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La bataille surprise, injuste presque qui avait vu disparaître Nuage du Soleil, enlevée. Et qui avait laisser à Doux Alizé une blessure que nul guérisseur ne aurait soigné. Aveugle, la toute jeune mère l'était, pour autant, elle était parvenue à donner vie facilement, rappelant au clan que malgré tout, la vie devait continuer. pourtant, le lieutenant du clan, loin de s'en faire pour elle et Araignée Tordu, avait le regard rivé sur celle qui lui ressemblait le plus parmi ses petites filles cachés. Foehn Nocturne. La guerrière ne disait plus mot et en quelques reprise, certains guerriers lui avait fait rapport qu'il était complexe de se comprendre ainsi. Mais qu'y pouvait il lui ? Si le choc de voir sa sœur ainsi blessé avait arracher toute capacités de s'exprimer à la jeune guerrière ? Néanmoins, on attendait de lui qu'il règle ce petit problème et aujourd'hui, il pensait avoir comprit comment s'y prendre. Aussi, il attendit que la femelle est fini son repas pour venir vers elle, s'efforçant de paraître le plus agréable possible, ce qu'il parvenait d'ordinaire à faire avec aisance.

- Foehn Nocturne ? Suit moi, j'ai à te parler.

Mais pas devant tout le monde, pour que les autres ne comprenne pas que le bicolore allait lui faire leçon. Parce qu'elle n'était plus une novice et en cet instant, il faisait au mieux pour la traiter comme tel, la laissant prendre les devants comme s'il lui confiait une patrouille. Et ce n'est qu'une fois loin de toutes oreilles indiscrète qu'il s'éclaircit la voix, annonçant sans ambages.

- Ton mutisme rend difficile toute communication de groupe. Alors non, je ne te reproche rien. J'ai juste envie de mettre les choses au point avec toi. Afin qu'on puisse réagir si jamais tu devais avoir à nous signaler quelques chose.

Il esquissa un sourire, tentant de se faire proche tout en laissant entre eux suffisamment d'espace pour ne pas l'étouffer. Il ne lui avait pas échapper qu'elle se tenait à distance de lui depuis bien longtemps, très longtemps même et s'il pensait savoir pourquoi, le matou n'en disait mot. Cette fois ne dérogerait pas à la règle. Alizé savait et s'était amplement suffisant à son goût. Et pour une fois, ses yeux bleu révélait une profonde sincérité. Foehn avait des talents pour le clan et le lieutenant espérait pouvoir l'exploiter au mieux, quitte à la forcer à parler de nouveaux s'il devait en arriver là. Mais pour l'heure, il avait choisis une approche bien plus douce. Pour tout le monde.

La reconstruction avançait lentement. Le clan de l'ombre avait bien dévasté notre campement. L'absence de Nuage de Soleil pesait sur le camp. Même si je n'étais guère proche d'elle, voir ses amis si mal, sentir leur inquiétude, leur peur. Tout cela était très angoissant. A cette angoisse se rajoutait mon mutisme. Plusieurs guerriers pensaient que je faisais exprès pour attirer l'attention sur moi. De manière très lourde, ils m'avaient interpellé. Certains avaient même dépassé mes limites, commençant à me menacer. Comme s'ils croyaient que la peur ou leurs coups pourraient me pousser à crier, et donc me délivrer de cette nouvelle cécité.

Heureusement, jamais ils n'étaient passés à l'acte. Toutefois, j'avais du participer à de nombreuses patrouilles que ce soit de chasse ou frontalières. Et l'incapacité à communiquer avec moi s'était fait ressentir comme un terrible fardeau, d'autant plus en ces temps troublés, où chacun d'entre nous se noyait dans le stress et l'anxiété, et personne ne voulait faire d'efforts pour les autres. La force du clan du vent était pourtant l'entraide, les combats en équipe. Bref, mon cas était problématique. Et on me faisait bien comprendre que j'étais un poids.

