Coup ... De Mou [Ft. Matin] - END

Coup ... De Mou.

Nuage de Bourgeon ne put qu'agiter la tête négativement, non, il n'y aurait jamais trop peu de guerrier pour défendre le camp. Elle voulait y croire, tant que chacun participait aux tâches à sa façon, que ... On lui avait appris à donnée le meilleure d'elle même mais les moments passés auprès de Lycaon dans la pouponnière, où l'éducation que ses parents lui donnaient et même sa référente, et aussi les autres adultes ... Pourtant, elle ne parvint pas à répondre, hoquetant juste. Nuage du Matin ne voyait il pas comme ... Comme quoi ? Ils n'étaient tous deux que des nuages et pourtant ...
Elle se rappela la ville, Étoile Foudroyante à ce moment là. Au final, avec un Patron pareil à la tête du clan, était il autant nécessaire de montrer les crocs en premier ? Elle n'avait pas la réponse, tout ce qu'elle voyait, c'est que son ami, lui, refusait d'aller de l'avant. Et ça. Ca, elle ne l'acceptait pas. Elle ne l'acceptait déjà pas pour elle même, baisser la queue et se trainer lamentablement pour fuir ... Et elle murmura sans le réaliser vraiment. Mais qui pourra trainer ceux qui partent devant en retrait s'ils sont blessés gravement ... Comme les deux faces d'une même pièce.

Il fallait savoir attaquer mais aussi savoir quand se reposer sur les autres pour que l'ensemble du groupe progresse non ? Ainsi les chatons comptaient sur la protections des guerriers, lesquels les formés à leur passage de Nuage. Et ces même novices devenaient des guerriers tendis que leurs mentors rejoignaient peu à peu les anciens, redevenant dépendant comme à leurs débuts. Un cycle sans fin où pour survivre, on devait toujours s'en remettre aux autres à un moment où à un autre. Les premiers apprenant des plus vieux, lesquels finissaient par transmettre leurs savoirs, leurs histoires ...

Et soudain elle senti la fourrure de son ami contre elle, comme un baume après ce coup de sang qu'ils avaient eu. Aussitôt, elle se laissa aller en retour, espérant peut-être lui rendre la pareil par ce geste, enfouissant son museau dans l'odeur réconfortante d'un camarade bien-connu. Ses mots lui arrachèrent un sourire dans ses reniflements et elle répliqua, la voix encore faible. Tu peux pas et tourner dos, et pleurer ... Sinon moi, j'fais quoi hein ? Elle tenta de rire mais le cœur n'y était pas encore tout à fait et elle toussa légèrement, se serrant davantage contre Matin dans l'instant qui suivit pour s'apaiser enfin tout à fait. Oui, elle avait eu besoin de pleurer, pour eux deux non ? Et puis ...

- Oh c'est pas si grave, Matin Sage ... Mensonge bien sur et elle ferma les yeux, cachant la lueur taquine qui venait pourtant de renaître en dedans. Tu peux pas être à la fois Matin Effrayant et Matin Effrayé tu sais ... Mais ... Elle rouvrit les yeux, tordant le cou pour le toiser. Tant que tu es Matin Présent, moi ça me va. Oui, lui donner des noms, encore et toujours, par dizaines, plus si besoin. Tantôt pour le taquiner et le provoquer, tantôt pour essayer de lui prouvé qu'elle, si ce n'était les autres, elle, elle lui voyait des qualités par paquets. Parce que finalement, elle-même grandissait en tirant le meilleure de ce qu'on lui disait et en luttant toujours plus pour ne pas laisser les mauvaises langues l'enterrer.

