Accepter la loi (avec Feulement Nuageux) - end

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L'automne était la saison la plus sale de l'année. Les quelques frênes qui bouchaient les trous entre les pins du territoire du Clan de l'Ombre perdaient leurs feuilles massivement, et ces feuilles se décomposaient à une vitesse folle dans ce sol acide et nauséabond. Les déchets que les Bipèdes déposaient là de temps en temps pourrissaient eux aussi, plus lentement, et de ces objets métalliques s'échappait un liquide noir et collant qui constituait un véritable petit marécage.

Le Charnier était décidément l'endroit le plus détestable qui puisse exister. A chaque fois que Feuille de Houx s'y rendait, il constatait toujours cela avec une répugnance renouvelée. Pourquoi ne contraignait-on pas les guerriers les plus crades du Clan à vivre ici plutôt que dans la tanière des guerriers où leur odeur importunait plus qu'autre chose les délicates narines du guerrier ? Au moins ici, on ne les remarquerait pas...

L'air scandalisé qu'arborait Feuille de Houx ce jour-là n'était pas lié qu'à l'état lamentable dans lequel il découvrait le charnier, non. En fait, il s'agissait aussi de ne surtout pas laisser entendre que c'était vraiment lui qui avait pris l'initiative de s'occuper de Feulement Nuageux, en remarquant que Douces Caresses ce jour-là était trop occupé pour lui.

Manquerait plus qu'il aille faire copain-copain avec une de mes nièces... avait-il prétexté intérieurement, pour justifier une réaction qui, en fait, était sûrement liée à quelque chose qui devait ressembler à de l'intérêt, ou à une vague empathie pour un petit qui n'était pas aidé par le destin. Non pas que Feuille de Houx se soit jamais vraiment senti abandonné, mais... peut-être que justement, cela le faisait surestimer la gravité de la situation de Feulement Nuageux.

Bref, sec comme un vieux journal, il l'avait soustrait à un vagabondage qui ce serait sans doute mal fini pour le petit.

Mais bien sûr, ce dernier ne comprenait pas ce qu'il risquait d'attiser comme ressentiment, à se balader hors du camp sans donner l'impression d'avoir quelque chose à faire. Mais bien sûr, ce dernier ne le remercierait jamais pour les efforts qu'il consentirait à fournir pour ne pas le retrouver, un matin, coupé en deux par quelque sang chaud de l'Ombre aux méthodes lâches. Et c'était peut-être tant mieux.

Désormais, ils étaient de nouveau au Charnier, et Feuille de Houx songeait qu'il y en avait, des choses à faire avec ce mioche, pour qu'un jour, il puisse cesser d'être un moins-que-rien pour au moins devenir quelque chose.

L'air nullement enchanté, Feuille de Houx commença, silencieux, à fixer le petit les yeux dans les yeux. C'était une sorte de test. Se souviendrait-il d'un des conseils qu'il lui avait donné, la dernière fois ? Saurait-il comprendre ce que signifiait ce contact qu'il daignait, non sans une grimace très snob, établir entre eux ?

◊ Meneur

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Alors que l'apprenti s'était extirpé du camp comme à son habitude pour éviter la présence de ses camarades claniques Feuille de Houx était venu quérir sa présence. Ce fut une surprise pour l'aspirant qui se souvenait clairement avoir entendu le guerrier noir dire qu'il n'avait pas grand chose à voir avec son apprentissage et qu'il ne l'avait accompagné pratiquer son combat seulement pour soulager Douces Caresses. Toutefois il ne fit aucun commentaire. Se contenta de répondre par des "oui" ou "non" et de simplement suivre son ainé.

Il n'était franchement pas ravis de devoir se coltiner ce trou du cul, surtout dans ce charnier répugnant, mais il accordait au moins au chat d'ébène qu'il n'avait rien à voir avec ces petites tapettes refusant de sortir les griffes. Plus efficace, plus réel, plus dur. C'était appréciable. quand bien même, il l'accordait à Mimosa, s'il devait s'arracher la fourrure tous les jours comme il le faisait avec le combattant sombre ils ne seraient pas dans la merde.

