Un chasseur sachant chasser sans son chkate (avec Rusty, puis Queue de Serpent) abandon

« C-Crotte de renard ! »

Une queue tigrée de brun trancha l’air d’un mouvement rageur tandis que son propriétaire pestait contre un mulot plus rapide qu’il avait, encore une fois, manqué. Queue de Serpent –car c’était lui- s’était dit que par cette douce mais quand même froide matinée il allait essayer de chasser, pensant que la chasse serait meilleure que la précédente. Mais comme d’habitude, il s’était fait des illusions et à nouveau il passerait pour l’incapable de service aux yeux du clan. Etait-ce vraiment sa faute s’il manquait à chaque fois sa cible ? Si la petite brindille sèche s’était glissée sous sa patte ou si un petit caillou pointu s’était enfoncé dans la peau de son coussinet ? Qu’il trahissait quasiment tout le temps sa présence ? Le blanc soupira de désarroi et leva les yeux aux ciel d’un bleu clair entaché de gros nuages gris. Clan des Etoiles, pourquoi est-ce que je…JE SUIS AUSSI MINABLE EH ?

C’est vrai, pourquoi avait-il fallu qu’il soit si mauvais chasseur ? Et d’ailleurs, pourquoi il chassait de base ?! Oui ! Il n’avait qu’à rent… Mauvaise idée l’ami. Il était déjà parti depuis un moment et s’il revenait les pattes vides, il n’en donnait pas cher de sa tête. Et le clan des étoiles savait qu’il n‘avait pas la tête à ça. Complètement désespéré sur le moment, il chercha en vitesse un plan B pour au moins récupérer du gibier rapidement et peu importe la méthode. Le charnier aurait pu le faire, connaissant l’abondance de rats qu’il y avait dedans mais… non, il ne préférait pas repenser à ces horribles rongeurs. Tout mais pas ça. Tendant l’oreille pendant qu’il réfléchissait sans obtenir de solutions concluantes, il fut attiré par un grondement lointain et se rappela la présence du Chemin du Tonnerre. Jusqu’où avait-il marché au juste, et pendant combien de temps ? Et en y pensant, une nouvelle idée germa en lui comme un vent de printemps. Les rares fois où il s’était approché de cet endroit, il avait remarqué des lapins malchanceux se faire happer par des monstres pour ensuite être récupérés par… des renards ou même des blaireaux. Un léger frisson lui parcourait l’échine mais il se dit quand même que c’était une bonne idée ! S’il y avait une proie morte en bon état, il n’aurait qu’à la récupérer avant de se faire lui-même attraper par un monstre ou un renard ! Et il pouvait tout aussi bien chasser sur le chemin, histoire de faire bonne impression.

Motivé par ce nouveau plan, Queue de Serpent bomba le torse fier de lui et trottina légèrement jusqu’à sa prochaine destination tout en prêtant l’oreille aux alentours. Et bientôt une nouvelle odeur bien que timide, passa sous le nez du félin blanc qui bifurqua à pas de loups –ou presque- jusqu’à elle. Le vrombissement des monstres était plus proche que tout à l’heure et l’odeur nauséabonde du Chemin du Tonnerre commença à lui picoter la truffe, mais Queue de Serpent était concentré sur la traque de sa proie. Avec un peu de chance, le Chemin du Tonnerre me masquera ! Gé-ni-al ! se réjouissait le blanc. Ses yeux dorés balayaient avec précaution les buissons et les racines autours de lui jusqu’à ce qu’une petite forme grisâtre entra dans son champ de vision. Proie en vue, il se cala au sol en s’appliquant le plus possible et rampa jusqu’à elle, un peu gauchement. Se mordant le bout de la langue pour se concentrer, Queue de Serpent remua du dernière pour prendre de l’élan et… Merde ! Sautant trop court, il atterrit pile devant la souris qui en profita pour déguerpir en quatrième vitesse ; avec un peu de chance, arriverait-il à la rattraper ?! Pas le temps de penser, la souris était déjà partie devant ! Il prit une grande impulsion de l’arrière train et sauta à pleines pattes dessous le buisson, sans prendre garde à ce qu’il pouvait s’y trouver derrière ; si bien qu’en fonçant tête baissée et aveuglé par le feuillage, il vit au dernier moment un pelage rouille en plein dans le passage. RENARD ?! C’EST PAS VRAIMERDEMERDEMERDEFREINAGE!!!!
Sortant toutes les griffes dehors, le blanc creusa de profonds sillons lorsqu’il tenta de freiner en urgence. Et si le freinage fut réussi et l’impact évité, la réception, elle, le fut un peu moins ; il glissa sur le côté en poussant un couinement de surprise et ferma fort les yeux. S’il faisait le mort le renard passerait son chemin, non…? « –nememangepasnememangepaspitiéclandesétoilesnememangepas- »

Spoiler:

Il y avait,

sous sa patte,

quelque chose qui remuait,

et qui couinait,

et qui vivait,

et Rusty ne sut plus quoi faire.

