Cœur Fleuri - oh Lordy, troubles so hard !

I. LE PERSONNAGE.

• NOM : Patte Fleurie ; Nuage Fleuri ; Cœur Fleuri ; Cœur Flétri
• GENRE : féminin
• ÂGE : 47 lunes
• CLAN : Vent
• RANG : guérisseuse
• ORIGINE BIOLOGIQUE : pure souche (du Vent naturellement)
• FAMILLE :
Patte Fine : sœur (chaton, †)
Cœur Vaillant : sœur (guerrière)
Force de l'Ours : beau-frère (guerrier)
Cœur Givré : nièce (guerrière, fille de Cœur Vaillant)
Nuage d'Alcidés : neveu (apprenti-guérisseur, fils de Cœur Vaillant)
Nuage d'Albatros : nièce (apprentie, fille de Cœur Vaillant)

Plume Colorée : mère (ancienne)
Brâme du Cerf : père (ancien)

Épine de Hérisson : grand-père maternel (ancien, †)
Perce-Neige : grand-mère maternelle (ancienne, †)

Oreille Cassée : grand-père paternel (ancien, †)
Aile de Libellule : grand-mère maternelle (guerrière, †)

II. LES DESCRIPTIONS.

Cœur Fleuri est une sorte de force tranquille. Maternelle, rassurante et toujours disponible, elle ne hausse jamais le ton et sait faire preuve d'une très calme autorité. Très peu sensible à la panique, elle réagit lentement mais sûrement, lenteur qui a le don d'agacer bon nombre de ses compatriotes - surtout ses malades.

En effet, Fleurette a le souci du détail. Elle prend son temps. Elle ne se presse pas. Mais sa façon de faire, elle l'aime et ne la changerait pour rien au monde - et surtout pas pour un guerrier impatient qui s'est cassé une griffe. Dans sa calme analyse du monde, elle se permet de se moquer de ceux qui s'inquiètent de tout, de ceux qui se mettent en colère de tout, et ne se laisse pas affecter par la négativité des autres.

De plus, il faut savoir que l'écaille n'est impressionnée ni par le prestige, ni par la renommée. Fleur n'est pas quelqu'un qui se pavane avec son grade, comme elle a mis du temps à se sentir digne d'être guérisseuse. Elle considère chaque félin comme son égal, allant du chaton au chef de Clan. Mais il ne faut pas non plus jouer avec ses pieds : elle a en sainte horreur le manque de respect. Que ce soit le chaton de quelqu'un d'autre, un vétéran, son lieutenant : tous y passent. Elle n'aime pas le privilège accordé au grade, mais ne le dénigre pas non plus : elle pense qu'il faut une tête au Clan pour maintenir l'ordre.

Cependant, Cœur Fleuri n'est pas non plus une figure de marbre plantée dans le campement : elle se moque, elle se moque beaucoup même. Elle le fait gentiment, mais elle ne peut s'empêcher de faire des remarques à tout-va. Il est arrivé qu'on refuse de venir la voir de peur qu'elle ne se moque, mais il en faut bien plus pour convaincre la féline de changer de façon d'être. Elle ne se prive pas de se moquer de son propre chef ou de son lieutenant, même si elle a la bonne grâce d'éviter de le faire en face de tout le Clan. Dans son idée de respect, ses moqueries ne visent pas à humilier, il est donc rare de la voir prendre quelqu'un à témoin – même s'il lui arrive de se moquer ouvertement de quelqu'un qu'elle apprécie à gorge déployée au milieu du campement.

Il faut aussi préciser qu'elle a-do-re les ragots. Elle a pour réputation d'être une véritable commère, bien qu'elle ne garde bien plus qu'elle ne divulgue : ses secrets se méritent ! Pour l'écaille, une promesse ne se brise pas, et elle ne faillira jamais à tenir la plus petite d'entre elles. Elle a des sens de la loyauté et de l'honneur très puissants, qui peuvent facilement prendre pied sur ses sentiments à l'égard d'un quelconque félin.

Et puis, il lui arrive de jurer, d'être très vulgaire. Ce n'est pas systématique, mais ça lui arrive, parce qu'elle pense honorable de ne pas toujours cacher ses émotions. Si quelque chose l'énerve, elle le fera savoir. Si elle s'est fait mal en faisant tomber cette putain de pierre sur sa patte, elle le fera savoir. Si elle trouve une réflexion particulièrement stupide, elle le fera savoir, et ce dans des termes colorés si l'auditoire est dépourvu de neurones.

