[Inondation] Ma grande fille aux fleurs | ft Serre de Chouette

MA GRANDE FILLE AUX FLEURS - Lune 39 - Age 78 L.


J’ai toujours été habitué à ça, de voir le pelage d’une de mes filles sortir de la tanière du guérisseur. D’abord Sourire de Lièvre, depuis qu’elle était Petite Sourire, histoire d’être sûre que sa déformation ne s’aggravait pas. Ensuite Renard d’Ambre, à l’époque encore nuage, à cause de sa longue convalescence. Elle a été suivie de Cœur de Loutre, lors de sa reconversion directe après son baptême de guerrière en apprentie guérisseuse. Mais de mes quatre filles, jamais j’y avais vu le pelage de Serre de Chouette. Alors comme c’était étrange de la voir désignée comme future guérisseuse de notre clan. Mes émotions se mélangeaient, joie de voir mon enfant choisie pour ce noble rôle, inquiétude car la dernière qui s’était lancée sur cette voie nous a été prise par une maladie avant qu’elle finisse son apprentissage, et puis, un peu de tristesse. Mais redirigée vers moi-même. J’avais vu Serre de Chouette traverser moult batailles intérieures sans oser m’en mêler : la dispute avec bécasse à propos son ancien mentor, sa relation avec Racine Claire que j’avais du mal à accepter -il faut dire que Serre était la première de mes petits bébés à avoir un compagnon-, la mort de sa sœur, le départ pour la tribu de sa jumelle, la disparition récente de son mentor pour qui elle s’était disputée il y a quelques lunes… et ma présence maladroite durant toutes ces épreuves.

Et dorénavant, elle allait devenir guérisseuse, et vu combien de temps j’aimais passer dans leur tanière, j’allais souvent la voir. Mais je ne voulais pas la voir juste pour son poste de guérisseuse. Elle était en plus de tout cela ma fille. L’une de celles dont l’annonce m’a effrayé, la venue m’a déboussolé, et l’une de celles pour qui, lorsqu’elles apprenaient à marcher et balbutiaient, je me suis juré de faire tout ce que je pouvais pour qu’elles aient la vie la plus heureuse. Donc avant que notre relation s’étiole à simple guerrier qui vient voir sa guérisseuse, je voulais reprendre les choses en patte.

Nous n’étions pas non plus deux étrangers, mais parler à cœur ouvert et posément n’était pas une situation que j’avais beaucoup expérimenté avec Serre de Chouette. J’en avais eu beaucoup plus l’occasion avec Sourire de Lièvre comme ses relations au sein du camp étaient restreintes -elle était timide la petite- mais la beige rayée avait toujours réussi à s’entourer et à socialiser, donc jamais je ne m’étais fait de soucis. Limite, j’ai du penser qu’elle ne voulait pas se traîner son père bizarre, nain, défiguré de naissance, qu’elle pourrait à voir honte de moi. Mais quelques fois elle était venue me chercher pour du réconfort et de l’attention. Je ne pouvais dire qu’elle ne voulait aucun lien avec moi. Et ce jour-ci était le jour où j’ouvrais les yeux que je ne devais pas laisser mourir notre relation.

J’attendis ce temps de midi, elle était seule, Jolie Rafflésie devait être occupée. Je saisis l’occasion !

" S’alut ma p’tite S’erre, ç’a te dit de dîner avec moi ? "

[Hrp : ça se passe avant l’accident de Feuille mais ça fait au mois quelques jours que serre est apprentie guéri dans la tête !]
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Serre de Chouette s'était levée tôt pour aller s'occuper des anciens. Croc Fendu et Aile de Libellule dormaient encore quand elle avait mis les pattes dans leur tanière. L'inondation avait fait des dégâts et les anciens étaient aussi fatigué que des chatons. Serre trouvait toujours çà amusant d'aller les aider à se faire une toilette ou à leur retirer les tiques. Bon l'odeur de la bile était exécrable et Jolie Rafflésie lui avait dit "Ca deviendra ta meilleure amie", mais cela ne gênait pas l'ex guerrière. Elle avait commencer à l'aube, débutant avec Jolie Cygne, la pauvre était sourde et lui parlait n'aurait rien changé.

