Damnatio Memoriae ~ Fifou/Polux - end

Oh, décidément il avait du faire une touche, car Nuage du Loup s'était arrêté de marcher malgré leur légère discussion et avait abaissé ses oreilles. Et le coup partit tout seul, il décolla du sol dans un bond pour se ruer sur le bengal qui dut pour sa part retenir ses fous rires. Il fut plaqué au sol sans préambule - il déplia ses pattes d'un geste pour retenir l'apprenti de se rapprocher davantage.

— « --Mais!
— Tu te fous de moi? Les yeux ronds, le bengal fit mine de regarder sans comprendre l'explosion de Nuage du Loup en face par dessous:

Je crois que je n'ai pas perdu la mémoire assez longtemps, il fulminait, pour te dire autant de choses à mon sujet... Ne me mens pas et dis-moi la vérité, est-ce que je t'ai vraiment dit tout ça?
— Mais t'es malade ?! De quoi tu me parles! Ce fut à Coup de Foudre de lui miroiter son air de tu-te-fiches-de-moi. J'ai juste fait mention du convoi et tu m'as sauté dessus ! »

Pour quelqu'un qui ne se battait pas sur ses camarades il réagissait au quart de tour! Bien. Peut-être qu'avec ce genre d'expérience il pourrait le décrédibiliser dans le futur - visiblement son coup à la tête, en plus de troubler ses mémoires, troublait aussi son jugement et l'empêchait de réfléchir rationnellement aux choses avant d'agir. Sa queue s'agita et les pattes sur lui le libérèrent en le contournant de côté, mais le bengal ne se releva pas immédiatement. Plutôt, il se roula - et en élégance, passant du dos au ventre en se secouant par terre en observant d'un oeil méfiant l'apprenti qui lui avait sauté dessus sans prévenir.

— « Vautour n'avait pas besoin d'un cousin pour l'accompagner mais d'un frère et d'une guérisseuse. Moins, il inspira, on est nombreux mieux, il expira, ça vaut avec les guerriers méprisant du Clan du vent. Finir en chair à corbeau n'est pas dans mes projets désolé, ahah.

Chair à corbeaux - sa vision se noircit des charognards sur les terres viciées des Quatre Chênes, de l'aube, qui se nourrissaient des morts après la grande bataille. Il les entendit croasser - bien trop près de son oreille, et le souvenir s'évanouit comme une tombée de neige, poussant le bengal à secouer sa tête.

— Ouais? ...Finir agressé par un apprenti n'est pas dans les miens. Coup de Foudre se dressa sur ses quatre pattes avant de s'étirer, se remettant du coup d'adrénaline de cette interaction. Et puis tu parles d'eux sans les connaître. Pour autant que tu saches, c'est peut-être toi le guerrier méprisant, pour eux. »

Après les pertes de mémoire et le coup de la colère, voilà qu'un énorme regret pesa les épaules de son camarade au point de le pousser aux pleurs, et le bengal dut pivoter ses deux oreilles vers l'arrière, crispant ses babines dans une expression indicible mélangeant autant la satisfaction de l'avoir fait réagir autant l'incompréhension que ses petits piques aient pu faire autant de ravages.

— « Désolé... Je comprends pas ce qui m'arrive en ce moment... Je ne me reconnais pas, tout ça à cause de mon accident lors de la guerre...

Le bengal détourna le regard pour ne pas regarder l'apprenti larmoyer, comme embarrassé par son désordre émotionnel. Lui vivait son émoussement sans le crier sur tous les arbres - bon, d'accord, la comparaison ne s'y prêtait pas du tout mais pour peu il ressentit du mépris pour l'apprenti.

— Je suis condamné, tu sais... Loup renifla, et leva sa patte pour essuyer son excès de larmes. Coup de Foudre se retourna vers lui en tâchant d'alléger ses tensions. La guerre nous à tous laissé une marque de toute façon, plus ou moins visible. »

Et ce mépris se dissipa comme de la vapeur dans de l'eau. Bien sûr qu'il savait. Bien sûr qu'il savait que beaucoup avaient payés les horreurs de la guerre mais tout ces chats s'étaient aussi impliqués dans celle-ci, alors pourquoi se plaignaient-ils tous autant?

— « Enfin bref, tu as raison, j'en ai aucune idée, il ne sont peut être pas méprisants mais leur réputation les précèdent malheureusement. On dit qu'ils sont farouches même pour ceux faisant un pèlerinage vers les hautes pierres.
— Et nous avons kidnappés les chatons de la Rivière pour ne rien en faire ensuite. Moins les Clans se parlent, plus creux sont les ravins qui nous séparent.

