éloignant elle, ses poils longs, et tout ceux de Monsieur Houx à côté, Je peux te retrouver où ?

— L...
Il déglutit, se recula d'un mouvement avant de lui lancer (dans une lune? Non, il n'était pas fiable, il l'avait bien vu avec Trash, il ne pouvait pas tenir ce genre de promesse et l'honorifique d'être appelé Monsieur il ne le méritait pas non plus -- )
— Au verger, à la Lande, Petit Muguet ! »

Elle sourit et lui aussi, s'attendrissant devant cette rencontre, se reculant d'un pas - plic - d'un autre - ploc - et au troisième il fit une volte en se cabrant sur les postérieurs comme un cheval avant de s'enfuir au galop, malgré le désagréable élancement dans sa gueule comme si on tirait ses rênes à nouveau pour qu'il ne délaisse pas Madame Fée.

Mais il ne la délaissait pas, car elle était la Fée des Étoiles maintenant, et ce n'était pas elle mais sa vieille écorce qui traînait derrière. Et la pensée le fit sourire, et pleurer, et ses pattes tempêtèrent dans la boue en s'échappant car tout son Clan, même après l'avoir mise de côté, devait la veiller à présent.

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HRP: