Quand je serai grand ... // End

Quand je serai grand ...

Petit Espoir le sentait, ses six lunes approchait. Et même s'il continuait à avoir du mal à jouer comme Boule de Roc, incapable de courir aussi vite, ni aussi longtemps, d'être aussi adroit où stable, il croyait véritablement que lui aussi serait nommé apprenti. Après tout, il lui fallait juste un peu plus de temps non ? Et pourtant, il comprenait aussi que ce un peu se compterait peut-être en lune. Oh, il n'aurait de toute façon pas dit non au fait de rester à la pouponnière avec Papillon Blanc mais ... Mais il voulait lui aussi découvrir le monde. Et aujourd'hui il voulait aller voir un chat qu'il n'avait pas assez vu. A cause de la maladie ...

Le chaton quitta donc la pouponnière en claudiquant, ayant prévenue sa mère et laissant sa sœur dormir encore. Lui-me^me s'était endormi bien avant elle cet après-midi là. Et une fois le museau dehors, il inspira l'air très frais, par petit à-coup, pour ne pas que le froid le fasse tousser de surprise. Il se décala plus loin, sur un carré de soleil faiblard. Et là, enfin, le chaton blanc que la vie avait marqué dès le début de difficulté prit enfin temps d'observer le camp de son unique œil. Pour lui, les distances étaient plus complexes à évaluer, de même que les voix ne lui parvenaient jamais parfaitement si son interlocuteur se tenait de son mauvais côté. mais il avait appris à faire avec, un petit peu. Et il n'était du fait pas rare de voir une seule de ses oreille pivoter tel un radar. Pas plus que de le voir tourner tête en tout sens comme une girouette. Et s'il cherchait l'antre du guérisseur - qui avait changer de "propriétaire" sans qu'il ne comprit tout à fait ni qui, ni pourquoi - il découvrit finalement que le chat qu'il cherchait surtout semblait aller mieux. Car en effet, l'imposant félin qui n'était autre que son père semblait profiter lui aussi du maigre soleil.

Claudiquant sur trois patte, le chaton parcouru en deux fois plus de temps que ne l'aurait fait Boule de Roc la distance qui les séparer, malgré tout, il s'arrêta a distance, comme craignant de se faire chasser car "papa est malade". Et là, un large sourire sur la face, il demanda - ignorant que la longueur de queue de renard laisser aurait nécessité qu'il force un peu la voix, mais ayant l'avantage d'avoir encore une voix aiguë de chaton pour compenser.

- Bonjour Pluie Battante. T'es dehors donc tu vas mieux ? Je peux ... T'approcher ?

Et s'il était un "enfant sage", sa queue ne remuait pas moins derrière lui comme celle d'un jeune chiot qui se retient de bondir sur un nouvel arrivant pour le saluer.

Quand je serai grand ...

Petit Espoir laissa sa queue retombé au sol quand Pluie Battante se mit à tousser. Pas vraiment hein ? Pas de câlin pour aujourd'hui non plus. Il était déçu mais il ne perdait pas espoir de voir son père se rétablir. Après tout, il était dehors, au soleil, et non confiné dans l'antre du guérisseur. Il y avait du progrès non ? Même s'il ne comprenait pas toujours tout, le chaton était loin d'être sot. Il avait déjà bien assez d'autres soucis comme ça. Néanmoins, en voyant le guerrier se lever, le chaton redressa haut sa queue, joyeux. Puis le jeune félin observa les gestes de l'adulte avant d'approcher de la ligne, à petit pas, claudiquant. S'était mieux que rien et le fumet de l'oiseau lui donnait envie. Aussi, il vint y fourrer son museau, ne laissant que ses oreilles dépasser dessus le temps d'arracher à la carcasse quelques plumes pour faire apparaître la peau dessous. Là, il appuya sa patte valide dessus, se redressa et les crocs enfoncer, il tira, usant de la force de ses pattes arrières pour arracher la peau et finalement, laisser l'odeur plus forte du gibier emplir l'endroit.

