Soit gentil, pas méchant | Ft. Petite Tempête

Soit gentil, pas méchant.
C'est pas gentil d'être méchant !
Feat. ◊ Petite Tempête

S'il y avait bien une certitude c'était que Petite Bécasse était une enfant très simple. Bruyante et épuisante aussi. Certains dans la pouponnière iraient jusqu'à dire qu'elle était aussi terrifiante à toujours hurler à tout va. Mais le fait était là. Il n'y avait pas plus facile qu'elle à contenter. Sa vision du monde était bien simple. Soyez heureux et tout ira forcément bien ! Pourquoi voir les choses autrement ? Elle, elle était toujours contente et du coup, sa vie était forcément génial. Elle aimai ses frères et soeurs, elle aimait Petite Glycine et Petite Feuille. Elle aimait sa maman et son papa. Elle aimait les guerriers et guerrières qu'elle croisait. Même la Moustache dans sa tanière aux plantes qui pues, elle l'aimait bien quelque part.

Alors elle qui n'était que joie et bonne humeur était forcément un peu triste quand elle voyait que Petite Feuille avait peur d'elle. Et aussi super triste quand elle voyait que Petite Nuit avait peur de son super copain Petite Glycine. Mais c'était pas très grave parce que ça irait bien mieux un jour ! Et même qu'elle savait qu'ils s'aimeraient tous super fort un jour. Pourtant, Petite Tempête et Petite Glycine ne s'aimait pas. Et pour ça, elle était super triste. Et même pire que ça ! Parce que la dernière fois, son frère était rentré avec une grosse grosse blessure sur son nez. Et même que c'était Glycine qui lui avait fait mal. Alors la petite chatte n'avait pas compris. Elle connaissait bien son copain, elle, et elle savait qu'il était gentil. Alors pourquoi ils avaient fait la bagarre ?

Et puis ça l'avait mit en colère quand elle avait comprit pourquoi. Elle qui n'était jamais en colère, elle était vraiment pas contente cette fois ci ! Et voilà pourquoi elle était arrivée furibonde devant son frère. C'est qu'elle était presque en pétard ! « Eh P'tite Tempête ! C'est vrai que vous avez fait la bagarre avec Petite Glycine ? Alors que c'était même pas un jeu ? » Question idiote. Le petit mâle avait encore la maque bien fraiche de sa griffure sur le nez. « Eh bah même que bah, t'avais qu'a pas dire que c'était une fille ! Toi t'es pas une fille hein ? Alors pourquoi tu te trompes avec Glycine ? T'es trop bêêête ou quoi ? » Sous ces derniers mots, Petite Bécasse avait exagérement roulé ses yeux dans ses orbites tant son frère était bête. Bah oui, il disait pas que Petite Île ou Petit Souffle étaient des filles. Donc il était forcément idiot.

Petite Tempête n'avait pas l'habitude de se heurter à la vraie colère de ses adelphes. Il arrivait parfois que l'un d'eux s'agace face à ses recommandations et son côté petit chef et je-sais-tout, mais jamais de vraie dispute n'avaient éclatée.
Glycine était un peu à part car, au fond, elle n'était pas tout à fait sa sœur et, malgré tout, Tempête en avait conscience.

Alors, forcément, quand il se dirigeait à pas tranquilles vers la pouponnière et qu'il fut interrompu dans sa marche par une furie rousse, il fut quelque peu surpris. Il redressa la tête dans un mouvement de recul immobile et il posa sur elle un regard interrogateur.
Tempête était bien plus calme que Petite Bécasse et, parfois, son dynamisme l'agaçait.

« Eh P'tite Tempête ! C'est vrai que vous avez fait la bagarre avec Petite Glycine ? Alors que c'était même pas un jeu ? » Il roula légèrement des yeux.
Elle le savait, évidemment, qu'il ne s'était pas agit d'un jeu. Mais ce n'était pas non plus une bagarre, c'était certain. Dans une bagarre, tout le monde donne des coups- Lui, il avait été neutralisé bien trop rapidement.

