Les veilleurs nocturnes - end

Nuage de Bourgeon lui assura qu'elle n'avait pas froid dans la tanière d'Etoile Foudroyée. Mais il en doutait. Elle y était seule alors que tous les apprentis dégageaient une chaleur agréable. Et quand il faisait vraiment très froid, ils pouvaient rapprocher leurs nids de mousse pour être encore plus au chaud. C'était une sensation qui lui manquait là tout de suite au vu du froid ambiant. La chatte le taquina et ponctua sa phrase d'un rire. Il sourit aussi.

" Ouais c'est ça. Tu as découvert mon plus noir secret ! "

Lui dit-il en lui tirant la langue. Mais elle le rassura, elle était vraiment bien là où elle était et le petit goût du risque de l'expérience lui plaisait. Tant mieux pour elle.

" Si tu t'y plais c'est ce qui compte. "

Arg, le goût du risque, ce n'était pas trop son truc. Dans sa situation, il se sentirait mal tout le temps. Déjà que depuis leur départ il n'était pas à l'aise, alors imaginer devoir dormir avec cette sensation. Non, très peu pour lui.

Ils approchaient de l'étrange endroit. Tous deux ralentirent de concert. Lui était plein d'appréhension. Ses oreilles étaient en arrière et son poil hérissé. Ca empestait le bipède même d'aussi loin. Personne en vue cependant, mais l'odeur était relativement fraiche. Allaient-ils vraiment se rapprocher plus ? Etait-ce nécessaire ? D'un autre coté il était coincé. Si il repartait, Nuage de Bourgeon elle continuerait sans lui. Alors il ne pouvait pas se permettre de la laisser seule.

" Aaah c'est pas le mot que j'aurais employé ... "

Son estomac était noué mais il continuait d'avancer. L'endroit était étrange, lumineux dans l'obscurité comme si mille lunes brillaient autour de la construction. Et les énormes monstres qui semblaient dormir à coté ne lui inspiraient rien de bon. Ils étaient encore plus terrifiants et puants que ceux qui passaient généralement sur le chemin du tonnerre.

" Soyons prudents, avec cette lumière on est exposé. "

Lui dit-il en cherchant un moyen de mieux se cacher. Soit par les arbres, soit se cacher dans les buissons ? Il examinait le terrain. Mais malheureusement, les arbres n'étaient pas assez rapprochés pour sauter facilement et sans faire de bruit de branches en branches. Il se glissa donc dans les buissons pour rester à couvert. Jamais de sa vie il n'avait vu de bipède et il espérait qu'il n'en croiserait pas.

En avançant, ils finirent par arriver dans le dernière buisson qui les séparaient de la structure qui a présent semblaient énorme. Nuage du Matin dégluti. Les couleurs de la peau de ce ... nid de bipède ? n'étaient pas très catholiques. On aurait dit qu'elles essayaient de lui parler en lui disant : " je suis toxique, ne me touche pas ".

Les veilleurs nocturnes.

Son plus noir secret, vraiment ? Elle répliqua donc, clairement décidée à ne pas lâcher Matin maintenant qu'il savait où elle se terrait quand elle ne dormait pas dans son nid. Oh, je veillerai à venir te tenir chaud alors Et si elle lui adressa un clin d'œil, elle pressa pourtant à nouveau le pas dans l'instant. C'est que, dans cet histoire, il semblait bien s'amuser aussi non ? Toutefois, elle était touchée qu'il s'inquiète de son bien être et elle se promis de veiller à ce que lui n'ait pas froid au cours des prochaines nuits avant de se risquer à gagner l'antre du meneur délaissé par ce dernier. Toutefois, si Nuage du Matin avait continuer à ralentir, elle avait repris un peu d'allure, excitée par cette escapade. Elle observait tout, son poil se gonflant légèrement toutefois. Qu'il était grisant d'approcher si près de ces monstres géants endormi profondément. La nuit, avait elle appris, les monstres ouvraient leur grands yeux aveuglants. De jour toutefois, les anciens disaient de ces yeux qu'ils étaient comme, aveugle ? Ouverte et clos à la fois. Incompréhensible. Heureusement, ses escapades en ville lui avaient appris deux trois petites choses mais si Étoile Foudroyante l'avait bien pris sur le fait à ce sujet là en revanche, elle ne voyait pas l'utilité d'en parler à son comparse nocturne. Il verrait bien en observant les monstres ici présent non ? Le miaulement de Matin pourtant lui fit reculer un pavillon et elle redressa la queue comme pour rassurée son compère.

