THE PROPHETIES BEGIN
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Thème X - Terres Inondées
 
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 [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end

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Coeur Brisé
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Coeur Brisé
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MessageSujet: [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end   [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end Empty03.09.19 18:00


Une nouvelle étoile loin du firmament.
Elle les entendis bien avant de les sentir, bien avant de les voir. Des aboiements, furieux qui tonnaient à ses oreilles bien plus fort que l'orage, et son cœur tambourina dans le carcan de sa poitrine aussi fort qu'un roulement de tambour, provocant en elle une montée d'adrénaline. Ils la cherchait, elle le savait, instinctivement. Ils l’avaient senti, ils étaient sur ses traces, Et ses pensées filèrent vers ses quatre petits nouveaux nés et vers leurs aînés. Et aussi, un petit peu vers Petite Noisette, où que son esprit l’est mené. Vies bouleversés qui allaient ce jour, voir disparaître leur mère. Une mère absente, une mauvaise mère peut-être, mais une mère qui les aimés quand même de toutes les fibres de son être. Elle ne pouvait conduire la meute au camp, il fallait que Coup de Foudre survive, protéger, sans elle ... La pensée de ce compagnon là, si vive lui arracha une plainte sourde. Pourquoi passait il malgré tout avant leurs rejetons ? Pourquoi ? Mais elle n'avait pas le temps d'y songer, et moins encore d’espérer le lui dire une dernière fois. Ses pattes la faisaient souffrir, elle n'avait aucune chance, son corps le lui criait aussi fort que son instinct. Aussi fort que le souffle rauque dans son dos, aussi fort que les aboiements excités des deux plus petits qui couraient derrière leur chef. Elle ne verrait pas une nouvelle aube se lever, elle avait atteint le crépuscule de sa vie. Et déjà, elle sentait les ténèbres autour d’elle, invisible mais tellement présent. Étouffant.

*****
Quelques heures plus tôt
*****

Elle avait eu besoin de sortir du camp, de laisser quelques instants ses chatons aux soins d’une autre, le temps pour elle de réfléchir, de songer à son avenir si incertain. Fort heureusement, nul n’avait chercher à l’en empêcher, elle, la guérisseuse traîtresse, la déchue qui n’avait jamais rien eu de l’élue en laquelle Cœur de Serpent croyait. Elle qui non contente d’avoir fauté une fois et fait exilée sa mentor avait recommencé. Sa propre mère avait tant fait pour la pousser à devenir quelqu’un, qu’elle avait fini par se perdre sur la propre route qu’elle avait voulu, choisie. Tout ça à cause de LUI. Non, pas à cause. Secret du Firmament l’aimait tendrement, réellement, véritablement. Ce n’était pas à cause de Coup de Foudre qu’elle avait perdue autant, mais s’était grâce à lui qu’elle avait connue une autre vie, faîtes de plaisirs, de liberté mais surtout, de vie. Huit en tout, nés de leurs unions. Oh certes, elle avait perdue tellement, perdue l’une de ses petite avant même d’avoir pu la connaître tout à fait, mais … Mais elle avait aussi tellement eu en échange. Douloureux amour finalement. Ses pas la menait doucement vers la ville, un endroit à la fois étranger mais qui l’avait fasciner longuement, autant qu’effrayer. Nuit Hivernale y avait elle trouver refuge ? Elle n’avait jamais sus et amèrement, elle pensait ne le savoir jamais. Parce que la Birmane était sorti de sa vie. « Pour le mieux lui avait elle dit. » « Pour rien », avait elle aujourd’hui envie de répondre, les récents évènements si ancré dans son esprit, comme autants d’échardes dans des coussinets sensibles. Ses petits avaient appris la vérités en la voyant grossir, elle avait fini par l’avouer au clan tout entier. Nouvelle grossesse, nouvelle trahison. Et aujourd’hui, elle se sentait plus perdue que jamais. Plus seule peut-être même, aussi.

