L'haine en feu ▬ Petite Braise. -end

▬ Guerrier

Cette journée est très ennuyante pour Patte d’Alpaga. Sa sœur dort depuis le lever du soleil et maintenant qu’il atteint son zénith, elle ne semble pas vouloir se réveiller. De nature timide, il ne sait pas vraiment comment aborder les différents chatons qui se trouvent autour de lui. Il en connaît quelques uns mais l’un d’entre eux attire son attention : il lui est totalement inconnu. Il a un joli pelage et arbore une petite mine un peu triste. Intrigué par le jeune, le chaton va à sa rencontre d’un pas mou et hésitant ne sachant pas vraiment quoi dire pour se faire un ami :
« - Patte d’Alpaga. Tu es qui … ? Je ne t’ai jamais … Parlé. »
Comme à son habitude, Patte d’Alpaga doute et ne sait pas vraiment s’exprimer. Il marque des pauses aux mauvais endroits et cherche ses mots. Sans sa sœur à côté de lui pour se faire des amis, le jeunot à bien du mal à engager une discussion.

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Merci Waki & Runa !
Petit Pigeon se moque en #f9e393.

Anciennement ...:

▬ Guerrier

Et que ce brasier dévore toute la forêt..

▬ ft. Patte d'Alpaga

Alors que la boule de haine allait se coucher pour rejoindre Morphée, une vermine le réveille et commence à lui taper la discute. C'est Patte d'Alpaga, un autre chaton. Petite Braise compte bien lui montrer qui est le patron.

Et que ce brasier dévore toute la forêt..

Il faisait de plus en plus fort, au fur et à mesure que l’Hiver prenait la place de l’Automne. Petite Braise était bien heureux d’être au chaud dans la pouponnière. Il l’aurait sûrement été encore plus si il avait aujourd’hui eu l’accès au chaleureux ventre de Fine Terre, sa mère nourrice. Mais comme toujours, cette bougre refusait de laisser le sang-mêlé se nourrir plus que besoin. Contrairement à sa « soeur », Petite Cendre, qui pouvait se languir près des mamelles tant voulues. Il était jaloux d’elle, vraiment, mais il l’aimait beaucoup, même si il avait dernièrement apprit qu’il n’était pas vraiment son frère, qu’ils n’avaient pas la même mère. Et alors ? Cela ne l’empêcherait pas d’être un grand-frère protecteur, ça non. Il se demandait bien qui pouvait être sa mère.. Il pouvait passer plusieurs journées à épier les femelles du Clan de l’Ombre. Pour lui, les autres clans n’étaient qu’un mythe, il n’existait que le clan de l’Ombre.

Aujourd’hui, le félidé brun s’était installé dans un coin de pouponnière, un petit coin qu’il avait aménagé non-loin de celui de sa nourrice, pour se reposer si celle-ci ne voulait pas de lui. Cette litière de fortune était directement installé sous un rayon de soleil, qui passait dans un petit trou une fois à la journée, quand le soleil était à son zénith, et qui baignait faiblement la couche de Braise d’un rayon réchauffant, délicat et agréable. Il appréciait cette sensation, et à chaque fois dans la journée, quand il était approximativement midi, il se couchait sur cette litière, pour en profiter pour se reposer. Il allait enfin pouvoir se reposer, aujourd’hui. Alors qu’il s’installait sur sa litière, avec une douceur telle qu’il s’écrasa dessus avec lourdeur. Alors que ses yeux se fermaient, quelque chose l’extirpa des bras de Morphée.

« - Patte d’Alpaga. Tu es qui … ? Je ne t’ai jamais . . . Parlé. »

Seigneur dieu, qui venait déranger le fauve dans son sommeil ? Il allait attraper cette vermine et lui faire bouffer ses propres oreilles ! Qu’il détestait ça, être interrompu quand il ne le voulait pas. Le félidé brun soupira longuement avant de se redresser, et de tourner un regard vers son envahisseur. C’était un mâle, avec une longue fourrure ondulée, dont les teintes de bruns se mariaient avec délicatesse. On pouvait voir dans ses deux prunelles une pointe de bizarrerie, de douceur et de jovialité. Il ne cherchait pas à se faire des ennemis, mais à rencontrer de nouveaux amis.
Faible. Petite Braise l’étiqueta avec ce mot si désagréable. « Patte d’Alpaga » serait dans la boîte des Faibles.

