Thème X - Terres Inondées |
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| A l'ombre des peupliers. -abandon | |
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Patte DodueΔ Petit
Messages : 127 Date d'inscription : 21/07/2018 Age : 24
Carte d'identité Âge: 3 lunes (Avril 2020) Description du personnage: Mentor/apprenti: | Sujet: A l'ombre des peupliers. -abandon 25.01.19 1:26 | |
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La terre était vallonnée, et les cris en sursis. Encore pourvue d’ultimes herbes asséchées par la canicule, ces milieux arides ne se dépareillaient d’aucune présence volatile. Aussi les premières fraîcheurs semblaient-elles puiser leurs modestes pitances, à leurs sources primitives, dont la saison des glaces préméditait le départ hâtif. Ainsi, commodément au plaisir sadique auquel la nature cruelle se prêtait, l’abondance des ressources n’était qu’un met prisé aussi savoureux qu’éphémère, à l’image d’un papillon coloré dépourvu d’ailes. De quel plaisir se satisfaisait l’ornement saisonnier sitôt délesté de la volupté lascive de ses habitants, revêtu par l’apparat enneigé ? Aussi troquait-il leur satiété au détour d’une moindre pitance avare en goût, récoltant fièvre et déception, tant leurs efforts cumulés se délectaient d’une qualité chargée de saveurs. Risible de braver la tempête pour n’obtenir que l’équivalent d’un cadavre famélique, en moindre pécule. C’en était à profaner leurs rudiments dépecés de leur fierté naturelle, tant leurs crocs avides de carne étaient biaisés par la chasse infertile.
Funeste moment, dont il était d’usage de rappeler, Ecaille de Maquereau préférait dans son cas, plutôt mourir que de souffrir. En effet, si l’hiver dépeçait ses hôtes de leur vivacité, jusqu’à ce que l’inerte s’érige sous un monticule de cadavres régit par la tutelle de la famille, d’autres chanteraient des complaintes larmoyantes malmenées par un cœur brisé. Par ailleurs, ses comparses félins consolaient leur maigreur famélique étreint par la maladie, par l’avènement du Clan des Etoiles. Allégorie utopique, à laquelle le Matou d’argent aimait croire, cette dernière sillonnait chaque ciel nocturne de sa présence expansive, dont les astres lumineux parsemaient la toison argentée d’une œillade prompte à sonder le contre bas. Bigre, voilà que les laïus acariâtres d’Esprit Soucieux déteignaient sur lui. Bientôt, sa locution ancestrale s’accolerait à son langage comme d’une rengaine successive à la mention des étoiles. A grands renforts, les kidoo, et autres sempiternels sobriquets grommelés au gré de son agacement perpétuel. Encore, un futur mort que les plantes médicinales n’occulteraient guère de son bourbier macabre, constata-t-il, laconique.
A l’évidence, son possible décès le rendait aussi superstitieux au fébrile, mais aucunement stupide. En effet, ses propres croyances quant aux humeurs spectrales qui le surplombaient, n’étaient que valeurs restreintes contrairement à nombre de ses homologues guerriers. En effet, il n’accordait respect aux étoiles que pour leur symbolique divine : Lieux de paix, exempt d’enclaves frontalières accordées au code du Guerrier. Lucidité ou manque d’égard quant à ses pairs ? Peu importait ; sa dévotion carencée troquerait son intégrité contre des aspérités malavisés, encline à la traîtrise. Faire miroiter l’illusion d’une quelconque loyauté, lui assurait la survie matérielle et physique dont la solitude le priverait. Parfois, défendre ses convictions n’était pas la solution. Cependant, valoriser la foi était parfois seule maîtresse des conflits dont ils souffraient. Car l’admiration vouée aux étoiles les rendaient exigeants, et leur soumission abondante en loyauté stimulait leur frustration, sitôt leurs vœux bafoués, rabattus sous un revers de négligence. Ainsi, tel était le quotidien vicelard dont se meurtrissait les hôtes de ces bois ; semer la confiance pour mieux la trahir. Enliser ses maigres espérances et conviction dans un récif de cadavres rependus en âmes volatiles, c’était se fourvoyer sur ses capacités à préserver sa vivacité cognitive. Fonder un éventail de conditions mêlant un carquois d’idéaux, issues de craintes et désirs versatiles, c’était bien de la trempe d’un minet affamé. Si lui n’en demeurait pas en reste, la sottise féline s’agglutinaient à leurs moustaches comme de la résine séchée, fidèle à son écorce.
Un effluve solitaire embruma sa lucidité, tandis que ses oreilles balayèrent sa fraicheur parasite, d’une secousse apathique. La brise glacée riche en fumets divers, clarifia aussitôt ses primes désirs, qu’il eût tôt fait de rapatrier au rang de basse besogne. En effet, rabattu à un office douloureusement rébarbatif, le félin d’argent fût consigné à chasser moindre pécule, afin de regarnir le monceau de gibier, plus tôt dans la journée. S’étant doté d’un ton onctueux, et d’une courbette des plus révérencieuses pour valoriser sa promesse induite de prestige à l’égard de sa lieutenante, Ecaille de Maquereau n’en demeurait pas moins indigné d’en être ainsi exploité. Visiblement, la beauté tapageuse, et les racolages intempestifs de Dernière Danse eurent laissés pantois ses maigres facultés de discernement. En effet, épris d’une naïveté aussi soudaine qu’impersonnelle, le félin eût prôné l’espoir vain qu’affubler la guerrière d’un agrégat de prestige, réhausserait sa valeur jusqu’à en être bridé de toutes tâches ingrates, par pur bénéfice. Hélas, l’espoir faisait vivre. Loin d’être sotte au point de s’engoncer dans ce récif flatteur, Dernière Danse eût tôt fait d’occulter sa rengaine aux attraits de velours, pour mieux semer les débris d’intérêts prompt à la manipuler. Seulement, que pouvait-on tirer d’une femelle, se targuant de son titre ? Rien. A ceci près, qu’on dût lui promettre l’obéissance qu’elle attendait. Un guerrier demeurait un guerrier, rien de neuf jusque-là.
