it'll never be the same or calm again — ÉCLAT D'OBSIDIENNE - ancien membre

I. LE PERSONNAGE.

• NOM : Patte d'Obsidienne - Nuage d'Obsidienne - Éclat d'Obsidienne - Étoile d'Obsidienne
• GENRE : Femelle
• ÂGE : 43 lunes
• CLAN : Ombre
• RANG : Guerrière
• ORIGINE BIOLOGIQUE : Pure
• FAMILLE :
○ Père : Œil du Loup(†)
○ Mère : Serre du Cygne (†)
○ Mère adoptive : Reine des Prés
○ Frères : Pic du Gerfaut (†) & Œil du Serpentaire

II. LES DESCRIPTIONS.

Intelligente — Observatrice — Déterminée — Loyale — Dévouée — Aime bien les jeunes — Bonne oratrice
Manipulatrice — Solitaire — Hypocrite — Bonne menteuse — Orgueilleuse — Exigeante — Ambitieuse

Éclat d’Obsidienne n’est pas naturellement facile à vivre. Dans l’immédiat, elle n’aime pas la compagnie des autres chats. Elle préfère largement être dans son coin toute seule, à s’occuper elle-même de ses petites affaires. Mais dès son passage en tant qu’apprentie il y a bien des lunes, elle a appris à vivre en communauté, et a même développé une capacité non négligeable à se faire apprécier de tout le monde. Elle parvient également assez facilement à faire penser aux autres précisément ce qu’elle veut : Obsi s’en sert souvent pour faire croire aux gens qu’elle les apprécie en retour. Ce qui est rarement vrai, soit dit en passant. La féline n’est pas du genre à voir le bon en chaque chat, quand elle sait bien à quel point elle-même est viciée. Elle cumule donc plusieurs tares, qui, en règle générale, annoncent qu’un félin est une ordure : elle est manipulatrice, hypocrite, et a tendance à mentir comme elle respire. Il est donc assez difficile d’être assuré qu’elle vous apprécie vraiment, ou si tout cela n’est qu’une de ces facettes. Mais ceci dit, pour en venir à douter de ses émotions, il faut déjà que vous soyiez particulièrement observateur. Elle est assez douée dans son cinéma, et tout cela grâce à une capacité qui lui est aussi venue quand elle était apprentie : elle est douée quand elle parle. Bonne oratrice, elle pourrait vous faire croire n’importe quoi. Tant d’entrain ne peut pas être faux n’est-ce pas ? Elle est donc habile quand il s’agit de motiver les troupes par exemple, ce qui est une utilisation un peu plus noble de son talent d’oratrice.
À vrai dire, elle fait tout ça pour se faire apprécier de tout le clan, et d’espérer ainsi devenir lieutenante, puis meneuse un jour, grâce au soutien populaire. Eh oui, elle ne fait pas sa faux-cul que pour le plaisir de la chose. De 1 par ambition, de 2 par amusement. Elle prend réellement un malin plaisir à brosser tout le monde dans le sens du poil, et de voir qu’ils l’estime tous grandement. Si seulement ils savaient à quel point elle est une sale carne.

Mais Obsi a beau ne pas être franche tout le temps, il y a une chose qu’elle est, qu’elle montre, et dont personne ne doute (à juste titre), c’est sa loyauté envers le clan et ses meneurs. Elle y est dévouée à 100%, corps et âme, et ne le trahirait pour rien au monde. Du coup, elle a tendance à être assez méfiante envers ceux qui ont une loyauté bancale, et peut se montrer intolérante envers ceux qui ne se donnent pas à fond. Peut-être pas élitiste pour autant, elle veut que son clan soit fort, et que ses jeunes soient formés avec sérieux. D’ailleurs elle apprécie mieux les jeunes, apprentis et chatons, que les adultes, sans qu’elle sache vraiment pourquoi. Elle a également tendance à être plus sincère avec eux, et à un peu laisser de côté son hypocrisie. Elle fait un bon mentor, et sera, un jour, peut-être, une bonne mère.

Sinon en règle générale, Osbi est une féline observatrice et très intelligente. Elle sait faire en sorte d’être efficace, et peut réfléchir à toute allure, ce qui peut se montrer utile lors d’un combat. Mais également dans sa vie de tous les jours. En même temps, pour mentir continuellement et jouer un rôle à toute heure du jour et de la nuit, il faut des capacités d’improvisation.
Mais malgré tous ses défauts, elle trouve quand même le moyen de vanter ses qualités dès qu’elle le peut. Peut-être pas ses qualités morales (parce qu’elle n’a pas vraiment l’embarras du choix), mais ses « dons » à la chasse et au combat par exemple. Et puis tout le monde le dit tout le temps, alors bon, y a pas de mal à en rajouter aussi. Mais elle évite quand même d’être trop agaçante à ce sujet, sinon elle ne serait pas appréciée des autres, tout simplement. Tout tourne toujours autour de ça.