« Petite Braise. Que veux-tu ? »

Toujours aussi laconique. Il n’allait pas directement envoyé un pic à la première phrase qu’il dirait à son nouveau voisin. Le petit félin brun se retourna, se replaçant sur sa mousse pour faire face à son camarade. Il posa son fessier en ramenant sa queue touffue autour de ses pattes, regardant le petit félin frisé avec ce regard mauvais. Si on fixait assez son regard, on pourrait croire qu’il envoie des éclairs, qu’il hurle « Soumets-toi, soumets-toi » au chaton frisé. Il était droit, bien en hauteur, et regardait de haut le petit félidé aux oreilles arquées vers l’intérieur. Il n’allait pas se laisser faire, si son voisin essayait de le ridiculiser, il sortirait les griffes et se battrait. Il était fort. Il n’avait besoin de personne. Et il leurs montrerait tous.

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▬ Guerrier

Pour sa première tentative de socialisation, Patte d’Alpaga n’est pas tombé sur le chaton le plus aimable qu’il y ait dans la pouponnière. Un premier pas qui n’est pas bien accueilli par cet inconnu. Gentil comme tout, le chaton ne pouvait pas imaginer qu’un chaton le remballe. Pour lui, tout le monde est gentil et veut être ami avec tout le monde. Comment fait ma sœur alors ?.
« - Petite Braise. Que veux-tu ? »
La sécheresse de son camarade refroidi totalement. Il reste face à lui et tremble légèrement. Il n’a pas envie de paraître faible une nouvelle fois. Aujourd’hui est sans doute la journée des premières fois : premier contact avec un autre de lui même et première forme de rébellion. Légère, c’est sûr.
« - Pas obligé d’être méchant comme ça ! Je t’ai juste demandé ton nom pour qu’on devienne copain. Il faut pas être méchant avec ses camarades de Clan ! »
Il pousse un feulement qui ne ressemble pas à un feulement mais plutôt à un couinement. Sa fourrure frisée en bataille n’a aucune forme aussi mais il faut bien qu’un jour, le petit se rebelle et montre de quel bois il se chauffe.

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Et que ce brasier dévore toute la forêt..

▬ ft. Patte d'Alpaga

Alors que la boule de haine allait se coucher pour rejoindre Morphée, une vermine le réveille et commence à lui taper la discute. C'est Patte d'Alpaga, un autre chaton. Petite Braise compte bien lui montrer qui est le patron.

Et que ce brasier dévore toute la forêt..

Petite Braise se rendait bien compte que son voisin ne voulait être méchant, et pourtant la petite boule de poils de quelques semaines n’était pas du tout encline à la socialisation. Patte.. d’Alpaga ? C’est ça ? Tentait juste d’être le gentil petit minet qui veut faire de toi son meilleur ami pour aller se battre contre les méchants ! Faible. Aucun autre mot ne se présentait dans les pensées du chat roux pour décrire le félin aux poils en bataille. Mauvaise pioche Patte d’Alpaga, retente ta chance ? Tu ne t’étais pas dirigé vers le bon matou pour une première fois. Vu son air perdu, on pouvait comprendre que la façon dont Braise l’accueillait n’était pas du tout celle dont s’attendait le petit brun. Il avait perdu son enchantement ? Pauvre petite boule de poils, bienvenu dans le monde réel ! Il n’est pas fait de paillettes et de câlins, le pouvoir de l’amitié ne s’applique pas si bas sur Terre. Personne n’est là pour t’écouter de plaindre des malheurs du monde. Le félidé aux oreilles en fer à cheval semblait être tout chambouler par la réponse de Petite Braise, et il semblait essayer de faire le grand.