Et il était certain que ces griffures sur le museau ne partiraient certainement jamais. Tout un tas de guerriers avaient des cicatrices ici, mais au moins, eux, les avaient-ils eut dans de glorieuses batailles.

« Eh bah même que bah, t'avais qu'a pas dire que c'était une fille ! Toi t'es pas une fille hein ? Alors pourquoi tu te trompes avec Glycine ? T'es trop bêêête ou quoi ? » Tempête retint mal sa grimace lorsqu'il la vit rouler des yeux pour accentuer à quel point il était idiot. Il aurait eut envie de lui cracher au visage, tellement il se trouvait vexé.
Mais comme à son habitude, il se contenta d'une grimace coléreuse, agacée, mais ne se permit aucune forme de brutalité directe.

Il s'avança néanmoins, bousculant légèrement sa soeur sans se montrer trop violent. Ce n'était que pour lui remettre un peu les idées en place, alors qu'il prit la parole sur un ton calme, mais irrité :

« Si tu es venu pour me faire la morale, je te demanderai de passer ton chemin. » Il fit quelque pas avant de s'arrêter et de se tourner vers sa sœur.

Bien face à elle, cette fois, il était passé dans son dos mais ne doutait pas du fait qu'elle se serait rapidement retournée.

« Et Petite Glycine est une fille. Je veux dire- Ca se voit. Alors pourquoi on devrait l'appeler comme un garçon ? Ca n'a pas de sens. Ce n'est pas le genre de chose qu'on choisit ! »

Soit gentil, pas méchant.
C'est pas gentil d'être méchant !
Feat. ◊ Petite Tempête

Son frère ne semblait pas vraiment ravi de l'intervention de la petite femelle. Mais pour une fois, Petite Bécasse ne comptait pas laisser passer cette bêtise là. D'habitude, c'était elle qui faisait des bêtises. Mais jamais comme celle qu'avaient fait Petite Glycine et Petite Tempête. Elle ne s'était jamais battue pour faire mal. Et surtout, elle n'avait jamais été méchante comme l'avait été son frère. Encore moins dans leur groupe. Ils étaient une famille ! Et il ne fallait jamais être méchant avec la famille. Et c'était pleine d'une tristesse et plongée dans l'incompréhension que la Bécasse s'était retrouvée lorsqu'elle avait vu son frère et son ami et presque frère se battre et se faire mal. Heureusement que son papa n'avait pas été loin à ce moment là.

Petite Tempête ne voulait pas lui parler et il avait commencé à partir. Mais sa soeur n'était pas de cet avis. Et elle était prête à le poursuivre pour continuer cette discussion. Mais finalement le chaton s'était retourné, dans le dos de la petite chatte pour reprendre. Appuyant sur le fait que Petite Glycine était une femelle. Petite Bécasse s'était vivement retournée pour refaire face au jeune mâle. « Bah non on choisit pas eh. Alors toi t'as pas le droit de choisir non plus ! T'vois tu dis n'importe quoi en plus. Petite Glycine c'est un garçon c'est facile. Et toi t'es un garçon. C'est facile aussi. Et moi, bah j'suis une fille. C'est toujours facile. Alors si tu dis que Petite Glycine c'est une fille, c'est que t'es juste bête d'abord. Même que c'est pas lui qui a choisit et c'est comme ça, bah c'est un garçon et c'est tout. » Redressé en arrière, en appui sur ses pattes arrières, Petite Bécasse avait levé ses pattes avants pour imager ses explications très sérieuses. Il y avait deux côtés. Les mâles et les femelles. A ses yeux c'était pourtant très simple ! Petit Souffle, Petite Île, Petite Tempête et Petite Glycine étaient des mâles là où Petite Feuille, Petite Nuit, Patte Venteuse, Petite Mésange et elle-même étaient des femelles. Alors elle ne comprenait vraiment pas pourquoi certaines personnes dans le clan ne comprenaient pas ce fait. Encore mois dans sa propre famille !