- Je sais, mais les monstres dorment et visiblement tout se passe dans cette grande tanière. On y va ?

Elle n'attendit pas sa réponse toutefois, filant ventre à terre pour se glisser sous le ventre d'un monstre, surgissant pour se glisser sous le ventre d'une autre de ses créatures malodorante. Ni l'un ni l'autre d'ailleurs ne semblèrent la remarquer. Finalement, elle jeta un regard derrière elle avant de filer sous la tanière coloré, se faufilant, pour la seconde fois de sa vie par dessous. Nuage du Matin ne savait rien de sa première visite ici, toutefois, il pouvait à présent s'en douter non ? Nuage de Bourgeon se demandait d'ailleurs s'il oserait la rejoindre. Lui avait elle laisser choix ? Pas véritablement. Heureusement, elle s'était glissée dans une zone tranquille, un peu - beaucoup - par chance d'ailleurs. Les gradins à quelques longueurs de queue lui tournait dos et si elle apercevait les pieds de deux pattes, aucun ne regardait dans sa direction. C'est pourquoi elle passa de nouveau la tête sous la drôle de fourrure de la tanière, décidée à entrainer Nuage du Matin avec elle. Il était arriver jusqu'ici, il n'était plus très loin après tout et elle avait hâte qu'il la dispute d'avoir filer sans crier gare. Elle s'imaginait déjà sa bouille ronchonne ...

Nuage de Bourgeon n'avait pas peur, elle semblait même ignorer ce que le mot prudence voulait dire. Elle avait filé sous l'un des énormes monstres malgré les protestations silencieuses de Nuage de Matin. Elle ne les avait pas entendu ou elle les avaient ignoré. Quoi qu'il en soit elle était maintenant loin de lui et en sérieux danger. Son coeur battait la chamade et sans qu'il ne le contrôle, son corps se mit à cavaler pour la rejoindre.

Sous le monstre, pour la première fois de sa vie, il était en panique complète. Son poil était si hérissé comme jamais et son nez retroussé à cause des odeurs qui l'entouraient. Jamais ils ne les avaient sentis et elles étaient insupportables. Ses pupilles passaient d'un endroit à l'autre, s'évertuant à tout garder dans son champs de vision pour savoir d'où viendrait le danger.

Mais Nuage de Bourgeon, elle n'avait qu'une idée en tête, passer sous l'énorme peau colorée. Elle y avait glissé la tête et maintenant elle s'y glissait totalement. Pas question ! Nuage du Matin lui sauta dessus et la plaqua au sol. Si seulement il avait eut des cours de combat, il aurait été plus fort et plus adroit. Mais là c'était l'adrénaline qui parlaient, pas le chat qui refuse de sortir les griffes.

" T'es malade ou quoi ?! On va se faire tuer! "

Lui chuchota-t-il, paniqué comme jamais il ne l'avait été. Son coeur devait battre si fort que tout le monde pouvait l'entendre. Et il se rendit compte qu'il était à l'intérieur avec elle, sous les jambes des bipèdes. Il aurait voulu détaler mais maintenant il était pétrifié.

Les veilleurs nocturnes.

Nuage du Matin surgit bel et bien, plus violent qu'elle ne l'eut cru et elle roula avec lui, se retrouvant sous son camarade, les oreilles en arrières à chercher son regard.

Effrayé.

Il était terrifié et un instant durant, elle senti son propre poil se hérisser sur son dos, en réponse. Et elle eu presque un grondement qu'elle retint de justesse quand ses prunelles trouvèrent les pupilles rondes et noires de son ami. Lentement, elle avança sa patte pour se dégager en douceur et s'asseoir, avisant la structure et les pattes des deux pattes. Aucuns n'avaient remarqués leur présence, si ? En tout cas, elle ne croisa aucun regard et rassurée sur ce point, elle se tourna pour se donner de vigoureux coup de langue sur le dos.