Ses témoignages exaspérés s’amalgamèrent aux arabesques impalpables et frivoles de la bise glacière. Sitôt prédisposé à se mouver, ainsi dressé sur ses pattes, le félin se contenta de s’ébrouer, maudissant sa carrure émaciée, et ses côtes saillantes trahissant l’infertilité de leurs terres. Toutefois, exalté d’une ampleur nouvelle à abréger son fardeau, il dévoila une paire de griffes aiguisées au clair, tandis qu’un air contemplatif vînt aussitôt se meurtrir de la nudité de l’horizon, dont l’apparat n’eût rien à envier aux effluves avortés. Quoi qu’il fît, pas un réseau de mouche, ni de lézard ne vînt satisfaire l’avidité de ses sens olfactifs. C’en était désœuvrant ; leur infortune enrayerait incessamment leur réputation maculée d’une fierté inflexible. Aussitôt, Ecaille de Maquereau dépeignit un laïus morbide, marqué par les divinités astrales de ses aïeux, se découpant sur le clair de lune.
Bienvenue au Clan de l’Ombre, pays des crevés. Ne cherchez plus la vie, elle s’est envolée. Entre les carcasses et les crevasses, impossible d’y élire un nid.
Dans son dos, les feuillages encore verdoyants bruissaient, les branches fragilisées ployant sous la tutelle du mistral. Les fougères et les blés dansaient, battant la mesure au rythme d’une turbulence enivrée. La forêt ne perdait guère de sa verve à la naissance des premières fraîcheurs. Pire, elle s’en octroyait l’ardeur pour en distiller la fougue. Avisant d’un œil arriviste les broussailles malmenées, derrière son épaule, pour raffermir son champ de vision, le félin tira rapidement profit du décor dont il se délectait. Par conviction, les tribulations forestières engagées dans un conciliabule animé, assécherait l’amertume de l’air jusqu’à l’agiter. Aussitôt, les présences volatiles et rongeurs dissimulés sous son habit volage, s’empresseraient d’attrouper leurs réserves disséminées par l’ampleur du tumulte. Ainsi, leur présence parasite exempt de protection matérielle ne saurait que souffrir de l’avidité de leurs hôtes félins, crocs appâtés par la carne. A défaut de jalouser ce constat d’opulence, Ecaille de Maquereau savourait déjà son festin avec une impatience fébrile ; babines retroussées et gargouillements sonores, pour l’affirmer.
En voilà une idée…
Heureusement que la bêtise féline existait, sans quoi il n’aurait pu faillir à leur vigilance acérée. En effet, puisque la dulcinée de leur chef, Papillon de Lune battait de l’aile, et que son étoile guerrière se délestait de sa lucidité alors consumée par la folie, la fuite semblait presque de rigueur, en ces termes tempétueux. S’amuser de l’ignorance d’autrui, demeurait un de ses jeux préférés. De plus, les primes fumets diffus et épars anoblissait l’espace d’aucune présence superflue. La solitude était une beauté diaphane, sitôt immaculée. Ses sens olfactifs happèrent à grandes goulées, l’air pur engloutissant les ultimes résidus de sa silhouette. Devant lui s’étendait un long bandeau noir, éperdu dans l’horizon. Le chemin du Tonnerre dissociait les limites des leurs territoires respectifs, et -étrangement- maintenait leur courroux vengeur à l’abri des conflits inutiles et nombreux, dont se prévalait l’historique funeste du Clan de l’Ombre. En effet, bien qu’ils n’eussent jamais revendiqué le nom de l’inédite bande râpeuse (parfois, il était préférable de troquer la vérité par l’euphémisme), chaque félin prenait un soin particulier à s’y tenir hors de portée. Les monstres carnassiers enduits de ferrailles circulaient sur l’affluent, pour rejoindre l’aval, tandis que leurs pattes drainées par la vitesse ne manquaient jamais de pétrir leur vie fragile -sitôt morcelée par leur passage meurtrier- dont ils se saisissaient. D’après les légendes, leurs passages détonnaient à l’instar d’un coup de tonnerre braquant son armature statique sur ses hôtes. Cette poursuite engagée portait ce quolibet affectueux, amoindri par les légendes : La mort aux trousses. Ravissant, n’était-il pas ?
C’est un Ecaille de Maquereau aux coussinets meurtris qui enjoignit la rive voisine, portant encore sur lui, les stigmates de son éminent passage sur le tapis goudronné. Ses crocs extirpèrent un gravillon récalcitrant, savamment niché entre deux doigts de sa patte d’un revers rageur, avant de savourer l’humidité de la terre, encore souple sous ses pattes. Il oscillait entre satisfaction d’adjoindre son cœur pulser dans sa poitrine -bien que fuyard, à ses heures, ayant essuyé quelques veines tentative d’échapper à sa prison thoracique- et se morfondre de sa bêtise. Venait-il seulement d’usurper une vie menacée contre l’avidité à remplir un gosier creux ? Agir sans réfléchir n’était pas dans son carquois d’habitudes. Heureusement, la famine vînt le cueillir au gré de ses fabulations, pour l’intimer à avancer. Son flair eût tôt fait d’aviser un rongeur, grattant de ses minuscules quenottes la coquille massive d’une noix. Pauvre bestiole ; si ses entrailles ne se répartissait pas d’autant de goût et sa chair si difficile à dépecer, Ecaille de Maquereau se serait pris d’empathie pour la vulnérabilité de l’écureuil, à la fourrure flamboyante.