Brusquement son dos se fit rond lorsque ses grandes oreilles captèrent un bruissement derrière lui, témoin de la scène incroyable de voir débouler un chat (difficile à manquer, vu la pâleur de sa fourrure dans l'obscurité) qui, en tentant de se freiner, se retrouva à rouler sur le côté et à se stopper tout près de lui mais plus près encore de sa patte, et de la SOURIS VIVANTE tout juste en dessous. Rusty bondit de surprise mais sans lâcher sa patte de la souris, montant trois pattes dans un saut sur-place et se réceptionnant sur les quatre avec la queue aussi droite qu'hérissée.

— « MIii!
La surprise était partagée:
— nememangepasnememangepaspitiéclandesétoilesnememangepas- »

Qui allait manger quoi? Sans comprendre qu'on parlait de lui, Rusty se tendit de sa position et tourna les yeux et la tête dans la direction où avait fusé le chat pâle à la queue sombre. Était-il pourchassé par un prédateur? Il voulut lui demander si tout allait bien mais sa gorge s'était nouée et ses oreilles se rabattirent derrière, s'abaissant vite depuis sa position pour se faire plus petit et en silence, au cas où il serait repéré - au cas où ils seraient repérés, lui et le chat pâle.

— « Hum hum.

Lui, le chat pâle et monsieur Houx. Les yeux ronds, Rusty se tourna avec lenteur pour partager son effroi à son ami et tout ses poils longs qui s'étaient arrêtés au beau milieu du chemin du Tonnerre. Sa queue eut un mouvement -- comment Monsieur Houx faisait, déjà? Il le pointa du bout, et ramena sa queue d'un grand geste pour qu'il retourne de son côté.

— « On est entre gens raisonnables, alors... Rusty ne savait plus où regarder, entre la direction d'où se trouvait ce qui avait effrayé les chat pâle, ou Monsieur Houx qui ignorait la présence de la menace.
— « Monsieur Houx,
— « On peut rester tranquilles.
— faites-vous petit...
— Vous ne vous disputez pas, hein ?
— il y a quelque chose dans les fourrés. »
Au chat pâle, recroquevillé par-terre, Rusty amassa tout son courage pour lui bredouiller:

— « N-ne-ne vous en f-faites pas j-j-je vous protège...

Tous les deux. Car c'était ce qu'un Bon Chat faisait. Et il était un bon chat, un très bon chat, même! malgré les tremblements, la gorge sèche, les blanc des yeux sorti et l'appréhension qui s'y miroitait.

1 an

Queue de Serpent était complètement crispé, enroulé sur lui-même, la queue sur le museau. La dernière fois qu’il s’était retrouvé comme ça, c’était contre les rats du charnier, plusieurs lunes en arrière. Et le bougre, il avait failli y laisser sa vie. Est-ce que l’histoire se répétait pour lui ? Peut-être bien.
Les yeux serrés bien fort jusqu’à faire apparaître des petits points blancs sur le fond de ses paupières, le blanc compta. Un. Deux. Trois… Attendez…
S’il était toujours capable de compter dans sa tête, c’est qu’il était encore là, sain et sauf n’est-ce pas ? Et en remuant un peu les oreilles, l’ombreux pouvait entendre des éclats de voix.

« monsieurhouxfaitesvouspetit... »

Le blanc distinguait à peine ce qui se tramait autour de lui, l’esprit trop occupé à être en situation d’urgence.

« Il y a quelque chose dans les fourrés. »

Ah attends, y’a bien quelque chose ? Mais quelqu’un, le chat qui formait une masse floue au-dessus de lui, était à ses côtés. Ça voulait dire qu’il était sauvé non ? Queue de Serpent cligna des yeux. Une fois, deux fois, pour faire le point sur la forme rouille qui lui cachait les yeux.

« N-ne-ne vous en f-faites pas j-j-je vous protège... »

La voix du chat était peu assurée et pourtant il se tenait debout devant lui, pour le protéger. Quel piètre guerrier de l’ombre il faisait, étalé par terre. Lentement, le blanc se redressa sur ses épaules et se releva difficilement, les muscles toujours contractés. La gorge sèche et la gueule ouverte en signe d’anxiété, il tenta d’articuler des syllabes, hachées par le claquement de ses dents.