« Et puis d'abord, il ne faut pas être méchant entre nous. On est tous une famille. Et les familles doivent être toujours heureuses entre elles. Alors faut pas dire des choses pour faire mal dans le coeur. Et il faut qu'on s'aime tous. » Et Petite Bécasse avait assez d'amour pour tout le monde. Pour ses parents, pour son immense fratrie et pour les deux petits de Louve des Bois et de Masque de Serpent. Et elle voudrait que tout le monde soit pareil qu'elle.

« Bah non on choisit pas eh. Alors toi t'as pas le droit de choisir non plus ! T'vois tu dis n'importe quoi en plus. Petite Glycine c'est un garçon c'est facile. Et toi t'es un garçon. C'est facile aussi. Et moi, bah j'suis une fille. C'est toujours facile. Alors si tu dis que Petite Glycine c'est une fille, c'est que t'es juste bête d'abord. Même que c'est pas lui qui a choisit et c'est comme ça, bah c'est un garçon et c'est tout. » Ce qu'elle l'agaçait.

Il l'aimait, c'était certain. Il était bien obligé, au fond, de l'aimer. C'était sa sœur- Mais elle avait un potentiel d'agacement phénoménal.
Redressée sur ses pattes arrières comme un rongeur, à agiter les pattes comme si cela ajoutait du sens à son incohérence, sa bêtise et son trop plein d'énergie était une réelle agression pour Tempête.

Cependant, en bon grand frère - il l'avait décidé - il resta parfaitement calme et, bien que son regard transpire de son manque de patience, il tâcha d'apparaître sans emportement.

« Et puis d'abord, il ne faut pas être méchant entre nous. On est tous une famille. Et les familles doivent être toujours heureuses entre elles. Alors faut pas dire des choses pour faire mal dans le cœur. Et il faut qu'on s'aime tous. » Il comprenait bien ce qu'elle lui disait, mais il comprenait aussi qu'elle ne saisissait pas vraiment le problème. Fallait-il tout lisser au prix de ne jamais pouvoir exprimer librement son désaccord ?
Petite Tempête s'exerçait à cela depuis sa naissance, au fond. Il ne demandait jamais d'attention, ne dialoguait presque pas avec ses parents. Il laissait la place à ses sœurs et ses frères, ceux qui en avaient réellement besoin.

Et il était particulièrement fâché de voir qu'il était, au final, l'un des seuls à avoir apprit le recul par la mise en retrait.

« Tu dis des bêtises et tu ne t'en rends même pas compte. » Dit-il froidement, sec comme bois qui craque sous la flamme. « Je dis ce que je pense, Glycine n'a pas sut expliquer quoi que ce soit alors ça veut dire qu'elle a tort. Puis, je te signale que c'est moi qui ait été blessé, d'abord ! »

Et il roula des yeux. Quel intérêt de débattre avec une sœur qui ne comprenait rien, après tout ? Parfois, il trouvait sa manière de pensée mignonne, attendrissante et il pouvait apprécier sa compagnie. Mais lorsqu'elle revêtait l'habit de la donneuse de leçon, il n'avait qu'une envie : la giflée.

« Laisse moi tranquille madame je-sais-rien. » Dit-il en se détournant finalement.

Soit gentil, pas méchant.
C'est pas gentil d'être méchant !
Feat. ◊ Petite Tempête

Petite Bécasse savait qu'elle était moins brillante que d'autres. Elle n'était pas la griffe la plus aiguisée de la patte et elle composait souvent avec comme si de rien n'était. Et puis, après tout, heureux est l'ignorant quelque part. Et la petite femelle était ignorante de bien des choses. Sa vie, dans sa vision, était simple, elle était heureuse de la sorte. Alors qu'on lui dise qu'elle puisse dire des bêtises, ca ne l'embêtait jamais vraiment. Pourtant, que son grand frère lui assène une pareille remarque alors qu'elle était absolument persuadée d'avoir raison, et que non, ce n'était pas une bêtise, ca la rendait triste autant que ça l'énervait. Et elle avait gonflé ses petites joues pour bien le montrer. Et il l'avait appelé Mademoiselle Je-sais-rien, et ça, c'était vraiment pas gentil.

