Prévenir que Guérir ft. Étoile Foudroyante - end

Assez vite (trop?), l'entrain retombe et ils en reviennent à leur mission initiale : rapporter le butin. Coup de Foudre prend les devants, prêt à laisser le vétéran balafré transporter le faisan seul. L'intéressé ne parvient pas à réprimer la grimace embarrassée qui lui tord la gueule.
C'est vrai que quelques secondes en arrière, il a mentionné ce fameux "chat flambé" comme une mauvaise blague... Ils n'en ont pas vraiment discuté; en fait, ils ne se sont pas vraiment parlé depuis. Cœur de Puma patrouille et donne ses leçons sur le territoire et puis Coup de Foudre vagabonde et répond à certaines de ces responsabilités de chef (lisez : tout sauf donner un lieutenant à ce pauvre Clan!). Bref, le temps faisant...

Après avoir caché son silence dans le pauvre volatile (en le fixant), le mâle de répondre presque sérieusement :

« Hm. Tu sais... roux sur roux, ça passe inaperçu! » levant ses yeux sur les poils encore roussis qui dépassent des oreilles du bengal.

Bizarre.
Quand c'est Coup de Foudre qui deflect, ça semble ridiculement facile. En réalité, ça ne va peut-être pas à tout le monde et il se sent obligé de corriger d'un ton bien moins assuré mais transpirant sa vérité :

« On l'a attrapé à deux. »

Alors ils le ramèneront à deux.

HRP:

Coeur de Puma tente une blague, exacerbant les craquelures dans le sourire du bengal. Qu'est-ce que... ça veut signifier? Le sang sur son poil passe inaperçu, peut-être, mais qu'en est-il du sang dans la neige? La vue, et bientôt l'odeur, attireraient sans doute d'autres prédateurs - Coeur de Puma cherchait-il à lui dire qu'il n'avait pas besoin d'aide? Que "passer inaperçu" le rendait invisible au plein centre de terres hostiles?

Coeur de Puma détourne les yeux et rattrape ses mots, quitte à les mâcher:

— On l'a attrapé à deux. il reprend, plus direct.

Oh.

Étoile Foudroyante se met en mouvement, miroitant son allure à celle de l'autre guerrier pour aller saisir son butin par les longues plumes de sa queue.

— Okay.  On l'a attrappé à deux, il répète, contournant le guerrier avant de se mettre en marche, leur butin ensanglanté bien en avant.

Il peine encore à y croire, la scène lui semble irréelle, les couleurs lui jouent des tours et ses pattes lui semblent plus lourdes que jamais, mais c'est la mauvaise saison. Marcher dans la neige c'est comme marcher dans la boue, nécessitant un plus grand effort. Pas étonnant qu'ils soient tout deux essouflés! Vivement qu'ils rentrent. Vivement qu'ils rentrent et fassent de cette victoire un véritable banquet.