Cependant une fois Croc fendu et Aile de Libellule réveillée, ce fut tout à fait amusant, ils lui racontèrent des histoires datant d'avant sa naissance. Leurs liens, leurs connaissances, leurs avis même sur la paix qui régner entre les clans et le leur. Ca devait être agréable d'être avec eux quand on s'ennuyait et Serre de Chouette avait toujours aimé les histoires. Ce fut lorsque le Soleil arrivait à son zénith qu'elle rejoignit sa tanière. Elle y fit un brin de toilette, alors que Jolie Rafflésie avait déserter l'antre.

Serre de Chouette avait donc un instant de libre ! Seule ! Elle pourrait aller chasser en cachette ! Cette idée lui fit l'effet d'un soleil d'été dans le cœur. Elle ronronnait en sortant toute guillerette, le oreille haute la queue ondulant dans son dos.... Du moins jusqu'à ce qu'elle vit son père qui lui souriait et lui lança:

" S’alut ma p’tite S’erre, ç’a te dit de dîner avec moi ? "

Serre se stoppa nette derrière son père, Sourire de Lièvre passait furtivement, faisant un signe significatif à sa sœur du menton vers leur père. L'ex-guerrière fit une mouvement des oreilles à mi chemin entre la gêne et l'hésitation. En fait, elle ne savait plus trop quoi penser de son père. De mémoire elle en avait été très proche petite, quand elle jouer à se faire attaquer par des félins plus âgé et qu'elle appelait Bec Croisé à la rescousse. Toutefois, ça avait changé lorsqu'elle était devenue apprentie. Elle avait passer plus de temps aux côtés de Cœur Brisé, elle lui avait partagé sa vie comme elle l'aurait fait avec un père.

Plusieurs fois le soir elle s'était demandé pourquoi Bec Croisé ne venait pas la voir. Plusieurs fois elle s'était demander si c'était sa faute, si c'était parce qu'elle était issues de la mauvaise portée ? Elle n'en n'avait jamais fait part aux autres, sauf peut-être Renard d'Ambre sa jumelle. Ces pensées lui venaient les soirs de grands drames. Quand elle eut perdu Cœur de Loutre et sa joie. Quand elle eut rencontre Racine Claire, qu'elle l'eut présenter à Bec Croisé et que celui-ci avait juste grimaçait en désapprobation. Ca avait fait quelques choses dans son petit cœur, elle avait pourtant gardé la tête haute, rien montré comme elle l'avait promis à ses sœurs.

Il y avait aussi eut l'incident avec Nuage de Bécasse, elle avait mainte fois chercher Bec Croisé, elle avait besoin de lui, et ne l'avait pas trouvé. Ou encore quand Cœur Brisé avait disparu, et qu'elle avait eut l'impression que c'était de sa faute et que jamais elle ne pourrait lui demander pardon. Enfin, quand elle avait prit la décision de devenir guérisseuse, incité par ce rêve dont lui avait parlé Rafflésie, mettant de côté son compagnon et les futurs projet de vies, pour reprendre les rêve de Cœur de Loutre et les faire vivre entre ses pattes.

Dans les moments important de sa vie, il y avait eut son oncle et ses sœurs principalement, même sa mère Belle Châtaigne, avait été présente, mais en retrait. Alors voir Bec Croisé devant elle, l'invitant à venir manger, ça la faisait longuement hésiter. Mais le mouvement de museau de Sourire de Lièvre lui avait laissait entendre dans sa tête avec la voir de sa soeur "Par'le lui !"

Alors Serre de Chouette avait mit de côté son projet de chasse et s'approchait de son père trainant un peu les pattes, la queue moins haute, et l'air moins joyeux. Elle gardait tout de même cet air légèrement faux que son nouveau rôle lui incombé, l'air accueillant et doux en toute circonstance.

- Oui, si tu veux. On mange quoi ?

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Quand Serre de Chouette s'arrêta net pour hésiter, et finalement vint me rejoindre en traînant des pattes, mon sourire tremblait, comme s'il peinait à rester accroché à mon visage. Dorénavant qu'elle avait des responsabilités et qu'elle connaissait plein d'autres chats, son père était vraiment pas important. Ma queue chassait derrière moi de nervosité d'obliger ma fille de me rejoindre alors qu'elle ne le voulait pas. Je voulais ouvrir la bouche pour dire qu'elle pouvait partir de son côté, mais près du tunnel d'ajonc, Sourire de Lièvre me toisa du regard et me fit des œillades entre moi et sa sœur. Les mots restèrent bloqués dans ma gorge. Elle m'obligeait à manger avec Serre de Chouette ? Je ? Bon, soit ? Je restais abasourdi des actions tacites de ma fille tricolore mais d'accord ? Donc c'était aux côtés de Serre de Chouette que je me dirigeai vers la pile de gibier, alors qu'elle me demandait ce qu'on allait manger.

