Le prix à payer. [Vent du Nord & Petite Pie (+ Petit Silex PNJ)]

Le prix à payer.

Comme les rumeurs se propageaient vite ... Souffle éternellement partager, passant de l'un à l'autre. Jusqu'à lui. Et si l'on ajoute à cela le manque de sommeil, l'impression de sentir, où qu'il soit, ce remède ignoble qui au lieu de l'apaiser, le rappelait à ses obligations. La foi ? Elle avait bon dos la foi, vaste farce que la foi ! Et puis, la culpabilité de son prédécesseur, lourde. Où était donc partie cette pseudo bienveillance qu'on avait tenter de lui miroiter ? Mensonge et calomnie. Il était seul. Encore plus depuis que l'autre imbécile gris avait dévoiler son vrai visage. Oh il savait, il avait été si près de le savoir. Aveugle qu'il avait été de se choisir ce bouclier de tout évidence défectueux. Et maintenant il y avait ça !

Le meneur du Vent était sorti seul, filant dans les landes, quittant bientôt ses terres. Il devait le voir par lui même. Il devait s'en assurer. Car si il avait fait preuve de miséricorde, histoire que les maudites étoiles là haut voit comme il pouvait accepter aussi, se résilier. Et bien, il ne pouvait fermer les yeux sur cette rumeur là.

Il ne pouvait tolérer qu'on se moque ainsi de lui, qu'on se détourne pareillement du clan. Et puis, peut-être tout simplement voulait il définitivement tirer un trait sur elle. De toute façon, depuis que le moineau avait boiter hors du camp, il ne se sentait de répit que lorsqu'il sortait les griffes ...

« Il y a deux règles : avant qu’ils ne s’éloignent du campement. Vous ne vous éloignez pas, et si je dis « rapace », alors vous courrez vous réfugier sous mes pattes. C’est compris ? » Petite Pie hocha vaguement la tête. Elle n'ignorait pas le danger que représentait l'extérieur, lorsque l'on s'éloignait du camp, mais elle s'en moquait bien. Elle n'était pas audacieuse comme pouvait l'être parfois Lune, mais elle avait cette façon nonchalante d'être particulièrement inconséquente et ce, bien plus que la plupart des chatons de son âge.

Elle avait néanmoins enregistrer la consignes et s'éloigna à peine de quelques pas. Elle bondissait entre les feuilles, la queue toute droite et son pelage dense hérissé. Elle en frissonnait d'excitation ! Et chaque brun d'herbe, chaque petite fleur discrète, chaque insecte dégueulasse posé sur ces dernières devenaient un sujet de curiosité, d'exclamation. Elle se plaquait au sol, bondissait les pattes écartée sans s'approcher.

Petite Pie était toute excitée par cette sortie, oui, tellement qu'elle ne se concentrait même plus sur sa mère. Elle n'était pas loin : c'est tout ce qui important.

Puis, foule de questions lui venaient à l'esprit, mais elle les garda pour l'instant pour elle.

Si je suis si jolie, maman, pourquoi je m'appelle pas Fleur ?

Pourquoi Silex il vient ? il va écraser les jolies plantes !

Tiens, maman, c'est quoi ce machin rouge et noir, là ? C'est hyper moche !

Maman, c'est quoi cette odeur ?

Elle leva le nez d'une jolie fleur aux odeurs délicieuses lorsqu'elle entendit du bout des oreilles le fameux signal.

« Rapace ! » La petite leva à peine le nez et puis, elle regarda le ciel. D'un bond maladroit, elle sauta au dessus d'une herbe qui n'était haute que pour elle et elle trottina maladroitement vers sa mère. Elle n'était pas encore arrivée à elle qu'elle l'entendit clamer d'un ton qui lui glaça les os, bien malgré elle :

« Pie, Silex, derrière moi. » Alors, même si elle entendit l'ordre, elle se sentit soudainement terrifiée et en danger. Elle plaqua son petit ventre rond contre la terre et avança vers sa mère, les oreilles en arrière, sans trop comprendre ce qu'il se passait.

« Toi. Tu dégages. »

Qui ça, moi ? Se demanda-t-elle bêtement avant de se stopper net. Et puis, elle glissa un regard derrière elle, suivant celui de sa mère et ce ne fut qu'à ce moment là qu'elle comprit.

Il y avait un autre chat.

Celui-ci était grand, mais pas bien plus que la plupart des chats qui vivaient au sein de la Tribu. Et il était noir, et son regard avait quelque chose de glaçant. La chatonne ne bougea pas plus, resta là où elle est. Elle songea qu'en se cachant ici, entre les herbes qui lui semblaient si hautes, elle serait plus en sécurité qu'en essayant de courir jusqu'à sa mère.
Elle était jeune, mais elle avait conscience de n'être pas plus rapide qu'un adulte.

Et une question, seulement une, demeurait à présent dans son esprit. Si la Tribu n'est pas hostile aux étrangers, pourquoi celui-là semblait autant énervé maman ?

Le prix à payer.