Il aurait bien poursuivi sur sa lancée que ses pupilles se contractèrent dans ses yeux en assistant à une blessure imaginaire qui s'ouvrit sur la tête de l'apprenti - et qui fit couler du sang par les narines de son nez. Le Bengal planta sa patte au sol en reculant vivement la tête et l'image d'une chatte hirsute et mouchetée autant de points sur sa fourrure que de tiques lui fit monter la bile en bouche. Sa queue eut un mouvement autant que son dos qui s'arqua et en mettant son poids dans ses postérieurs, faisant mine de se reculer, il dut se retenir de décocher un violent coup de patte à cette infection de folie dont il ne voulait absolument pas faire partie.

— « Ouutch... il faut que j’aille voir Firmament, j'ai trop mal de tête et je saigne, c'est pas normal je crois, hein?
— « -. . .

Coup de Foudre lisait l'air en zieutant. Le... tuer, ou plutôt, abréger ses souffrances autait été la solution la plus logique, non? Et dans un coin reculé - sinon pourquoi un Clan s'alourdirait d'un inutile et dangereux guerrier comme Loup? Il connaissait ce genre de pitié, en théorie. En pratique, il préférait observer.

Alors c'est avec une curiosité toute aussi morbide que l'accident de Nuage du Loup à la Lune Rouge que s'approcha le Bengal, glissant un coup de langue aux narines du plus jeune pour le nettoyer de la marque de son symptôme un peu trop visible:

— « ...Tu l'as dit toi-même, non? Tu es condamné... Tu tiens vraiment à l'attrister avec ta condition? »

Il éloigna sa tête pour la pencher et reluquer l'apprenti et son nez, retrouvant un sourire quoiqu'hermétique à ses babines.

« Hop! Ni vu ni connu. »

Ft. Fifou

Loup se demanda si les guérisseuses ne s'étaient pas trompés sur son cas, si sa fin n'était pas plus proche que prévu...
Il grimaça à cet idée, si il était foutu il aurait préférer le savoir. Soudain, un coup de langue le réveilla de ses songes, c'était Coup de Foudre... Coup de Foudre?! Loup fut surpris de ce geste amical après ce qu'il lui avait fait... Loup l'observa étonné et avec une légère impression que le paysage tourne dans tout les sens.

Coup de Foudre: ...Tu l'as dit toi-même, non? Tu es condamné... Tu tiens vraiment à l'attrister avec ta condition?

Loup eu le cœur lourd, quand il prononça ces mots... Était-il vraiment un poids lourd pour le clan? Loup se rappela en cet instant, le bon moment passé en la compagnie de Nuage du Firmament avant qu'il ne parte à la guerre. Il eu la nostalgie et se rappela, qu'il devait réagir comme un bon guerrier et vivre jusqu'à ce que la mort viennent le chercher et non se livrer à elle, lacheusement.
Le bengal s'éloigna un peu de lui et le reluqua, avec un léger sourire accrocher à la gueule.

Coup de Foudre: Hop! Ni vu ni connu.

Loup sentait toujours le sang à sa truffe mais, le plus gros semblait avoir été enlevé par son camarade. Un peu gêné, il rougissa sous son épais pelage.
Mais, il ne pouvait pas rester ici plus longtemps, sinon il finirait par perdre connaissance. Loup le savait bien et pendant que son mal au crane était moins violent, il décida d'en profiter pour rejoindre le camp.
C'était la meilleur solution, cela dit il remerciais Foudre d'avoir supporté son caractère changeant du à ses problèmes. Qui aurait put le supporter dans de tel états? Il avait surement dut avoir de la patience et c'est dans cet optique, que Loup rendu la lèche de son camarade sur la joue du bengal, avant de s’apprêter à partir. Il se retourna, et avec grand mal, il prononça quelques mots de remerciements.

Nuage du Loup: Merci... ugh.. d’être rester... dit il simplement en tremblotant un peu des pattes.

N'importe qui, vu son état changeant aurait arreter toute conversation avec lui. Et c'est pour ça, que Loup le remerciait... Le novice n'étais tout de même pas soulager que le seule membre du clan à savoir son secret à part les guérisseuses était un chat douteux. Mais, Loup arrêta de réfléchir et se contenta, de marcher péniblement jusqu'à Firmament pour le soigner.

Teika sur Epicode

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