Il faut aussi savoir que pour se faire détester de Cœur Fleuri, il suffit d'une chose : la reléguer au rang d'objet ou la dénigrer à cause de son sexe. Être ignorée est une chose – qu'elle prend très rarement à cœur – mais être effacée de l'existence féline à cause de ses gonades en est une autre, qui la rend particulièrement irritable.

Mais outre cela, Fleurette a tendance à donner une seconde chance à ceux que l'on a repoussé une première fois pour une excellent raison - parfois plusieurs secondes chances, même. Elle voit le meilleur dans les gens, sans pour autant toujours se faire berner - on ne peut pas abuser éternellement de sa gentillesse. Elle ne forcera jamais quelqu'un à l'apprécier ou à accepter son aide, mais elle l'offre volontiers à ceux qui le veulent.

Belle comme une insomnie. Elle a toujours l'air à bout de souffle, à bout de fatigue, à bout de vie, mais elle a quelque chose dans ses traits qui rappelle la joie, l'enfance, une pincée de bonheur malgré ses épaules voûtées et sa tête dodelinant sans interruption.

Sur certains points, elle ne tient pas de ses ancêtres : un visage et des yeux ronds de hibou, une tête minuscule, et un corps qui paraît, en comparaison, bien disproportionné. Elle a tendance à l'embonpoint, aussi elle est un peu grassouillette lors des bonnes saisons, et ses courtes pattes la font ressembler à un cône de pin ambulant.

Son pelage ne transcende pas de par son originalité : écaille-de-tortue, patchwork de couleurs et de formes, qui s'étale sur l'entièreté de son corps. Il est court, comme il est bien pratique d'être dans la forêt : ça ne s'accroche nulle part, ça ne demande pas d'entretien, ce n'est ni beau ni laid donc ça n'embête personne.

Une de ses particularités, c'est qu'elle a toujours l'air bêtement fatiguée. Bêtement, parce qu'il semble absurde d'être heureux quand on est fatigué. Et pourtant, elle parvient à arborer un air stupidement béat même lorsque ses yeux paraissent prêts à tomber de son visage. Mais elle a quelque chose de très joli, une autre particularité qui a marqué beaucoup de félins : lorsqu'elle sourit, elle sourit jusque dans ses yeux, qui ont un on-ne-sait-quoi de fierté d'être heureux.

III. HISTOIRE

Plume Colorée, mère de Cœur Fleuri, nomme son aînée Patte Fleurie, à cause du motif écaille de son corps, qui lui rappelle le patchwork de couleurs d'un tapis de fleurs. Ensuite, elle nomme Patte Vaillante, sa cadette, pour sa vigueur déjà apparente et sa bougeotte. Enfin, elle nomme sa dernière Patte Fine, en constatant sa taille et son poids ridiculement faibles comparés à ses sœurs aînées.

Malheureusement, Patte Fine décède par manque de lait. Plume Colorée, affectée, se remet cependant rapidement et s'occupe avec plus d'ardeur encore de ses deux petites, et s'investit même dans un rôle de matriarche de la pouponnière. Une fois ses petites sevrées, Plume Colorée a cependant du mal à quitter son rôle de matriarche et finit, paradoxalement, par délaisser ses propres enfants.

Patte Fleurie et Patte Vaillante, curieuses, s'aventurent dans le campement, et s'approchent souvent de la tanière du guérisseur. Patte Fleurie, émerveillée par les monceaux de plantes et de cataplasmes, s'approche progressivement du guérisseur, qui note son intérêt mais la laisse venir petit à petit, sans la forcer. Patte Vaillante, elle, s'intéresse bien plus aux visites des blessés, pour constater leurs blessures et se pâmer d'être assez courageuse pour assister à de telles scènes. Celle-ci a plus tendance à tenter de voler les proies de la pile de gibier pour montrer son habileté que s'enivrer des odeurs des plantes.


Passionnée par le pouvoir des plantes, Nuage Fleuri s'engage sur la voie de guérisseuse. Plume Colorée voit cette orientation d'un œil quelque peu méfiant, pensant les guérisseurs quelques sombres profiteurs du Clan, incapables de se défendre seuls. A son contraire, Force de l'Ours, son père, se montre très fier et encourageant envers Nuage Fleuri, heureux que sa fille se soit découvert une passion.

Dès le début de son apprentissage, elle est se retrouve à soigner Nuage Fauve, fréquemment blessé lors de ses entraînements. N'étant pas dans la tanière des apprentis, elle entend peu parler du félin, à l'époque moqué par la plupart.

Élève attentive, elle ne demeure pas moins incertaine de son choix au cours de son apprentissage. Lui reprochant ses doutes, son mentor tarde à la promouvoir au rang d'aide-guérisseur, et elle n'est toujours pas nommée comme ses confrères à 12 lunes. La féline, désespérée à l'idée de ne jamais être reconnue guérisseuse, finit par tenter de se rendre seule aux Quatre Pierres.