Une branche se brisa dans le lointain, fourvoyant l’intimité du rongeur, qui se pressa de se hisser dans les hauteurs.
Et soudain, le grand méchant Lou(p) !
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| | | Étoile Foudroyante◊ Meneur
Messages : 1522 Date d'inscription : 09/03/2018 Age : 30
Carte d'identité Âge: 103 lunes (lune 39) Description du personnage: Mentor/apprenti: Personne | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon 25.01.19 2:42 | |
| Après ☆ Everytime ☆ mais avant genre tout le reste ══════════════════════════════════ ☆ À l'Ombre des Peupliers ☆ Saison des Feuilles Mortes 2018 [EVENT CIRQUE] - COUP DE FOUDRE et SECRET DU FIRMAMENT ══════════════════════════════════ Le Grand Méchant Loup - le Léopapard - le Bengal baissa lentement les yeux sur la branche sur laquelle il avait marché - il releva le nez - cilla à la vue de la fourrure flamboyante d'un écureuil qui bondit du sol en gel pour grimper sur un tronc tout près et tournoyer autour avant de disparaître dans un bruissement de branches.
O... k... ... Le nez en l'air, la gueule entrouverte sur une question muette, le Bengal descendit mécaniquement son attention vers la branche, à nouveau, puis pencha lourdement la tête pour faire mine de regarder sous sa patte et ses coussinets, en la tournant légèrement, en écartant délicatement unes à une ses phalanges.
Il cligna des paupières à nouveau et la cause-à-effet s'inscrit dans sa tête de la même façon qu'un algorithme - en complexifiant une situation toute simple. Il avait fait fuir l'écureuil. C'était lui, qui avait fait fuir l'écureuil. Il avait fait fuir l'écureuil en marchant sur une branche. En marchant sur la branche, elle avait fait crac. Le crac avait été audible. L'écureuil avait entendu le crac. En entendant le crac, l'écureuil s'était enfui. Puisque le crac venait de la branche sur laquelle il avait marché, c'était lui qui avait fait fuir l'écureuil.
Et l'écureuil appartenait à-- en se concentrant sur ce qui se trouvait à sa hauteur il vit, dans le chablis d'écorce et de feuilles mortes de l'orée de la forêt, un chat mâle au manteau d'argent, entrecoupé de striures mackerel plus foncées. Il eut la réflexion que ses rayures étaient plus minces que ses marbrures, puis, la réflexion qu'il venait de gaspiller une réflexion ; avec un sourire reposé il avisa le mackerel au manteau d'argent:
— Pas de bol pour ton écureuil, hein? Un rire léger, ralenti surtout par les endorphines qui étaient remontées après sa veillée la veille avec la siamoise. L'absence de sommeil n'huilait en rien la machine - mais il avait vécu pire. Il s'assied - ou plutôt ne se rendit même pas compte qu'il l'avait fait. Ha ha hah, tant piiiiis, meilleure chance la prochaine fois-ah ♫
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Dernière édition par Coup de Foudre le 11.02.19 21:12, édité 1 fois |
| | | Patte DodueΔ Petit
Messages : 127 Date d'inscription : 21/07/2018 Age : 24
Carte d'identité Âge: 3 lunes (Avril 2020) Description du personnage: Mentor/apprenti: | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon 26.01.19 8:12 | |
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Krrr, krrrrr, krrrrrrrrr.
Horripilant. Ignoble. Abject. Vomitif. Assurément, aucun adjectif ne parviendrait à décrire avec précision la résonnance agressive, que provoquait le raclement intempestif des dents pointues du rongeur, contre cette maudite coquille. Du haut de son perchoir boisé, la bestiole le narguait par la différence d’altitude qui les séparaient -son poil roussi, se découpant dans les branchages dénudées- ses petites pattes fermement verrouillées autour de son fruit, malmenant ce dernier sous diverses écorchures la conque protectrice, de son futur repas. Oui, parce-que monsieur écureuil allait se nourrir, lui. Le quadrupède ramena précipitamment ses quatre membres et toutes griffes sorties, sous sa carapace hérissée, appesantissant son trouble sous son poids. Aussi, ses oreilles s’agitèrent, successivement ramenés vers l’avant puis vers l’annexe, comme pour attester d’un sens auditif rendu alerte par un crissement parasite. Qu’est-ce qui était le plus affligeant dans tout ça ? Qu’un moindre claquement de quenottes contre la paroi d’une simple noix, le rende à moitié fou ? Ou que son unique repas se soit carapaté dans les hauteurs, pour se délecter du sien ? Désormais plus motivé à meurtrir la jugulaire de sa proie pour la faire taire, que par réelle avidité, le félin marbré avisait d’un air circonspect l’armature du conifère qui se dressait devant lui, aussi majestueux qu’indomptable.
Bon, comment grimpait-on sur ce truc, maintenant ?
Un rire sardonique s’éleva dans les airs, trahissant la présence d’autrui à ses côtés.
Krrrrrr, krrrrrr, krrrrrr.
