[Canicule] L'heure de développer tes talents ▲Charbon - abandon

Mes yeux dévisagent l'enfant face à moi, dans la tanière des apprentis. Je soupire, puis murmure avec une voix douce :

« Nuage de Charbon ... Suis-moi, c'est l'heure de notre premier entraînement, je t'attends dehors. Ne traîne pas trop, s'il-te-plaît. »

Je ne comprends toujours pas pourquoi on m'a confié une des filles de Douce Orchidée. Soit cette dernière est une demeurée – ce qui, au final, n'est pas totalement faux – soit elle n'a pas conscience de la rancœur que j'ai encore envers elle – ce qui n'est pas totalement impossible. Peut-être que ma si délicate sœur espère enterrer la hache de guerre en me nommant mentor de Charbon ... Oh, si elle savait ...

Ce n'est pas la première apprentie qu'on me confie, et j'ai la réputation d'être assez stricte dans mes entraînements. Je refuse qu'en sortant de son apprentissage, mon élève se révèle être un fardeau pour le Clan. Je lui sers un grand sourire lorsque je la vois émerger de son antre, n'attendant pas un instant pour ajouter :

« Première destination : les chutes ! Est-ce que ça te plaît ? »

Pas que son avis m'intéresse, mais autant que ma victime pense avoir le choix.

HRP :

« Et comment ! À qui ça ne plaîrait pas ! »

Je souris, ravie d'être approuvée. Je n'en attendais pas moins d'une petite si pleine de candeur, mais on ne sait jamais que Douce Orchidée lui ait dit de se méfier de moi. Normalement, je suis censée lui montrer un peu les environs, mais je n'en ai pas envie. Je m'étire pensivement, faisant craquer quelques os de mon échine. J'ai de merveilleux projets pour elle, il serait dommage de m'en éloigner pour respecter quelques protocoles idiots.

Mon sourire s'étire à cette pensée. Merveilleux, oui.

« Parfait ! Oh, on ne sait jamais. A des apprentis grincheux, par exemple ... Mais tu n'est pas grincheuse, toi ! »

Je me lève alors, l'invitant à me suivre en lui frôlant le flan. Belle petite que nous a servie Douce Orchidée, tout de même. Je n'aurais pas aimé que mon apprenti soit affreusement laid. Je marche en silence, loin de modérer mon pas. Je m'arrête quelques fois pour attendre la petite sur le chemin, lui servant toujours un sourire encourageant, sans piper mot.

Une fois arrivée non loin des chutes, je sens mon esprit commencer à tourner à plein régime. Oh, tellement de possibilités avec ce petit être ... Je lui fais signe de s'asseoir à côté de moi, sur la berge, proche, très proche de la rivière capricieuse, qui forme des remous à nos pattes.

« Viens, approche. Tu as déjà appris un peu à nager, Nuage de Charbon ? »

Je n'ajoute rien et la fixe d'un air intense.

HRP :

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