« M-erc-ci… ? »

Il tendit la truffe pour capter les senteurs du chat ; seule l’odeur de la terre et des feuilles mortes lui parvenaient. Etait-ce un solitaire ? Le félin en avait tout l’air, même s’il était maigre à en faire peur. Le vent lui porta quant à lui une odeur un peu plus familière, venant du Clan de l’Ombre. Y-avait-il des renforts dans le coin ? La queue tigrée du blanc remua frénétiquement, par automatisme. Il chercha du regard l’Ombreux dans les parages et ses yeux s’arrêtèrent sur un chat au poil noir. Feuille de… Houx ? Il semblait dire quelque chose mais la distance et la peur l’empêchait d’entendre. L’ombreux s’approcha d’eux et sans attendre il l’appela à son tour.

« Ahahah… Saluuuut Feuille de Houx… »

Il n’avait jamais trop parlé au guerrier au camp, et n’avait jamais vraiment participé à des patrouilles avec lui. Autant dire qu’ils étaient comme des étrangers. Il ne savait pas trop quoi penser de lui mais Queue de Serpent ne l’avait jamais vu se moquer de lui, du moins ouvertement. Est-ce qu’il était gentil ?

« […] Vous ne vous disputez pas, hein ? »

« Hein ? »

Pourquoi se disputerait-il avec l’inconnu ? Ah mais il y avait toujours le renard dans les parages ! Il fallait vite le lui dire.

« Feuille de Houx, reste sur tes gardes y’a un renard dans le… »

Maintenant qu’il était un peu plus lucide, ses yeux papillonnèrent de l’inconnu à Feuille de Houx, jusqu’au gros trou qu’il avait créé en déboulant comme un forcené. Et à la souris qui gisait immobile à leurs pattes. Et soudain ça fit un énorme TILT dans sa tête.

« Maaaais attends… AH TEMPS MORT… ! »

Le pelage roux appartenait à l’inconnu. Et sa trouille des renards et des autres grosses bêtes l’avait conduit à cette conclusion. S’il y avait un prix pour le jugement le plus idiot et hâtif de la forêt, Queue de Serpent aurait sûrement gagné le gros lot.

Le chat pâle soutint l'abyssin quant à la présence d'une menace:

— « Feuille de Houx, reste sur tes gardes y’a un renard dans le…
— « Un renard ?!

Quoi que ce "renard" put être, sa présence hypothétique piqua Monsieur Houx à s'accroupir sur ses pattes et à baisser son dos pour se ranger près du chat pâle et de lui, reniflant l'air du nez. Et à trois, braqués près des fourrés, ils attendirent. Rusty ne sut pas ce qu'ils attendirent précisément mais au rythme où il respirait, au rythme où ses pupilles se dilataient dans ses yeux, il se dit qu'il aurait besoin d'aiguiser ses réflexes au possible - cette fois, il l'espérait, sans perdre complètement conscience.

Pendant ce temps, sous la patte de Rusty, la souris se démenait en couinant tout en cherchant à lui faire soulever ses phalanges pour s'ouvrir une sortie, mais l'abyssin redescendit vite le doigt tout en rétractant légèrement les griffes, grattant la terre dessous, resserrant la cage sur le pauvre rongeur.

— « Maaaais attends, fit alors le chat pâle. AH TEMPS MORT… !

Rusty sentit son poil sursauter, interloqué par la force du ton autant que par le regard qu'avait baissé le chat pâle sur sa patte. Elle était trop bruyante, c'est ça?...

Sa queue en serpe se mouva d'un tremblotement et tout aussi vite l'abyssin se tourna vers son ami et ses longs poils à la recherche d’où bien son approbation, pour enlever la tension, ou bien sa sagesse car Monsieur Houx semblait toujours savoir quoi faire dans toutes les situations de ce côté-ci de l'autoroute - cette fois avec Madame Fée, où il dut l'enterrer, l'autre avec Feulement même s'il ne s'était pas excusé, et maintenant...

Maintenant monsieur Houx venait de bondir, pris au dépourvu:

— « T'es complètement fou de crier comme ça! il cria en retour.
— Monsieur Houx! » murmura très fort l'abyssin en guise de réprimande.

Mais il dut comprendre quelque chose qui lui échappa car déjà il retrouvait cette aura de confiance qui lui abaissait les épaules et les lui reculait afin de bien dégager son épais col de fourrure et son port de tête carré au travers, ses deux oreilles pelucheuses se relevant en mettant de côté leur précédent quiproquo pour faire les présentations:

— « Il s'appelle... euh... Rusty redressa timidement ses oreilles, et sa tête, et son dos, et se fit nettement moins petit. Rusty. Mais il n'a rien d'un Lunar Pod ou de Toucan. (Quoiqu'un Lunar Pod ou un Toucan ne fussent...) Et...

Ils s'échangèrent un sourire, et la confiance de Monsieur Houx parasita la sienne - Rusty aussi, à petit feu, recula ses épaules pour dégager enfin ce n'était pas vraiment un col de fourrure, à proprement parler, mais...