Un coup de queue furibonde claqua. Ne surtout pas perdre son calme.
— Pas de bol pour ton écureuil, hein ? chantait son voisin, narquois, attroupant sa brimade d’un rire léger, presque onctueux. Visiblement, s’amuser de son infortune n’avait pas manqué de le rendre apathique, voire un peu benêt. Quel genre de châtiment réservait Etoile du Vautour, à ses guerriers ? Ha ha hah, tant piiiiis, meilleure chance la prochaine fois-ah♫
Un détour d’oreilles ajustées d’un revers placide sur son crâne, Ecaille de Maquereau se prédisposa à rehausser ses membres antérieurs sur ses pattes, avec une lenteur presque langoureuse. Car se donner une contenance, c’était tout un art. Sitôt assis avec conformité, les coussinets radoucis délesté de griffes, et les muscles droits sans se répartir d’une certaine inflexibilité chassant la nervosité parasite, le félin fit rouler avec agilité son poil sur son dos. Le sillon de poils amalgamés qu’était sa queue, battait la mesure, comme pour rythmer la cadence de ses mouvements amples sans décélérer. Personne n’aimait l’inerte ou la nervosité, préférant le naturel optimiste et dégagé au défaitisme névrosé que notre empathie fuyait à tire d’ailes. Avec ça, tout se jouait dans les premières rencontres, où tout apparat négligé et comportement marginal étaient proscris. Toujours demeurer passif pour contrer l’imprévu. Personne n’aimait l’outrancier lié à l’impulsivité. Ainsi bridé, Ecaille de Maquereau étira son cou dans un ultime mouvement, afin d’apprivoiser le port altier tant désiré par sa mère, durant ses premières lunes.
Krrrrrrr, krrrrrr, krrrrrrr
Maintenant, le jeu commençait. Un rictus moqueur -bien que mesuré- s’étira sur l’une de ses babines, ridant un quart de son visage émacié, tandis sa tête pivotait sur elle-même.
- Dis donc l’ami, pleine d’allure, il fit glisser sa queue sous le menton de l’intéressé dans un geste gracile, comme pour l’intimer à adhérer à son champ de vision, droit vers l'écureuil perché dans l'arbre. Aussi embrumait-il les sens olfactifs du bengal d’une odeur bourrée aux phéromones inconnues. Il enchaîna aussitôt, le ton plein de miel ; Est-ce toi le responsable de la fuite prématurée de mon repas ?
Krrrrrr, krrrrr, krrrrrrrr.
Si cette maudite bestiole osait affirmer son propos, il allait littéralement l’étriper.
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| | | Étoile Foudroyante◊ Meneur
Messages : 1522 Date d'inscription : 09/03/2018 Age : 30
Carte d'identité Âge: 103 lunes (lune 39) Description du personnage: Mentor/apprenti: Personne | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon 27.01.19 7:34 | |
| ══════════════════════════════════ ☆ À l'Ombre des Peupliers ☆ Saison des Feuilles Mortes 2018 [EVENT CIRQUE] - COUP DE FOUDRE et SECRET DU FIRMAMENT ══════════════════════════════════
...Coup de Foudre suivit des yeux les sillons des minces rayures de l'autre chat comme les couloirs d'un labyrinthe, parcourant les arrêtes de son corps maigre et pour une fois sans la moindre-arrière pensée - lorsque son regard descendit à sa queue, ses pupilles se dilatèrent au
mé tro nome
qui l'agitait, ronronnant inconsciemment tout en suivant la mesure de la colère de l'autre à petits tics , à petits tacs de la tête. ...L'autre chat se mit en marche mais faute de l'état dans lequel se trouvait le Bengal, le motif mackerel, il, le... il le confondit d'images rétiniennes et avant qu'il ne puisse s'en rendre compte il se tenait devant lui, lui tenant ce langage:
« Dis donc l’ami » Coup de Foudre ouvrit la bouche, tout sourire, pour le saluer en réponse, que son ami le fit se taire en glissant sa queue sous son menton et en le lui levant d'une pression. Au lieu de porter son regard vers les branches en revanche, le bengal inclina sa tête en ronronnant bruyamment pour se frotter des muqueuses aux joues contre l'appendice. Fourrure d'argent, rayures mackerel et minces et son ami de surcroît,...
— Est-ce toi le responsable de la fuite prématurée de mon repas ? Bouffi de phéromones et encouragé par le contact, le bengal entrouvrit un œil pour changer la tenue de son regard, et renvoyer son rictus moqueur au chat d'argent, roucoulant:
— ...Et si je l'étais ? ♡ » Oui (non), ça ne pouvait être que Mistigris (ce n'était pas lui.) !
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| | | Patte DodueΔ Petit
Messages : 127 Date d'inscription : 21/07/2018 Age : 24
Carte d'identité Âge: 3 lunes (Avril 2020) Description du personnage: Mentor/apprenti: | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon 08.02.19 17:09 | |
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- ...Et si je l'étais ?♡ Minauda-t-il, la langue frivole. L’insolite liant le geste au propos, le mâle vînt corrompre l’oscillation de sa queue, en réduisant l’interstice de son encolure d’un coup de menton, stoppant net son geste.