Éclat d’Obsidienne est une femelle très imposante. Haute sur pattes et carrée d’épaule, elle est également très musclée, mais sa musculature a tendance à être camouflée par une fourrure très dense et très épaisse. Enrobée d’un gros manteau de poils noirs comme la nuit, on pourrait même croire qu’elle un peu rondouillette et dodue. Pour les ennemis qui ne la connaissent pas, ils seraient même tentés de penser qu’à part sa grande taille, elle n’était pas spécialement forte ou puissante. Ô comme ils se trompent. Une carrure large, des pattes tout aussi larges, musclées et ornées de griffes, elle pourrait être une machine de guerre si elle s’en donnait la peine. Souvent, lorsqu’elle combat, elle fait en sorte de ne pas utiliser son plein potentiel, dans le but d’être plus endurante que son adversaire. Mais elle reste évidemment une adversaire redoutable. Mais son domaine de prédilection reste la chasse, domaine où elle excelle et ne se gêne pas pour le montrer.
Son regard est d’un bleu glacé, presque gris voire blanc selon la luminosité. Cela crée un fort contraste avec le noir de sa fourrure, ce qui la rend encore plus impressionnante, et peut même lui donner un air inquiétant. Ce qui, dans certaines circonstances, peut être à son avantage.

III. L'HISTOIRE.

Il y a bien des lunes Reine des Prés mettait au monde, dans la pouponnière du clan de l’Ombre, Patte d’Obsidienne et ses deux frères Petit Serp-…. Ah ! On me dit dans l’oreillette qu’en fait pas du tout, rien ne s’est passé comme ça. Bon. Moi qui étais partie pour vous conter une histoire joyeuse et pleine d’amour, il semblerait bien que ça soit pour une autre fois. Si vous voulez verser des larmes de bonheur ou toute autre émotion positive, je vous conseillerais bien de passer votre chemin.

Patte d’Obsidienne, Petit Serpentaire et Petit Gerfaut naquirent bien, mais pas dans le camp de l’Ombre, et leur mère n’était pas Reine des Prés mais une femelle nommée Serre du Cygne. Leur père, Œil du Loup, était à ses côtés lors de la mise bas, mais les choses ne se déroulèrent pas comme la jeune mère l’aurait espéré. Œil du Loup s’empara de ses petits et tua sa compagne, au beau milieu d’une sombre forêt, le soleil encore couché et aucun regard indiscret dans les parages. Ravi d’avoir mené son plan à exécution (qui était simplement d’assurer sa descendance), il ramena ses enfants au camp, et confia l’éducation des trois petits à une reine, Reine des Prés. Là, nous pouvons retrouver l’histoire comme j’étais sur le point de vous la raconter.

Patte d’Obsidienne et ses frères ne se doutèrent jamais que la reine qui les élevait n’était pas leur mère. Ils eurent ma foi une enfance plutôt normale, composée de jeux, de sommeil, de repas, de toujours plus de jeux, et d’un peu de cris de reines. Cependant, la petite femelle était bien moins sociale que ses deux frères, et même si elle prenait plaisir à jouer à se battre de temps en temps, elle préférait encore passer son temps seule, à étudier les allées et venues dans le camp. Très tôt, elle en eut marre de la pouponnière et le fait d’être enfermée avec les mêmes personnes. Elle rêvait de liberté et de vivre par elle-même, sans dépendre des bons soins de sa « mère ».

Mais lorsqu’elle devint apprentie sous le nom de Nuage d’Obsidienne, elle comprit bien vite que ses envies de solitude ne seraient jamais assouvies. À la place, elle avait compris qu’elle serait constamment entourée de félins qu’elle méprisait (pour la plupart), et qu’elle devait trouver un moyen de se sortir de ce guet-apens. La seule voie qui s’offrait à elle était tout bonnement de faire semblant d’apprécier tous ces imbéciles. Elle se découvrit très rapidement un certain talent pour la chose et se mit à devenir la petite apprentie exemplaire, adorable, aimée de tous. Il était vrai que ce n’était pas désagréable d’être appréciée par tout le monde, même s’ils n’aimaient que cette façade, façonnée de toute pièce par l’apprentie. Mais elle s’en fichait. Elle avait l’impression que le monde entier lui mangeait dans le creux de la patte, et ce sentiment était incroyable.