« T'es trop méchant P'tite Tempête. Et c'est BIEN FAIT si tu as mal. Et d'abord, si toi t'es si n'intelligent, vas y, explique moi pourquoi toi t'es un garçon hein ? Ou pourquoi Glycine devrait être une fille ? Tu sais expliquer toi hein ? Espèce de GROS MALIN. » La Bécasse avait soufflé. Fort. Sa petite pelisse ambrée s'était ébouriffée sur son échine alors qu'elle poursuivait, dans un cri aigu de contrariété : « ET ARRETE DE DIRE ELLE ! » D'abord, c'était trop bête de devoir expliquer pourquoi on était une fille ou un garçon. C'était quoi être une fille ? C'était quoi être un garçon ? C'était des questions idiotes. Personne ne devrait se les poser de manière sérieuses. Chacun est ce qu'il est et c'est tout. Alors pourquoi Petite Tempête se bornait à se tromper ?

Et puis, d'un coup, face à l'attitude bornée de son aîné, elle comprenait bien plus vite pourquoi est-ce que Petite Glycine et lui en étaient venu à sortir les griffes. Ou tout du moins, pourquoi son ami et presque-frère en était arrivé à perdre son sang froid et avait choisi de répliquer face aux paroles de l'autre enfant. Et si Petite Bécasse ne cautionnait en réalité pas vraiment le fait que son frangin ait été blessé sérieusement et encore moins - quoi qu'elle en dise sur le coup de la colère - que ce dernier ait eu mal, le fait est que c'était, somme toute, une punition pour sa propre bêtise. Après tout, s'il n'était pas aussi... obtus et fermé d'esprit rien ne serait arrivé !

« T'es trop méchant P'tite Tempête. Et c'est BIEN FAIT si tu as mal. Et d'abord, si toi t'es si n'intelligent, vas y, explique moi pourquoi toi t'es un garçon hein ? Ou pourquoi Glycine devrait être une fille ? Tu sais expliquer toi hein ? Espèce de GROS MALIN. »

La force de son souffle avait fait se stopper Petite Tempête en pleine fuite. Il ne fit que tourner la tête vers elle, apercevant son pelage gonflé et son air en colère. Il s'en sentit quelque peu agressé, mais pas tant par la rage de sa sœur en elle-même que part la conscience d'en être l'instigateur.

« ET ARRETE DE DIRE ELLE ! » Le cri aigüe qui sortit de sa petite gueule arracha une grimace au jeune félin. Il baissa ses minuscules oreilles contre son crâne et gonfla sans s'en rendre compte sa longue queue tigrée.

S'il s'écoutait, il lui aurait mit un coup de patte. Son dos se courba, il se dressa sur la pointe de ses pattes. Il se sentait agressé et voulu réagir pour se défendre, l'empêcher de lui hurler dessus comme ça. S'il s'écoutait-

Mais il ne s'écouta pas.

Il était jeune, mais pas suffisamment pour ne pas savoir se maîtriser à minima. Et bien qu'il puisse ressentir toute l'agressivité de sa sœur, il était d'une nature suffisamment calme pour retenir son impulsion.

Cependant, il s'autorisa un feulement, alors qu'il lui dit d'un ton grave :

« Ne me crie pas dessus, Bécasse. » Cela sonnait presque comme une menace, mais il ne fit rien de plus.

Il passa sa langue sur ses crocs et son nez, une ou deux fois, rapidement et puis, lentement, son poil retomba sur son dos. Il tâcha de se calmer, de calmer son attitude. Il était toujours tendu, mais une grande inspiration lui permit de ne plus être à la limite du point de craquage et s'il adopta une posture fière, la tête haute et l'échine droite, il n'y avait plus rien d'agressif en lui.