Jamais les étoiles ne lui pardonnerait ses fautes. Jamais. Et malgré tout ses efforts pour former dignement son apprentie, elle avait compris que les cieux n’auraient pour elle aucune miséricorde, aucun pardon, juste le froid de leur mépris, l’abîme de leurs silences. Oh sans doute avait elle là haut quelques soutient, comme Mirage du Désert, sa presque mère, bien plus tendre que sa propre mère n’avait sus l’être, présente à la toute fin, quand le firmament l’avait rejeté. Et elle ne pensait même pas à son père. Il avait fallut qu’Étoile du Vautour pousse son dernier soupir sous son regard impuissant pour obtenir enfin de lui une parole d’amour. Amer vérité que fort heureusement, Étoile de Cendre avait toujours sus adoucir un peu, présent pour elle depuis ses débuts. Sa famille était étrange, l’avait toujours été, lui semblait il. Elle n’avait fait en écoutant son cœur malgré son rang, que confirmer les mauvaises langues. Confirmer que les siens ne faisait rien comme les autres. Mais le regrettait elle vraiment ? Elle n’en savait rien, elle espérait simplement que cette marche lui ferait du bien. Elle voulait juste remettre ses pensées en ordre, pour revenir au camp et s’occuper de ses petits comme une bonne reine. Pour qu’on ne lui reproche plus jamais de ne pas avoir été là. Parce que Guérisseuse, elle ne l’était plus. Cette place revenait à Feuille de Menthe qu’elle avait formée, si longuement, si sévèrement peut-être et avec malgré tout, toujours, ce faux espoirs de recevoir ainsi un quelconque pardon du firmament étoilé. Espoir que le clan ne paierai pas éternellement ses erreurs.

Mais voilà …

*****
Actuellement
*****

« Elle les entendis bien avant de les sentir, bien avant de les voir… »
Pauvre bipède criant après ses chiens, inutilement, le chef, le chien-loup était sur ses traces à elle et les deux autres, plus petits suivaient en aboyant, en hurlant. En un mot, bruyant. Parce qu’ils l’avaient sentis, elle et son odeur de lait, si intense. Elle et le parfum encore récent de la naissance qui continuer a imprégner la fourrure de ses cuisses. Secret du Firmament s’était mise à courir, elle n’avait pas la force de grimper assez haut dans un arbre des alentours et son instinct lui hurler de s’éloigner de ses chatons, du camp, de fuir. De s’éloigner simplement des siens, pour les sauver. Parce que courir était la seule chose que son corps affaiblis par l’absence d’exercice pouvait encore faire. Alors elle forçait l’allure, oubliant sa mise bas encore toute récente et difficile, essayant de ne pas écouter ce corps affaiblis qui la trahissait pourtant en lui faisant perdre, à chaque secondes, un peu de cette nécessaire avance sur les tueurs. Forçant autant qu’elle le pouvait en ignorant la douleur d’une branche sous ses pattes qui s’enfonçait dans un coussinet, cette pierre au bord tranchant qui la blessait, déposant un peu plus de son parfum sur son chemin, en même temps qu’un peu de son sang. Ses pensées elles, filaient vers ses chatons, vers leur bengal de père et un instant durant, cet amour fut assez fort pour qu’elle presse le pas, encore. Pour qu’elle épuise son cœur, enflamme ses poumons, maltraite les muscles sous sa fourrure dans une accélération, un sprint final, cavalcade éperdue…

Une feuille humide au sol la fit déraper …
Le monde tourna autour d’elle et le parfum puissant des chiens l’entoura complètement …
Elle ne savait plus où elle était, où elle allait. Elle ne sentait que la panique grandissante. Puis elle les vits.
Elle vit les crocs luisant et la bave sur les babines, elle les observa plonger et s’enfoncer dans sa chair. Et, sans reconnaître sa propre voix, elle émit un râle de terreur, de douleur, de mort …

Les crocs qui venaient de s’enfoncer dans sa cuisse la torturèrent, mais tout semblait ralentis. Oh si elle avait sus qu’en réalité il ne se passait que quelques secondes … Elle voyait les yeux brun et féroce du chien de tête, sa fourrure de loup. Respirait son haleine de tueur alors que ses deux compères, plus petits, aboyaient en tournant, jappant pour qu’il les laisses s’amuser … Avec elle. A ses dépends. Pour que ce puissant animal en furie les laisse à leurs tour plonger leurs crocs meurtrier dans sa chair déjà mise à mal …
Pour ...

Son souffle se coupa plus encore si possible.
Le chien-loup lui, reprit une prise plus haut sur son dos et elle vit trente six chandelles puis, aussi subitement, elle heurta le sol. Elle ne sut combien de fois elle fut secouée, combien de fois le chien raffermit sa prise sur elle, elle n’entendit même pas sa propre voix, terrifiée et suppliante, hurlant que tout s’arrête. Dans le peu qu’elle vit, une nouvelle forme, plus grande, avaient rejoint les autres sans l’approcher et les chiens repartaient. Alors, elle ferma les yeux, entendant ce nouvel arrivant râler après les bêtes … Sans s’occuper d’elle, sans même la voir, la croyant sans doute, déjà finie,