Son amie vint se blottir contre lui, signe qu'elle non plus n'était pas fâchée contre lui et qu'ils étaient déjà entrain d'arranger les choses. Entre eux, c'était si simple, comme si tout coulait de source. Il ne devait pas réfléchir au moindre mot pour ne pas la froisser ou la mettre en colère. C'était comme si il était une feuille, elle le coté tourné vers le soleil et lui la face qui regardait le sol. Il ne pu réprimer de gros ronrons qui sortirent naturellement de sa gorge et il frotta sa tête contre la sienne. Elle se laissait aller et tant mieux, il fallait tout laisser sortir. Lui se lâcherait plus tard, quand il serait seul. Il avait toujours eus du mal à se montrer encore plus faible face aux autres, même elle.

Il ne sut que répondre à sa première tentative de trait d'humour car il ne voyait que des réponses dramatiques qui feraient replonger la situation. Comment est-ce qu'elle s'en sortirait sans lui ? Bah super bien en fait. Certes s'était son ami, mais la tanière des apprentis regorgeaient d'apprentis qui seraient heureux d'avoir une meilleure amie comme elle. Et bientôt, elle irait rejoindre les guerriers où elle serait accueillie à pattes ouvertes. Alors il ne répondit qu'avec un coup de langue entre ses oreilles.

Evidement, Nuage de Bourgeon lui dit que ce n'était rien pour sa patte. Mais il avait le sentiment que c'était un mensonge. Il voyait bien qu'elle ne comportait pas comme d'habitude avec celle-ci.

" Allez viens, Matin Sage pense qu'il vaudrait mieux qu'on aille faire examiner ça. Et si c'est Matin Sage qui le dit, c'est que c'est la bonne solution. "

Le matou se releva en lui restant coller à elle pour la soutenir lors de leur marche. Elle n'en avait surement pas besoin pour boiter, mais il voulait rester encore un peu contre sa fourrure. Ca lui ferait surement du bien à elle aussi.

Coup ... De Mou.

Finalement, entendre son camarade ronronner était la touche final pour réconcilier cette dispute qui n'en était pas vraiment une. Voilà qui achevait de démontrer que leur relation était plus forte que de simple broutille. Peut-être parce que justement ils avaient grandi ensemble, où parce que tout bonnement ni l'un ni l'autre ne voulait rester amer ? Et les petits gestes entre eux suffisaient. Au frottement de sa tête, elle redressa doucement la sienne en réponse. Et à son coup de langue, elle tenta de redresser doucement son dos, avant de légèrement grimacer quand sa patte se rappela à son bon souvenir de plus belle.

- Tu es plus intransigeant qu'un guérisseur bougon, tu le sais ça ?

Elle se releva tout à fait, appréciant qu'il reste contre elle. Toutefois elle escomptait bien profiter du trajet retour pour lui arracher quelques mots à lui aussi. Oui, elle avait réagis sans y songer, mais et lui ? Elle sentait que une fois encore, Matin garderait des choses pour lui seul. Tout comme elle avait ses propres secrets au final. Pourtant ...

- Tu sais ... J'y ai vraiment cru, pendant un instant ... Et ... Et je sais que toi aussi sinon ... Il n'allait déjà pas bien vite, elle redressant sa patte arrière pour n'avancer que sur trois patte mais en baissant la tête, elle ralentis d'autant plus. Elle cherchait ses mots tout bonnement. C'est pas grave tu sais ... Pas pour moi. Mais ... Je te promet de pas tenter à nouveau ça ... C'est pas la solution. Elle redressa la tête, souriant de plus belle, même si cette fois, son sourire n'atteignit pas son regard. Elle bluffait sa bonne humeur pour ne pas alourdir leurs échanges. Et elle espérait qu'il comprenne. Mais de solution, il doit bien en avoir une hein ? Tu vas pas rester un Nuage, où alors je vais devoir faire comme Feuille et refusée mon baptême. Elle rit doucement, avant de donner un coup de museau à Nuage du Matin. Elle le taquinait, un peu. Tout en reprenant le chemin du camp, essayant de masquer qu'au final, elle rêvait tout simplement qu'ils soient baptisé guerriers ensemble, comme une revanche pour lui sur les mots durs qu'il pouvait entendre et pour elle ... L'occasion peut-être de ne pas faire sa veillée seule. Où avec Nuage de Foudre. Elle avait plus de mal avec Foudre, il était arrogant et si sur de lui et ... Non, il ne lui semblait pas avoir besoin d'elle. Au final, s'était peut-être bien ça son problème à elle, le désir de se sentir utile ? Non, indispensable ...

