Messages : 529 Date d'inscription : 18/03/2017 Age : 25
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Sujet: Le début de mon épilogue - end 01.07.19 12:42
Je fuyais. Derrière moi des cris de guerre, des étoiles basses, en colère qui tentait d’aspirer ma vie pour me punir de mes actes, du sang, des griffes, des disparitions, mes enfants qui avaient peur de moi, Esprit Lent que je ne voyais même plus, Papillon de Lune qui me fixait de son regard de braise comme si elle voulait m’amener tout droit vers la Forêt Sombre. Je ne voulais pas. Je voyais tout autour de moi un environnement lugubre, qui me terrifiait à chaque pas. Je ne voulais pas ! Laissez moi !
Comme électrisé, je me relevais en sursaut, la fourrure totalement ébouriffée. Je regardais autour de moi, paniqué. J’étais dans ma tanière. Mes pattes tremblaient. QU’est-ce que j’ai fais ? Mais qu’est-ce que j’ai fais ? Ma respiration était rapide. Il faisait jour déjà. Ma tête tournait sans cesse, j’étais une bête paniquée. Je sortais en trombe de mon antre. Pas le temps de faire ma toilette. Pas le temps d’être présentable. Je voyais Feulement et Dents de Sabre surveillant le camp. Les chuchoteurs. Pourquoi j’avais fais ça. Feuille de Houx était mort par leur faute, par ma faute. J’avais ordonné sa disparition « Tue-le ». Papillon de Lune était mort. Nuage de Soleil retenue prisonnière. Ma cruauté envers elle. Ce n’était pas moi ça. Le regard de mes enfants. Les yeux d’Esprit Lent. Le respect d’Esprit Soucieux. Les étoiles, mon clan. J’avais tout renié, j’avais… Non… Je tremblais de plus en plus. Des morts, du sang, une bataille injuste, une guerre mentale inutile. Je levais la tête vers le ciel bleu. Pardonnez-moi, pardonnez-moi… J’ai échoué. Trop terrifié par tout le mal que j’avais pu faire, face à toutes les pensées que j’ai eu, je fonçais vers la sortie du camp. Je ne m’arrêtais pas. Je voulais oublier, partir loin de tout ce que j’avais créé de mauvais. Je voulais oublier. Puis tout est arrivé très vite. Le sol avait changé de matière, passant de l’herbe douce à une surface chaude et dure. Je ne m’en étais même pas rendu compte. J’ai détruit le clan de l’Ombre. Et le chemin du tonnerre me détruit. Un grondement sourd. Un bruit sourd. Je me retrouvais alors allongé, sur le côté. Mon corps se tortillait de douleur. Ma tête était lourde, poisseuse. L’une de mes pattes était tordue. Aussi vite que le monstre m’avait percuté, je perdis une vie. Il ne m’en restait cinq. Je les sentais partir au fur et a mesure. Mes blessures trop graves pour être guérie. Je revenais, et sombrait de nouveau. Pourtant, lorsque ma huitième vie quitta mon corps, je me retrouvai au dessus de mon cadavre. Autour de moi, la végétation et le chemin du tonnerre étaient brillant d’étoiles. Qu’est-ce qu’il se passe ? Je suis… Mort ? Pourtant il me reste une vie.
« Etoile Maudite. »
Je tendais l’oreille. Une voix m’appelait. Plus personne ne m’avait appelé comme ça depuis longtemps. Un félin étoilé, le pelage brun rayé, à la carrure robuste me fixait d’un air sage et doux. C’était ma copie conforme. Je me calmai d’un coup, regardant avec espoir ce matou. Mon père. Il était là, il me regardait fièrement. Je m’approchais du félin étoilé, m’inclinant avec respect. Comme un chef l’aurait fait à un nouveau guerrier, il sera sa truffe sur ma tête.