- Oh on va tous très bien. Juste que ...

Il pencha la tête de côté afin de réfléchir, descendant du fait du corps de l'oiseau pour s'asseoir, pour finalement fixer son père, son œil valide brillant.

- Je crois que Roc veux faire comme toi.

Même s'il n'en était pas tout à fait certain. Mais lui, que voulait il ? Il le savait déjà. Être guerrier. Ça serait déjà bien. Finalement le chaton plongea son museau dans l'oiseau et avala deux morceaux avant de reprendre, la queue ondulant doucement dans son dos.

- Quand j'serai grand dit, t'crois que je pourrai être le lieu-nan a Roc ?

Et le chaton ronronna, guettant la réponse, penchant instinctivement la tête pour que son oreille valide capte au mieux les sons.

Quand je serai grand ...

Petit Espoir pencha la tête, pour regarder son père par en dessous. Il n'avait pas questionner sa jumelle. Pour lui, Feuille de Saule était un guerrier qui connaissait bien les plantes. Quelques chose du genre, alors en toute réponse, il souri. S'était pas très important si ? Ah, Roc ne pourrait ni chasser ni se battre, ça devenait important du coup, cette différence. Du coup, le chaton piailla gaiement.

- Bon bha j'crois que j's'rai le lieu-nan a Nori d'coup !

Et il rayonner quand même, malgré la déception qu'il aurait pu avoir. Mais non, il était juste heureux. Qu'importe la voie que suivrait Roc et si elle ne pouvait pas être cheffe, il aimerait toujours sa jumelle et elle serait la meilleure dans ce qu'elle ferait. Et puis, Oreille aussi était sa sœur et Oreille, elle voulait être cheffe, oh ça oui, elle le répétait assez que quand elle serait chef et ... Tout un fatras que le chaton n'écoutait qu'a demi. Et la voix de son père était en train de faire rayonner le chaton. Pluie Battante était en train de lui annoncer qu'il y croyait. oui. Oreille serait cheffe et lui la seconderait et Roc serait leur soigneuse de bobo. Comment le clan pourrait-il mal se portés avec eux trois ? Et pourtant. La suite lui laissa comme un goût amer en gueule et le chaton se figea. Pas qu'il n'apprécia pas le contact soudain de son père, mais il ressenti comme un malaise. Et quand le mâle plus grand se mit à laisser aller sa douleur profonde, la face cacher dans le poil du petit blanc, ce dernier se mit à ronronner. Un ronronnement plus fort qu'il n'en avait jamais eu.

- C'est même pas vrai ! T'y es pour'ien Pa'a ...

Ça le révolté d'entendre ses mots sans qu'il sache pourquoi et sa fourrure s'ébouriffa sur son dos alors qu'il répliquer, avec une assurance qu'on ne lui aurait jamais soupçonner.

- Même les Étoiles'y sont pour'ien ! J'suis normal tu m'entends !

Et le chaton poussa du museau le museau de son père, avec une force certaine quand bien même son regard lui, brillait d'une lueur bienveillante. Il voulait juste que Pluie Battante ne s'accuse pas. Car il refusait de croire que son père pourrait être responsable de sa condition. Parce que tout simplement, il refusait d'être traiter différemment par sa propre famille ...

Quand je serai grand ...

Voyant son père se calmer enfin, le jeune chat revint lui donner un coup de tête, y mettant toujours cette même force, comme pour prouver que oui, il était normal, juste ... Différent. Mais la différence était le lot de chacun. Personne ne pensait pareil, personne ne naissait avec la même fourrure entièrement identique à son voisin. Et c'est ses mots pleins de sagesse reçu de Plume Argentée quelques jours plus tôt qui lui était rester ancrée dans la tête. Alors que la chatte avait seulement souhaiter apaiser Petit Espoir tendis qu'un autre ancien grognon lui disait de but en blanc que son seul véritable espoir était de devenir guérisseur, à supposer qu'il en soit capable. Et cela donnait force au chaton en cet instant pour tenir tête à son père, le regarder fièrement et se tenir au plus droit, quand bien même sa fourrure elle retomber et que son ronronnement reprenait, tentative d'apaisement. Et quand pluie Battante lui expliqua la raison de ses larmes, le chaton se rassit, se retenant de justesse d'offrir un coup de langue sur la babine de l'imposant mâle. N'avait il pas dit qu'il était encore un peu malade ? Dans le doute, le jeune chat se contenta d'hocher doucement de la tête. Si le guerrier disait que ça passerait ... Et pourtant, le félin à dominance blanche se demandait si ça passerait vraiment. Sinon, pourquoi ce ton si ... douloureux ?