*****
Derniers instants
*****

Elle était incapable de dire combien de temps depuis que les chiens étaient partis, elle gisait là, le corps en sang, ne sentant plus rien d’autre que le froid, ça et l’impression sourde qu’elle ne se relèverait jamais. Ses pattes n’étaient comme plus là, son corps entier en vérité lui semblait absent. Mais même ainsi, elle songeait à Coup de Foudre, au regard qu’il avait eu sur elle, à comment ses yeux d’or avaient briller, à comment elle avait aimer leur veillée la première fois. Et toutes les autres fois ... A ses larmes qu’il avait versés, la première fois depuis sans doute, une éternité, pour elle. A ses émotions qu’elle avait vu naître en lui qui disait ne plus être capable d’en éprouver aucune. Elle avait changer pour lui, avec lui et lui aussi. Elle l’entendait distinctement, se souvenait de tant et tant de ses paroles, du mot aveugle qui revenait et de la tendresse qu’elle avait eu pour lui en le voyant accepter l’horrible compromis qu’elle avait fait. Elle se souvenait de la douleur de ses jours où elle l’observait avec les chatons, forcée pour sa part de se tenir à l’écart. Elle se souvenait de son sourire, de son parfum même et en cet instant, elle aurait souffert une deuxième mort pour juste le respirer encore une fois. Juste pour sentir sa fourrure effleurer la sienne en un contact léger mais tellement intense pour elle. Elle se souvenait de l’avoir entendu dire, si distinctement encore «J-je ne veux pas qu'il t'arrives la même chose, Fifi... Je ne veux pas» alors qu’ils avaient évoqués le destin tragique de Plume Duveteuse. S’était, venant de lui, ce qui s’était le plus rapprochés d’une déclaration. Mais s’était impossible et le froid lui, venez la saisir dans ses crocs. Nul clan des étoiles pour elle, juste l’oubli de la forêt sombre, là où était la place des traîtres … Et pourtant …

Rester dans sa mémoire ses moments où elle avait comprit que jamais elle n’aurait droit à un quelconque pardon, ses instants où elle avait décider d’être heureuse, enfin. Ce moment où elle avait comprit que toute sa vie, elle n‘avait rechercher qu’amour et affection. Là, le bengal y avait toute sa place et elle était redevenue plus câline encore, elle avait commencer à s’enhardir un peu, quelques contacts mais pas assez pour que le clan suspecte quoi que ce soit entre eux. Non, rien devants les autres jusqu’à ce que son ventre redevienne rond … Où un peu avant peut-être ? C’est que cette partie là s’effaçait tant elle s’était, ses lunes là, sentis bien auprès de lui. Et Alors il y avait eu l’aveu et depuis, oh comme elle aimait cacher son museau dans le poitrail du félin, dans cette cicatrice qu’elle lui avait fait, impact qui en cet instant, était à vif pour elle. Crocs qui avait percés la chair pour y laisser s’écouler un sillon de sang. Vie qui s’essoufflait dans des gémissements de plus en plus faible, distant.

Mais bien sur, il y avait aussi ses chatons, ses petites étoiles à elle … Et si elle les avaient regarder grandir pour les premiers, elle n’aurait jamais cette chance pour ses petits derniers. Mais en cet instant où même respirer devenait un supplice et pourtant, c’est à eux qu’elle songeait aussi … A leurs progrès, à leurs joies, leurs peines aussi parfois. A la colère furieuse et justifiée de Nuage de Neige quand la vérité avait été admise. A cette boule de poil prête à lui sauter à la gorge qui ne semblait vouloir l’écouter et qui pourtant, était venue à elle. Pour savoir, pour comprendre et peut-être, pour pardonner … Neige la furibonde qui aurait mériter tellement plus de la part de sa mère. Une mère qui se sentait partir sans jamais pouvoir lui dire qu’elle l’aimait. Sans jamais pouvoir, ne serait-ce qu’un instant, savoir qu’elle serait pardonner. Car maintenant que la mort venait, elle ne pourrait plus s’expliquer. Et plus jamais elle ne pourrait caresser de son museau la fourrure de sa petite comme elle l’avait fait à ses premières heures.

Elle pensa aussi a Chance. La douce et adorable Chance qui avait fini en larme contre elle, partageant un peu de cet amour, le recevant enfin comme elle aurait du pouvoir en profiter durant toute ses premières lunes. Envolée sa promesse d’être toujours là. Elle ne le serait plus jamais. Ses yeux saphirs ne pourraient plus la couvrir de leur protection. Car ils ne tarderaient plus à s’éteindre, laissant la promesse devenir ténèbres.