Son amie se releva et resta collé à lui pour se déplacer. Il serait plus intransigeant qu'un guérisseur bougon, comme elle le disait. Nuage du Matin pouffa du nez. Oui probablement qu'il n'avait rien à envier à Moustache Hirsute sur ce point. Dire qu'il avait voulu devenir guérisseur quand il était encore un chaton, avant de devenir un nuage. Et il ne pouvait s'empêcher de se dire que ça aurait été la solution à tous ces problèmes. Mais ça ne s'était pas fait et il avait préféré ne pas insister sur les raisons qui avaient fait qu'il était devenu apprenti guerrier à la place, c'était trop frustrant pour lui.

Elle essaya de relancer le sujet précédent. Il sentit son estomac se tordre. A vrai dire il aurait préféré en rester là et passer à autre chose. Le brun sentit qu'elle avançait plus lentement d'un coup alors il se cala à son rythme pour ne pas la presser. Etait-ce de douleur ou pour s'assurer qu'ils puissent en parler une bonne fois pour toute sans s'esquiver une fois arrivé chez Moustache Hirsute ? Elle lui promit de ne pas réessayer de l'entrainer de cette façon mais qu'il faudrait quand même trouver quelque chose un jour ou l'autre. Sinon il devrait rester un apprenti toute sa vie. Il pouffa du nez.

" Peut-être que le nom que je mérite c'est Nuage Nuageux en réalité ! "

Il lui sourit, c'était pour se détendre un peu lui-même plus qu'elle.

" Plus sérieusement, je ne compte pas refuser mon nom de guerrier si Etoile Foudroyée me le donnait. "

Depuis le baptême de Nuage de Bourgeon et Nuage de Foudre où leur chef avait reçu un éclair sur le coin du museau, Nuage du Matin l'appelait comme ça sans s'en rendre vraiment compte.

" Mais je ne vois pas pourquoi il le donnerait à un apprenti qui ne peut pas compléter son évaluation. Je sais que je serai bon en chasse et en observation. Ce qui va pécher forcément c'est le combat. Et ça ne sera pas juste de l'ordre du - il prit une autre voix que la sienne - c'est un peu en dessous mais avec le reste ça va. "

Maintenant il ne regardait plus Nuage de Bourgeon, il était concentré sur la route.

" Même si on me donnait un nom de guerrier, qu'importe si c'est par pitié ou non, la donne ne changera jamais pour moi. Ca ne sera pas une résolution en soit. "

Le fait de le formuler était très douloureux et son coeur se serra. Il ne serait jamais libéré de cette sensation qu'il avait au fond du coeur.

Coup ... De Mou.

- Mouais ... Nuage Nuageux, elle pouvait trouver mieux. Et elle était sur le point de songer à un nom qui sonnerait plus classe quand il miaula de nouveau, la coupant dans son début de réflexion. Elle ronronna doucement en réponse. Retenant un "heureusement" de lui échapper. Oui, elle comprenait que derrière ces mots, Nuage du Matin était aussi en train de dire que même s'il ne le refuserait pas, il ne s'en sentirait pas légitime pour autant. Et voilà que c'était son tour à elle de sentir son ventre former une boule. Elle en aurait presque trainer davantage la patte mais ... Ils allaient déjà si lentement qu'elle se contenta de détourner légèrement le regard. Attristée surtout que Nuage du Matin ne voit pas toutes les qualités que elle, elle lui voyait déjà.