« Tu as fais des erreurs, mais je ne t’ai jamais abandonné, tu refusais simplement de voir que nous étions là, guidant chacun de tes pas. Maintenant, tu dois avoir le courage de demander pardon. Pas seulement envers nous, mais envers ton clan. Nous serons toujours là. »
Mon modèle me parlait de sa voix douce. Il avait été le plus important dans ma vie, il avait guidé chacun de mes pas, que se soit les premiers à la pouponnière ou les derniers qu’il avait pu voir de son vivant, avant mon baptême. Je tentais chaque jour de lui ressembler. J’étais comme lui. Je m’étais juste montré faible, ce que lui n’aurait jamais fait. Je pensais l’avoir déçu, mais en relevant la tête pour le regarder, je lisais dans ses yeux la fierté d’un père. Et pour la première fois depuis des lunes, je sentais mon cœur ralentir, se calmer. L’orage qui brouillait mon esprit s’était éteint. C’était terminé. Je savais ce que je devais faire. Il me restait une vie.
« Je te demande pardon papa. J’avais peur de voir mon clan disparaitre en entier. Je n’avais jamais rêvé du poste de meneur, je l’ai accompli parce que c’était un véritable honneur pour moi d’être nommé lieutenant puis chef. Je l’ai fais pour l’honneur. Je pensais être valeureux, je pensais guider les miens dans la gloire et la justice. Je n’ai pas écouté les conseils, et je suis tombé. Je ne te décevrais plus. »
Il hocha la tête. Je voyais apparaitre juste à côté de lui la douce fourrure noire de ma mère. Tous les deux me regardaient avec amour. J’étais leur seul fils.
« Ton heure n’est pas encore venue, tu peux repartir mon fils. »
La voix de ma mère emplissait mes oreilles. Et doucement, tout autour de moi disparaissait. La douleur revenait, me faisant cracher un cri de souffrance. Je ne voyais quasiment plus, ayant un œil recouvert de sang. L’odeur de mes parents tournait autour de moi. Courage Etoile Maudite. Je respirais difficilement, mais je ne pouvais pas bouger. Je devais attendre. J’essayais simplement de m’accrocher à la vie. Je le devais. « Ce n’est pas encore ton tour ». Je faisais de mon mieux pour tenir, mais je sentais mon esprit vaciller. Je voulais m’endormir. Retourner dans ce pays des rêves qui m’appelait, il était doux… J’avais de plus en plus de mal à tenir. Les bruits autour de moi étaient comme éloignés, ralentis. Le temps était ralenti.
J’étais au début de mon épilogue.
_________________
Merci Top pour ce Maumau amoureux
Que de beaux cadeaux ^-^:
Topitop
Braise
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De Nix
De Toptop
#071907
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Sujet: Re: Le début de mon épilogue - end 01.07.19 13:37
" Faut être plus vif si t'veux attraper un oiseau. "
Feulement se glissa près de son apprenti, suivant du regard la corneille qui fuyait à toute vitesse en direction de la cime des arbres. Seuls quelques plumes noires reposaient aux pattes de Nuage Embrasé, une autre tombant sur le museau du guerrier. La chassant d'un mouvement de tête il continua:
" Viens, on va en trouver un autre. Et cette fois-ci attrape le."
Sans accorder un regard à l'aspirant le guerrier dépassa le rouquin, manquant d'ailleurs de le pousser, afin de prendre les devants et de continuer de le guider à travers la pinède de l'ombre. Les deux félins marchèrent encore sur quelques longueurs de queue de renard avant qu'un bruit ne leur fasse soudainement relever la tête dans une synchronisation presque parfaite.
C'était une plainte.
Rien à voir avec le corbeau mourant ou la musaraigne prise au piège.
C'était un cri d'agoni arraché tout droit de la gorge d'un chat.
La queue du chuchoteur se dressa subitement. Ordonnant silencieusement à son apprenti de ne pas bouger. Puis, lorsqu'il eut glisser un regard au rouquin, il s'approcha doucement de la source du son. Son corps se faisant plus plat alors qu'il s'accroupissait. Plus dans l'optique de bondir sur un potentiel ennemi que de se cacher d'ailleurs. (Bien que l'acte remplissait les deux fonctions.)
Là ne fut pas sa surprise (surprise qu'il garda pour lui même) lorsque le guerrier découvrit la silhouette étendue de son chef sur le bitume. La tête lourde et poisseuse, il semblait à peine conscient. Sa patte tordue pointait dans un sens qui n'avait rien de naturel et la moitié de son visage était couvert de sang.