« Bon. Je crois que je comprends ton problème. » Dit-il dans un premier temps, essayant d'être d'une calme plat. « Glycine, elle m'agace avec ses histoires. Mais si ça te fait vraiment mal que je l'appelle comme une fille, même si je suis sûr que c'est ce qu'elle est, bah je veux bien faire un effort pour l'appeler comme un garçon. » Il était ferme, les sourcils légèrement froncés. Il s'attendait à voir sa soeur exploser à chaque seconde et se préparait à recevoir une nouvelle soufflante.
Pourtant, il eut l'audace d'ajouter :

« Mais si je le fais, c'est juste parce que je vois que toi ça te fait mal. Et moi j'aime pas blesser ma sœur. »

Soit gentil, pas méchant.
C'est pas gentil d'être méchant !
Feat. ◊ Petite Tempête

Cela ne lui ressemblait pas vraiment. De s'énerver. Elle criait souvent oui. Mais pas de cette façon là. Mais ça la touchait personnellement que son grand frère soit à ce point incapable de comprendre une chose qu'elle jugeait si... basique ! Et elle pouvait un peu crier après Petite Tempête. Ils étaient frères et soeurs. Ca pouvait arriver. Elle ne pouvait pas le faire face à Queue de Lézard, son papa, qui disait elle des fois aussi. Et encore moins face aux autres chats du clans qui partageaient cet avis si arrêté sur le sexe de son ami. Pourquoi est-ce que tout le monde en faisait une telle montagne ? C'était si... idiot ! Et ça lui faisait véritablement de la peine.

Et sa colère ne plaisait pas à son frère qui s'était mit à feuler, la menaçant presque dans sa phrase, lui intimant de ne plus lui crier dessus de la sorte. Et si le sujet ne lui tenait pas tant à coeur, nul doute que Petite Bécasse se serait ratatiné d'ainsi être la cause de l'agacement de son grand frère. Il avait laissé une pause. Et face à la remarque de Tempête, la petite chatte marbrée respectait ce moment jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Le chaton acceptait, comme un sacrifice, de traiter Petite Glycine comme un garçon. Mais il ne le faisait certainement pas pour les bonnes raisons. Quelque part, le petit cœur de la Bécasse ne pouvait que se réchauffer à l'idée que le mâle puisse faire des choses pour pas qu'elle est mal elle. Mais ce n'était pas elle qui avait le plus mal ! C'était Glycine.

Et Petite Bécasse était prête à surenchérir, ouvrant la gueule pour rétorquer que c'était bien mais qu'il fallait le faire pour son copain avant tout, mais Petite Tempête l'avait devancé. insistant sur le moi. La femelle cligna des yeux. « Mais j't'ai pas fait mal moi Petite Tempête... » C'était vrai non ? Ou alors si ? Après tout, elle lui avait crié dessus, et même dit des choses pas très gentilles non plus. En disant qu'il était vraiment bête... Mais lui aussi il lui avait dit qu'elle disait des bêtises... « Et toi tu as fait mal à Glycine, autant que lui t'as fait mal au nez... Si toi tu as une griffure sur le nez qui se voit, Petite Glycine, lui, il a une toute grosse griffure sur son coeur ! Même si on voit pas tu sais. Et c'est pas parce qu'on voit pas que ca fait pas mal ! Même que lui, il a vraiment eu très très mal. » Maintenant qu'elle y songeait, elle ne s'était pas vraiment inquiété de l'état de son grand frère, qui avait dû aller chez la Moustache pour se faire soigner. Elle qui avait trouvé les remèdes de ce dernier absolument horrible quand elle était allez voir... Et qui avait souhaité que personne de sa famille ne s'y retrouve ! Et elle lui avait même dit que c'était bien fait s'il avait eu mal. Oh non.. « Comme toi tu as dû avoir très très mal, hein.. ? »

« Mais j't'ai pas fait mal moi Petite Tempête... » Non, c'était certain et cette parole arracha un roulement d'œil au jeune chaton. Elle ne lui avait pas fait mal, mais sous-entendre qu'il avait mérité sa cicatrice qui resterait certainement à vie, et bien, ce n'était pas agréable.
Il ne vit cependant pas l'utilité de le lui dire, de lui expliquer qu'elle s'était, d'une certaine manière, réjouit de son malheur.