D'autant plus qu'il poursuivait et cette fois ci, elle ne put retenir sa grimace. Oui, elle comprenait ce qu'il était en train de lui dire toutefois. Elle trouvait ça quelque peu injuste. Cette fois ci, Nuage de Bourgeon s'arrêta complètement, la mine basse.

- Tu voudrais dire que ... Sa gorge se noua. Elle avait entendu parler de ces chats des clans qui quittaient leur clan. Certains faisaient le choix de devenir des domestiques et sa fourrure se releva imperceptiblement en s'imaginant Matin, un de ces trucs colorés au cou, se laissant caresser par ces pattes sans fourrure ... Et puis, il y avait ceux de la tribu. De ceux là, elle n'en pensait rien, ne les ayant même jamais croisés ... Mais ... Elle lâcha finalement ce qui était en train de la ronger. Que ta place .. elle ne ... ne serait pas ici ... Seul son souffle léger, tremblant trahissait qu'elle était bel et bien là, prête à réagir. Mais tout son corps lui était devenu lourd comme plomb et même la douleur dans sa patte quand elle la posait un temps soit peu lui semblait quantité négligeable en rapport de ce qu'elle s'imaginait soudain. Elle aurait voulu trouver un nom stupide à lui donner, là de suite, au lieu de ça, elle se sentait devenu incapable de faire autre chose que regarder les pattes de son ami. Incapable d'esquisser le moindre geste, de lâcher le moindre son supplémentaire.

Le pas lent de Nuage de Bourgeon finit par totalement s'arrêter et Nuage du Matin lui fit face alors que sa mine était encore plus piteuse que tout à l'heure à l'entrainement. Est-ce qu'il avait vraiment encore réussit à lui faire mal ? Les mots qu'elle mettait sur ses propres pensés étaient durs à entendre. Sa gorge se serra tellement qu'il fut incapable de parler. Ses oreilles tombèrent et il baissa la tête, lutant contre son propre corps pour que des sons puissent sortir. Mais si ça ne sortait pas, c'était peut-être parce qu'il ne savait pas quoi répondre ...

" Je ... ne sais pas ... "

Dis-il à voix à peine audible. Ses yeux cette fois se mouillèrent, il ne pouvait retenir se trop plein aussi longtemps.

" C'est pas comme si je voulais partir ... Mais je me dis que le clan serait mieux sans moi ... "

Cette fois les larmes étaient bien là et malheureusement une fois que ça sortait, c'était beaucoup trop fort pour que ça puisse s'en arrêté là. L'idée de quitté son clan le brisait en mille morceaux, évidement. Il adorait les chats qui y vivaient, il voulait tout donner pour eux. Mais il savait qu'il finirait par devenir un boulet ... Il serait incapable de faire un bon référent, il ne serait pas utile lors des combats ... Bref, un poids lourd.

Et pourtant, à y penser, il savait qu'il ne serait pas plus une aide dans la tribut. Les chats qui y vivaient formaient un petit clan mais beaucoup plus libre, moins strict sur les attributions. Les chats n'étaient pas obligés ne se battre non plus. Mais qu'adviendrait-il si le groupe se faisait attaquer ? La donne serait pareil au final ... Alors où pourrait-il être à sa place finalement ? Nulle part ? Cette idée déclencha un sanglot inarrêtable chez le jeune mâle. Il trésaillait et de petits sons étouffés sortait de lui. Impossible de cacher ce chagrin triste.

Coup ... De Mou.

Il ne savait pas. Il n'en excluait pas l'idée mais ... Une étincelle d'espoir se raviva et Nuage de Bourgeon osa redresser un petit peu la tête pour observer son ami. Mais ce qu'elle vit alors la brisa. Nuage du Matin c'était mis à pleurer et sans réfléchir, elle vint coller son museau au cou de son comparse. Elle cherchait quoi dire. Y avait il seulement des mots à mettre dans cette situation ? Pouvait elle seulement dire quelque chose sans le blesser ni se blesser elle-même en lâchant tout haut ce qu'elle voudrait indéniablement garder enterrer ? Et puis finalement, ils arrivèrent.

