Wesh Mademoiselle, ça t'dis une tourterelle ? [PV Coeur de Givre] -abandon

Je reviens d’une matinée avec Shampooing et j’avoue avoir eût chaud aux fesses sur le chemin du retour. J’ai bien regardé d’un côté et de l’autre de la route avant de traverser, il n’y avait rien à l’horizon et comme je n’ai rien entendu, ce qui est normal, j’ai traversé la route. C’est alors qu’un camion à surgit dans mon champ de vision. J’ai traversé la route comme une flèche, m’étalant dans l’herbe tendre sur le bas-côté, tout tremblant. J’ai bien failli finir en renard ou en chien. Ça aurait quand même été le comble de mon existence, ça. C’est moi qui utilise les voitures à mon avantage, pas l’inverse.

J’ai besoin de me remonter le moral, moi. Mais bon, toutes mes conquêtes sont mortes… Ou bien c’est mort. … Hum… Je me demande si mon potentiel de séduction est toujours opérant… Allez, c’est décidé, j’alpage le premier être vivant au camp.

…

On va éviter de faire du charme à Corne de Taureau et Éclair Doré, ils pourraient avoir envie de redécorer le camp avec mes entrailles. Ce serait très métal comme déco, mais pas au goût de tous, je pense. Puis, je vois la petite Cœur de Givre pas trop loin d'eux. Alors, oui, je sais, elle a l’âge de mes enfants, mais hey ! L’âge n’est qu’un nombre, hein ? C’est décidé, je teste avec la timide Cœur de Givre. Je roule des épaules jusqu’à la jeune femelle à qui je fais un petit sourire.

- Hey, bonjour Cœur de Givre ! Ça te tente, une petite partie de chasse avec moi ?

J’ai bien remarqué, quand je me suis approchée d’elle, que Cœur de Givre avait tourné la tête comme si elle ne voulait pas me voir. Raté, ma jolie. Je t’ai pas loupé, moi. Comme je reste debout face à elle, elle n’a, au final, d’autre choix que de me remarquer et de me répondre. Elle ne parle pas, elle se contente juste de hocher la tête. Soit elle est timide, ce qui est probable, soit elle est muette, ce qui est improbable car si calcule bien, elle est née juste un peu avant Nuage du Cri et donc pendant le règne de Suie. Et Suie n’aurait jamais laisser sa chance à une muette. Je dirais donc qu’elle est timide.

Comme la femelle à accepter, je l’encourage à se lever d’un geste de la queue et de me suivre jusqu’à la sortie du camp. Je me cale sur son rythme et sa vitesse de marche. Elle me semble… un peu lente, non ? Je suppose que c’est parce que je suis plus vieux et plus expérimenté qu’elle ? A son âge, moi aussi j’avais du mal à suivre les patrouilles. Mais c’était surtout parce que je manquais un peu de musculature.

Je la regarde de coin de l’œil, surtout ses lèvres, et on dirait qu’elle n’engagera pas la conversation. Ça m’arrange, je comprends pas toujours quand les autres me parle. Même si je sais très bien faire genre. Ça s’appelle la perfection. Désolé, les gars. Je peux donner des cours, si vous le souhaiter. Mais bon, je me décide à engager la discussion, parce que tout est trop silencieux.

- Alors, qu’as-tu fais de beau ce matin ? J’ai remarqué que tu n’as pas beaucoup été là.

C’est totalement faux, je n’étais pas là non plus. Et quand je suis parti, juste avant les patrouilles, elle venait juste de s’éveiller, je crois. Mais c’est rigolo de lancer des piques aux autres pour voir leur réaction. J’aime bien faire ça de temps à autre. Je guette ses lèvres, prêt à lire sa réponse.