Douce et cruelle coïncidence qu'il ne tombe sur elle de suite. Il ralentis le pas progressivement, son poil se hérissant. Impossible de ne pas voir les pas malhabiles des deux petites silhouettes. Une demi-Lune plus tard et la repousse des herbes auraient pu les lui cacher mais là non. Toutefois, c'est la voix cinglante de Vent du Nord qui le hérissa le plus.

- Alors les rumeurs disent vrais.

La guérisseuse qui ne l'était plu avait abandonner son clan pour avoir rien de moins que des chatons. Voilà qui faisait échos à une histoire tout droit devenu de chez leurs voisins, bien des cycles plus tôt. N'était ce pas la une trahison ? Leur ancêtres avaient ils donc si peu de logique ? A tolérer ça ? Le Cobra se mit alors à rire, un de ces rires mauvais. Foutage de gueule supplémentaire non ? Il chassa les regards de Tropical et d'Alcidés de ses pensées et se tassa un brin sur son arrière train.

Et sans prévenir, il chargea, fonçant droit sur la jeune mère. Elle avait beau avoir de son sang, elle avait beau avoir eu une place d'importance et le respect qui allait jadis avec, la seule présence des chatons étaient preuve qu'il s'était montrer par trop clément avec elle et qu'au minimum, elle aussi aurait du en porter trace.

Et à l'instant où il arriva sur elle, il dressa ses pattes, griffes dehors, en feulant. Cette rage, elle venait de voir tout ce qu'il avait gagner en pouvoir être remis en questions à cause de traître comme elle. Son propre sang finalement. Et au final, en voulant la frappés en cet instant, c'était quelque part lui-même qu'il fustigeait d'avoir refuser d'y voir clair à temps.

Petite Pie n'osa pas bouger. Elle fixait Maman, incapable de tourner la tête vers l'inconnu lorsqu'il ouvrit la gueule pour miauler des choses. Elle ne pouvait qu'observer la personne en qui elle avait le plus confiance, qu'attendre en silence de voir ce qui allait lui arriver- Car, au fond d'elle, elle sentait le danger, l'insoutenable tension qui envahissait chaque parcelle d'herbe autours d'elle, chaque muscles de chaque corps, ici.
Elle ignora son frère, elle le savait près de Maman, mais elle ne se souciait plus de lui.

Et puis, un éclair noir fondit sur Maman, la renversa au sol. Petite Pie sentit tous ses muscles de glacer, pétrifiés d'effroi alors qu'elle vit cet inconnu la surplomber. Maman le haïssait, elle le sentait, alors elle comprenait sans mal quel genre de danger il devait être. Elle ne pensa pas à Petit Silex qui devait être quelque par entre leurs pattes.
Les coups fusaient, rapides, violents. Il y avait dans chaque geste une détente que Petite Pie ne parvenait pas à suivre et une brutalité qui faisait frissonner tout son corps.

Et la violence crasse du mâle noire n'écrasa plus la fureur de Maman qui finit par se relever. Un chatouillis, puis comme un transport nauséeux envahit la petite sans qu'elle ne sut pourquoi et ses yeux qui ne s'étaient toujours pas détaché de la féline blanche se posèrent sur cette tâche rouge qui salissait son long poil.
Elle sentit ses pattes devenir fébriles, reprit son souffle pour finalement couper sa respiration alors qu'elle sentit sa vision se troubler. Elle cligna des yeux pour y voir plus clair, l'image devint plus nette mais se brouilla de suite et elle sentit rouler sur ses joues de grosses gouttes alors qu'elle ne put s'empêcher de froncer le museau.

« M-Maman... » Geignit-elle, presque inaudible.

Le prix à payer.

Étoile du Cobra en aurait presque rit. Presque. Cette ancienne guérisseuse ignorait tout de ces véritables affiliations. Elle ne lui appartenait pas disait elle ? Oh si elle savait combien leur sang était liés ! Peut-être Alizée lui dirait elle. Où peut-être pas. Mais lui ... Lui il chargeait déjà, sans répondre. Aveugler par une fureur sourde, une rage qui ne puisait son origine que dans son désir égoïste de pouvoir. Son besoin absurde de contrôle ...

Et elle l'accueillit. Corps qui chute et martellement de patte qui ne le rendis que plus amer. Quand elle fut à nouveau levée entre elle et les chatons, il cracha alors, venimeux serpent.

- Nous avons plus en commun que tu ne le crois ...

Son regard roula alors sur le chaton qui s'était retrouvée écarter de justesse, poussée par cette mère si prévenante. Il agita la queue, déterminé.

- Ils viendront là où est leur place !

Il n'était plus lucide. Le manque de sommeil, ces précieux plans noyés. La haine, la colère ... Et ... Et en fond cette amertume de ne pas avoir el parfait contrôle qu'il s'illusionnait d'avoir. Non, en cet instant il n'était rien qu'un chat dont l'esprit vriller. Et il plongea de nouveau vers Vent du Nord, où vers un chaton. Il ne savait même pas, il sut juste que son corps se mettait en mouvement et qu'il voulait, non, qu'il devait frapper. Et peut-être que la douleur en dedans s'estomperait, que les yeux s'effacerait. En même temps que cette odeur poisseuse de remède ...