Quel étrange personnage, étiqueta Écaille de Maquereau, incrédule : blottie au creux de tourbe marbrée, son appendice percevait le grésillement incessant propre à un ronronnement détendu. Lequel lui était réservé, de surcroît. Visiblement, son geste intuitif marqué par un sobriquet affectueux, induisant une amitié dès lors acquise, furent respectivement et successivement exagérés et prit au mot. Manquait-il seulement d’odorat ? Ou de subtilité en prime ? Tirait-il une certaine vulnérabilité quant à son absence de discernement ? Puisque aucune réponse ne vînt adoucir ses questions maigres d’informations - et d’autant plus avide d’étayer ses hypothèses - le félin tissait déjà un stratagème prompt à lui donner raison. Car Écaille de Maquereau gardait en mémoire une philosophie de vie, qu’il ne manquait jamais de mettre en pratique : Ouvrez votre cœur à vos amis, et sondez vos ennemis.
- Eh bien, c’est que tu m’en dois une, l’ami ! Déclara-t-il ironique, sur le ton de l’évidence.
Sitôt sa queue débusquée de son étreinte, et imperceptiblement rendue dans les airs, en arabesque - comme pour trahir son scepticisme – le félin adressa, par ailleurs, une œillade condescendante à souhait, et bouffie d’orgueil à son interlocuteur. A tord ou à raison, le matou prenait à parti un droit qu’il jugeait légitime de mériter, abusant de la maladresse enrichie par la lucidité altérée de son voisin. Car en outre, il était d’autant plus ardu de se fier aux premiers attraits, que d’affirmer ses derniers comme étant propres à la personnalité d’autrui. Or, certains comportements dénotaient parfois de leur individualité, par excès d’émotion ou diverses sensations fortes, drainant toute fidélité à leur caractère habituel. De plus, il nourrissait quelques doutes quant aux possibles réactions des félins du Tonnerre, quant à sa présence parasite sur leurs terres : le lascif et le charnel étaient complètement proscrits de ses appréhensions, à bon entendeur.
- Et puisque tout bon service mérite compensation, ajouta-t-il flatteur, peu enclin à faire dévier la bonhomie momentanée de son compagnon. Nous allons jouer à un jeu. Aussi simple et authentiques que sont les devinettes, je te propose de répartir équitablement nos réponses, qu’en dis-tu ?
Il étira le cou pour raffermir son angle de vue, quêtant la curiosité dans les mirettes de son voisin. Aussi agrémenta-t-il ses traits affables d’un sourire délicat, étirant un poil ses commissures, pour encourager son accord. Aussitôt, il enchaîna :
- Chacune de nos mauvaises réponses nous soumettra au bon vouloir de l’autre. En outre, nous devrons obéir à tout ses désirs, dévoila-t-il, un soupçon énigmatique, le regard verrouillé à celui de son comparse, lourd de sous-entendus. Je propose également, une légère punition corrective à toute énigme irrésolue. Comment ? Fit-il faussement intrigué, le sourcil arqué, eh bien regarde et laisse-toi faire, surtout !
Il pivota sur lui-même, d’un revers de silhouette, gestuelle dénuée de précaution puis leva l’arrière-train, toute queue dressée vers le museau de son compagnon. La pointe vacillait d’un côté, puis de l’autre, voyageait d’une annexe polaire à l’autre, le but étant de troubler le regard d’autrui, jusqu’à en corrompre totalement l’attention.
- Eh, t’as le regard hagard ! l’avertit-il, amusé. Mais avant que son martyr n’en soit alerté, et rapatrie ses sens à la charge, Écaille de Maquereau élança son appendice dans les airs, dans un ultime geste d’anticipation, avant de la laisser lourdement intercepter la joue du Bengale, dans un éclat mat. PAF ! T’es un lézard ! Pffff-Ha, Ha, Ha ! Pouffa-t-il, moqueur, tandis qu’il se détournait bringuebalant.
Bien qu’il eût rapidement constaté avec amertume, qu’il repartait dans ses travers garnis de sottise parasite en trahissant son état, ses épaules, elles, ne cessaient de se confondre en soubresauts indomptables, meurtri par multiples hoquets étouffés. Voilà qu’il s’était prédisposé à présenter les quolibets les plus en vogue au sein du Clan de l’Ombre : Le jeu du lézard. Visiblement, il ne tenait guère en grande estime l’atout à se parer de réflexion avant d’agir, la qualité toute proscrite à sa palette de qualités innées. Qui se révélait-il être le plus étourdi des deux ? Ecaille de Maquereau, ou l’autre ? Comment se sortirait-il de la panade, désormais ? Régissant toutes les peines du monde à s’assagir, il parvint, néanmoins, à articuler ces quelques mots, un égaiement résiduel au creux des moustaches :
- Ce jeu est de mon cru, affirma-t-il, roucoulant -qui oserait le contredire, après tout ? Je l’ai affectueusement nommé : Le jeu de la queue. Amusant, n’est-il pas ? Bien, puisque tu t’es laissé surprendre par ce petit coup de patte, que tu reproduiras avec talent, j’en suis certain. Il laissa échapper un petit clin d’œil complice à ce dernier. Je m’octroie la priorité !
Maniant l’impatience avec habileté, Ecaille de Maquereau demeura silencieux, un instant. La latence élisait domicile dans son habitat silencieux, troquant l’agacement au détour d’un désir capricieux, happant la suite :
- Qui suis-je ? Vrombissait-il, articulant langoureusement sur chaque syllabe. Le félin d’argent se pourlécha les babines, avide de réponses autant qu’assujettir son compagnon d’infortune. Suis-je ton ami ? Ou ton ennemi ?
