"Voyons, il ne peut pas y avoir de guerre entre nous." [Tempête] - END

"Voyons, il ne peut pas y avoir de guerre entre nous."

Le Cobra frappait, encore et encore, de ses griffes, seuls le/les premiers coups y avaient eu droit. Il les avaient ensuite rentrés, peut-être à cause du regard du jeune félin qui comprenait subitement la différence de niveau, peut-être juste parce qu'il ne voulait pas frapper davantage où ... Comme s'il refusait de verser le sang ...

Étoile du Cobra en aurait pleurer de rire, mais voilà, chaque coup chassait un peu de ce qui actuellement le faisait par trop cogiter. En dessous, les mouvements changèrent. Le gosse n'essayait plus juste de se débattre, il voulait fuir et peut-être ce léger changement suffit il car soudain, le serpent bicolore se contenta de s'appuyer de tout son poids sur son cadet, pour le clouer dans la boue davantage, se penchant vers une des oreilles du Nuage, il y souffla vicieusement.

- Tu comprends maintenant ?

Et sans prévenir, il plongea ses crocs dans la chair fine, y laissant deux traces, tel les crochets de son homonymes. Alors, il appuya sur ses arrières, sortant les griffes pour mieux y prendre appuie et bondir plus loin, hors de porté direct et se tourner à demi, feulant maintenant, marquant sa supériorité.

- J'ai plus d'une vie tu sais, Nuage. Et tu n'as clairement pas le niveau pour m'en prendre ne serait-ce une.

Le bicolore agita la queue, mais dans le même mouvement, il baissa la tête pour donner un négligent coup de langue sur son poitrail, gardant un oeil de glace sur le mâle qu'il venait de malmené. Il avait presque hâte de Foudroyante apprenne la nouvelle mais ... Un sourire repris place sur sa face. Et si le pacifiste charcoal déclarait maintenant la guerre ? Nouveau mouvement brusque de ce qui constituer la fin de sa colonne vertébrale. Oui, l'avenir s'annonçait presque radieux, non ?

Les coups arrêtèrent un instant de pleuvoir, contrairement à la bruine qui gelait sa peau. La douleur dans chaque muscles étaient vives et le grand félin noir ne lui laissa pas le loisir de se redresser. Il l'écrasa de tout son poids, Nuage de Tempête sentit ses pattes s'enfoncer dans ses côtes. Il grimaça, le souffle court, rapide et irrégulier, le regard fou. Fou de terreur.

« Tu comprends maintenant ? » Il le fixait. Droit dans les yeux, bleu à bleu. Cela dura une seconde, moins peut-être ? Mais Tempête grava ce visage dans son esprit. Sa face, ce sourire narquois, satisfait de l'avoir humilié, de l'avoir blessé, tout ça, il l'enregistra comme une marque au fer rouge.

Et le serpent ne siffla pas avant de mordre. L'apprenti ferma les yeux en serrant la mâchoire, craignant le pire. Il sentit les crocs s'enfoncer dans son oreille. Ca piquait, ce n'était pas atroce, jute gênant et désagréable et puis, quand il rouvrit les yeux, l'autre félin s'était éloigné d'un bond.

Il sentit un peu de sang, presque pas au fond, glisser sur le haut de son crâne.

« J'ai plus d'une vie tu sais, Nuage. Et tu n'as clairement pas le niveau pour m'en prendre ne serait-ce une. » Tempête ne dit rien. Il n'y avait rien à dire, seulement remercier les Etoiles de lui avoir donner la chance de vivre encore.
C'était, certes, humiliant, mais il songea qu'il préférait ça à une exécution. Il serait mort loin des siens, inutilement, dans le froid et l'odeur nauséabonde du Chemin du Tonnerre.

Pendant que le serpent noir s'éloignait, il se releva maladroitement, s'extrayant difficilement à la boue dans un bruit de succion. Il tituba, et après un dernier regard vers le chat noir qui, maintenant, avait disparu, il prit la direction du camp.

Il ne voulait pas retourner à sa patrouille. Il connaissait le chemin pour joindre le campement.

FIN