« - Pas obligé d’être méchant comme ça ! Je t’ai juste demandé ton nom pour qu’on devienne copain. Il faut pas être méchant avec ses camarades de Clan ! »

Pardon ? Être méchant ? C’est ce microbe qui vient chercher des puces alors que le petit roux se repose en silence dans son coin, sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit, sans même faire bouger l’air en respirant. Il ne cherchait pas à parler, à sociabilisé, il cherchait juste à être au calme et à vivre en paix. Il allait voir, cette viande avariée, de quel bois se chauffe aussi Petite Braise.

Il semblait pousser un feulement, qui ressemblait à un couinement. Ça, Petite Braise savait le faire, combien de fois avait-il pu feuler sur ses camarades, certes ce n’était pas imposant pour un apprenti ou un adulte, mais il semblait rugir comme un tigre pour des chatons ! La fourrure frisée du petit était en bataille, par mécontentement. C’était ridicule, Petite Braise aurait rit de plein poumon si il savait le faire.

C’en était trop. On venait le faire chier alors qu’il voulait dormir, et c’était encore lui le méchant ? Petite Braise se redressa, s’approchant de son camarade pour se mettre à quelques poils de lui, sa respiration faisant bouger les poils du front de son voisin. Il le regardait avec colère et haine. Un grondement grimpa dans sa gorge alors que les poils de son échine se redressaient. Sa queue se tenait bien droite, toute en hauteur, gonflée de poils. Il n’était pas content, et il lui faisait comprendre. Ses petites oreilles plaquées en arrière, ses babines semblant danser, alors que ses crocs reflétaient la lumière lorsqu’il les montra.

« - Pardon ? Répètes un peu ? »

Dit-il, calmement mais d’un ton menaçant. Il allait soumettre ce chaton, et peut-être qu’à cet instant là il serait ouvert à la discussion, voir à l’amitié.

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▬ Guerrier

L’approche de Patte d’Alpaga a beau être maladroite, ce n’est pas une raison pour s’en prendre à lui de la sorte. Petite Braise lui feule dessus et ne se montre pas très coopératif, se refermant totalement sur lui-même. Il le fixe d’un regard noir et le frisé ne sait pas quoi faire, ni que dire. Comme si tout cela ne suffisait pas, le “camarade” plaque ses oreilles contre son crâne et continue de gronder :
« - - Pardon ? Répètes un peu ? »
La nature de Patte d’Alpaga lui dit de se soumettre. Il se couche devant ce petit pas très agréable et ne sait plus quoi ajouter. Reconnaissant sa maladresse, il comprend qu’il n’aurait pas dû le réveiller de la sorte. Il regrette son acte et murmure alors, tout doucement :
« - Je n’aurai pas dû te réveiller ainsi … vraiment désolé … On peut être amis ? »
Fidèle à lui même, le chaton tente de créer une amitié avec ce petit. Il repense à sa discussion avec Nuage de Corbeau et se dit que pas tous les membres du clan sont aimables et gentils comme l’apprenti guérisseur. Il soupire et reste soumis : comme d’habitude.

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Et que ce brasier dévore toute la forêt..

Personne ne pouvait nier que Patte d'Alpaga était mignon, peut-être même trop. Pourtant, Petite Braise le traitait comme une merde, et il avait ses raisons. La crainte de se faire redescendre, la peur de connaître ses origines, la peur d'être vu comme un moins que rien. Il ne pouvait pas se permettre d'être gentil, parce que les gentils sont faibles, et les faibles meurent en premier. Le Rejeton des Flammes se rendaient bien compte que Patte d'Alpaga ne savait pas quoi faire, ni même où se mettre, ou quoi dire. Face à son feulement et ses paroles dures, le petit frisé se plaque à terre. Il se soumet, tout va mieux. Petite Braise se détend lentement, laissant ses oreilles se redresser et son poil se dégonfler. Le brun semblait regretté le réveil qu'il avait fait au rouquin, et chuchote lentement :

« - Je n'aurai pas dû te réveiller ainsi … vraiment désolé … On peut être amis ? »

Comme les autres le décrivaient. Un abruti heureux qui ne cherche que des amis dans ce monde dur. Petite Braise soupire. Pourquoi pas après tout, il ne peut pas lui faire du mal, et il est soumis. On n'attaque pas quelqu'un de soumis. Le chaton aux oreilles arqués soupire à son tour, restant couché au sol. Petite Braise s'approche lentement de lui, et lui tend sa patte, l'invitant à se redresser.