- Le clan ... Incomplet, les mots manquaient, se bloquaient dans sa gorge plus précisément. Mais ses yeux à elle était sec. Elle avait gelée ces dernières parce que ... Parce que Matin avait besoin d'un soutien tout comme il pouvait être son soutien quand elle en avait besoin. Comme il l'avait été quelque instant plus tôt en se plaçant contre elle pour marcher. Mais de rentrer, à cet instant, il n'était plus question. Sans réfléchir, elle redressa la tête et étira le cou pour lécher son camarade, essuyer ces larmes qui les faisaient tous deux souffrir. Faire taire ce sel brûlant ...

- Peut-être bien oui mais ... ce serait un Matin Pluvieux ... tous les jours ... sans toi ... Elle cessa ses coups de langue pour se tasser, sa patte la lancer un peu trop dans cette position et elle préféra se frotter à nouveau à son ami en évitant de forcer. D'autant plus qu'elle ne voulait pas l'inquiéter plus. Pas alors que leur conversation était devenu si lourde d'importance. Si jamais tu devais partir ... Je ... Je te laisserai partir mais ... mais ... Les larmes arrivèrent chez elle aussi, cette fois elle ne put les retenirs et elle se blottit au mieux contre Nuage du Matin, puisant dans ce qui lui rester de courage pour lui dire franchement. Ju-jure moi juste ... Par les étoiles ce que c'était dur à dire... Jure que c'est ce que tu veux vraiment ... Voilà, c'était dit. Oui, elle ne pouvait le retenir si jamais mais ... Mais même si elle se sentait capable de l'accepter, elle ne le laisserait partir que si elle était certaine qu'il partait pour être heureux. Sinon ... Elle s'accrocherait à lui. Elle se refusait à être juste égoïste même si ... C'était si facile ... De se mettre en colère de ... Mais ... Mais Nuage de Bourgeon s'en sentait incapable. Parce que au final, cette facilité les blesserait tous deux davantage et elle le savait.

Nuage du Matin était en grande souffrance jusqu'à ce que Nuage de Bourgeon ne vienne mettre sa tête contre son cou. Le contact l'aida et il sentit que le chagrin lui serait bénéfique et non juste un dur moment à passer. Peut-être que parfois c'était ça la solution, lâcher se qu'il avait sur le coeur, laisser le négatif s'en aller et se sentir bien mieux après. Ca semblait un peu facile ceci dit ... Mais ce qu'il savait, c'est que ça lui faisait du bien et qu'il ne voulait et ne pouvait pas arrêter tout de suite.

Son amie sécha ses larmes à coup de langue et il osa la regarder. Elle ne pleurait pas, mais son air était triste. La femelle serait réellement touchée si il partait, lui aussi évidement ... Il n'arrivait pas bien à imaginer ne plus pouvoir la voir tous les jours. Ca lui brisait le coeur. Quand elle repris la parole, c'était pour lui dire que si il voulait vraiment partir, elle le laisserait faire à condition que ça soit vraiment quelque chose qu'il veuille au plus profond de lui. S'en était trop pour elle aussi car il vit des larmes sortir aussi. Il ne pu s'empêcher de revenir se coller contre elle et passa une patte dans son dos pour lui faire une étreindre.

" On en est pas là, ne t'inquiète pas. "

Pour l'instant, il n'avait pas l'intention de partir, pour elle en grande partie. Mais l'amour de son clan pourrait le forcer à bouger si il sentait qu'il devenait un poids trop lourd à porter. Pour l'instant, ce n'était pas le cas. Il passa sa langue sur l'épaule de Nuage de Bourgeon et sentit que son propre sanglot s'atténuait. Ils allaient avoir de sales gueules à leur retour au camp ... C'était limite honteux et il espérait que personne ne viendrait les enquiquiner.