- Mais non, regarde. Aucune de ces cervelles de souris géante n'a bouger. Elle cessa sa toilette improvisé pour regarder son camarade, s'ébrouant pour se relever. Je pensais vraiment pas que tu me suivrais tu sais ? Si les autres savaient ça ! Oui, Nuage du Matin n'était clairement pas le centre des ragots du courage au sein du clan. Elle avait même entendu certains craindre qu'il ne mette une éternité à devenir guerrier, si on l'en jugeait capable un jour. ET si elle n'aimait pas qu'on parle ainsi d'un camarade, il était vrai qu'elle pensait elle aussi que son comparse avait des difficultés. Mais il était son ami ! Aussi, elle vint doucement se frotter à lui dans le but de le rassurer.

- Aller, on observe un peu et on s'en va. On crains rien et on prend pas de risque, d'accord ? Et pour ajouter du poids à tout ça, elle ronronna doucement, son regard filant observer le reste. Les deux pattes parlaient au dessus d'eux et certains semblaient s'installer sans qu'aucune paire d'yeux ne se pose sur eux. Pas le moindre museau sans poil, juste des pattes étranges.

Il était si choqué qu'il n'avait pas remarqué qu'ici il faisait chaud. Nuage de Bourgeon se dégagea doucement de son emprise pour s'assoir et lui faire constater que personne ne les avait vu. Et de fait, les bipèdes au-dessus d'eux n'avaient pas bougés d'un poil. C'était comme si ils étaient invisibles à leurs yeux. Cela ne calma que très peu le rouquin qui voyait flou à cause de la peur. Son coeur battait toujours la chamade mais il essayait de se concentrer sur son amie qui elle, avait l'air des plus détendues.

Elle n'aurait pas imaginer qu'il la suive si loin, mais lui non plus ne l'aurait pas cru. Est-ce que sous cette fourrure imprégnée de terreur il y avait une once de courage au final ? Probablement pas, juste de la loyauté ... Il se calma enfin un peu, pour une fois, il aurait vécu une aventure et il aurait des choses à raconter. Enfin, personne ne le croirait, ça c'était évident.

" Ok, on ne bouge pas d'ici et au moindre problème, on décampe. Vu ? "

Il n'était toujours pas rassuré, mais le fait que les bipèdes ne les voient pas le rassurait un peu. Il commença à regarder autour de lui. Plus on s'approchait du centre de la grosse peau tendue, plus les pieds des bipèdes se rapprochaient du sol. Mais aussi plus il y avait de la lumière. Au centre, on aurait presque dit qu'on était en plein jour. Clan des étoiles, comment est-ce possible ? Nuage du Matin s'en approcha un peu pour voir ce qui s'y passait. Le son environnant était assourdissant, plein de cris, de bruits étranges qu'il n'avait jamais entendu, mais aussi de ... feulement bizarres ?

Le matou pencha la tête et plissa les yeux pour essayer de voir. Sous la lumière, il y avait un énorme chat tigré qui était en colère contre un bipède qui tenait une sorte de bâton dans ses pattes. Nuage du Matin déglutit, il allait en faire son quatre heure, le sans poil n'avait aucune chance. Pourtant, l'animal lui semblait soumis et exécutait des tours ridicule alors que l'autre faisait claquer le bâton dans l'air.

" Pou... Pourquoi il ne se défend pas ? "

Demanda Nuage du Matin sans lâcher la scène des yeux. Si ça avait été lui, aussi trouillard était-il, il aurait cherché à décamper et aurait sortit ses griffes.

Les veilleurs nocturnes.

Nuage de Bourgeon leva les yeux au ciel, pour la forme parce que au final, même si cette nouveauté était terriblement excitante, elle avait quand même dans un coin de son crâne une certaine inquiétude. Un "et si" qui lui imposait de garder les oreilles dressées et à l'affut malgré tout.

- Un problème ? Il n'y aura pas de problème, Matin Inquiet.

Voilà qui lui irait parfaitement comme futur nom, non ? Cela où Prudence Matinal, du Matin ? Elle pouffa toute seule tout en venant quand même coller sa fourrure à celle de son comparse quand il se décida à approcher un peu de là où la lumière était. D'ailleurs, Nuage de Bourgeon se dit que ce soleil là n'était pas naturel du tout, encore moins que celui qu'elle avait parfois vu en approchant trop de la ville - ce qui lui avait valu d'ailleurs une réprimande du Patron en personne !