« Et toi tu as fait mal à Glycine, autant que lui t'as fait mal au nez... Si toi tu as une griffure sur le nez qui se voit, Petite Glycine, lui, il a une toute grosse griffure sur son coeur ! Même si on voit pas tu sais. Et c'est pas parce qu'on voit pas que ca fait pas mal ! Même que lui, il a vraiment eu très très mal. » Et il en était parfaitement conscient. Il comprenait sans mal la blessure qu'il avait infligé à Glycine, mais il voyait cette dernière comme le résultat de son simple caprice et, au fond, cela l'agaçait. Il songeait que si elle ne voulait pas singer les garçons, peut-être qu'il n'y aurait pas eut matière à dispute.

Mais enfin. Une fois encore, il se garda de répondre. Il se contenta d'un air agacé et renfrogné. Il savait que débattre avec sa sœur - ou plutôt, il pensait - était peine perdu, surtout lorsqu'il s'agissait de son super copain. Il lâcha un soupir et s'apprêta à s'en aller lorsque la petite rouquine lui demanda presque penaude :

« Comme toi tu as dû avoir très très mal, hein.. ? » Il sembla surpris une demi-seconde. A présent, elle pensait à sa douleur ? C'était une première. Et puis, il s'en fichait, oui, qu'elle y pense. C'était encore une manière détournée de lui faire la morale. Il avait eut mal, autant que Glycine. C'était compris, entendu, intériorisé, même ! Mais qu'est-ce qu'il en avait à faire, au fond ?

Glycine n'était blessée que par son foutu caprice.

Tempête plaqua ses oreilles en arrière, l'air courroucé. Il redressa le poitrail, mais il se permit de respirer. Il savait qu'une réaction vive n'arrangerait rien, malgré son jeune âge, il pouvait se vanter d'avoir un minimum de raison.
C'est d'ailleurs pour cela qu'il se revendiquait grand-frère de sa portée. Pour cela aussi qu'il se permettait de donner des leçons à tout le monde. Puis, lui, il leur avait laisser toute la place de vivre, d'exister aux yeux de leurs parents.

« Bon écoute, je pense que ça sert à rien qu'on continu de discuter de ça, d'accord ? Oui, j'ai compris, j'ai fait mal à Glycine. Je t'ai dit que j'allais l'appeler comme un garçon, tu veux quoi de plus ? » Il battit l'air de sa queue, un instant, et il lâcha un nouveau soupir qui s'échappa d'entre ses crocs avec toute l'irritation qu'il tentait de contenir. Assez mal, visiblement. « Puis, c'était bien fait, que moi j'ai eut mal, hein. »

Soit gentil, pas méchant.
C'est pas gentil d'être méchant !
Feat. ◊ Petite Tempête

Ses oreilles étaient piteusement tombée sur l'arrière de son crâne alors qu'elle se sentait tout d'un coup emplie d'un étrange sentiment désagréable. Elle s'e sentait bête, vilaine aussi. Et Petite Tempête était en colère et.. blessé aussi ? Peut-être bien qu'elle lui avait bien fait mal elle aussi au final. Mais ce n'était pas son but ! Elle avait été en colère parce qu'elle avait vu Glycine et son aîné se battre. Parce qu'elle avait apprit que son frère refusait de comprendre son ami. « Mais non.. Mais Tempête... »