J’ai gagné un air beaucoup plus serein au fil des lunes, presque naturel. Ce qui me trahit, mes oreilles en avant, signe de ma concentration. Et comme à chaque fois que je me concentre, je ne fais pas gaffe à mon environnement, comme cette nuée de corbeau, qui s’envole tout prêt de moi, que je n’entends pas, mais donc le souffle des battements d’ailes sur mes oreilles me fait sursauter. Pas très classieux, ça le Roi.

Ma question semble la surprise puisqu’elle s’arrête quelques secondes. Je ricane sous cape. C’était exactement le genre de réaction que je voulais voir. Merci, Cœur de Givre, tu vas égayer mon après-midi. J’ai bien fait de te proposer une partie de chasse. Mais la femelle répond, visiblement en toute franchise.

- Ah euh, je.. je suis partie en forêt me promener un peu, j’avais envie de m’aérer la tête seule… comme toujours et toi ?

Tant de franchise et d’innocence. J’aurais presque du remord.

- J’ai été surveiller la frontière, m’assurer qu’aucun chat de la ville ne vienne squatter notre terre.

Et je n’ai aucun scrupule à mentir. C’est beau, n’est-ce pas ? Je dirais presque que je suis un monstre. Mais attention ! Je suis un parfait monstre, dans ce cas.

- Vu ma tête, je peux bien faire fuir tout seul une poignée de domestiques, n’est-ce pas ?

Je dis ça sur le ton de l’humour, laissant donc croire que je fais de l’auto-dérision, mais je suis très sérieux. Quand j’ai été retrouvé Shampooing dans son jardin, sa rue, qui m’avait parue jusqu’alors très inaccessible m’a parue soudainement vide. Certains chats n’osaient même pas me regarder, d’autre se sont enfuis en hurlant de terreur. Il y a en a bien un qui a tenté de me tenir tête mais il n’a pas fait le malin, une fois menacé. Résultat des courses, même pas besoin de sortir les griffes. Merci Rosée Nocturne, je suppose ?

Un mouvement m’attire hors de mes pensées et je tourne la tête pour voir Cœur de Givre au sol. Eh bah alors, ma grande ? On ne tient plus debout ? Probablement qu’elle a glissé sur de la terre un peu meuble, le sol est légèrement glissant avec les pluies des derniers jours. Je ricane un petit peu, tout en la regardant se relever. Je lui fait alors un petit sourire narquois :

- Je te laisse te laver toute seule, tu ne voudrais surement pas de mon coup de langue.

Et je ne ferais surement pas ça aussi bien que Coup de Foudre, parce que mine de rien, il est plutôt doué. C’est qu’il me manquerait presque, ce con.

Je m’écarte donc de cœur de Givre, me glissant dans les fourrées, me fiant plus à mon odorat qu’à ma vue ou mon ouïe pour trouver une proie. Je m’avance aussi discrètement que possible, me servant de ma vue pour esquiver les obstacles sur mon chemin.

Je finis par sentir une légère odeur de rongeur mélangée à celle d’un chêne. Oh ? Ma queue aux crocodiles que la fourrure du rongeur en question est rousse et blanche avec une jolie queue touffue portée en panache. Un rongeur qui sent le chêne, ça ne peut être qu’un écureuil.

Un sourire carnassier au visage, je continue d’avancer en toute discrétion jusqu’à une petite clairière à quelques pas de l’endroit où Cœur de Givre fait sa toilette. Je sors des fourrées et je me couche dans l’ombre d’un buisson observant ce qui se trouve autour de moi.

L’écureuil ne m’a pas vu, ni entendu, ni senti. Il me tourne le dos, et j’ai été très discret, de plus, j’ai une légère brise me souffle son odeur au visage. Il doit être occupé à manger, je dirais. Il n’a pas l’air inquiéter par ce qu’il se passe autour. Ses oreilles ne sont guère à l’affut des sons. C’est l’occasion parfait.