Le jeune mâle dû attendre qu'une voiture passe à toute vitesse à côté de Maudit pour se rapprocher du leader agonisant. Il fit signe à son apprenti de le rejoindre et entrepris de tirer le félin blessé hors de porter des monstres avant même de vérifier s'il était encore en vie.
Confus, quant à la situation plus que particulièrement alarmé (ce n'était pas la première fois qu'il croisait un cadavre ou voyait un chat mourir sous ses yeux) il lui fallut quelques secondes pour réagir. Il imaginait bien qu'il était préférable de ramener le mâle aux yeux émeraudes au camp de suite plutôt que de perdre du temps a quérir une patrouille. Maudit était quelqu'un d'important. Le clan ne pouvait pas se permettre de le perdre. Enfin, il supposait.
Ses yeux glissèrent sur le corps du blessé, à la recherche de prises.
" Aide moi, faut le ramener au camp. "
Ordonna t-il en chassant ses questions.
Le contacte physique, définitivement pas son truc, mais il supposait qu'il pourrait bien ignorer ce détail pour essayer de garder son chef en vie. Alors il tenta de se glisser légèrement sous le mourant pour faire passer l'une de ses pattes avant par-dessus son épaule et le soulever. Brute comme il était il ne pensait pas particulièrement à la douleur qu'une telle action pourrait engendrer et de toute manière peu lui importait. Il était question de survie, pas de confort.
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Sujet: Re: Le début de mon épilogue - end 03.07.19 16:27
Le début de mon épilogue
Orage d'Or, Maudit & Feulement
Les jours ce succèdent et le guerrier tigré semblent de moins en moins d'humeur, peut être est-ce dut à la guerre contre le clan du Vent? Orage lui même n'en ais pas sur, il se contente de faire chaque jours ce qu'on lui dit et ce s'en broncher. Aujourd'hui patrouille avec deux de ses camarades, il espérait pouvoir croisé un guerrier ennemi pour avoir un peu d'action et peut être avoir une raison de se défouler et de déverser sa colère utilement.
Mais, il n'en fut rien, pas la moindre trace, ni l'effluve d'un chat interclanique ou solitaire. Juste l'odeur des pins et des proies alentours avec une brise fraîche venant du nord. Ils revinrent bredouille au camps, Orage décida alors d'aller chasser et il en profiterait pour patrouiller vers le chemin du tonnerre. Le seul coin qu'il n'avait pas arpenter avec ses camarades de clan.
Il trouva un mulot, qui lui échappa de peu. Frustré, il chercha d'un œil vif d'autre proies susceptible de finir entre ses griffes... Il vit enfin un petit moineau entre deux touffes d'herbes, cet fois il serait le plus rapide. Ses yeux se fendirent, il s'acroupissa les muscles saillant. Mais, un bruit fit fuirent à nouveau sa proie. Orage feula énerver, c'était quoi ce truc qui faisait autant de bruit qu'un nouveau né en manque de lait? Après, une marche rapide et énerver, Orage se calma quand il aperçu au loin une masse brune étalé par terre, près du chemin du tonnerre. Orage marmonna alors une pointe de dédain dans la voix.
Orage d'Or: Encore un bestiaux d'crevé! Qu'il agonise en silence, merde...dit il s'en se douter un instant que le bestiaux était un chat.
Bien trop loin pour remarquer, qu'il s'agissait d'un chat Orage se contenta de faire sa toilette comme si de rien n'était. Jusqu'à ce que la voix familière d'un chat l’interpelle, pas loin du bestiaux agonisant d'ailleurs... Par curiosité, le mâle tigré se leva et vint à la rencontre de cette voix. Quand, il se rapprocha ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche resta ouverte quelques instant choquer du spectacle face à lui.
Feulement son frère de cœur et son apprentis, était en train de ramasser Maudit dans un triste état. Orage se rendit compte aussitôt de sa bourde, le bestiaux c'était Maudit! Il eu un regard plus surpris encore quand Feulement posa le chef sur son dos, c'était assez inhabituel que le sauvage ait un contact physique avec quelqu'un... Enfin, quoique il l'avait assez surpris ces derniers temps à avoir des relations sexuelles avec des chattes du clan, surtout Muguet sa rivale dont il a eu des petits avec. Enfin bref, Orage vint à leur rencontre, il ne comptait pas laisser Maudit comme ça lui non plus. Il appréciait énormément son chef, qui était enfin devenu ce qu'il attendait d'un chat; sans pitié.