Elle n'arrivait pas vraiment à dire quoi que ce soit. Elle bafouillait piteusement alors que son grand frère était si froid. Si agacé. Si irrité. « C'est pas ce que je voulais dire ! » Laissa-t-elle finalement échappé dans un cri aigu. Oui elle avait dit ça, mais elle était en colère ! C'était méchant de dire que c'était bien fait, mais c'était parce que le petit mâle n'avait rien voulu écouter et qu'en plus il avait dit qu'elle était bête... Mais au final, c'était vrai qu'elle était bête hein ? « C'était parce que t'écoutais rien ! Et, et, et j'étais pas contente toute colère ! Et t'as même dit que je savais rien et que j'étais bête... » Et ca expliquait tout dans sa tête.

Oui ca expliquait. Mais ca n'excusait pas... « Je suis désolée...? » Une voix basse. Murmurante. La Bécasse ne savait plus vraiment où se mettre. Comment souvent, ses pensées et ses idées n'étaient pas allé bien plus loin que l'instant. Elle avait décidé de confronter son frère sous le coup de l'émotion, avait mal prit ses réponses et avait sommes toutes rien fait d'autre qu'empirer les choses. Petite Tempête était en colère et blessé. Il acceptait des choses plutôt pour obtenir la paix que parce qu'il le pensait réellement. Il était blessé. Et elle se sentait comme la dernière des idiotes. Peu de réussite de toute évidence. Mais elle ne voulait pas que son grand frère soit fâché et triste contre et à cause d'elle ! Alors, il fallait s'excuser. Parce que même si Tempête avait aussi été peu délicat dans ses mots, elle non plus. Et sa maman lui avait dit qu'il fallait pas être méchant et que quand on faisait mal il fallait dire pardon. Alors elle avait dit pardon.

« Mais non.. Mais Tempête... » Elle abaissa les oreilles, penaudes, et ce geste n'attendrit pas le grand Tempête. Il posa sur elle un regard sévère, puis il releva le museau, détournant ses yeux bleutés. Il n'avait pas envie de le savoir, qu'elle était désolée, il fallait qu'elle réfléchisse avant d'agir.

« C'est pas ce que je voulais dire ! » Si, c'est ce qu'elle voulait dire.
Parce que, de toute façon, c'était Glycine la victime.

[color=#b3abd8]« C'était parce que t'écoutais rien ! Et, et, et j'étais pas contente toute colère ! Et t'as même dit que je savais rien et que j'étais bête... » Et il glissa un nouveau regard sur elle avant de soupirer audiblement en roulant des yeux. Pour lui, c'était elle qui avait commencé à questionner son intelligence. Elle l'avait agressée avec sa voix de crécerelle, parlant trop vite et trop fort. Mais cela n'avait pas d'importance, n'est-ce pas, puisque c'était lui le méchant ?

[b]« Je suis désolée...? » Et ce fut presque un murmure.

Le cœur de Petite Tempête se serra. Il n'y pouvait rien, au fond, mais sa petite sœur restait sa petite sœur et peu importe la colère ou la rancœur, il ne pouvait pas lutter contre toute l'affection qu'il lui portait.
Elle était un peu idiote, des fois, et trop nerveuse, mais elle était tellement gentille qu'elle en devenait attendrissante. Et là, le jeune mâle ne pouvait pas poursuivre sur sa lancée. Tant pis pour sa colère, son agacement, sa blessure- Il releva les oreilles et abaissa le museau vers elle, un instant.

Tant pis.

« Tu peux être désolée ! » S'écria-t-il avant de frotter sa joue contre la sienne, presque furieusement. Un ronronnement lui échappa; non pas qu'il soit d'humeur, mais plutôt cherchait-il à apaiser sa sœur. Il colla son flanc contre le sien dans cette sorte d'étreinte qui leurs venaient tout naturellement, à eux-autre, félins, et puis, il se recula un peu.

« On arrête d'en parler et on fait la paix, d'accord ? »