Je rampe jusqu’à lui, prenant garde à ce que mon ombre ne porte pas sur lui. Mais, semblant sentir le danger, il se retourne avant de s’enfuir. D’un puissant bond, j’arrive à poser ma patte sur sa queue pour le clouer au sol. Il se retourne un instant pour me mordre, me faisant lâcher sous l’effet de la surprise et de la douleur. Mais je ne suis pas vaincu. Je cours à sa suite, la gueule au ras du sol pour lui attraper la queue. Bien la seule chose que je pourrais attraper pour l’instant.

Je secoue légèrement la tête pour l’assommer avant de l’envoyer voler contre un tronc d’arbre qui le sonnera pour de bon, voire l’achèvera avec un peu de chance. Je vois que l’écureuil à la gueule ouverte. Il a lancé un cri d’alarme ? En tout cas, il n’en lancera plus à présent. Le sang s’écoulant de sa tête me laisse penser qu’il est mort.

Satisfait, je récupère ma proie et je retourne voir Cœur de Givre. Il vaut mieux s’en aller plus loin pour chasser. La jeune femelle semble avoir fini sa toilette et je dépose l’écureuil devant elle.

- Je sais pas toi, mais j’ai un petit creux. Nous ne sommes pas officiellement partis chasser alors on peut casser la croûte sans problème.
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'Chasse Tonnerre' :

L’écureuil aux pattes de Cœur de Givre, j’attends patiemment sa réponse, qui semble mettre du temps à venir. Alors en attendant, je me perche sur une cuisse, pour me gratter le visage de la patte, cette cicatrice me démange vraiment, c’est insupportable. J’arrête de me gratter pour me reconcentrer sur la jeune femelle quand je vois ses lèvres légèrement remuer.

- Merci Graine de Tournesol… C’est la première fois qu’on me propose.
- Mais je t’en prie.

Dis-je dans un sourire amical. Ensuite je pousse, de la patte, la proie vers elle, ajoutant un « à toi l’honneur de la première bouchée. », tandis que je m’installe à côté d’elle, mais de façon à voir ses lèvres remuer malgré tout.

Je prélève une bouchée de l’écureuil, mâchant avec lenteur, réfléchissant à ce que je pouvais bien lui dire par la suite. Elle n’engagera jamais la conversation, je le sais bien. Ah oui, j’ai une idée.

Alors que je repousse l’écureuil vers la femelle, je la regarde plutôt sérieux :

- C’est la première fois qu’on te propose de partager une proie ? Tu n’as pas d’amis ? Tu n’as pas des vus sur quelqu’un ? Une jolie et gentille petite minette comme toi ?

On dirait que ma question à surpris Cœur de Givre à tel point qu’elle en laisse tomber son morceau d’écureuil. Eurk, c’est répugnant, allons ma belle, reprends-toi, tu vaux mieux que ça voyons. C’est crade ce que tu fais, là. Tu m’en provoque un haut-le-cœur. Mais j’arrive de justesse à avaler ma bouchée d’écureuil. Ouf, on a évité la catastrophe de vomis en série.

Mon regard s’étant détourner un instant de la femelle tigrée, je n’ai absolument pas suivi ce qu’elle m’a répondu. Et de toute façon, vu qu’elle ne me regarde pas, je n’aurais pas compris grand-chose. C'est bien dommage, ça aurait été rigolo, je suis sûr. Mais non, je n'ai rien compris à part quelques infimes bribes qui, clairement, ne m'aident pas à construire une réponse cohérente de ce qu'elle a dit.

- Hum... Coeur de Givre, pourrais-tu répéter ? Tu as parlé si bas et si vite que je n'ai pas bien compris...

Vite, je sais pas, mais bas, c'est certain. Et je parle pas de la position de sa tête. Même si elle est recroquevillé sur elle-même. Mais, on dirait que j'ai marché sur une mine. La suite promet d'être intéressante.

[HRP : Désolée, c'est plutôt court, mais bon, je ne peux pas jouer ton perso en même temps]