Répendre le sang [PV] (mort de Manchot) -end

Répandre le sang

Il été tôt, trop tôt mais l'imposant chaton brun avait ouvert les yeux, scrutant la pouponnière, son calme, son silence, se roulant en boule pour tenter de retrouver le sommeil. Et il y serait parvenu si quelque chose, non, quelqu'un ne l'avait pas tirer des limbes vers lesquels ils souhaitaient se rendre. Il fallu un bon moment, de fait, au petit pour reconnaître Nuage de Manchot, l'autre sang-mêlé du clan avec lequel, un bref moment, le jeune félin, avait espérer un rapprochement. Pour rien, Muguet avait, comme à son habitude, déjà mit le matou en rogne. Secouant la tête pour se sortir tout de même des derniers vestiges de la nuit, il se leva. Prudent par habitude, il trouva étrange l'apprenti mais sa sœur été si prompt à se plaindre de lui qu'il emboîta le pas au tricolore, en silence, gardant ses doutes pour lui. Après tout, a part les abandonnés loin du clan pour une sale blague, il ne se passerait sans doute rien de plus. Avançant doucement sur le chemin, il se promit d'en retenir la moindre mare boueuse, le moindre brin d'herbe, la moindre petite feuille. Finalement, un miaulement s'échappa de sa gorge, alors qu'ils était déjà, de son goût à lui, bien éloigner du camp.

- Quand tu dis un truc génial, tu penses à quoi ?

A un rat ? A une grenouille où a un drôle d'objet de bipède ? La dernière de ses pensées fit s'hérisser sa fourrure et le mâle se secoua, s'emmêlant au passage les pattes, manquant de s'étaler au sol, n'y gagnant par là rien d'autre qu'une vibrisse s'arrachant, mais elle été déjà prête a partir, à tomber, remplacer par une autre, aussi, il fut soulager de ne pas sentir la douleur devenue habituelle lorsque ce genre de mésaventure lui arrivait. Mais nul ne réponse ne lui parvint et arriver a destination, il gonfla sa fourrure avant de s’avancer, dépassant le novice a pas lent, inquiet, il observait, le museau froncés.

- C'est ... Vaste.

Fut tout ce qui s'échappa de sa gueule alors qu'il scrutait la zone, se demandant bien ce que Nuage de Manchot voulait leur faire voir. Rien qu'il ne pouvait voir de lui-même visiblement. Devait il s'aventurer plus profondément dans le charnier ? Curieux, il fit un pas de plus, mais sa prudence naturelle lui intimait de rester attentif, aussi, il se figea, aux aguets sur ce qu'il se passait devant lui, et sur ses côtés, faisant confiance à son aîné pour assurer leurs arrières dans cette partie du territoire peu réputer pour sa propreté.

Répendre le sang (9)

Quel étonnement ce fut de voir un apprenti, qui en plus était Nuage de Manchot, nous proposer de sortir ! Mon excitation et ma curiosité légendaire ne ternirent pas leur réputation, j'étais de suite sur mes pattes pour suivre cette expédition surprise, contrairement à Petits Crocs qui semblait comme d'habitude douter. Mais cette fois - ci il ne dit rien et suivi, gagné par la curiosité lui aussi ? Bon, je partageais son appréhension face à ce tricolore qui ne pouvait pas nous blairer, mais peut - être que mon dernière piège d'une flaque de boue cachée lui a enfin fait comprendre qui il fallait respecter ? Et du coup, il se disait qu'il devait nous rendre des services ! C'était vachement cool. Les pièges étaient si bénéfiques, j'étais fière de moi. Mon jumeau et moi (mais surtout moi) allions faire taire tous ces débiles racistes et leur montrer ce que nous valions grâce à mes inventions ! Espérons juste que du coup ceux qui nous aiment bien ne me- nous jugent pas pour cela... Boh, des yeux mignons et ça ira.

Donc derrière l'apprenti morose, je me retins de crier de joie quand je repassais encore cette barrière du camp, normalement interdite pour les chatons. Cependant il était tôt et je ne voulais pas réveiller le camp et les chasseurs qui nous nourrissaient. J'étais peut - être une peste mais je savais qui respecter. Sur le chemin, la boule de poils brune me servant de frère demanda tout de même ce qui devait être si génial. C'était vrai ça. Mais Nuage de Manchot ne pipa un mot. Vexé, le chaton doubla de volume avant de trébucher en s'ébrouant. Je levais les yeux au ciel, habituée. Cependant je ne voulais pas laisser sa question en suspens. Donc je chuchotais mes idées dans l'oreille de Petits Crocs, pour laisser croire à notre guide que sa surprise en restait une si jamais j'avais bien deviné !

" Soit c'est une proie genre super rare, ou, ou alors un rat bleu ? Queue de Serpent sera de la même couleur en le voyant haha ! OH, non, une plante ! Une nouvelle plante et il reconnait mon grand génie alors il vaut que je découvre ce que c'est ! Et qui de mieux que mon meilleur partenaire pour cette enquête ! " miaulais - je en lui faisant un coup d'épaule.

