La vengeance, c'est sale. | feat Houx & Lagaffe family -end

La vengeance, c'est sale. (17)

ENFIN, après une lune de préparation -même si elle avait mal commencé avec la perte de l'être le plus génial au monde, jamais je ne t'oublierai Madame Fée-, mon piège allait être mis à exécution. J'étais apprentie depuis le temps, mais toujours aussi proche de mon trio de pros de la bêtise. D'ailleurs, me voir traficoter de mon côté les à intéresser, et je leur dévoilai mon plan en le radoucissant un peu pour eux. Feuille de Houx était leur oncle après tout, aussi fou que cela puisse paraître. Donc je ne parlais point de vengeance, mais plutôt, de bonne blague pour ce guerrier qui était toujours si propre. Madame Fée m'avait dit que la boue faisait du bien à sa fourrure, alors pourquoi pas offrir un bon bain de boue à ce cher maniaque de la propreté ? Le piège était disposé, au marais, car l'odeur de vase y était planante. Sur un chemin qu'il empruntait souvent, sec, j'avais creusé un trou que j'avais rempli de matière visqueuse de nos terrains -même pas peur de me salir les pattes, moi- et l'avait recouvert de la façon la plus naturelle possible de feuilles, branches et épines de sapin. On ne voyait rien, je jubilais d'avance !

Pour la première partie de mon plan, qui était de l'amener ici, je comptais sur Petite Feuille. Avec ses grands talents de comédienne, elle demanda une fleur qui poussait dans les lieux humides, et promis qu'il sera son super tonton préféré de tout son coeur s'il le faisait. Et j'avais vu juste. Vu comment ça l'énervait que je tournais autour de ses neveux et nièces pour jouer avec, il devait vouloir être important pour eux. Planquée dans un buisson, ma fourrure imbibée d'odeur bien marquantes de plantes pour ne pas être repérable, j'observai ma cible se déplacer jusqu'au lieu fatidique. J'attendais, j'attendais, j'attendais..

*SPLASH*

Mes oreilles se redressèrent, mes babines les rejoignant, étirées dans un immense sourire jubilant. EN- FIN ! Vengée ! Tiens, prends toi ça dans la face ! Je te donnais une bonne raison de froncer du museau, Monsieur Propre ! Loyale comme à mon habitude, je sortis de ma cachette rigolant à plein poumons.

" HAHAHA !! Lequel d'entre nous deux pue maintenant ? Hahahaha !!! "

La vengeance, c'est sale. (17)

Comme lors de tous mes pièges, qu'est ce que je me délectais de sa tête rabougrie quand il comprit que j'étais dans le coup ! Patte dégueulasse en l'air, échine dressée, belle grimace sur son faciès, quel joli tableau ! Je descendis à son niveau en ricanant encore un peu, mais lui n'était pas de la même humeur. Il broyait du noir encore plus noir que son pelage. Il ne prit pas mouche à ma blague, mais je comprenais qu'il n'ait pas envie de rire. S'il avait été plus sympa, il ne serait pas dans ce pétrin. Amer, il rétorqua que celle qui puait le plus, c'était toujours moi de son point de vue. Je radoucis mon rire et secouai ma tête de gauche à droite. Je passai près de lui et poussai un tas de feuille et de branches non pas pour recacher le piège, mais pour le boucher. Les pièges, c'était prévu, mais dû aux hasards.

Je me plaçai face à lui et ondulai de la queue, contente et pas touchée par la remarque. Je levai une patte pour la secouer de haut en bas, comme pour lui dire de se calmer.

" Boh, punchline recyclée, tu n'es même pas drôle Feuille de Houx ! Tu aurais pu être original en partant dur une nouvelle insulte comme... la boue ? Visqueux ? Mmmm genre mon pelage est si mal entretenu qu'on dirait que je transporte le marais sur mon dos. Ca aurait été mieux non ? "

Je fis deux sauts sur le côté pour finalement m'asseoir près d'une souche un peu en hauteur.

" Même Feulement Nuageux avait plus d'imagination si c'est pour dire.. "

Et... Feulement, même s'il était.. passable ? n'était pas le chat le plus spirituel du clan. Même pas bavard. Donc, bon, pour moi la non originalité était en dessous du silence.

La vengeance, c'est sale. (17)

Ouhouhouhou, il était vraiment pas content. Que grand bien lui fasse ! On me sortit encore l'excuse que je ne devrais pas être comme ça face à des chats à qui je devais tout. Tout, oui tout, toutes ces lunes de moqueries, de regards de travers et de sous - estimation. Et dire que mon jumeau roulait sous leurs pattes, tout ça pour à peine plus de considération. C'était pour ça que je punissais par derrière. Respectez mon frère merde, il se traînait assez dans la boue comme ça. A genoux, comme disait ma victime. Vous n'étiez pas de Dieux, calmos. Okay c'était cool de nous avoir sauvé, mais si c'était pour devenir vos esclaves, j'aurais préféré qu'un renard m'aie sauvée ! Je serais toujours reconnaissante à ceux qui m'ont traitée correctement comme Maman Lenlen, ou Mimosa et Ouragan, et les trois fripons aussi, neveux de cet imbécile. Imbécile, gros gros imbécile qui n'avait pas compris qu'il ne fallait pas parler mal de ma famille. Mon poil gonfla, rendant ma carrure plus épaisse qu'elle ne l'était déjà, pour une apprentie. Je répondis à son feulement.

" Dis du mal de moi autant que tu le veux, je suis une peste et je l'assume. Par contre, Maman ne t'a rien fait et Nuage de Crocs se plie en quatre pour des guerriers comme toi alors ne les insultent pas sans les connaître ! " miaulais - je amèrement.