J'eus à peine le temps de sortir de la pouponnière après mes saluts matinaux à ma soeur quand je vis une fourrure bicolore s'approcher de moi. L'entièreté de mes muscles se contractèrent. Un frisson glacé courut le long de ma colonne vertébrale. Je déglutis, baissant aussitôt les yeux. D'habitude, Cobra Royal ne s'adressait à un groupe auquel je faisais partie, et non à moi directement. Aujourd'hui semblait être une exception. Mon intuition se confirma quand il miaula, agréable:

- Foehn Nocturne ? Suit moi, j'ai à te parler.

Si d'autres parvenaient à le trouver gentil et attentionné, moi, je n'entendais qu'un serpent qui sifflait, qui grinçait des dents. Ce genre de vipère, attendant la première faiblesse pour vous rendre le coup fatal. Mon heure était-elle arrivée? Toutefois, je lui rendis un sourire aimable, tentant tant bien que mal de cacher ce profond malaise du fond de mes yeux, et lui emboîtai le pas. Il me laissa prendre les devants, alors je me dirigeai dans un endroit tranquille, à l'abri des oreilles indiscrètes... Mais pas trop reculé non plus...

- Ton mutisme rend difficile toute communication de groupe. Alors non, je ne te reproche rien. J'ai juste envie de mettre les choses au point avec toi. Afin qu'on puisse réagir si jamais tu devais avoir à nous signaler quelques chose.

Je remuai les oreilles, indiquant mon malaise. Mais il avait raison, alors j'acquiesçai. Il fallait que je dépasse la peur qui tordait mes entrailles face à mon lieutenant. Il fallait trouver un moyen pour que l'on puisse toujours me faire confiance. Alors, je le regardai d'un air déterminé, oreilles en avant, queue haute. J'étais toute ouïe. Et je réfléchissais de la même façon. Je pouvais user des gestes, et de mon environnement. Griffer des choses, lancer des choses? Mon interlocuteur avait-il d'autres idées?

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Guère à l'aise mais rien de moins anormal puisqu'il lui mettait sous le nez le problème sans ambages. Elle était un fardeau mais Foehn avait ses yeux, son museau, ses oreilles. Si elle ne voulait, ne pouvait plus parler, elle en rester capable de chasser, de voir, de se battre et tout simplement, d'agir. Au contraire d'Alizé ... Et c'est bien en sachant cela que le lieutenant voulait agir. pour prouver au clan qu'il n'était ni sourd ni aveugle à leur remarques. Et si sa petite fille accepter de jouer le jeu, alors le clan entier s'en porterai mieux. Car il n'avait nul besoin d'une guerre interne entre les membres. Non pas que le Cobra soit contre ses petites tensions, au contraires, elle lui était souvent bien utile. Mais si tôt après une attaque du clan de l'Ombre, ses mêmes tensions non surveiller pouvait réduire à néant ses espoirs. Sa chance d'être un jour chef. Étoile Tropicale et sa politique était sa couverture mais le serpent espérait toujours régner depuis les ombres, en attendant la mort de son meneur. mort qu'il ne voulait pas hâter pourtant. Posant plutôt les fondations de son règne à lui, discret.

- Tu connais déjà quelques uns des codes, comme tout un chacun pour signaler en silence que tu contourne une proie par exemple. Par conséquent, on va se concentrer pour trouver des solutions à des problèmes plus important. Un prédateur que tes camarades retiennent en attendant des renforts ou une patrouille adverse par exemple.

Et avec l'attaque récente, s'était plus que nécessaire aussi le bicolore poussa il un soupir. Il faudrait trouver solution pour dissocier les deux cas de figures qu'il venait de présenter et d'autres aussi. S'asseyant, il enroula la queue autour de ses pattes.

- Un exercice vaut sans doute mieux que de la pure réflexion. Imaginons que tes camarades t'es envoyer vers le clan suite à l'attaque d'un renard, ou d'un blaireau. inutile de faire de différence. Comment tenterai tu de m'expliquer que les autres ont besoin de renforts ?

Il plissa les yeux, passif. A Foehn de trouver solution puis qu’après tout, elle était le problème.