La boue, un liquide noir et collant, la pourriture. Tel sont les "charmes" du charnier. Ragoutant.

Son tuteur se tenait maintenant face à lui, silencieux, plongeant sont regard d'émeraude dans l'ambre du siens. Insistant. Hautain aussi. Pas un mot.

Feulement Nuageux plissa des yeux, il attendit un instant puis les secondes se prolongèrent et le silence gênant se fit pesant. Sentant que son adversaire attendait certainement quelque chose de lui (et ne faisant aucune confiance à Feuille de Houx) il s'était tout de même placer sur ses appuies. Prêt à devoir encaisser un coup, dos légèrement rond.

" Quoi? "

Lui miaula t-il d'un ton irrité, légèrement confus aussi.

" Qu'est-ce que tu veux? "

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Ce contact visuel n'avait rien à voir avec du spiritisme. Feuille de Houx attendait précisément que Feulement Nuageux comprenne qu'il faisait écho à ce qu'il lui avait dit la dernière fois. N'aie pas peur de quelqu'un qui te regarde les yeux dans les yeux. S'il te regarde, c'est qu'il n'est pas là pour te détruire, mais pour se mettre d'accord avec toi. Et que donc, il réagisse bravement, en montrant qu'il ne se sentait nullement intimidé et qu'il était prêt à lui proposer quelque chose. Le pire serait qu'il baisse les yeux. Qu'il fuie. Qu'il renonce à l'invitation d'un chat civilisé alors que ce dernier, qui avait le pouvoir de décider, avait choisi l'accord et l'intelligence plutôt que la revanche et le sang.

La réaction de Feulement Nuageux fut telle qu'il l'attendait : un entre-deux qui n'était pas satisfaisant, mais qui révélait une légère évolution de la position du gamin. Il se croyait stupidement menacé alors que Feuille de Houx lui offrait une chance, mais il ne réagit pas lui-même par la menace. Méfiant, seulement, le petit arrondissait son dos comme pour indiquer qu'il n'était pas prêt à accepter si facilement la loi qu'on lui dictait.

L'art de la bataille se résumait à deux notions complémentaires. D'une part, il fallait apprendre à décider, lorsque le choix ne s'avérait pas évident, qui, entre deux individus, était celui qui méritait de dicter sa loi. Mais on ne pouvait de toute façon jamais se battre si l'on n'était pas prêt à accepter la loi du vainqueur, à seulement envisager qu'il y ait concrètement une possibilité pour que le vainqueur fasse sa loi. Voilà pourquoi il était tout autant indispensable d'apprendre à s'incliner. A comprendre les enjeux des choses, et à se soumettre aux exigences des lois, soient-elles les vôtres, celles de votre Clan, ou bien celles de l'ennemi vainqueur.

Il y avait d'une part la lutte entre l'honneur et le bon sens, et de l'autre, la lutte entre deux volontés.

Le petit aboya, révélant sa soif d'apprendre ou de fuir :

" Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ?
- Je veux passer. Tu te pousses de mon chemin ? " répondit Feuille de Houx, sans qu'aucune trace de révulsion n'ait quitté son visage, mais d'une façon tout à fait tranquille.

Il n'essayait même pas d'être agressif. Sa question permettrait au petit de se situer, et de décider de la suite des évènements. Affrontement puis humiliation, ou humiliation tout court ?

◊ Meneur

" Je veux passer. Tu te pousses de mon chemin ? "

Quoi? A quoi jouait-il? L'avait-il amené jusqu'au charnier pour se tourner vers lui et lui dire: "Non tu sais quoi? En fait dégage, hors de ma route." ?

C'était du foutage de gueule.