Devenue guerrière au côté de ses frères, tout se déroulait comme dans un rêve. Eclat d’Obsidienne et Œil du Serpentaire étaient les deux guerriers modèles, modèles des apprentis, et jalousés par les autres. Dont leur frère, Pic du Gerfaut, mis à l’écart de cette gloire. La femelle noire se rapprocha considérablement de Serpentaire pendant cette période, où ils enchainaient les patrouilles et les missions tous les deux, et qu’ils gagnaient l’estime de leur chef. C’est également à cette époque que Éclat d’Obsidienne commença à zieuter le poste de lieutenant qui lui faisait bien envie.
Depuis tout ce temps, elle n’avait jamais laissé de côté le masque de gentillesse et d’amabilité qu’elle arborait depuis ses jeunes lunes. Tout le monde dans le clan semblait l’apprécier, et surtout elle pouvait sentir le respect dans leurs yeux. Elle était une des meilleures chasseresses du clan, elle l’entendait tout le temps, surtout venant des apprentis. Histoire de gonfler son égo encore un peu plus, et la monter sur ce piédestal dont elle ne voudrait plus jamais descendre. Un jour elle serait lieutenante, elle en était convaincue, et c’était à présent son seul but.

Tout aurait continué comme dans le meilleur des mondes, sans cette journée, alors qu’elle était partie chasser de bon matin. Du raffut attira son attention : c’était bien trop bruyant pour être des proies. Instinctivement elle se fit plus discrète et se faufila entre les buissons pour pouvoir voir ce qu’il se passait. Ses yeux glacés s’écarquillèrent quand elle vit Œil du Loup et Pic du Gerfaut, son père et son frère. Les deux étaient loin d’être proches, dire qu’ils étaient en froid n’était peut-être pas une exagération. Elle fronça les sourcils et écouta attentivement ce qu’ils étaient en train de se dire :
-Pic du Gerfaut… Pourquoi ne veux-tu pas faire comme ton frère et ta sœur ? Ne les trouves-tu pas formidable ? Je suis si fier d’eux tu sais.
- Je ne suis pas là pour te parler d’eux. Répond à ma question. Reine des Prés n’est pas notre mère.
- Mon fils…
- Tu tournes autour du pot. J’en déduis donc qu’elle n’est pas notre mère et qu’elle n’est qu’une simple reine que tu as utilisée. Cette chatte du nom de Serre du Cygne est donc bien notre véritable mère.

Tant d’émotions assaillirent Eclat d’Obsidienne qu’elle ne sut quoi penser. Tout d’abord, elle fut toute contente d’entendre le compliment de son père, qui était un chat qu’elle respectait beaucoup, de par sa force et l’éducation qu’il lui avait donnée. Si elle était la puissante féline qu’elle était aujourd’hui, c’était grâce à lui. Mais les paroles de son frère la glacèrent sur place. Reine des Prés ? Pas leur vraie mère ? Qui était cette Serre du Cygne ? Trop de questions et pas assez de réponses.
Lorsque Œil du Loup bondit sur Pic du Gerfaut et le plaqua au sol, Eclat d’Obsidienne sursauta, mais jamais dans son esprit venir s’interposer avait été une option. Elle était pour ainsi dire complètement pétrifiée, comme hypnotisée par ce qu’il se passait devant ses yeux. Elle s’aplatit encore plus au sol et ouvrit grand ses yeux et ses oreilles.
-Oh. Le grand Œil du Loup est donc susceptible ! Tu vas me tuer ? Comme tu as tué ma mère ?
- Tais-toi. Elle n’était qu’une sang-mêlé, une erreur de la nature. Elle n’a eu que ce qu’elle méritait. Tu devrais pourtant être content d’être en vie ! D’être mon fils…
- Ordure.

Le monde d’Obsidienne s’écroulait. Sa mère n’était pas sa mère, et son père était sur le point de tuer son frère. Sa famille (du moins, l’illusion qu’elle en avait) était en train d’imploser. Les deux mâles étaient tous les deux très forts, et se battirent comme des lions l’un contre l’autre. Toujours derrière son buisson, Obsidienne assistait à la scène, impuissante. Intervenir n’aurait aucun sens. Elle n’avait plus qu’à laisser les choses faire, elle savait bien qu’ils allaient s’entretuer. Lorsque Œil du Loup plongea ses crocs dans la gorge de son fils, celle de la femelle se noua et elle inspira profondément, en faisant bien attention de ne pas se faire remarquer. C’était fini. Pas vrai ?