- Aucune idée, tu crois qu'on pourrait le lui demander ?

Nuage ed Bourgeon se recula un peu à la recherche d'un passage, mais rien. Elle grimaça, elle n'avait clairement pas envie de se dévoiler aux peaux nues ! Et nul doute que Nuage du Matin fuiraient ventre à terre si elle le lui demandait. De toute façon elle n'en avait pas l'intention. A la place, elle songea que leur abri temporaire était long, assez pour peut-être trouver ailleurs un accès pour tenter de parler au chat géant ? A condition qu'il soit bel et bien un chat...

- Hé Nuage du Matin ? On pourrait voir jusqu'où on est caché ? Peut-être que ce gros ... Chat ? A besoin d'aide ?

Nuage de Bourgeon l'affubla d'un nom de guerrier qu'il trouva presque doux par rapport à tout ce qu'il s'était imaginé. Sa mère aurait certainement préféré Déception Matinale ou Chagrin du Matin pour lui ... Finalement Matin Inquiet ce n'était pas si terrible. Il la singea en l'imitant parler avec un facies exagéré.

En voyant la créature, la femelle lui dit qu'ils pourraient aller lui demander. Il se tourna vers elle pour la regarder de bas en haut. Elle enchaînait les mauvaises idées celle-là ! Il pourrait les croquer ! Parce que si d'apparence il ressemblait à une version géante et primitive des chats de la forêt, dans les faits rien ne prouvait qu'il était de leur coté. Malgré tout, il avait un brin de curiosité quand même.

" On s'en approche pas ! Il a pas l'air commode ... Mais si on arrive à lui parler de loin alors on peut essayer. "

Il se mit à longer l'espace vide sous les bipèdes. Le sol était jonché de choses qu'il n'avait jamais eus l'occasion de voir. Des petites boules blanches difformes qui sentaient relativement bon, des masses de toutes les couleurs, des cylindres creux humides d'un liquide sombre ... C'était dégoutant et presque tout empestait ! Son nez se fronça quand il arriva à un cul de sac. Il semblait y avoir un autre espace comme celui dans lequel ils marchaient, mais pour le rejoindre, il fallait traverser deux ou trois queue de renard à découvert. Il se tourna vers son amie en se doutant très bien de ce qu'elle allait dire mais son regard à lui en disait long.

Les veilleurs nocturnes.

Nuage de Bourgeon senti ses moustaches frémirent en réponses aux grimaces de Matin. Non mais il osait se moquer d'elle ! Voilà au moins qui prouvait qu'elle pouvait compter sur lui s'il avait la force de l'imiter malgré la situation. Ce qui n'empêchait pas la novice de dresser l'oreille sur ce qui les entouraient. Mais pour l'heure, l'ambiance générale, bruyante et malodorante ne semblait guère différente de l'instant d'avant.

- Oh regarde le ! On dirait la si douce Pelage de Sable quand elle t'encourages. Mais même si elle savait ses mots potentiellement blessant, sa queue qui vint entourer les épaules de son ami devait prouver que ce n'était là qu'une boutade. Pour autant, elle s'accorda de venir offrir une lèche en prime sur l'oreille de Matin avant de filer plus loin. Elle zigzagua entre les débris et autres déchets, allant jusqu'à bondir par dessus un pot qui s'écrasa devant elle, répandant son reste de boule odorante et presque attirante. Mais collante aussi car l'une s'était accroché sur sa cuisse et elle agita la patte en pestant avant de rejoindre Matin qui s'était figé, scrutant la zone d'ombre plus loin.

- Crotte de souris, y'a rien pour passer discrètement ! Elle agita la queue, son camarade avait suivi jusqu'ici oui mais ... Nuage de Bourgeon se retourna pour attraper entre ses crocs la boule blanche dans sa fourrure et la recrachée, appréciant pourtant le goût étrangement sucrée. Sa queue faisait un va et viens et elle s'immobilisa toute entière quand la solution lui apparu. C'est comme un chemin du tonnerre mais sans les monstres non ? Elle se rapprocha pour que sa fourrure soit à une longueur de queue de souris de celle de son comparse avant de s'aplatir au sol, prête à courir. On vérifie que rien n'arrive où nous vois et on fonce ? Comme toujours, ça n'était pas une question ...