Orage d'Or: Laisser moi vous aider.
Ses yeux dorés fixa le chef et sa cage thoracique et ses faibles mouvement de va et vient inquiétant.
La mort t'as quitter, la souffrance t'as enlacer et la chance t'as embrasser.
Dernière édition par Orage d'Or le 07.07.19 14:52, édité 1 fois
Brasier ▬ Guerrier
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Sujet: Re: Le début de mon épilogue - end 04.07.19 23:03
ft. Feulement, Maudit, puis Clan de l'Ombre
Le début de son épilogue
« Faut être plus vif si t'veux attraper un oiseau. »
Encore un échec. Depuis tôt dans la matinée, les deux félins chassaient. Feulement entraînait Nuage Embrasé d’arrache-patte. Ils ne prenaient pas de temps pour souffler. Il devait apprendre vite et devenir fort. Perdre leur temps n’était pas le but, ni pour l’un ni pour l’autre. Nuage Embrasé espérait pouvoir devenir ce qu’il espérait, il avait encore ces images sombres, du corps raide de son père pendant entre ses crocs. Il avait encore les paroles de Maudit en tête, ce nouveau grade : Chuchoteur. Le rouquin faisait parti de la milice à son tour, aux côtés de son mentor et de son nouvel ami Dent de Sabre, qui s’est grandement rapproché de lui depuis la découverte de son sang pourri. Le rejeton des Flammes se détestait à cette idée. Il aurait tant aimé vivre simplement, dans un famille qui l’aimait. Heureusement, sa routine n’avait changé que de peu, les regards mauvais que ses camarades lui portaient pour sa sauvagerie s’étaient transformés en parti pour le dégoût face à sa provenance. Certains.. scintillaient de pitié et de tristesse. C’était le cas pour le regard de Nuage de Ronce, elle ne le regardait plus comme avant, et il le savait pertinemment.
Pourtant, son mentor, lui, s’en foutait totalement. C’était prévisible, de la part de l’enfant volé par la lune. Après tout il était le père de Nuage de Gingembre, donc le compagnon, sûrement que d’une nuit, de Bouquet de Muguet. Si la source du sang le dégoûtait, il n’aurait pas poser la patte sur la femelle.
L’apprenti venait de rater sa proie, comme son père avait rater son existence. Nuage Embrasé soupira alors que sa corneille s’enfuyait bruyamment vers le ciel. Il aurait aimé en être capable lui aussi. Mais il ne pouvait pas s’effondrer comme ça, il devait être fort, il ne devait pas décevoir son mentor, ni son clan, ni même son chef. Le rouquin posa un regard sur les plumes au sol, soulevant sa patte d’un geste lent. Même patte meurtrière, qui fut teintée de pourpre ce jour-là. Il secoua la tête pour chasser ces idées, alors que son mentor l’interpellait déjà. Ils n’avaient pas le temps de se morfondre.
« Viens, on va en trouver un autre. Et cette fois-ci attrape le. »
Le rejeton des Flammes acquiesça silencieusement. Il avait remarqué que son mentor quant à lui dialoguait bien plus. Peut-être commençait-il à lui faire confiance ? A lui porter de l’intérêt ? Qu’importe, il devait sûrement parler par obligation. Aucun mentor ne forme son apprenti dans le silence. Le grand maine coon le dépassa sans lui porter ne serait-ce qu’un regard. Il avait l’habitude, alors il lui emboîta le pas. Le silence régnait entre les deux félins, comme dans la forêt. Non loin, on entendait tout de même les ronronnements des voitures sur la route de bitume.
Seulement, ce silence fut interrompu. Par une plainte, horrible, stridente. Elle sortait tout droit de la gorge d’un chat, ce ne fut pas dure à le deviner. Le mentor et l’apprenti levèrent la tête dans le même geste, l’un tel l’ombre de l’autre. Feulement dressa sa queue, et Nuage Embrasé se figea sur place. Il connaissait ce geste, et le regard froid de son mentor lui confirma son geste. Il ne devait pas bouger, et attendre que son camarade tâte le terrain. Le fils de la Lune se baissa, sa longue fourrure caressant le sol alors qu’il s’approchait de la route.
