[CANICULE] Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ? | ft. Dent de Sabre - end

Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ?

Le guerrier poussa un long soupir a fendre l'âme, tel que le ferait un ancien. La chaleur, le départ de sa sœur, la mort de sa nièce qui avait voulu suivre. Le changement de meneur ... Tout pesait sur ses épaules et seul l'entraînement de Nuage de Jade le sortait souvent de sa transe. Sa petite sœur apprenait vite il trouvait. A moins que ça ne soit juste lui qui soit perdu dans ses pensées sombre ? Et puis il y avait ses nièces. Fort heureusement il avait réussi à pousser feulement à être plus présent pour elles. parce que ses filles avaient besoin plus que d'un oncle, d'un père. De quoi lui accorder par moment un peu de répit. Et puis, il ne tarderait plus avant que les deux femelles deviennent apprenties. Et là, perdu dans ses pensés, le félin brun traversait le camp, se préparant à sortir sans même vraiment trop savoir pourquoi. Mais une voix l'obligea a lever tête et à porter attention sur son possesseur.

Pourtant un sourire vit le jour aux coins de sa gueule quand il reconnu Crocs de Ronce. Elle avait l'air aussi pitoyable que lui, que n'importe qui dans le clan avec cette chaleur. mais elle souriait et de la voir redonna un peu d'énergie au guerrier qui porta dans l'instant suivant son attention sur la belle noire.

- Chasser, ensemble ... enfin je veux dire ... Tout les deux ? Il réalisa trop tard qu'il bafouilla et que ses oreilles n'étaient pas seulement brûlante par faute du soleil et l'instant d'après, il s'empressa presque d'ajouter. C'est que ... En fait oui, ça me ferait plaisir d'aller à la chasse avec toi. Il parvint à reprendre un tant soi peu contenance et il invita son amie à passer devant, quittant ainsi ses yeux dorée pour suivre du regard la courbe de son dos, réalisant là encore après ce qu'il faisait. C'est qu'il l'aimait bien Ronce et une ancienne conversation avec sa sœur revint le troubler. Mais le guerrier était bien décider à ne pas totalement se laisser distraire et il hâta le pas peu après.

En dehors du camp, il huma l'air trop sec et se retint de grimacer. En séchant la vase dégageait un parfum plus nauséabond encore. Les proies étaient rares au possible. Oui, la partie de chasse ne serait pas évidente et son épaisse fourrure le desservait presque car malgré tout, il arrivait à supporter la canicule. Enfin, à la condition de se recouvrir de boue ce qu'il parti faire sans attendre, se roulant dans la vase encore moite des marais avant de jeter un regard à sa camarade.

- J'essaie pas de masquer mon odeur hein ... Juste que ... Hé bien j'ai découvert que j'avais moins chaud comme ça ...

Et au moins son pelage négligé devenait ainsi invisible aux regards.

Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ?

La présence de Crocs de Ronce et sa gentillesse était pour lui un baume sur ses plaies. Pas encore assez large pour toute les couvrir mais s'était toujours ça de pris et même si tout semblaient se ligué contre lui, il n'aurait voulu pour rien au monde la repoussée. Il ne croyait pas en la poisse, en ce manque de chance qui s'acharne sur un seul être. Parce qu'il avait comprit depuis longtemps qu'il n'était pas forcément seul à souffrir. Muguet avait souffert à sa façon, Feulement aussi. Et que penser de Maudit, enfin, Œil Vert ... Mais après chaque tempête revenait le soleil. Il volait y croire au moins. Sa réponse à elle lui suffisait. elle était venu vers lui lui proposer. S'était une camarade sur qui il pouvait compter. Mais la voyait il vraiment comme une simple camarade ? Là dessus, sa propre tête ne pouvait pas être plus boueuse. Ronce était ... Bien des choses. Et il avait la sensation que le soleil seul n'était pas responsable de la chaleur qu'il ressentait. Sans doute ce même soleil lui avait il un peu trop taper sur la tête.

Là, les pattes dans le peu de boue malodorante qu'il reste des marais, le brun observa sa camarade, sans vraiment trop s'attendre à la réaction qu'elle a. Astucieux ? Il lui sourit, un sourire timide alors qu'il s'écarte pour lui laisser la place. Parce que peut-être ...

Et Crocs de Ronce profite de son petit secret sous son regard surprit. Lui qui s'attendait à être traité de cervelle de puce. Le guerrier détourne pourtant le regard, assis, mal à l'aise. Enfin jusqu’à sentir quelque chose venir se coller à ses pattes, l'obligeant à plonger ses yeux vert directement dans ceux de son amie. Qu'est ce que ? semble dire ses propre prunelles tendis que Ronce le dévisage au moins autant.

- Déso ... Oh ... T'excuse pas ... Je suis content que ... mon idée ... enfin ... De voir que ça te fais du bien ... Face au soleil je veux dire hein ...