La remarque de Nuage de Bourgeon sur le gros chat qu'elle compara à sa mère eut deux effets sur lui. Premièrement, ça le fit rire intérieurement car il était vrai que Pelage de Sable pouvait être une véritable furie. Mais dans un autre sens, ça le blessa. Même si avec le temps il avait accepté ce rejet maternel, il aurait aimé que les choses changent et espérait toujours pouvoir renverser la situation. Son amie savait à quel point la blague était douteuse car elle vint se coller à lui et lui donner un coup de langue sur l'oreille.

En observant le chemin qui leur barrait la route, la chatte eut une idée. Ce n'était pas différent du chemin du tonnerre qu'ils devaient parfois emprunter. C'était dangereux, mortel même, mais si on était prudent rien de grave ne pouvait arriver. Elle se mit en position et Nuage du Matin su qu'il n'avait pas le choix. Si il ne le suivait pas maintenant, elle partirait sans lui. Alors il l'imita, pelage gonflé et quand la voix fut libre, il couru ventre à terre pour traverser. C'était beaucoup plus étroit qu'un chemin du tonnerre et aucun monstre ni bipède ne s'était pointé. Un jeu de chaton au final.

Il se calma mais vint quand même donner un petit coup de museau à Nuage de Bourgeon pour se rassurer un peu. Puis il entrepris le dernier bout de chemin qui les séparait du gros chat. Celui-ci était assis sur son derrière, pattes avant relevées toujours avec cette expression agressive sur le visage. Il était si proche que Nuage du Matin pu sentir son odeur à travers toute la puanteur des bipèdes.

" Pouah il sent fort celui-là ! "

S'exclama Nuage du Matin avec un mouvement de recule. C'était comme si tout le clan de l'ombre avait condensé tout son parfum après s'être baigné dans les marais en un seul chat ! Quelle horreur ! Nez plissé, il réfléchit à comment l'aborder avec tact et surtout au bon moment.

Les veilleurs nocturnes.

Nuage de Bourgeon s'aplatit au sol, envoyant son poids vers ses cuisses, les pattes avant légères tendis qu'elle scrutait les environs. Pas un seul deux pattes en vue en dehors de ceux assis, lesquels avaient l'attention rivé sur le gros chat roux au centre de la piste. Elle inspira lentement, le plus possible malgré son cœur tambourinant dans son poitrail. Et soudain, elle donna le signal en s'élançant, ventre à terre. la poussière valsa bien sous ses pattes mais rien ne vint la faire glisser ni la dévier de son objectif et elle s'arrêta une fois sous couvert des étranges bois couché sur lesquels s'asseyant les deux pattes. Bien assez loin de la lumière pour pouvoir prendre le temps de s'assurer que Nuage du Matin était là et que nul ne les avaient remarqués. Son ami d'ailleurs se rassura en venant lui donner un coup de museau auquel elle répondis, redressant les oreilles.

- Oui, et on est même pas tout prêt ... L'apprentie agita la queue, moins assurée soudain. Un deux pattes brailla quelque chose devant le gros félin, lequel leva une patte plus haut en grondant, feulant presque mais bien plus fort qu'aucun autre chats ne pourraient jamais el faire. Et cette fois ci, Nuage de Bourgeon gonfla son poil, réellement effrayée. Pourquoi il n'attaque pas, il est stu... CLAC ! Nuage de Bourgeon sursauta quand le fouet claqua subitement dans l'air. Le gros félin gronda davantage en retour avant de sauter sur un autre perchoir, puis dans un drôle de rond et cette fois ci, la novice tabby réprima un cri en découvrant que le drôle de cerceau était recouvert de flamme. Matin ... On va pas approché finalement ... Pour une fois, l'apprentie dévoilé ses peurs. Les deux pattes, s'étaient une chose mais tant qu'aucun ne l'approchait, elle ne les craignait pas vraiment. Mais le feu et ce gros chat plus le claquement sec de l'espèce de liane noir que le peau nue à fourrure rouge tenait ... S'était un peu trop. Se reculant, elle ajouta, se redressant tout de même un peu maintenant que la surprise était passer. Ca fera quand même une sacrée histoire ... Et pour une fois, elle-même avait du mal à y croire ...