Coup ... De Mou.

Ensemble. Ce n'était pas grand chose mais tout à la fois, c'était beaucoup. Mais c'était mieux que seule. La solitude ... Elle ne pensait pas pouvoir vivre avec. Ne plus avoir Matin près d'elle, ne plus avoir le clan ... Heureusement, il avait passer une patte par dessus elle dans un geste qui les liait, les rapprocher dans leurs peurs, leurs peines. Et aux mots rassurant qu'il lui porta, elle hocha la tête tristement, soulagée aussi même si ... Il ne disait pas que ce cas de figure ne se produirait jamais et la bile lui monta a la gorge. Elle réprima son haut le cœur, péniblement en enfouissant son museau dans son propre poitrail en frémissant longuement. Finalement, elle se décolla, lentement, précautionneusement et elle chercha à croiser le regard de Nuage du Matin ...

- On devrait rentrer, hein ...

En avait elle envie ? Pas le moins du monde, elle voulait rester là contre la fourrure de son camarade. Tout était tellement plus simple, tout serait plus simple. Facile, elle n'avait cas se laisser aller, plonger contre lui et ronronner, profiter de sa chaleur, de sa douceur et elle estomperait les craintes qu'il avait. Elle lui prouverait qu'il était utile, qu'il savait et ... Nuage de Bourgeon se releva péniblement. La vie lui avait appris une chose. Pas si péniblement mais les anciens racontant leur passé avait confirmer ce qu'elle savait, touchée du bout de la patte. Rien n'était jamais facile. Combien pleurer la mort d'un être cher, combien avait vu des horreurs ? Combien ... Alors non, ils ne pouvaient rester là dans leur bulle éternellement.

- Matin ? Elle s'efforça de lui sourire avant d'ajouter. Aimant ... Matin Aimant où Matin Aimé ... Elle rit doucement, avant de détourner le regard. Voilà un nom qui t'irait ... Vraiment. Un long frisson parcouru son corps, et elle s'efforça d'éviter son regard, les oreilles brûlante. Le reste du chemin se ferait en silence. Ils avaient sans doute tout usés après tout non ? Bourgeon en tout cas se sentait incapable de croiser de plus belle le regard de son ami. Ami ... Le mot n'était pas juste, il était plus que ça. Mais ... Elle n'était pas tout à fait prête encore à le reconnaître tout à fait.

The End

La chaleur réconfortante de Nuage de Bourgeon le quitta, elle s'éloigna un peu de lui et le regarda dans les yeux. Il était temps pour eux de rentrer. Elle avait raison bien entendu, mais il serait difficile d'affronter les regards des autres membres du clan. Ceux-ci n'étaient pas méchants, bien du contraire. Mais il aimerait avoir un peu la paix après ce qui s'était passé. Et l'idée que tout le monde sache se qui s'était passé ne l'enchantait pas du tout. Dé qu'il aurait déposé son amie, il s'éclipserait à nouveau.

" Tu as raison, rentrons. "

Dit-il en se levant et en se mettant dans le bon sens de la marche pour rejoindre le coeur de la forêt. Avant de se démarrer, il attendit la femelle qui se mit difficilement sur ses pattes. Il avait de la peine pour elle, elle devrait vraiment aller voir Moustache Hirsute sur le champs. Elle ne se mit pas tout de suite en route et lui donna un dernier petit nom pour la route. Matin Aimé ou Matin Aimant. Ses oreilles et se joues se mirent à chauffer et il sourit en entendant ses mots. Il ne savait pas trop quoi en retirer mais son coeur battait.

" Merci ... "

Dit-il en souriant et en détournant le regard, beaucoup trop touché par se qu'elle venait de dire. Ce nom, même si il ne serait surement pas celui qu'Etoile Foudroyé lui donnait, serait celui qu'il aimerait porté parce qu'il était celui qu'elle lui avait donné a cet instant.