Et puis Chaleur, son premier fils. Celui qui avait passer plus de temps avec elle que les autres. Le temps d’un repas, d’une discussion. Celui auquel elle aurait due pouvoir tout avouer longtemps avant de le faire. Chaleur qui lui aussi se retrouverait orphelin d’une mère. Comme Neige et Chance et comme …

Comme Petite Louve, sa délicieuse chatonne qui poussait déjà les autres pour aller au lait. Meneuse de la meute sans nul doute. Et Petit Lycaon, qui s’effaçait facilement derrière ses sœurs, se laissant bousculer, laissant ainsi au reste de sa famille la priorité. Petit Ciel aussi, autre forte tête de la portée, sans nul doute. Après tout, son nom lui venait de l’impitoyable toison argentée. Et puis Boule Brisée qui tenait son nom de son état à elle. Un nom horrible, elle le savait. Mais le petit mâle soutenait son frère. Une fratrie unie déjà, soudée. Elle l’espérait, le désirer. Qu’ils aient au moins ça puisqu’ils ne l’aurait plus elle. Puisqu’ils n’avait plus Petite Noisette, minuscule chatonne qui aurait du être un hommage à sa vie de guérisseuse, aux remèdes. Aux noisettes qui sous peu tomberait de leur protection verte pour offrir aux écureuils leur repas. Avant d’eux même servir pour le clan ...

*****
Ténèbres
*****

Un museau fut la dernière chose qui perça sa vision, une voix mais des paroles qu’elle ne comprit pas avant son dernier souffle. On l’avait découverte, s’était tout ce qu’elle avait attendue, ceux pour quoi inconsciemment elle avait tenu. Encore et encore, souffrante, épuisant ses derniers battement dans un espoir infime qu’on sache ce qui lui était arriver. Elle ne disparaîtrait pas sans qu’on ne sache jamais où. Même si elle ne pouvait savoir si ce chat là était de son clan, où d’un autre … Où … Mais à présent, elle pouvait partir et son cœur avait battu une dernière fois, comme un merci à ce chat devant elle.

Et Secret du Firmament s’était éteinte à jamais, sans s’ajouter aux étoiles dans le ciel, gagnant l’obscurité qui les entouraient plutôt. Mais si la siamoise venait de mourir, son souvenir lui, restait impérissable pour ceux qui l’aimait ...

_________________
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Neige de Minuit
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MessageSujet: Re: [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end   [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end Empty19.10.19 23:59


Le parfum de ces chatons ; l’erreur à nouveau faite.
De douloureux souvenirs imprégnaient l’esprit de Nuage de Neige, en ce moment. Cette douleur si intense qu’elle ressentait dès qu’elle sentait l’odeur de ses petits frères et petites sœurs, elle ne souhaitait la ressentir. Car, après tout, dans l’histoire, ils étaient aussi atteints qu’elle, peut-être même plus… Non, ils ne pouvaient souffrir autant qu’elle a souffert. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas aimer ces petits êtres qui partageaient le même sang qu’elle, qui partageait la même odeur qu’elle, les mêmes mimiques, la même bouille enfantine ? Pourquoi ressentait-elle une haine si forte envers ces petits choses ? Elle le savait bien. Ces chatons étaient bien la preuve que ses parents avaient commis une deuxième erreur, un deuxième chagrin.
QUOI ?! N’avaient-ils pas compris la première fois ?! N’avaient-ils pas assez blessé leurs proches ?! Mais non, rajoutons-en ! C’est bien marrant de jouer avec la fougue de la jeunesse mais, entre-temps, il y a désormais de nouveaux chatons à s’occuper, des chatons qui pourront vivre enfin l’amour qu’elle a toujours voulu. Le Clan des Etoiles voulait réellement son malheur. C’était bien trop beau de la faire souffrir pendant des lunes, de la faire grandir sans un amour maternel. Maintenant, elle pourrait gentiment voir comment CES chatons vivront tout ce qu’elle a toujours voulu vivre : Avoir une famille complète, avec des parents aimants. La haine s’emparait tellement de son subconscient qu’une énorme boule se créa dans sa gorge, ce qui lui donna une vilaine toux pendant quelques minutes. Elle n’osait même plus s’aventurer près de la Pouponnière et évitait ses frères et sœurs comme la peste.

Ce ne sont pas mes frères et sœurs… Nous ne serons jamais de la même famille
Tout ce qui compte à présent, c’est le bonheur de sa vraie famille : Bec, Roux, Papa, Chance et Source. C’était tout ce qui comptait à ses yeux : leur bonheur. Et… S’il le fallait, elle était prête à voler ce bonheur, puisque les étoiles n’ont visiblement pas l’air de vouloir le lui donner.
________________