Et pour me punir, il me demande d'annoncer au clan ce que j'avais fait. Une nouvelle fois, je pouffais de rire. Même moi, il ne me connaissait pas ? J'étais la peste la plus connue du camp pourtant ! Ohlala, Muguet avait fait un nouveau piège, c'était vraiment vraiment grave.

" Oh oui bonne idée ! Je vais rentrer au camp, et expliquer que j'ai fait un énième piège, à la grande surprise de tout le monde. Comment j'ai fait ce trou, et comment tu t'es vautré dedans aussi. Puis, oh, Etoile Maudite m'enverra faire les tiques et les nids de mousses des anciens pendant une lune, que je prenne confiance de la propreté j'imagine ! "

Je me pliais sur mes pattes du haut de mon piédestal, souriante, m'approchant du guerrier très énervé.

" Mon cher Monsieur Houx, ce n'est un secret pour personne que je fais plein de bêtises, je ne m'en cache jamais ! "

La vengeance, c'est sale. (17)


L'air sur son visage était délicieux quand il se rendit compte que ses menaces ne m'atteignaient pas ! Hohoho, avec le rapprochement de nos visages, je vis ses deux émeraudes gelées me juger au plus profond de mon âme. Enfin, s'il pensait que j'avais une âme ? Je n'étais qu'un rejeton de Lunar Pod après tout. On partageait les non secrets du clan. Je faisais des bêtises, et pour lui les mauvais apprentis ne tiennent pas longtemps. Oh oui, les grosses feignasses, les vicieux, les torturés, eux oui peut - être. Mais je fis une mine d'enfant sage, tête penchée sur le côté et sourcils arqués timidement. Mes semblables ? A ma connaissance, il n'y en avait qu'un, mon Crocro !

" Ok, j'irais supplier Etoile Maudite de laisser son élève qui l'écoute attentivement et qui ramène à manger au camp qui lui crache dessus passer guerrière, merci du conseil~ "

L'autre coincé me lancer des éclairs mais je me baignais dedans. Hais moi, je savais que j'avais raison. Il continuait avec "Personne n'aura confiance en toi." "T'as plein de bons exemples" Gna gna gna, je regardais avec grande attention mes griffes à cet instant précis. Puis quand il eut fini, je lui fis un regard de côté.

" Bah si je dois babysitter, si le papa est sympa, il aura de la chance, s'il m'était détestable, tant pis ! C'était donnant donnant tu vois ? Et les bons exemples qu'on me donne hmm.. oh oui, réduisez en esclavage les chats différents car pfff, leurs sentiments ? Pas important ! "

Je soufflai un coup sur mes griffes et me relevai pour m'étirer tranquillement. Je m'ébrouai et lui adressai encore quelques paroles/

" Et mon chemin ? Boh je sais où il me mène. C'eeeestt.. " Je pointais une direction de la patte , probablement vers un endroit plus tranquille. " Par là ! Allez, tchaaooo~ "

Et je me détournai de lui en claquant ma queue dans son visage avant de trottiner vers le lieu montré avant. Qui m'aime me suive haha !

Spoiler:

La vengeance, c'est sale. (17)


Alors que je pensais en avoir fini avec ce grincheux tout sali, mais il n'était pas du même avis que moi. Ma présence le repoussait, chaque minute avec moi était de trop pour lui. Ça se voyait. Pourquoi me suivit - il donc quand je décidais de le laisser enfin tranquille ? Enfin, surtout de rechercher ma tranquillité loin de ses plaintes. Il se dressa tout ébouriffé et rageur devant moi. Je plissai les yeux, ne m'amusant plus. Je l'avais piégé, il râlait, s'il ne voulait plus être sale, qu'il nous foute la paix, point ! Par mes moustaches, c'était si compliqué à comprendre ? Ça se voyait pourtant que je ne cherchais jamais des noises à ses neveux avec qui je m'entendais bien -faut croire que l'intelligence n'était pas de famille-. Preuve de sa non intelligence : je devrais lui parler mieux car c'était pas mon copain. Nez retroussé, je devais lui expliquer la logique.

" Justement Feuille de Houx, pourquoi je parlerai bien à quelqu'un qui n'est pas mon ami ? "

Je n'avais pas trop envie de me battre, je n'étais ni Feulement, ni Orage la grosse brute. Mais je n'étais pas non plus Nuage de Crocs qui faisait tout pour leur plaire. Ils ne le méritaient tellement pas. Mon précieux jumeau.. Si jamais on devait en arriver aux pattes et aux griffes, je le ferai pour nous et notre honneur. Mes oreilles ramenées en oreille se levèrent d'un coup, situant un bruit près de nous. Qui nous avez suivi, quelqu'un qui pourrait me sortir de cette situation ? Une silhouette de jeune apprentie se démarqua. Mais le corps dénuait d'entraînement qui arriva montrait que c'était un chaton proche de son baptême. Et le pelage brun, surmonté de deux grands yeux verts...

" Eh, Petite Feuille ! "

Elle a dû nous suivre pour savoir ce à quoi elle avait participé. Elle n'avait pas froid aux yeux, c'était bien une de mes camarades de pouponnière ça. J'étais plus grande, ce qui me faisait passer pour bien plus âgée mais seulement une lune -ou deux je ne comptais pas trop ces trucs là- nous séparait. Ah, les gênes des mes grands méchants parents j'imaginais. Mon attention prise par mon amie, mon poil retomba et mes traits se détendirent.