Mais Feulement Nuageux n'était pas idiot. Loin d'être naturelle la situation était même suspicieuse et l'apprenti se doutait bien qu'il y avait un comportement adéquat à adopter. C'était certainement ce qu'attendait véritablement Feuille de Houx de lui. Mais allez savoir ce qu'il était censé répondre. S'imposer comme on lui avait appris il y a quelques jours ou bien docilement se plier à la demande de son tuteur?

Toutefois, le novice ne s'interrogea pas plus sur la situation. Il laissa sa fierté et son outrance parler à sa place. Pas question qu'on lui dicte ce qu'il devait faire si facilement. Surtout venant de ... Lui là.

" Tu peux pas faire l'tour comme un grand? "

Le guerrier n'était pas une poule, hein, il pouvait contourner l'enfant n'est-ce pas? Après si le combattant était limité ce n'était pas de sa faute, Feulement Nuageux se ferait un plaisir de lui faire découvrir comment passer à côté des obstacles plutôt que de foncer dedans.

Soutenant le regard du mâle sombre le fils du serpentaire miaula d'un ton presque moqueur.

" J'peux te montrer si tu veux. "

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La difficulté de cet exercice, Feuille de Houx la découvrait en même temps que Feulement Nuageux. Il n'avait jamais eu à enseigner le bon sens, auparavant, car ses précédents apprentis en avaient été naturellement dotés. Mais lui... Si un jour il avait été raisonnable, alors on lui avait déjà tout pris. Et maintenant, il fallait réintroduire, de force, ces notions importantes dans la tête vide de l'apprenti.

" Tu peux pas faire l'tour comme un grand ? " répliqua le gamin.

Ce n'était pas une erreur en soi. Justement, l'exercice était fait pour simuler un désaccord. Et là, Feulement Nuageux le regardait sans vraiment le craindre, et lui parlait en se faisant virtuellement aussi fort et aussi méritant que lui. Il se mettait à son niveau, donc, il choisissait le désaccord.

" J'peux te montrer si tu veux.
- Pousse-toi juste. Tu penses vraiment que tu peux m'empêcher de passer ici, si j'en ai envie ? " rétorqua lentement le guerrier, mi-dégoûté, mi-amusé.

Il fallait que le petit soit conscient de ce que signifiait la loi du plus fort. Ou bien il y obéissait pseudo-librement, ou bien il y obéissait parce qu'on l'y forçait. Et pour ça, Feuille de Houx devait le faire réfléchir à la situation avant de le faire obéir.

" C'est dommage, parce que justement, j'ai envie de passer ici. Tu sais si j'ai envie de te faire dégager, je peux, c'est pour ça que je te demande si tu préfères pas bouger tout seul. "

En disant cela, Feuille de Houx semblait amusé, narquois. Il titillait l'égo de Feulement Nuageux.

◊ Meneur

Feuille de Houx était décidé à passer et le fit comprendre:

" Pousse-toi juste. Tu penses vraiment que tu peux m'empêcher de passer ici, si j'en ai envie ? C'est dommage, parce que justement, j'ai envie de passer ici. Tu sais si j'ai envie de te faire dégager, je peux, c'est pour ça que je te demande si tu préfères pas bouger tout seul. "

Franchement, Feulement Nuageux se serait probablement écarté en crachant sur l'immaturité du guerrier s'il avait encore gentillement insister. Pas le temps pour ses conneries des bacs à sable. Mais ici, son tuteur le mettait au défi. Titillait sont égo et donnait à son élève le désir de lui en foutre une. Ses griffes le démangeaient. Mais contrôle, contrôle, gardons le contrôle. Il souffla, broncha, mais ne quitta pas son poste. Redressant même la tête pour regarder d'un peu plus de haut le mâle en face de lui.

" T'es vraiment un gros gamin. "

Lâcha t-il d'une voix clairement méprisante cette fois-ci.

" Eh, Nuage de Houx, j'croyais que c'était à toi de m'apprendre le savoir vivre. Pas le contraire. alors tu vas gentillement faire le tour comme le putain d'adulte que t'es censé être. "

Fallait pas déconner. Il voulait bien faire un petit effort pour supporter le chat d'ébène mais il y avait un moment, lorsqu'on se foutait clairement de sa gueule, où il y avait des baffes qui se perdaient.