On lui avait confié la tâche de trouver du gibier. Malheureusement, en tant de canicule, toutes les proies mourraient une à une de faim et les seuls gibiers qu’elle trouvait étaient maigres ou ravagés par la chaleur. Cependant, elle n’était pas encore prête à laisser son Clan mourir de faim. Bien décidée à trouver du gibier, elle sortit avec fierté du camp, en prenant soin de contourner la Pouponnière. Son Clan la prend sûrement pour une folle, mais elle s’en moque pas mal. Le regard des autres n’est plus son problème depuis bien des lunes. Désormais, elle déambulait avec fierté, malgré la honte et la douleur qui lui ravageaient l’esprit. Elle avait perdu son honneur depuis longtemps et elle s’accrochait au peu de fierté qu’elle avait encore…
La petite femelle s’approcha d’un buisson et le renifla bruyamment. Tiens, une odeur étrange émanait de la plante. Encore débutante là-dedans, elle tenta tant bien que mal de donner un nom à cette odeur. Elle ne l’avait jamais senti auparavant mais, en tout cas, il y avait une chose dont elle était certaine : Qu’est-ce que cette odeur puait ! Elle s’efforça de ne pas reculer devant cette odeur pestilentielle. Allez, Neige, tu peux y arriver… Cherche dans tes souvenirs.

Parcourant son palais de la pensée, elle tenta de se rappeler ses cours de chasse avec son mentor. Elle n’était pas une mauvaise apprentie, loin de là. C’est juste qu’il était assez facile pour elle de décrocher du cours. Elle ferma les yeux pour se concentrer, comme si cela allait l’aider par une quelconque façon. Soudain, elle entendit un faible bruit, qui venait de bien loin. Elle abandonna l’idée de trouver de qui provenait l’odeur et tendit l’oreille pour suivre le bruit. Le bruit était strident, comme un hurlement de bête. Ce n’était pas vraiment le bruit d’un gibier. Un gibier pareil ne s’aventurait jamais dans cette partie du territoire. Non… C’était plutôt…

Elle écarquilla les yeux en entendant les cris de terreur d’un chat. Quelqu’un est en danger ! Son caractère assez brave lui hurlait d’aller sauver ce chat ! Sans réfléchir davantage, elle s’élança comme un lièvre à travers la forêt. Le sol brûlait sous ses pattes mais n’arrêtait pas sa course folle. Il était peut-être encore temps de sauver ce chat ! Ses moustaches et ses oreilles s’agitaient. Tous ses sens étaient en alerte tandis que les bruits se rapprochaient de plus en plus. Soudain, elle s’arrêta. Un cri strident, tel un renard pris dans un piège, lui fit perte l’équilibre et la fit tomber au sol. Son cœur battait la chamade. Elle se releva avec peine, les yeux écarquillés par la peur. Sa respiration était haletante, comme si elle vivait la douleur qu’avait subi ce chat. Elle continua à courir mais plus lentement, sentant son cœur battre de plus en plus vite en n’entendant plus le cri de détresse du chat. Elle pista alors l’odeur. Cette odeur… C’était la même que celle qu’elle avait senti auparavant.

Ses poils s’étaient redressés de peur et ses yeux brillaient d’une lueur inquiétante.
Soudain, elle la vit, au détour d’un arbre…

Son corps était rongé par les morsures qu’elle avait subi par les bêtes monstrueuses qui l’avaient poursuivi tout le long. Son pelage ébouriffé trahissait la peur qui avait pris place dans son corps, quelques temps avant qu’elle ne parte dans l’autre monde. Nuage de Neige était là, juste devant elle. Elle crut un instant que son cœur allait lâcher, vu qu’elle ne l’entendait plus battre. Ses pattes tremblaient. Les oiseaux ne chantaient plus. Les chiens avaient disparu…
Et maman n’était plus.

La femelle s’approcha du corps de sa mère, tremblante. Elle hésitait entre hurler de douleur et pleurer de chagrin. Pourquoi ?! Pourquoi un chagrin immense emplissait son cœur, à cet instant même ?! Pourquoi était-ce un supplice de voir l’expression inexistante sur le visage de sa mère, ses yeux qui ne brillaient plus de chagrin, son corps qui ne bougeait plus sous sa respiration ? Nuage de Neige avait longtemps rêvé que sa mère meurt mais… Pourquoi maintenant est-ce un problème ? Elle posa sa tête sur le corps de sa mère, lâchant une grosse larme sur le pelage trempé de sang de Firmament. Elle ferma les yeux un instant. Un murmure, un mot qu’elle ne pensait jamais dire.

« Maman… »

Ce mot lui déchira le cœur, comme si mille chiens s’étaient décidés à le déchiqueter. Elle se força à ne pas hurler et serra les crocs, les yeux toujours plissés, le pelage toujours ébouriffé. Pourquoi ?!
Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ?
Nuage de Neige lécha un instant la joue de sa mère, cette joue qu’elle avait longtemps souhaité gifler. Mais… Malgré tous les mensonges, elle restait sa mère. Cette mère qu’elle avait toujours idéalisée. Cette mère qu’elle avait détestée. Cette mère dont elle ne voulait plus jamais connaître le nom… était là, à ses pattes, son esprit déjà envolé dans l’autre monde.
Pourquoi est-il si dur de dire « au revoir » ?

