Fast and Furious !

ft Grenouille et Crocs Féroces

Les marais, pour les autres clans, c'était sans aucun doute un territoire hostile et sombre, qui ne donnait en aucun cas, envie d'y venir chasser. Les quelques arbres, dénudés de feuilles, semblaient presque morts, et si l'on ne tendait pas l'oreille, il fut presque impossible de se douter qu'il s'y trouvait en ces lieux, de la vie.
Pourtant, les natifs du clan de l'Ombre, connaissaient leur territoire par coeur, et, il était leur plus grand allié lorsqu'il s'agissait de chasser, et de combattre également quiconque qui se trouvait ne pas être à sa place.
Un pelage roux, vaquait à ses occupations en son sein, des yeux verts, une démarche semi assurée, semi gracieuse, il était évident pour ses camarades, que c'était Belle Abeille. Une patte après l'autre, elle tentait tant bien que mal de garder son pelage propre, ce qui n'était pas une mince affaire après la pluie qui s'était abattue cette nuit là.
Agacée par la situation, sachant déjà qu'elle devrait tout démêler en rentrant, la féline émit un grognement tout en continuant sa marche.
Que venait-elle faire là, me direz vous ? Il s'avérait que la minette, désirait tout simplement venir observer les alentours, tout en gardant en tête de chasser une proie quelconque afin de ne pas laisser penser que la guerrière ne faisait jamais rien pour son clan.
Ne reculant jamais, toujours attentive afin de ne pas plonger dans une flaque qui pourrait lui être fatale, la touffue, ne perçut pas de là où elle se situait, les deux chats qui se trouvaient non loin.
Les pupilles tournées vers les hauteurs, elle rêvassait, sentant tout son être vibrer sous les chants mélodieux des oiseaux qui la guettaient probablement du haut des différents arbres.
Une fin de matinée comme celle-ci, était tout bonnement agréable à vivre, et c'était ce genre de moment, que la féline affectionnait particulièrement…

Pourtant, et sans le savoir, la petite boule de poil, avançait vers un danger que ses yeux n'avaient pas encore perçu, et se jetant dans la gueule du loup inconsciemment, elle persistait à s'éloigner du camps, un grand sourire dessiné sur sa gueule d'ange.

Ce ne fut que quelques instants après, que son dos se courba en posture de défense instinctivement, que ses pupilles se fendirent en deux traits, et que ses griffes furent de sortie.
La guerrière n'avait pas encore aperçu le grand danger, sur quatre pattes, mais sa truffe ne la trompait presque jamais et ce qu'elle avait humé, cette senteur infecte qui faisait se tendre sa musculature de dégoût, c'était celle d'un chien.
Lorsque la masse, rapide, imposante, la frappa, et bien qu'elle fut normalement préparé, la Belle Abeille se retrouva vite entre les quatre pattes d'un canidé qu'elle n'imaginait pas si gros.
Se débattant comme elle le pouvait, la minette, se mit à hurler lorsque la gueule de l'étranger, se mit à fouiller son poitrail, claquant des mâchoires si proche de son ventre, qu'elle crut mourir de peur avant même qu'il ne la touche.