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Titiller l'égo de Feulement Nuageux, c'était marcher sur des œufs. Un jeu auquel Feuille de Houx ne jouait pas souvent, d'où peut-être l'incompréhension du novice. Mais de toute façon, il ne comprenait jamais rien. En tout cas, le petit ne semblait pas avoir vraiment envie de se battre, aussi dissuasive que soit son apparence.

Techniquement, Feulement Nuageux n'était pas si mauvais. dut reconnaître Feuille de Houx. S'il n'avait pas été Feuille de Houx mais un apprenti de gabarit comparable à Feulement Nuageux, peut-être aurait-il renoncé à son projet initial. Le problème, c'était que dans la vie, on rencontrait toute sorte de situations. Et pour pouvoir y faire face, Feulement Nuageux avait moins besoin de technique que de méthode.

" T'es vraiment un gros gamin. " lançait l'apprenti, qui, méprisant, aurait bien pu par la seule parole dissuader plusieurs adversaires sans se mettre en danger.

Il était beaucoup plus prudent que la dernière fois, et c'était une bonne chose. Feuille de Houx sourit, plus provocateur encore. Désormais, il n'y avait plus aucune trace de dégoût sur sa figure. Il ne s'était pas attendu à ce que l'apprenti soit devenu endurant à ce point à la pression psychologique qu'il lui mettait sur les épaules, et ça l’impressionnait assez.

Quelque part, il y avait bien un avantage à avoir été aussi privé de bonne éducation que Feulement Nuageux : ce dernier vivait l'exercice bien plus que n'importe quel apprenti normal ne le pouvait, car les autres apprentis, d'ordinaire, comprenaient très intuitivement qu'il ne s'agissait que d'un jeu de rôle très artificiel où on leur demander d'incarner un défenseur, et où Feuille de Houx ne faisait qu'incarner un attaquant.

" Eh, Nuage de Houx, j'croyais que c'était à toi de m'apprendre le savoir vivre. Pas le contraire. alors tu vas gentillement faire le tour comme le putain d'adulte que t'es censé être.
- Non non non, mon petit. Je t'ai demandé de te pousser, et tu ne veux pas m'obéir. Donc je vais te pousser moi-même, et ensuite, je vais passer. "

Après quoi, extrêmement lentement mais avec une résolution visiblement amusée, Feuille de Houx s'approcha de Feulement Nuageux. Son pas était bien plus finement étudié qu'il ne paraissait l'être. Il ne se faisait pas vraiment hostile ni même menaçant, pour mieux déstabiliser le défenseur. Le but n'était pas de s'approcher de l'apprenti, mais de lui laisser quelques ultimes secondes pour changer d'avis et dégager. Pour comprendre que le combat ne venait pas forcément, mais que l'issue de cette situation, elle, était fatale.

Un apprenti normal, capable d'abstraitiser le jeu, se douterait parfaitement que Feuille de Houx n'essaierait pas de lui faire de mal, et tenterait simplement de défendre le mieux possible son camp de l'envahisseur. Mais Feulement Nuageux, c'était difficile de savoir s'il comprenait l'intérêt de la situation ou s'il ne confondait pas plutôt le jeu et le réel. Dans le premier cas, on n'avait aucun reproche à faire à son obstination, et on pouvait même admirer les efforts qu'il faisait pour communiquer sans céder, mais dans le second, elle commençait à devenir dangereuse. Car elle signifierait que face à des ennemis plus nombreux ou moins fatigués que lui, il était capable de rester obstiné, prêt à se battre et à se faire blesser pour rien.

Spoiler:

◊ Meneur

" Non non non, mon petit. Je t'ai demandé de te pousser, et tu ne veux pas m'obéir. Donc je vais te pousser moi-même, et ensuite, je vais passer. "

Le guerrier fit un premier pas en avant, puis un second et un troisième. Feulement Nuageux resta planté à sa place, plissant des yeux et bandant un peu plus ses muscles à chaque fois qu'un centimètre s'effaçait entre lui et Feuille de houx.