Elle se releva doucement et tenta de soulever le corps de sa mère. Cet effort était la pire des douleurs qu’elle n’eut jamais à subir. Elle imaginait déjà la réaction de sa famille… La réaction de ces petits… Finalement, ils ne pourront pas avoir de mère, eux-aussi. Elle tenta de garder un visage neutre, malgré la larme qui perlait dans son œil droit. Enfin, elle vit l’entrée du camp. Ses camarades, qui surveillaient l’entrée, sursautèrent en voyant le corps de la jeune femelle. Nuage de Neige entra dans la combe, le visage neutre, et déposa délicatement la dépouille de sa mère sur le sol dur et chaud. Les hurlements de ses camarades se firent entendre. Pourtant, elle n’entendait rien. Tout autour d’elle était brouillé…
Seul le murmure réconfortant de sa mère venait à ses oreilles…

_________________

[Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end Neige_de_Minuit_15_fevrier_2020

Lou fait des miracles ♥

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MessageSujet: Re: [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end   [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end Empty29.10.19 22:06

Sa tête s'était frottée à la sienne ce matin comme il l'avait fait à tous les autres. Il l'avait ensuite baissée pour partager ce geste avec les chatons qu'elle avait au ventre comme des abeilles agglutinés dans du miel. La même routine - Ça c'est... Brisée?      lui sourit. Lui Lycaon, avec les taches, là. Elle Nu- elle secoue sa tête, il pousse un soupir - elle Ciel, il se corrige, et elle Braise-- Non - c'est à cause de sa robe, c'est Louve, maintenant. Il cherche Noisette des yeux mais le souvenir lui revient - Noisette est morte. Il comprend que     ait eu besoin de la nommer pour s'alléger l'esprit mais il a l'impression que l'étape est plus difficile ce-faisant, car il y a un nom, dans sa tête, qui n'appartient à aucun corps vivant.

Il y a un nom dans sa tête qui n'appartient à aucun corps vivant.

Ce n'est pas le premier, remarquez, des noms, dans sa tête, il y en a beaucoup, et beaucoup sont encore vivants, et beaucoup ne le sont pas, mais Coup de Foudre n'est pas équipé pour vivre le deuil et la mort comme les autres chats. C'est car pour ceux qui ne le savent pas, sa tête est cassée, depuis qu'il est devenu apprenti-guerrier. Pendant sa veillé le froid et le vent du Blizzard l'ont givré jusqu'aux os si bien que lendemain il n'était plus le même. Mais la lune continue ses phases, et les arbres continuent de pousser, et on peut dire que Coup de Foudre a plus de lunes avec la tête cassée que sans; elle est une part de lui désormais, comme l'est son émoussement émotionnel, sa propension sensorielle, et cette spontanéité faisant de lui un chat non seulement vif d'esprit mais aussi curieux de tester la vivacité d'autrui. Tout le monde réagit toujours trop, pour celui dont le sens de l'observation s'est tellement aiguisé avec la placidité qu'il entend les non-dits entre les mots.

À l'inverse, personne n'entend les non-dits entre les siens. Personne ne prête l'oreille quant à comment il se sent ou ce qu'il pense - c'est car déjà jeune il attirait l'oeil par ses jolies marbrures, et attirer l'oeil suscite des conversations, et des conversations l'aident à découvrir ce que les autres cachent alors il s'est mit à soigner son apparence, et à soigner sa façon de parler, sa façon d'agir, sa façon d'aborder les autres pour se faire désirable. Après tout, tout le monde se fichait de ce qu'il pensait, il n'y avait que son corps qui les intéressait.

"Pourquoi pas", "Qui sait", "Qu'en dis-tu", il retourne les questions qu'on lui pose pour faire voir à ses interlocuteurs ce que lui voit d'eux. Sont-ils plus suggestifs qu'ils le pensent? Il se fait suggestif pour eux. Sont-ils furibonds et tentent de faire de lui leur bouc émissaire? Il leur renvoie la même hostilité. Mais ses vraies opinions ont toujours été dites en riant (car il riait facilement) ou jetées pour ne plus avoir y penser ensuite.