Le rouquin lui emboîtait de nouveau le pas, imitant son geste de discrétion. Le spectacle qui se dessinait sous leurs yeux étaient effroyable. Leur meneur, Maudit, était étalé au centre de la route, et un monstre dû le contourner. Il était couché, comme endormi, mais son corps tordu en témoignait l’inverse, sa patte avait abordée un angle très peu naturel.
Feulement s’aventura sur le bitume chaud, et Nuage Embrasé resta sur la chaussée, prêt à agir si il le devait. Lorsque le félin charcoal lui fit signe de le rejoindre, l’apprenti roux s’approcha rapidement, agrippant la carcasse à peine consciente de son chef pour aider son mentor à le déplacer du centre de la route. Ils ne prirent pas le temps de vérifier si c’était utile, ou si il était toujours vivant. Les deux félins étaient désorientés, confus. Que fallait-il faire dans cette situation ? Courir chercher une patrouille ? Il serait peut-être trop tard lorsqu’ils reviendraient, ce serait trop long, une perte d’énergie et de temps. Ce n’était pas le fait de voir un cadavre à moitié mort sous ses yeux qui alarmait le rouquin, c’était plutôt cette terrible impression que c’était son père qui gisait au sol, baignant dans son sang. L’apprenti glissa un regard à son mentor, lui demandant que faire. Il devait bien le savoir, c’était lui le mentor ici, il devait lui dire quoi faire. Le rouquin fixa de nouveau ses pattes, observant son meneur à moitié mort au sol.
« Aide moi, faut le ramener au camp. »
Le rouquin observa son mentor se glisser sous Maudit, et l’aida à le hisser sur son dos. Feulement lui avait donner un ordre. Il n’était plus autant désorienté, il avait un but, une action à faire. Les deux félins sauvages ne prirent pas des pincettes, et Feulement le hissait avec une force sûrement douloureuse pour le meneur, même si inconscient, il ne devait pas s’en rendre compte. L’apprenti recula d’un pas, attendant la suite des ordres. Il ne pouvait pas réfléchir de lui-même, il avait besoin que Feulement le guide.
« Soutiens son flanc. »
Il s’exécuta dans la seconde, se glissant sur le côté de son mentor, plaçant son dos contre le flanc du meneur, il sentait sa fourrure poisseuse contre lui, et il sentait aussi la fourrure de Feulement contre la sienne. Les trois animaux formaient une seule bête massive.
« Laissez moi vous aider. »
Cette voix désagréable, Nuage Embrasé la connaissait. C’était Orage d’Or, un guerrier qui ne l’intéressait que très peu. Il était l’ami d’enfance de Feulement, selon les rares histoires qui parlent de lui. Le rouquin ne s’était pas fatigué à s’intéresser à quelqu’un qui ne l’était pas. Pourtant, aujourd’hui, le félin brun se dressait non loin, proposant son aide. L’apprenti était ailleurs, et son mentor ne répondait pas à la question.
« Non. »
Le rouquin répondit d’un ton sec et froid, l’adrénaline lui faisant bouillir les veines. Ils devaient agir vite, et le guerrier les dérangeraient plus qu’autre chose. Alors, d’un geste de la queue, il lui demanda de se décaler tandis que le cortège macabre se mettait en route vers le camp. Son meneur était lourd, tout autant qu’il n’y paraissait. Et les deux monstres de muscles suffisaient bien à le supporter. Pas besoin de se mettre un autre félin dans les pattes.
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Sujet: Re: Le début de mon épilogue - end 06.07.19 9:54
Nuage Embrasé, bien dressé, ne dis pas un mot. Tout comme son mentor l'aurait fait avec son chef il se tut et se contenta d'obéir sans poser de questions. Instantanément.
Aussitôt et dans un silence pesant les deux chuchoteurs se mirent en route, le pas pressé mais aussi ralentis par le poids et la fragilité du corps sur leurs épaules.
Le guerrier connaissait cette forêt comme ses propres griffes. Il quitta donc les chemins tracés par les pas de ses camarades pour couper vers le camp. Ne pas perdre de temps. Être efficace.