- J'dis rien s'tu prend soin de toi.

Si jeune et déjà ... Un sourire canaille apparu, brillant dans son œil viable. Mais Petite Espoir n'était pas véritablement ainsi et sa réponse équivalait à une promesse en vérité. Oui, il n'alerterait personne mais en contre-partie, il espérait vraiment que son père veillerait à rester en bonne santé, à sourire un peu plus. A aller mieux, tout simplement. Car il n'était qu'un chaton et le fardeau de tout ça lui semblait un rien trop lourd à assumer. Alors quand le sujet change, le jeune chat se remet sur ses trois patte, sa petite queue s'agitant de plaisir.

- Oh oui ! Bon j'arrive pas forcément à l'suivre et ... Mais y'a Toujours Roc ! Et d'coup, ça va. Et puis au pire ... J'mettrai juste un peu plus d'temps, mais, c'pas grave si j'fini par y arriver.

Et à nouveau, le chaton montrait que de l'espoir, il en avait à revendre, au moins presque autant qu'une sorte d'étrange sagesse. C'est que, quand on venait au monde en devant lutter deux fois plus que les autres, on finissait par y gagner une sorte de foi presque fanatique pour garder le moral. Où alors, on sombrait mais visiblement, le jeune félin avait tout sauf envie de se laisser décourager. D'autant plus qu'il avait quelques soutient et que leurs paroles pesait trois fois plus dans la balance que celle de ses détracteurs.

Quand je serai grand ...

Si la grimace de son paternel ne lui échappa guère, le sourire d'avant pas moins. Et Petit Espoir savait donc que la suite n'aurait rien de sérieux. Et à la question, il se mit à rire. En guise de réponse son rire illumina un peu la morosité du clan. Comme une preuve que les chatons continuer à grandir, insouciant où presque. Innocent aux problèmes des plus grands. Le genre de rire qui vous fait comme un rayon de soleil. Et puis le clin d’œil vaut bien ce rire. Un peu de complicité père fils malgré la situation. Et puis la conversation repris, changea et le chaton répondis, très sérieux d'ailleurs.

- Un petit peu oui ...

Le chaton chercha alors autour d'eux quelques chose. Il repéra une quenouille dans les roseaux un peu plus loin. Aussi s’aplatit il au sol pour ramper et approcher la plante basse, avant de bondir. Mais si sa patte valide toucha bien la plante, sa patte folle elle n'en fit rien et il retomba sur ses trois pattes, un instant manquant de tomber en avant mais parvenant à reprendre son équilibre. Il fixa sa mauvaise patte un instant, le regard buté avant de balancé à son père.

- Mais faut encore que je travaille...

Après tout, il n'était pas encore que novice. Et il devait travailler non seulement cette mauvaise patte mais au moins autant sa vue. Car un seul œil n'en veut pas deux. Par chance dans son malheur il été né ainsi, aussi apprenait il depuis le début à faire avec. Quand d'autres devait tout ré-apprendre. Son jeune cerveau parvenait donc plus facilement à combler ses lacunes. Mais en contrepartie, il s'épuisait d'autant plus vite. Ce qui ne l'empêchait guère de rester volontaire. Puisque c'est la queue de son géniteur qu'il venait à présent de prendre pour cible, revenant vers lui à pas feutrer quoi que claudiquant malgré tout.