Lorsque Obsidienne reporta ses yeux sur son père, elle remarqua qu’il la fixait, sourcils froncés. Le sang de la guerrière se glaça, et elle ne put que rester plantée sur place, fixant son père en retour. Il semblait se préparer à avancer vers elle. Transformée en statue de cire, elle ne réagit même pas : qu’est-ce qu’il voulait faire à présent ? L’attaquer elle aussi ?
Soudain, Œil du Serpentaire jaillit d’un buisson, la faisant sursauter une nouvelle fois. Quoi ? Mais d’où sortait-il ? Cette fois-ci, Obsidienne, prise de court, se dressa sur ses pattes, sa tête dépassait des buissons. Elle entendit un vague bruit de lutte puis plus rien. Œil du Serpentaire se releva tout ensanglanté et croisa le regard de sa sœur, qui avait été témoin de beaucoup. Elle le regarda longuement, sourcils légèrement froncés. Quoi maintenant ? Elle avait vu son frère tuer son père qui avait précédemment tué son autre frère. Est-ce là ce qu’elle raconterait au clan ?

Quand elle fut de retour au camp, il était déjà trop tard. Serpentaire avait déjà raconté une version totalement erronée des évènements, une où, bien sûr, il ne tuait pas son père. Il était à présent hors de question pour elle de dire la vérité à tout le monde. Elle était certes respectée dans le clan, jamais elle ne l’emporterait face à son frère, qui avait déjà pas mal de monde derrière lui. Si elle disait la vérité, elle aurait des soucis, avec le clan tout entier (qui semblait avoir accepté sans broncher la version de Serpentaire), et surtout, elle devrait confronter son frère, et elle n’avait aucunement envie de faire ça.

Durant de longues nuits après les évènements Obsidienne s’était creusé la tête sur quel comportement adopter envers son frère. Il avait tué leur père, et ça, elle ne pourrait jamais l’oublier et encore moins lui pardonner. Mais d’un autre côté … Il était son frère. Et malgré tout, elle l’aimait encore, elle ne pouvait pas prétendre le contraire. Le problème était qu’il lui inspirait un dégout monumental. Au final, elle n’avait pas le choix : elle devrait faire comme si rien ne s’était jamais passé, et faire comme avec le reste du clan -prétendre. Ainsi, elle devrait faire semblant d’avoir oublié, et d’agir normalement : elle avait l’habitude de faire ça en présence de gens qu’elle méprisait mais là c'était différent, plus compliqué. Obsidienne devait donc continuer de patrouiller, d’aller en mission, et de chasser avec son frère, comme si rien n'avait changé. Le problème était que Œil du Serpentaire n'était pas dupe. Il était intelligent. Et il savait bien ce qu'avait vu sa sœur. Alors tout ce cinéma ne marchera pas avec lui : il doit déjà bien savoir à quel point sa sœur le déteste et que cette apparence de pardon n'était bien qu'une apparence. Depuis toujours, Eclat d'Obsidienne avait été honnête et sincère avec son frère, qui était bien l'un des seuls à pouvoir s'en vanter. Il savait bien qu'elle estimait grandement son père : ça ne lui ressemblerait pas de pardonner aussi facilement. La seule option de la guerrière était vouée à l'échec, elle le savait, mais n'avait pas d'autre choix.

Les lunes passèrent. Elle eut l’honneur d’entrainer des apprentis et son frère devint lieutenant. À présent, non seulement elle ressentait un dégout sans nom pour Œil du Serpentaire, mais elle en était jalouse aussi. Devenir lieutenante était son rêve de toujours, et celui là lui avait arraché. Mais elle devait garder toute sa haine et tous ces sentiments contradictoires en elle : si son frère devenait chef un jour (ce qui arrivera bien éventuellement), elle devrait pouvoir supporter bien plus qu'à présent, où il était simplement lieutenant. Et ce qui la dégoutait encore, c'est que quand il serait meneur, jamais ô grand jamais il n'ira nommer sa sœur pour le seconder. Il était loin d'être aussi inconscient.
Eclat d’Obsidienne méprisait son frère, ne le considérait que comme une ordure, un traitre et un sale meurtrier, mais il était en même temps un grand et puissant guerrier qu’elle respectait et elle était fière de sa récente nomination en tant que lieutenant tout en étant jalouse et se méfiant de lui comme de la peste, car après tout, il avait déjà tué un membre de sa famille, qui disait qu’il ne recommencerait pas. Est-ce que ça avait du sens ? Probablement pas. Pourtant tel était le bordel sentimental dans lequel était la guerrière noire vis-à-vis de son frère. Et les choses ne risquaient pas de s'arranger.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.