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| | | Étoile Foudroyante◊ Meneur
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Carte d'identité Âge: 103 lunes (lune 39) Description du personnage: Mentor/apprenti: Personne | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon 10.02.19 20:19 | |
| ══════════════════════════════════ ☆ À l'Ombre des Peupliers ☆ Saison des Feuilles Mortes 2018 [EVENT CIRQUE] - COUP DE FOUDRE et SECRET DU FIRMAMENT ══════════════════════════════════ ... Mistrigris (?), il prit un petit moment pour lui chatouiller le menton de sa queue et Coup de Foudre s'en ré-ga-la; Cerf était affectueux, lui aussi, et Tonton apprenait à le devenir, et après avoir vu Fifi qu'est-ce qu'il se sentait privilégié d'avoir d'aussi bons amis! Bon, les griffes de Vipère Audacieuse lui manquaient, mais, tant pis, ça ne fait rien il se dit, et il se fit tout ouïe aux mot de Mistigris :
— Eh bien, c’est que tu m’en dois une, l’ami ! Coup de Foudre entrouvrit ses babines sur un rictus, approfondissant son ronron. — Ou c'est que tu devrais apprendre à mieux chasser ~ » Mais déjà Mistigris reprenait sa queue, ce qui fit rouvrir les yeux au Bengal et tendre son cou et se hisser sur ses pattes et buter un poignet en avant comme porté par le contact qui lui échappait. Sa queue, sa queue, il suivit le mouvement de la queue jusqu'à ce qu'il n'arrête ses yeux au dessus de la croupe de l'ex-domestique, et lui et le Roi s'échangèrent un regard de connivence:
— « Et puisque tout bon service mérite compensation, nous allons jouer à un jeu. Un jeu! — Ha-haaah, très bieeeen, à condition que tu m'aides à nettoyer la tanièèère, avant ♡, lui répondit Coup de Foudre, habilement charmé par les méthodes de ce qui était en fait un parfait étranger. Et peu à peu la vérité des choses se découpa en parallaxe : « Aussi simple et authentiques que sont les devinettes, je te propose de répartir équitablement nos réponses, qu’en dis-tu ?
Mais Coup de Foudre était trop concentré par le mouvement à la surface pour voir ce qui se profilait derrière: — Qu'est-ce que tu m'racontes... des devinettes? » Depuis quand les devinettes amusaient plus Mistigris que de parler de lui? Et il poursuivit, ce Mistigris aux yeux verts et non jaunes, au bout du nez rose, au blanc dans un argent étincelant, aux oreilles trop longues, au parler trop soigné...
— « Chacune de nos mauvaises réponses nous soumettra au bon vouloir de l’autre. En outre, nous devrons obéir à tout ses désirs. ... Et aux idées trop tordues. Quel drôle de jeu, se dit Coup de Foudre, même si la perspective de devoir se retrouver forcé aux pattes de son ami l'amusait - ou plutôt c'était la perspective de voir le Roi se retrouver aux siennes qui l'était davantage. ...Ou peut-être les deux perspectives s'équivalaient? Il eut un léger gloussement en se rendant compte du désordre de ses propres réflexions - mais c'est précisément ce désordre qui lui empêcha toute autre introspection:
— Je propose également, poursuivit l'imposteur, une légère punition corrective à toute énigme irrésolue. Comment ? Eh bien regarde et laisse-toi faire, surtout ! Mistigris et ses rayures se mouvèrent à nouveau devant ses yeux en décrivant un tour sur eux-mêmes et Coup de Foudre s'efforça à ne pas courir les couloirs du labyrinthe, cette fois-ci, mais peine perdue - sa concentration se dissout comme poussière au vent lorsque la queue de son prétendant se mit à s'agiter sous son nez. Bien sûr il voulut tendre le cou pour rapprocher les deux à la recherche d'un autre contact mais « Eh, t’as le regard hagard ! » Coup de Foudre n'entendit rien, entrouvrant la bouche lorsque la queue-appât monta plus haut en l'air au point de le faire tenter de se lever sur deux pattes, pour l'attraper c'est à ce moment que Mistigris lui donna un coup de patte sur la joue:
— « PAF ! — Paf...! » répéta Coup de Foudre, abasourdi, avant de glousser avec son ami qui se moquait de lui.
— « T’es un lézard ! Pffff-Ha, Ha, Ha ! — « Un-hun-hun quoi?? C'est encore une de tes blagues domestique? — Ce jeu est de mon cru, je l’ai affectueusement nommé : Le jeu de la queue. — Original ~ — Amusant, n’est-il pas ?
Bien, puisque tu t’es laissé surprendre par ce petit coup de patte, que tu reproduiras avec talent, j’en suis certain, je m’octroie la priorité ! » Le parallaxe se fit dans ses oreilles où Mistigris accordait très rarement raison à autrui ; c'était lui qui le flattait, d'habitude, et pas l'inverse, alors instinctivement son oreille guérie tiqua.
— « Qui suis-je ? Suis-je ton ami ? Ou ton ennemi ? Soudain s'aplatit une patte sur le nez de l'usurpateur, ponctué par le carillon d'un rire du bengal face à lui qu'on avait motivé à jouer:
— « PAF ! Ha hah hah ! ♫ Il ronronnait à gros bouillons, aussi lorsqu'il replia sa patte, suivant son premier coup, il se replia dans une position accroupie avant de se détendre comme un accordéon et se tordre par le côté pour provoquer Mistigris à batifoler avec lui d'un tout petit pincement des dents à la nuque - une insulte, entre mâles, mais une invitation entre deux mâles qui savaient mieux ; l'élan de son bond mal calculé l'amena à tomber l'épaule et le flanc dans les feuilles mortes et il tendit ses quatre pattes en riant.