"Un chaton est mort" il avait dit, une fois, à tout le Clan, après avoir ramené le corps de Petite Améthyste qu'il avait précédement regardé se faire tuer par un renard. Pas une fois il n'avait pensé à ce qu'avait pu vivre le Clan devant la scène. Il se rappelait Graine de Tournesol, son ancien amant, qui avait été tellement furibond de l'indolence du Clan quant à l'annonce de la mort du chaton qu'il était parti éliminer seul le fautif - le renard à qui ils avaient pris sa renardière. Coup de Foudre vivait dans la réalité que la mort était inévitable, à moins d'être chef. Et assister aux quatre réincarnations d'Étoile de Suie avaient nourri sa curiosité quant à ce fait. Que vivait-on en mourrant? Comment on se sentait? Mais pour avoir les vies, il fallait devenir chef, et pour être chef, il devait être lieutenant, et pour être lieutenant, il lui fallait tisser des liens, et ajouter d'autres noms à la banque de données.

C'est ce qu'il fit - "Raton Laveur", "Oeil du Tigre", "Douces Caresses", "Museau Bleu", "Étoile d'Or" et "Nuage d'Émeraude" au Clan de la Rivière. Certains n'avaient plus de corps, comme "Museau Bleu", d'autres, il ne savait pas, comme "Rouge Pivoine". D'autres noms lui virent en tête, "Petite Améthyste", "Étoile de Suie", "Taupe", "Vent du Désert", "Graine de Tournesol".

Le nom de ses enfants aussi, "Bec", "Roux", "Chance", ("Chaleur") et "Neige".

Et Neige s'avançait vers le campement, avec sur le dos quelque chose de lourd, quelque chose dont les yeux du Bengal n'arrivèrent pas à distinguer, c'est à dire quelque chose qui n'était pas vivant, donc quelque chose de ▒▒▒▒ et lorsqu'elle le posa à ses pattes et qu'il baissa les yeux il reconnut quelqu'un, tout en faisant face à rien car dans sa tête se criait un nom qui n'appartenait à aucun corps vivant:


Secret du Firmament


Les chats du Clan du Tonnerre n'avaient pas le privilège d'avoir un embaumeur pour bellifier le ▒▒▒▒▒. Il s'en rappelait, le souvenir était encore net, sa tête s'était frottée à la sienne ce matin, comme il l'aurait fait à tous les autres. Il avait taquiné son oreille de ses moustaches, s'était fiché le nez dans sa gorge pour inspirer les tons de son ronron, et l'avait regardé sortir de la pouponnière, le ventre bas, les oreilles molles, la queue sans vigueur - pour prendre l'air, elle lui avait dit, et il entend sa voix dans son oreille aussi clairement qu'il voyait le monde.

Mais le monde s'emberlua.

Et ses oreilles se mirent à vriller.

Et ses yeux se plissèrent et ses joues lui brûlèrent et il papillona des cils comme si des cendres venaient d'y monter.


Pour peu il se demanda si      serait disponible pour une promenade et lui faire part d'à quel point la nouvelle le contrariait. Sa circuiterie lui empêchait de prendre conscience de ce qui était arrivé car confronté à une aussi brutale réalité Coup de Foudre se projetait déjà dans les jours futurs en annulant aujourd'hui, en se voyant d'avance blotti contre sa ▓▓▓▓▓▓▓▓, se protégeant les yeux en se forçant à ne pas reconnaître la pelisse de      à ses pattes pour ne pas perturber le fragile équilibre qu'ils avaient passé des lunes à reconstruire tous les deux. Il s'était reculé d'un pas, d'un autre, il n'entendait plus ce qu'on lui disait car déjà il partait entre les branches pour s'éloigner du rassemblement de curieux.

Coup de Foudre n'était pas équipé pour vivre le deuil et la mort comme les autres chats. Dans son esprit il n'entendait plus que le grésillement d'un bruit-blanc sans aucune pensée pour    - pas même pour sa fille, ses filles, ses chatons, son Clan, il était dans les branches et il n'avait même pas de pensée pour lui-même, car la nouvelle avait besoin de passer, mais elle le ferait lentement, à son rythme, et ensuite, ensuite, promis, ensuite, tout ce qu'il tentait de refouler exploserait car aujourd'hui on venait de lui enlever sa meilleure ████.


Dernière édition par Coup de Foudre le 18.04.20 22:07, édité 1 fois
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Louve des Bois
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MessageSujet: Re: [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end   [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end Empty30.10.19 11:42

Une journée de canicule comme une autre commence pour Raton Laveur. Après avoir envoyé plusieurs patrouilles, le mâle avait rendu visite à Étoile du Busard bien affaibli par cette lourde température. Toujours très faible, le meneur n'avait pas souhaité sortir de sa tanière. Cette situation pèse énormément sur les épaules du masqué qui ne sait pas réellement où donner de la tête. Fatigué de toutes ses responsabilités, il s'allonge sous le promontoire et ferme lentement les yeux, se laissant glisser dans un sommeil léger.