Nous arrivâmes à un endroit beaucoup moins.. végétal que je l'avais espérer. Soit c'était une plante vraiiiiiment rare, soit je m'étais trompé. Et hors de question que je me trompe sur une plante ! Go pour la nouvelle découverte florale ! Nuage de Mimosa - Nuage ohlala- sera bouche bée . Au taquet, je scrutai les horizons jusqu'à voir un végétaux aux pétales d'une couleur encore jamais vue ! Maaaaiiis.. rien. Un peu boudeuse, je me retournais vers monsieur l'apprenti menteur.


" Bon euuhhhhh, oui c'est grand mais c'est quoi le génial ? "

Car jusqu'ici, ce n'était rien du tout de génial.



Et ce n'allait pas l'être.

Répandre le sang

Muguet était excité comme jamais et le chaton se plaisait à voir sa sœur si heureuse, joyeuse, pleine d'entrain et d'imagination mais, parce qu'il y a toujours un mais, quelque chose déplaisait à Crocs. Manchot n'était pas franchement un camarade avec lequel il avait déjà partager quoi que ce soit et du peu qu'il en savait, le novice ne les aimait guère, surtout depuis que Muguet lui avait jouer uns ale tour. Mais sa sœur avait jouer un sale tour çà tellement de leurs camarades... La queue touffu du jeune félin s'agita, nerveuse, alors qu'il observait le charnier, se demandant toujours ce qu'il pouvait bien y avoir de si intéressant ici. Sauf que voilà, la voix du tricolore l'obligea à tourner la tête et ses yeux vert se rivèrent dans ceux, devenus cruels, de leur aîné. Idiot, le temps que ce seul mot fasse irruption dans sa tête, sa fourrure elle, se hérissa. Il était là, le "mais" que le prudent enfant de lune cherchait. Sa gueule s'ouvrit, ronde de stupeur, alors que son corps lui, se paralyser, suivant son esprit perdu, surprit, effrayé. Mais son instinct réagit lui, protecteur, il avança une patte, si fébrile malgré tout, afin de se placer devant sa jumelle. Seul geste qu'il parvint à esquisser tant l'approche à présent rapide de l'apprenti lui faisait comprendre le pire.

Ils allaient mourir, comme leur mère, comme sans doute, leur père, les vrais, pas la gentille Esprit Lent et le si distant Grain de Sel. Comme Madame fée, il seraient froid, ils ne bougeraient plus. A son âge, Crocs avait déjà tellement conscience de cette fin de l'être, de la mort. Son esprit lui, réfléchit à vive allure, alors que sa voix elle, se dénoué, si ridicule en cet instant. Sauve toi Muguet ...

Une supplique à sa sœur, pour qu'elle gagne le camp, pour qu'elle aille cherche de l'aide, pour qu'elle vive. Sa fourrure gonflée lui avait fait doublé en taille, mais en dessous, il n'étaient finalement pas si épais, plus agile que fort. Manchot le taillerait en pièce, lui ferait découvrir à quel point il ne faisait pas le poids. Il le savait alors si ... Mais elle n'écouterait pas, Muguet n'écoutait jamais la voix de la sagesse. Petits Crocs sentait la panique enflé et c'est son instinct de survie qui prit le relais. Sa patte avant se dressa, alors que son corps penchait sur ses arrières, sa gueule s'ouvrit davantage, sur un feulement cette fois. Il commençait à avoir sa voix d'adulte et un instant, il aurait presque pu paraître intimidant si sa posture n'était pas si gauche, si son regard et son odeur n'avait pas tant puer la peur. Mais quitte a en finir, à ce que tout s'arrête là, le chaton avait décider de ne pas laisser son adversaire indemne. Se battre était leur seule et unique solution et bien que le petit n'est que de vague notion issue de jeux à la pouponnière, il espérait offrir au moins, une cicatrice qui a jamais, barrerait la face de Nuage de Manchot, rappelant à tous ce jour. Aujourd'hui, où le clanique ôterai la vie aux deux chatons de la lunes. Il n'attendait plus qu'une seule chose ...

L'inéluctable choc ...

Journée morose. Ou était-ce seulement moi le nuage gris de l’Ombre ? Qu’est-ce que j’en savais… Je ne voyais plus de lumière en moi. Je restais un meneur certes, mais selon moi, banni des étoiles. Mes enfants étaient loin de moi, mon esprit devenait lent, ne les mettant plus au premier plan dans ma tête, alors qu’ils doivent être les êtres les plus précieux de ma vie. Et Papillon de Lune… elle était toujours ma compagne, bien sûr, je l’aimais d’un amour pur, mais les disputes étaient bien là. La dernière restait, et depuis nous ne nous parlions plus beaucoup, elle refusait de me voir, trop en colère contre moi. Je ne la comprenais pas et ça m’énervait également. En bref, je ne venais pas vers elle par fierté. Une colère sourde montait petit à petit en moi.