A son retour, dépitée de n'avoir pas réussi à communiquer avec ses ancêtres – et n'ayant même pas osé s'aventurer bien loin au cœur des Quatre Pierres, réputées pour être un véritable labyrinthe – elle constate avec émerveillement qu'entre son départ et son retour, un tapis de [FLEUR SYMBOLIQUE ICI] s'est formé sur le pas de la tanière du guérisseur. Celui-ci, les crocs découverts par un immense sourire, s'exclame :

« Ah ! Il va falloir faire demi-tour, Nuage Fleuri. Un signe pareil, ça n'attend pas la prochaine lune pour être écouté ! »


Guérisseuse fraîchement nommée, celle qu'on appelle désormais Cœur Fleuri est une véritable pile à combustible, qui, malheureusement, s'essouffle bien vite. Tandis qu'elle voit ses amis guerriers s'épanouir, découvrir les joies d'adultes et monter des projets de famille, le doute l'assaillit à nouveau. Elle sent comme un goût amer, celui de ne pas pouvoir connaître toutes les merveilles des félins de son âge.

Plume Vive, fortement agacé, la menace de la démettre de ses fonctions. Apeurée, Cœur Fleuri songe une nouvelle fois à se rendre aux Quatre Pierres. Plume Vive, réalisant qu'il a été trop loin, la rejoint dans la tanière. Il la convainc alors que de rester sur cette voie, et la guérisseuse réalise qu'elle ne pourrait rien faire de mieux dans sa vie. Cette fois-ci, elle en est certaine : c'est là sa vocation, et elle doit s'en montrer digne.

Vers les 25 lunes de la guérisseuse, Plume Vive tombe gravement malade. Cœur Fleuri se retrouve alors la plupart de son temps au chevet de son mentor. Elle doit s'occuper conjointement des malades du Clan et de son mentor, qu'elle craint énormément de perdre, car elle le considère comme un second père. Malgré tout ses efforts, Plume Vive décède alors que l'écaille vient de fêter ses 30 lunes, et elle lui offre un enterrement intimiste et gorgé de respect, avant de prendre la pleine fonction de guérisseuse du Clan du Vent.


Finalement, la première naissance que doit assister Cœur Fleuri est celle de sa propre sœur, Cœur Vaillant. L'accouchement se déroule sans complication, mais une chose cependant la gêne : le regard légèrement désapprobateur qu'on pose sur la petite blanche de la portée.

Au fil des jours, la guérisseuse se rend compte que les préjugés vis-à-vis des félins blancs, à savoir qu'ils sont faibles et inutiles, sont déjà appliqués sur la minuscule boule de poils. Les parents de la désormais nommée Petit Albatros la regardent comme l'avorton, la faiblarde, celle qui ne deviendra jamais lieutenante ou cheffe, à peine guerrière, et qui se fera tuer endéans les deux prochains étés. Indignée, Cœur Fleuri suit la croissance de la petite blanche de près, persuadée qu'elle ne serait pas plus une tare qu'un autre félin.

Malheureusement pour la petite, en plus d'être affublée d'une fourrure de neige, elle ouvre ses yeux sur deux pupilles rouges. Cœur Fleuri, d'abord surprise, s'approche d'elle et murmure avec tendresse :

« Elle est belle comme un hiver, ta petite, Cœur Vaillant. »

Elle sait à cet instant que cette enfant ne sera pas comme les autres. Et pour cause : on ne la traite déjà pas comme les autres. Et en effet, en grandissant, Petit Albatros devient « la différente », « l'albinos », elle en perd presque son nom au profit de ses petits surnoms dédaigneux. Cœur Fleuri l'accueille dans sa tanière, et va fréquemment rendre visite à sa sœur dans la pouponnière.

La guérisseuse s'applique aussi à soutenir Étoile Fauve, bien qu'elle condamne certaine de ses méthodes - principalement ses mises à mort, qu'elle trouve abjectes. Elle ne conteste pas ses choix finaux, mais proteste aussi longtemps qu'il l'y autorise. Outre cela, elle est toujours très proche des anciens et porte une attention accrue aux plus faibles, qu'elle visite elle-même et auxquels elle offre des sortes de check-ups pour s'assurer que tout va bien.

Elle est aujourd'hui une guérisseuse respectée de par son calme et son sérieux dans son travail. On lui reproche d'être lente et de trop prendre son temps lors de ses petites visites de routine, mais elle n'en a cure et continue d'effectuer son travail comme elle l'entend.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.