Des cris de détresses le réveille, il ouvre un œil en fronçant les sourcils face à la luminosité extérieure. Il gronde un instant et ouvre le deuxième œil stupéfait de voir un regroupement de guerriers autour d'une fourrure blanches : Nuage de Neige ? Assez vite, l'odeur de sang mêlée à une odeur familière arrive à ses narines. Il écarquille les yeux, se lève et s'avance rapidement vers le groupe. Il joue des épaules pour s'approcher de la raison de cet amas de guerrier.

Les oreilles qui bourdonnent. La vision trouble. Raton Laveur reconnaît très vite le corps posé au sol. Secret du Firmament. Sa douce amie est décédée. Son corps est couvert de marque, l'odeur des chiens est très présente. Le lieutenant n'ose même pas imaginer la souffrance de son amie. Il donne un coup de museau dans la fourrure crème de l'ancienne guérisseuse comme pour s'assurer qu'elle est éteinte. Ce choc est trop grand pour lui. Il ne prête attention à personne, ne cherche personne du regard. Le lieutenant fait demi-tour et se retranche dans sa litière, roulé en boule, tétanisé, incapable de rien.

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MessageSujet: Re: [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end   [Canicule] Une nouvelle étoile loin du firmament. -end Empty04.11.19 1:02

Mouche glissa une tête dans le tunnel de ronces. 

Beeeaaujjoooou— Sa voix claire tinta contre les murs végétaux pour finalement mourir sur un souffle. Ah non pas encore ! 

Il donna un coup d'épaule pour s'engager totalement dans le tunnel (s’égratignant au passage mais il ne sembla pas le sentir). C'était là qu'il mettait ses insectes, sagement rangés dans des bogues. C'était aussi là qu'il mettait l'oisillon ( voilà peut-être d'où venait l'erreur ).
Le tunnel de ronces n'était plus un insectarium mais un garde manger pour oiseau orphelin. 

Faussement fâché, il fit machine arrière pour s'asseoir devant l'entrée. Le volatile ne tarda pas à le rejoindre. Il était pitoyable avec son aile atrophiée, sa démarche boitillante et aveuglée et son duvet qui semblait hésiter à s'étendre sur tout son corps ou à stagner en touffes.
Mouche lui trouva un air rigolo et lui pardonna tout de suite.

Les insectes et les bébés oiseaux étaient amusants et fascinants ( fascimusant ) c'était sûrement pour cela qu'il aimait les garder dans sa prison de ronces. Pour les observer, comme des choses amusantes qui ne seraient rien qu'à lui.
Mais il ne leur faisait pas de mal ( pas intentionnellement du moins. ) Après tout, ils étaient enfermés, mais les ronces les protégeaient eux aussi.
Quelles chances de survies avait un oisillon handicapé en plein milieu d'un camp rempli de chats ?

Zéro. Aucune. Pas la moindre.
Mais ça n'empêchait pas l'oisillon de sortir se balader. Et Mouche devait le protéger. Leur dire de ne pas le manger.
Ne s'était-il pas juré qu'il parviendrait à protéger tout le monde ?

Mais il n'arrivait pas à garder son tout le monde dans ses prisons de ronces.

    Outch !

Mouche tourna la tête dans la direction opposée, pour voir celui qui vint de lui rentrer dedans avant disparaître dans les sous-bois, sans même se rendre compte qu'il venait de lui reculer dessus.
L'oiseau avant fait un bond de côté, mais Mouche ne lui prêtait plus attention.

Il se dirigea vers l'attroupement qui se formait à l'entrée du camp.
Ou plutôt, ses pattes y menaient un esprit déjà parti. Parti se perdre dans des illusions réconfortantes, tout plutôt que de revivre encore ( encore ) cette scène bien trop familière, qui se répétait dans sa vie comme une vielle rengaine.

Une rengaine qui faisait -
Secret du Firmament, Secret du Firmament, Secret du Firmament, comme un murmure, une formule secrète qui passait de lèvres en lèvres. Ce n'était que le début, mais le refrain allait arriver. Et ensuite venaient les percussions qui agitaient les corps de gémissements qui devenaient des pleurs et des cris. C'était le signal. L'orchestre tout entier éclata dans sa tête.

Il rabattit les oreilles dans une grimace douloureuse. Il ne voulait pas plus l'entendre. Mais trop tard, sa tête était un catalyseur et la mélodie y grondait déjà, plus forte. Elle y était entrée, et elle tournerait en boucle dans son crâne, sans qu'il ne puisse rien y faire.

A part chanter les paroles lui aussi.


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HAVE YOU SEEN MY DEAR BROTHER ?

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