J’étais sorti de ma tanière assez tard, je ne voulais pas montrer comment je me sentais, au clan. Je m’étirais longuement, et regardai l’état du cap. Je voyais une patrouille partir. Voilà longtemps que je n’avais pas participé à une préférant assister aux entrainements pour voir ce que faisait les jeunes et leur niveau. Il fallait que je prévienne Dernière Danse que je participais à la patrouille de ce soir. Cependant, deux petites formes m’intriguèrent, elles sortaient du camp. C’était louche. J’arrivais alors rapidement vers la lieutenante pour lui dire :

« Je dois m’absenter un petit instant du camp. Juste, compte-moi dans la patrouille du soir. Mets qui tu veux dedans, je n’ai pas de préférence. »

Sans attendre une confirmation, je marchais rapidement en direction des petits fugitifs. Je n’avais pas vu qui c’était mais j’avais ma petite idée. En sortant il fallait que je les postes. Le problème était qu’il y avait en réalité trois odeurs, pas deux. Petits Crocs, Petit Muguet et… Le dernier devait être Nuage de Manchot. Je sentais bien qu’une information essentielle c’était échappée de mon esprit concernant l’apprenti, je me souvenais d’une conversation plutôt houleuse avec lui mais, ça se limitait à ça. Stupide mémoire. Enfin, je décider de presser le pas, j’avais une mauvaise impression sur ce qui pourrait se passer. Pourquoi il amenait les petites aussi loin ? Ou alors c’était eux ? Curieux de savoir ce que pouvait faire l’apprenti, ils l’aurait suivi ? Les traces de pattes était plutôt proches l’une des autres, alors ma deuxième hypothèse n’était pas la bonne. Mais dans ces cas là, quelque chose m’échappait. Ils allaient vers le Charnier. Je n’aimais pas bien ça. J’entendais presque un grondement, sans pour autant entendre ce qu’il se disait. Etaient-ils attaqués ? De peur de perdre trois jeunes d’un coup, j’allais au maximum de ma vitesse. Heureusement pour moi, j’avais assez d’endurance, seule la rapidité me faisait défaut. Cependant j’entendais de mieux en mieux les bruits, et les derniers éclats de voix furent presque terrifiants :

« … JE VAIS VOUS DETRUIRE ! »

Ok, c’était Manchot. Il parlait aux petits. Il allait les tuer. Je les voyais à présent. Manchot fonçait droit sur les jeunes. Alors dans le dernier élan de rapidité que je pouvais donner, je bondis sur le tricolore et le poussa d’un puissant coup de patte pour le couper dans sa course. Je ne voulais pas tuer. Pas encore.

« Manchot ! Mais qu’est-ce que tu fais ?! »

Répendre le sang (9)

L'ambiance était très étrange quand même. Et le sourire de Manchot... trop... étiré ? Non naturel ? Après tout, l'idée qu'il sourit n'était pas naturel pour moi. Quand la menace tomba, mon sang de lune se glaça. Ma queue se cacha entre mes pattes et mes oreilles se rabattirent en arrière. Non, non non non, ma confiance de lui avoir cloué le bec nous avait piégé Crocs et moi ! Moi ! Piégée ! Et... si on pensait que mes pièges étaient méchants, celui là était vraiment vraiment pas cool.

Puis là tout s'enchaîna.

L'apprenti rugissant, Petits Crocs qui se dresse entre nous, me sommant de me sauver. Je revois Nuages des Orages le pousser facilement. Même si je les détestais tous les deux, le tricolore était sûrement plus fort que le grassouillet. Et il courrait vers mon frère.

Non

Impossible pour moi de partir et de l'abandonner à sa perte. Je pris sa queue entre mes crocs et tirai en espérant le faire bouger, sauvons nous ensemble frérot, allez.. Sa fourrure gonflée dans mes yeux, ma vision était bloquée. Mais mes oreilles entendaient encore très bien et j'entendais le bruit du choc. Tous mes poils s'hérissèrent encore plus qu'ils ne le pouvaient. Crocro était.. était...

Crocro était encore là.

Etoile Maudite était là aussi.

Mes pattes tremblantes me lâchèrent, tout le stress partit d'un coup. Heureuse, réjouie, reconnaissante même, encore plus que j'étais censée l'être, je me laissais aller dorénavant que nos chances de survie avaient augmenté. Je me blottis contre mon frère et restai bien derrière le chef protecteur. Ce dernier tente de raisonner notre presque assassin, mais celui ci ne veut rien entendre et sa haine le consume tant qu'elle le poussa à attaquer son propre meneur..

Feulement, griffes, fourrures envolées, ma vie de chaton était encore loin de tout ça, la bataille la plus violente n'étant pas à but mortelle comme ici présent. Pour une fois, je suivis la voix de mon frère qui était celle de la sagesse et me reculai, sauvant notre peau, regardant le chaton aux longues canines, puis le camp, demandant silencieusement de partir chercher une possible aide pour notre sauveur.