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| | | Patte DodueΔ Petit
Messages : 127 Date d'inscription : 21/07/2018 Age : 24
Carte d'identité Âge: 3 lunes (Avril 2020) Description du personnage: Mentor/apprenti: | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon 27.03.19 20:44 | |
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Alors qu’il tentait à moindre mesure d’engoncer la conversation vers un débat plus sulfureux, Écaille de Maquereau n’eût qu’un instant pour profiter du coup de théâtre qu’il voulut susciter. En effet, s’il délectait de la perspective d’élever le voile d’anonymat, sous lequel s’effaçait l’identité de l’inconnu, ce dernier ne semblait pas de cet avis ! Tandis que le félin d’argent étoffait d’autant plus sa posture aguicheuse avec force minutie, l’autre écrasa une grosse patte ramollie sur son museau. L’angle entre son menton et sa tourbe de poils réduite sous l’élan d’impulsivité, et sa propre surprise, il rapatria ses oreilles aux annexes de son crâne, en exultant bruyamment :
- Meeeeeh ! - PAF ! Ha hah hah ! ♫
Et l’autre étirait les stigmates au titre d’un sourire frivole, égayé par l’hilarité qui s’en s’échappait. Visiblement, le matou se satisfaisait pleinement de l’étourderie de son voisin, assez pour l’avoir pris à son propre jeu. Si Écaille de Maquereau l’eût volontairement amené à s’en approprier l’entourloupe, il cru naïvement que le Bengale aurait quêté d’autres subterfuges pour l’impressionner. Intéressant, très intéressant. S’il n’était pas partisan des confirmations verbales, la palette de gestes volages à son insu révélait d’autant plus les travers de chacun. Les rétines réduites à deux fentes, et les yeux rivés sur la paire de doigts habillé une épaisse toison, étouffant la courbe de son museau de surcroît, il redressa aussitôt ses oreilles aux aguets sur sa couronne, le regard guindé d’une lueur nouvelle à son approche. Ni taquine, ni condescendante. Ni avide, ni curieuse. Plutôt une expression révélant le fruit de l’union des quatre : Scrutatrice. Bien qu’il eût personnellement agrémenté sa jubilation outrancière par une expression aiguisée : Tel est pris, qui croyait prendre, afin de lui octroyer toute forme de respect pour sa gouverne, il se ravisa de lui en réserver l’astuce. Aucun intérêt intimer l’opportuniste de lui infliger les châtiments de son cru.
Sans compter que le mâle adverse semblait peu enclin à tenir la conversation sous divers papotages, tant il paradait, sans discontinuer, à grand renforts de taquineries. Sous la décontenance, Écaille de Maquereau se laissa choir par soumission, et lui laisser voler un petit pincement sur la nuque, endroit aussi sensible qu’un monceau d’échine s’éleva, frissonnant. Substituant la frustration au détour du désir d’en découdre, le mâle d’argent n’aurait su déterminer s’il s’apprêtait au jeu par pure rivalité conflictuelle, ou les ronronnements tapageurs eurent raison de sa lucidité. Fallait dire qu’il se révélait paradoxalement très communicatif, à défaut d’enrichir son vocabulaire, pour s’illustrer ! Fallait avouer qu’à l’Ombre, la tenue et la réserve étaient les maîtres mots d’une attitude prompte à la dignité qu’il fût d’usage de porter sur soi. Image qu’Ecaille de Maquereau prônait, autant qu’il ne se délectait d’en briser la perfection. A l’accoutumer, lui seul attisait le jeu et ses attraits tendancieux et abusifs, non l’inverse ! Peut-être s’avérait-il ravi qu’un individu lui rende la réciproque ?
- Déjà fatigué ? S’enquit-il doucereux, accentuant l’esprit de son propos sous un clin d’œil aguicheur. Aussitôt qu’il eût profité de son état d’allégresse, entendu sur son lit verdoyant, quatre fers en l’air, Écaille de Maquereau s’était épanché à mordiller le bon d’oreille, tatillons. Quelques coups de langues plus tard sur le front de son camarade, guindé par la bonhomie de l’instant, et résolu à profiter sans consumer, ses pieds emprisonnaient l’allégorie de la larve, qui s’étalait sous lui. Je te pensais plus combatif que ça, dis-moi !
Tiens ?
Mais qu’elle était cette odeur ?
La gueule à l’approche de l’éclosion pour raffermir les inhalations qui saturaient ses sens olfactifs, Ecaille de Maquereau tenta de capter les effluves à leur origine. Fronçant les traits en signe de mobilité et de rigueur, la versatilité des émanations impropres à cet environnement méconnu, brouillait ses sens. Quoi qu’un ultime relent mentholé se dissociait de la tourbe d’odeurs, jusqu’à rider à demi son museau sensible. Celle-ci avoisinait le contrebas, raffermissant son ardeur sur les flancs de son comparse. Était-ce lui ? Ainsi, ayant fait fi des représailles et d’un possible scepticisme à son insu quant à sa déconcentration passagère, il recourba les muscles sous-lui -une moue se voulant étourdie, accolée au traits- pour mieux confirmer ses doutes. Au fond de lui, il pria pour que le geste paresse d’autant plus superficiel qu’indiscret ; car le retour de force serait difficile à assumer.
Plus aucun doute : La fourrure du mâle portait sur lui l’équivalent d’une tanière médicinale, prompt à soigner toute l’envergure d’un clan anéanti par la souffrance des maladies. Et c’était un euphémisme, où il ne s’y connaissait pas ! Etrange toutefois ; à défaut d’en demeurer ténue et disparate sur toute la surface de la silhouette costaude du matou, l’odeur semblait s’être amalgamée sur un seul quartier ciblé, la bile de souris et la fraîcheur mentholée en prime affluence.