— « C'est Queue de Serpent, il est du même clan que moi.
— « Enchanté, Monsieur Serpent, répondit Rusty en saluant ce-dernier d'un poli geste de la tête, amplifié par un mouvement des oreilles qui les fit distinctement s'abaisser de chaque côté. Vous êtes un ami de Monsieur Houx?

Trêves de politesses décida Monsieur Houx car les couinements de sa souris sous sa patte montèrent aussi à ses oreilles.

— « Tu l'as attrapée ?!
— Euh !
— Joue pas trop avec elle, il vaut mieux la tuer vite. C'est un cadeau des Étoiles !
— Mmgn, qui n'était pas vraiment une réponse, mais plutôt une onomatopée formée par sa bouche en ravalant son malaise.

La tuer? Oh non, il ne pouvait certainement pas - ça ne se faisait pas! Enfin, il devait certainement la manger, et elle serait aussi certainement meilleure que les poubelles de Trash et cette pensée lui fit à son tour baisser les yeux et trémousser son ventre à la fin qui le tenaillait comme des griffes. Monsieur Houx parla au chat pâle ensuite.

— « Envol des Fées le respectait beaucoup.

Il eut un doux petit sourire en haussant vainement les épaules. Il n'osait pas leur dire. Il n'osait pas leur dire qu'il n'avait aucune idée comment t-, tuer une souris. Ou tuer tout court, en fait?

Il la sentait si chaude, ou plutôt si tiède sous ses coussinets, il se demandait si la souris n'était pas comme lui, loin de son foyer, aban-- délai-- ... se retrouvant seule malgré elle/lui et forcée à mettre ses griffes ou ses dents partout simplement pour manger. Ses oreilles pointèrent hautes en se rendant compte qu'il s'était perdu une fois de plus dans des soliloques internes - aussi il rassembla ses pattes (la souris roula dessous avec le mouvement, protestant) et se rendit droit le plus possible pour calquer la discipline dont il faisait preuve, auparavant, au temps où il était encore un chat entraîné.

1 an

Un peu trop gêné pour parler à la suite, Queue de Serpent se contenta de piétiner nerveusement le sol jusqu’à aplatir l’herbe sous ses pattes. Après tout, tout s’était passé tellement vite qu’il n’avait pas pris le temps de réfléchir à tête posée, surtout s’il y avait réellement un renard dans les parages. Le chat blanc retourna son attention sur Feuille de Houx et l’inconnu, que le guerrier noir lui présenta. Le chat de rouille était donc Rusty mais visiblement il n’avait pas l’air méchant du tout ; ce dernier le salua poliment.

« Enchanté Rusty. Il tiqua quand il lui demanda si lui et Feuille de Houx était amis. Eh bieeen… Nous sommes plutôt des…connaissances ? Camarades de clan ...? »

Queue de Serpent cherchait ses mots, après tout lui et le guerrier noir ne s’étaient jamais vraiment parlés, même s’ils étaient du même clan. Feuille de Houx retourna son attention vers Rusty, qui tenait dans sous sa patte la souris, toujours bien vivante.

« Joue pas trop avec elle, il vaut mieux la tuer vite. C'est un cadeau des Étoiles ! »

En l’observant, Queue de Serpent remarqua le malaise du chat rouille quant à la perspective de l’achever. D’où venait-il exactement, pour laisser vivante aussi longtemps une souris, surtout entre ses pattes ? Et dans sa tête, une petite pensée lui souffla qu’il devait peut-être avoir oublié la démarche. Le chat blanc tenta alors de l’aider, en lui soufflant la marche à suivre.

« Em… Tu peux lui donner un coup de dent derrière la tête pour l’achever rapidement. Juste derrière les oreilles, un coup rapide et sec pour ne pas faire durer la mort. Et…n’oublie pas de remercier le Clan des Etoiles aussi, pour la proie. »

Pas très bavard, le Queue de Serpent. D’habitude bavard, la situation actuelle le faisait le faire taire. Feuille de Houx mentionna aussi le respect qu’avait la vieille Envol des Fées pour le solitaire. Malgré tout, une question clignotait au fond de son esprit et lui brûlait le bord des lèvres. Le blanc tourna la tête vers Feuille de Houx et soutint le regard vert du guerrier.

« Mais…Pourquoi tu es ici ? Enfin, pourquoi tu chasses avec un solitaire –enfin Rusty- en plein bord du Chemin du Tonnerre ? Et surtout, vous m’avez l’air de vous connaître de longue date ...? »

Bien que Queue de Serpent ne critiquait aucunement les relations amicales que pouvaient avoir les félins des différents clans, le chat blanc trouvait cela étrange de la part de Feuille de Houx. Le guerrier noir lui avait toujours semblé droit et plein de sérieux, il avait un peu de mal à l’imaginer faire ami-ami avec un étranger au clan. Attendant une réponse, il s'assit et enroula sa queue tigrée autours de ses pattes, fixant à tour de rôle Rusty et Feuille de Houx