" Laisser moi vous aider. "
La voix grave et familière d'Orage d'Or, pleine d'inquiétude et de stupeur annonça sa présence. Le regard ambré du jeune mâle glissa vers son ami d'enfance mais avant même qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit ce fut son aspirant qui pris la parole.
" Non. "
L'orphelin poussa un grognement désapprobateur. Répriment alors sans mot dire le rouquin pour avoir parlé à sa place. Le gamin avait raison en soit, il n'y avait pas de place pour plus de soutien. Un troisième chat ne ferait que les ralentir. Mais le guerrier brun pourrait bien avoir une autre utilité.
Feulement lança un autre coup d'œil à son camarade de tanière, lui signalant cette fois-ci par le biais de ses yeux de ne pas faire de vagues. Le moment n'était pas à se battre.
" Va prévenir mon père. "
Gronda le meurtrier. Et par père il entendait bien le guérisseur: Esprit Soucieux.
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Sujet: Re: Le début de mon épilogue - end 07.07.19 15:30
Le début de mon épilogue
Orage d'Or, Maudit & Feulement
C'est la première fois que le guerrier brun, pria dans sa tete le clan des étoiles afin d'épargner un de ses congénères. Il se demandait s'il allait survivre jusqu'au camp mais l'heure n'était pas aux questions et Orage d'Or le savait bien, il fallait agir vite. Alors, qu'il espérait entendre la voix de son ami, c'est celle de son apprenti qui s'éleva alors à son grand regret.
Nuage Embrasé: Non.
Le guerrier n'avait pas vraiment adressé la question à ce rejeton né de la dernière pluie, qui ne l'intéressait guère. Et pour qui se prenait-il à parler à un guerrier de cette façon? Le grognement désapprobateur de feulement, vint briser le silence pesant. Et une tension s'installa entre le guerrier tigré et le novice. Orage sortit un grondement sourd de sa gorge, les oreilles couchées en arrière et les griffes prêtent à sortir de leurs fourreaux pour le remettre à sa place. Mais, il se ravisa quand son regard croisa celui de Feulement, l'heure n'était pas à la dispute et il avait raison. La situation était grave et il devait faire quelques choses pour se rendre utile, peu importe quoi.
Feulement: Va prévenir mon père.
Aussitôt, Orage d'Or lança un hochement de tete approbateur et détala aussi vite que possible vers le camps. Meme si, il n'aimait pas vraiment Esprit Soucieux, il était prêt à tout pour sauver la vie de Maudit, quitte à préparer des mixtures bizarres avec les guérisseurs.
La mort t'as quitter, la souffrance t'as enlacer et la chance t'as embrasser.
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Sujet: Re: Le début de mon épilogue - end 01.08.19 19:58
Chaque respiration était difficile. Lorsque que j’essayais d’ouvrir les yeux, un voile poisseux que ma brouillait la vue. J’avais l’impression que mon œil était déchiré par mille coups de griffes. J’entendais mon cœur pulser. Ma patte avant droite n’était plus que douleur. J’avais besoin d’aide. Celle des étoiles ou celle des miens. La mort ou la vie. Cependant mes parents ne semblaient pas forcément d’accord pour me laisser mourir. Alors que je sentais doucement le sommeil m’emporter, un mouvement visant à me déplacer me fit cracher un grognement de douleur. Quelqu’un essayait de me transporter. Malgré la forte douleur parcourait mon corps, je réussi à distinguer vaguement l’odeur de mon clan. Ils étaient deux pour l’instant à me transporter. Ils prononçaient de bref parole. Le chemin était douloureux. Ils marchaient, sûrement pour m’amener auprès d’Esprit Soucieux. Je m’accrochais du mieux que je pouvais, sentant par moment l’odeur de mes parents autour de moi. Ils étaient loin de m’avoir abandonné.
Je laissais mes deux guerriers, que je ne pouvais identifier, me transporter, comme le ferait une vague pour délivrer les bêtes blessées sur la berge. J’étais une bête blessée, mon clan était une vague. Une force monstrueuse. Je ne pus articuler qu’un seul mot à ces deux chasseurs :
« Merci… »
Et je me tus. Je concentrais toutes mes forces restantes pour rester conscient. Je savais ce que je devais faire.