-Dis-moi, tu n’es pas blessé au moins ? Une plaie en pleine cicatrisation, vieille de quelques jours ? Ça serait fort fâcheux, de te blesser ! Ajouta-t-il, aussi placide qu’hypocrite avec ses sempiternels clins d’œils. Bien sûr qu’aucune écorchure ne zébrait sa carrure, auquel cas il n’aurait risqué aucune offense à son égard. De plus, désormais avachi sur son poitrail, aucun trouble parasite ne semblait venir troubler ses traits éclairés. Parfois valait-il mieux s’assurer de ce qui se révélât anodin et convenu, plutôt que subir les affirmations hâtives, guindée d’une susceptibilité retorse.
Soudain, une épine de bruyère vînt chatouiller l’une de ses narines. Malgré ses tentatives pour l’en dégager, elle et son agitation parasite, Écaille de Maquereau s’en trouva tant incommodé qu’il fût contraint d’exulter son fardeau…
- AtChOuM !!
…sur son camarade.
Certainement la vengeance acide du Clan des Etoiles, pensa-t-il ironiquement.
_________________ Patte Dodue fiche ~ liens ~ Carnet 003399Merci à Calice pour cette magnifique signature et à Uwny pour ce Vava en chocolat |
| | | Étoile Foudroyante◊ Meneur
Messages : 1522 Date d'inscription : 09/03/2018 Age : 30
Carte d'identité Âge: 103 lunes (lune 39) Description du personnage: Mentor/apprenti: Personne | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon 06.04.19 19:59 | |
| ══════════════════════════════════ ☆ À l'Ombre des Peupliers ☆ Saison des Feuilles Mortes 2018 [EVENT CIRQUE] - COUP DE FOUDRE et SECRET DU FIRMAMENT ══════════════════════════════════ — Déjà fatigué ? — Non !! ♫ Le bengal s'asticota au sol - d'abord une fois, car le geste lui vint naturellement, puis une seconde, car le contact du sol lui donna envie de s'y frotter, et s'y gratter, et s'y faire caresser dans les feuilles rêches et sèches et dans les buissons épineux dans ces fourrés. Coup de Foudre tenta un autre coup mais lorsque Ce-n'était-pas-Mistigris lui prit l'oreille il se ravisa en échappant son air sur un souffle frissonnant.
Il en perdit sa combativité, se retrouvant à docilement ronronner sous la langue qui lui recoiffa le front et son motif en coeur brisé dessus. Ce-n'était-pas-Mistigris avança ses pattes à chaque lapée pour vite le surplomber et lui empêcher toute parade sur les côtés - à défaut de pouvoir s'enfuir, Coup de Foudre monta machinalement ses pattes arrières sur le ventre de son partenaire, s'aggrippant à ses flancs, tandis qu'il lui présentait son poitrail, vulnérable, frais de sa blessure faite la veille en forme d'impact de balle et les constellations de petites griffures sous son poil que Secret du Firmament avait (accidentellement) inscrit sur lui.
— Je te pensais plus combatif que ça, dis-moi ! — Nn... ♡ Il tendit le cou pour laisser à Ce-N'était-Pas-Mistigris tout l'espace de parcourir son nez sur lui, sans comprendre qu'il le reniflait, intrigué par l'odeur de l'herbier qui lui avait collé dessus. Inconsciemment il fit glisser un coussinet de sa patte arrière contre la masse du ventre du mackerel étriqué, le lui caressant, l'invitant à jouer davantage si sa petite morsure à la nuque n'eut pas été assez directe. Il était déjà fatigué de ne pas avoir dormi la vielle, mais, s'il laissait Ce-N'était-pas-Mistigris tout faire, il aurait le droit à une nouvelle dose d'endorphines et enfin une bonne nuit de sommeil! C'était un plan (pas) parfait (du tout).
— Dis-moi, tu n’es pas blessé au moins ? Une plaie en pleine cicatrisation, vieille de quelques jours ? Ça serait fort fâcheux, de te blesser ! — Tu t'en fais pour rieeen, soupira le Bengal. Si vraiment il était blessé il n'aurait qu'à aller voir Nuit Hivernale. Ou Fifi! Ou les deux. Ou se laisser mourir - il voulait vraiment lui faire perdre son temps à lui poser toutes ces questions? Qu'est-ce qu'il attendait, Mistigris? Coup de Foudre redressa sa tête pour peser son regard sur le mâle et lui faire comprendre que c'était bien beau de le laisser au-dessus de lui mais que s'il ne faisait rien-- bizarre, la tête que Mistigris lui fit. Bizarre, le mouvement qu'il fit en la reculant. En retroussant le nez, en--
— AtChOuM !! Un postillon lui fit vite rentrer le menton dans le cou, fermant ses yeux avec force, plissant ses paupières tout en fronçant ses sourcils qui déformèrent le sigle à son front.
— -... Il souffla par le nez, entrouvrit un oeil et secoua sa tête, monta une patte à sa face pour enlever le trop plein qui avait perlé dessus, et l'essuyer sans réserve dans la face de C'était-un-parfait-étranger-devant-lui.
— ...Tu... n'es pas Mistigris... Le postillon avait embrouillé le premier plan et il voyait le second, maintenant.
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| | | | Sujet: Re: A l'ombre des peupliers. -abandon | |
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