« - Pourquoi pas, je veux bien être ton ami. »

Le feu s'essoufflait et se tenait à distance du troupeau de bétail. Il n'allait pas embraser la laine de ces ruminants.

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▬ Guerrier

Le petit se fait minuscule et ne sait pas vraiment quoi dire à son camarade pas très commode. Sa nature revient au galop, si bien qu’il ne sait pas vraiment où se mettre. Il se recroqueville sur lui même et est finalement rassuré lorsque le jeune répond sèchement :
« - Pourquoi pas, je veux bien être ton ami. »
Il soupire et ne sait pas trop quoi dire à son nouvel ami. Il est méfiant et sur la retenu. Il ne sait pas où se mettre et hésite un instant avant de fuir le problème en miaulant :
« - Super ! Je suis désolé, ma sœur m’attend. Je dois te laisser ! »
Bien que le petit ait bien voulu devenir son ami, il s’est braqué et a peur des représailles. Il fronce le nez et prend ses pattes à son cou et file sans demander son reste.

HRP:

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Et que ce brasier dévore toute la forêt..

Le petit brun se fit tout petit, et le rouquin avait comme un truc en travers de la gorge. Etait-ce ce que l’on appelle le regret ? C’était amer, et ça coinçait. Patte d’Alpaga se recroquevilla sur le sol, et ce sentiment s’amplifia. Pourquoi ? Pourquoi éprouver du regret envers un être vivant si insignifiant ? Lorsque Braise accepta sa requête, le bouclé lâcha un soupire, il était méfiant et tentait de prendre des pincettes avec le rouquin. Il avait raison, vu comme il avait lynché Petit Pin, c’était le mieux pour le brun. Alors qu’il ne savait pas où se mettre, il lâcha d’une voix hâtive :

« - Super ! Je suis désolé, ma sœur m’attend. Je dois te laisser ! »

Avant qu’il ne puisse répondre quoi que ce soit, son camarade détalla. Il s’était braqué en fronçant le museau. Petite Braise avait fait quelque chose de mal ? Il n’avait pas été éduqué, il ne savait donc pas quoi faire, comment et quand. Pour lui s’était flou et il faisait comme il le pouvait. Son nouvel ami était donc Patte d’Alpaga ? Son seul ami ? Pourtant.. Cette relation n’avait pas un début très sain. Petite Braise sembla s’en vouloir, alors qu’il se tenait debout là, fixant l’endroit où Patte d’Alpaga avait disparu. Peut-être qu’apprenti ils s’entraîneraient ensemble ? Ils iraient chasser ensemble et discuter de leurs journées tout les deux. C’était son ami après tout ! C’était ce que les amis font ? Ils s’épaulent les uns et les autres et partagent des moments ensembles. Petite Braise avait.. hâte ? Il n’avait jamais ressenti ce sentiment, c’était bizarre, mais c’était attendu, et il aurait aimé que ces moments arrivent plus vite.

Pourtant.. Lorsque son camarade disparu, il eu un sentiment désagréable qui prit place sur sa hâte. Il ne s’attendait pas à le revoir, et il comprit bien vite que ses espérances n’arriveraient peut-être jamais. C’était triste, et pourtant son seul ami était bien là, vivant, donnant tout espoir pour que ce futur existe. Le rejeton des Flammes savait pourtant que cela n’arriverait pas. C’était comme une sensation, une certitude. Il le savait, et il en était triste.

« - Au revoir, Patte d'Alpaga. » soupira-t-il.

Spoiler:

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