Dents de Sabre se releva, se détournant, conscient de bafouiller encore plus qu'à l’ordinaire. Le MAIS POURQUOI qui se hurle dans son esprit le faisant rougir de honte, ce qui se traduit par ses oreilles qui lui brûlent entièrement. Désireux de ne pas en rester là, à passer pour un parfait imbécile, le matou ajoute, distrait.

- On devrait y aller ...

et cette fois c'est sans vraiment l'attendre qu'il s'éloigne, s'efforçant de guetter la moindre trace d'une proie alors que seul le parfum fort de la sève des pins lui étouffe les sens.

HRP :

Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ?

Dents de Sabre détourna le regard, était il stupide à ce point ? Il n'osait plus vraiment regarder la belle Crocs de Ronce. Et dire que s'était elle qui lui avait proposé la sortie et que ... Il s'efforça de remuer la tête. La chaleur devait lui monter au crane, voilà tout. Enfin, le mâle avait fini par décider de relancer la chasse, pour éviter de se sentir chauffer en observant sa camarade plus qu'autre chose. Mais malgré tout, son museau ne parvenait pas à capter autre chose qu'un fumet de chaud, parfois une vague odeur résineuse où ça et là, des traces de l'anciens marais, vase puante qui l'obligeait à ouvrir la gueule pour supporter le tout. Alors quand il entend Ronce s'extasier et se tourne vers elle, le matou la dévisage.

Le brun mit un temps à comprendre, il se rapprocha de sa camarade, tournant la tête dans la même direction avant de dresser les oreilles. Puis il afficha un ample sourire.

- Oui ! Allons voir !

Et laissant l’excitation le gagner à son tour Dents de Sabre poussa du museau sa camarade, l'encourageant à passer devant pour aller vérifier la découverte. Et à mesure qu'ils approcher, il remarqua un énorme corbeau qui se baisser fréquemment quoi que nul odeur de charogne ou de chair fraîche pour justifier de ... Juste le parfum rafraîchissant de l'eau dans une trouée. La guerrier contourna un pin, s’aplatissant au sol. S'était sans compter les branches sèches qui se froissèrent sous ses pattes, avertissant le volatile du danger, lequel fila dans un grand croassement mécontent. Le guerrier se redressa et poussa un soupir.

- Il faudra prévenir les autres, essayer de protéger un peu ton point d'eau avant que d'autres ne nous le vident ...

Son ton était las. Chasse raté, malgré tout, il s'approcha du petit trou d'eau clair et tourna de nouveau la tête pour poser ses yeux vert sur son amie.

- A toi l'honneur.

Et cette fois, il lui sourit, lui proposant de récupérer des forces la premières. Après tout, s'était sa trouvaille à elle et surtout, il ne voulait pas la privée d'eau en se jetant dessus quand bien même sa gorge était sèche à loisir.

Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ?

Le sourire de sa camarade parvint à raviver le sien en écho. Oh certes, leurs point d'eau qui à l'instant devenait également le point d'eau du clan. En prime, il n'était finalement pas si loin alors les novices pourraient se relayer plus facilement d'ici jusqu'à la tanière des reines et jusqu'à celle des anciens. A moins que ses derniers ne se décident à venir d'eux même. C'est que, même les plus âgés avaient leur fierté - parfois mal placé. Dans tout les cas, le sourire de Crocs de Ronce avait suffit à raviver l'éclat dans les yeux du guerrier. Elle était gentille même s'il continuait à penser que s'était son odorat à elle - et à elle seule - qui avait permis de découvrir le trou d'eau. Ensemble oui ... Elle insista et il hocha la tête, doucement.

- D'accord.

Et il inclina le cou, en douceur, l'observant faire de même, la laissant trempé la langue en première malgré tout quand bien même il suivit aussitôt après afin de ne pas se faire rabrouer. Cependant, elle pouvait être belle quand elle se fâchait ... Il chassa la pensée en sentant l'onde sous sa langue, en goûtant à une eau si ce n'est fraîche, au moins limpide et bonne que possible. Et partagée cet instant avec la femelle noire n'était pas pour lui déplaire quand bien même il ne savait que trop peu comment organiser ses pensées en ce sens. Tant et si bien qu'il se contenta après coup de relever la tête, admirant la guerrière qui profiter de la douceur rafraîchissante de sa trouvaille. De leur trouvaille. Oui, il faudrait qu'il se mette dans le crâne qu'elle voulait qu'il mérite lui aussi des lauriers de la gloire ... Finalement, le matou se décala.

- On trouvera peut-être du gibier maintenant qu'on a de l'eau...

Juste un espoir car si leur gorge était moins sèche, leurs estomacs en revanche. Et ceux du clan tout entier d'ailleurs avaient besoin d'être remplit. Le guerrier toutefois ne bougea pas tout à fait, se contentant d'usé de ses oreilles à la recherche de la moindre source de bruit.