Non, il ne comprenait pas la particulièrement la notion de jeu de rôle. Il se doutait bien que le comportement de son tuteur d'une séance n'était pas naturel. Mais comment discerner un vrai coup de griffe d'un faux? L'apprenti était encore trop secoué par le souvenir des mois de torture qu'il avait subi. La plaie mentale était bien trop ressente. Cicatrisant avec une grande lenteur.

L'aspirant, plutôt que de s'écarter, plutôt que de reculer, préféra même faire un pas en avant en ultime avertissement.

" Fais pas le con avec moi. "

Ordonna t-il. Pelisse hérissée, il avait doublé de volume. Ses grosses griffes noires s'étaient plantés dans la boue sombre du charnier et voilà que dans un feulement emplit de menaces il dévoilait la taille de ses crocs blancs.

" Me touche pas. "

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Ils se battraient donc. Feulement Nuageux jouait son rôle beaucoup trop bien. Il avait de toute évidence vraiment peur. Mais pourquoi ne partait-il pas ? C'était absurde, incohérent, dangereux, suicidaire, de faire ce qu'il faisait dans la vie réelle. Et il semblait bien y être, dans la vie réelle. Ses griffes étaient sorties, et ses crocs, prêts à mordre de nouveau.

" Fais pas le con avec moi. Me touche pas. " grognait l'apprenti en se rapprochant, le pelage hérissé.

Feuille de Houx, lui, commençait à se forcer à sourire et à paraître tranquille. Tout cela finirait mal. Quel idiot. Mais il fallait continuer. Il fallait lui faire comprendre la vanité de sa logique, il fallait lui faire comprendre l'intérêt du bon sens. Ils étaient tout près l'un de l'autre, désormais. Feuille de Houx n'avait qu'un geste à faire pour le pousser.

Mais c'était trop facile. Trop anticipable. Il en fit plutôt trois. Un pas à gauche d'abord, et dans la lancée, une balayette pour faucher les pattes avant. L'apprenti devait stabiliser son équilibre. C'était le moment pour le heurter son museau d'un coup d'épaule. Feuille de Houx s'y entreprit, vif et précis. Il n'était pas un chat d'une force extraordinaire, mais il savait surprendre, oser, se faire imprévisible. Et comme il était grand, et comme il avait des poils très longs, et comme il savait paraître arrogant et confiant, ses coups surprenants lui permettaient souvent d'intimider énormément ses adversaires. Il pompait leur foi assez vite, et lorsqu'ils n'en avaient plus, ils renonçaient.

Cela n'avait pas fonctionné en situation réelle depuis un certain temps, car les Lunar Pods ne se laissaient pas impressionner, précisément. Ces sauvages se battaient jusqu'à la mort. Et les membres du Clan du Tonnerre, quant à eux, étaient trop lâches, et l'avaient attaqué en groupe.

Il avait fait reculer Feulement Nuageux par son coup. Sans grande difficulté. Et voilà qu'il se tenait désormais précisément là où auparavant s'était tenu l'apprenti.

" Tu vois ? C'est facile. Ça vaut pas le coup de plonger dans la boue. " se dépêcha-t-il de reprendre, pour railler le vaincu.

Comme les vainqueurs, de tous temps, avaient toujours raillé les vaincus.

Mais ces derniers n'en devenaient pas plus dangereux pour autant. Ils ne pouvaient dans ces situations que baisser la tête et rentrer, piteusement, chez eux.

Feulement Nuageux n'avait pas l'air de le comprendre, mais Feuille de Houx restait détendu un instant. Qu'il voie ce qu'étaient normalement les choses avant de faire une bêtise.

Sujet: Re: Accepter la loi (avec Feulement Nuageux) - end 20.11.18 1:13

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