" Ah euh.. oui, Nuage de Glyç'ine a ramené un beau pigeon tantôt. Il chas's'e vraiment bien, je pens'e qu'il n'aura bientôt plus bes'oin de moi en référent ! "

Mon neveu naviguait si bien dans les arbres que quasiment aucun volatile ne lui résistait. Voir mes apprentis, que ce soit Coeur Brisé à l'époque ou Nuage de Glycine récemment, être si à l'aise dans les arbres, ça me rendait si fier. C'était que j'avais réussi à leur transmettre mon point fort unique. Si je n'avais pas réussi à au moins leur transmettre ça, j'aurais été un piètre mentor.. ou référent. Et... et je connaissais ça de mes apprentis, mais mes filles.. je ne savais même pas si elles grimpaient correctement aux arbres ? Si elles aimaient ça ? Je ne le leur avais même pas appris ?? Oh non... La honte me submergeait de nouveau. Bon, Bec Croisé.. tes bonnes résolutions. Conserver les liens et réparer les erreurs. Tu en as une sous le nez, littéralement, avec les plumes là, parle de ça alors !

" Et f'oi f'erre de f'ouett', f'a v'a la f'af'f'e ? "

Parle la bouche pleine, mais oui Bec Croisé, quelle bonne idée. Et.. tiens tant que tu y es, oui, parle de chasse à ta fille devenue guérisseuse qui n'a plus obligation de chasse ! Que des coups de génies ces jours-ci apparemment !

" ENF'IN tu f'a.. ARFF''' "

Je jetais le pigeon au sol alors que nous étions arrivé à l'écart de la pile pour manger. Je le fixai une seconde plein de colère de m'avoir rendu ridicule ainsi. Tu avais bien mérité que mon apprenti te chasse !!

" Je dis'ais donc s'i tout allait bien pour la ch'as's'e aux plantes avec Jolie Rafflés'ie ? "

Bien rattrapé ! ... J'espérais en tout cas.

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Sacré Sourire de Lièvre, voilà qu'elle s'était placé dans un endroit où elle pouvait les épier sans vergogne. Au vu des regards qu'elle échangeait avec leur père, Serre de Chouette en déduit qu'il n'était pas plus heureux d'être là qu'elle. C'est donc à petit pas lent que l'ex-guerrière suivait son père gardant un sourire un peu coincé au museau. Il y avait sur le tas un pigeon plutôt pas mal que son père prit en s'exclamant:

" Ah euh.. oui, Nuage de Glyç'ine a ramené un beau pigeon tantôt. Il chas's'e vraiment bien, je pens'e qu'il n'aura bientôt plus bes'oin de moi en référent ! "

Son cousin hein ? Celui qui lui avait cracher dessus durant le conflit avec Nuage de Bécasse sans même prendre le temps d'analyser les deux parties. Les oreilles de Serre de Chouette remuèrent de gêne, ou de peine. Son père ne l'avait jamais félicité après une de ses chasses par le passé. C'était toujours Cœur Brisé qui se faisait un malin plaisir à l'encourager... Jusqu'à l'arrivée de Bécasse. S'il n'y avait pas eut Sourire de Lièvre, Serre de Chouette se serait vraiment sentie seule.
Pas que Renard d'Ambre sa sœur jumelle ne compte pas, mais elle avait décidé de rejoindre la Tribu et Serre respectait son choix. Cependant sa fourrure contre elle la nuit, son pelage se baladant dans la clairière, sa présence même lui manquait beaucoup. L'apprentie guérisseuse prit une souris assez maigrelette, elle n'avait pas faim et de toute manière, elle ne se dépenser pas assez pour avoir faim.

" Et f'oi f'erre de f'ouett', f'a v'a la f'af'f'e ? "

Ils se dirigeaient un peu en retrait du tas de gibier, pour aller déguster les proies choisit. Depuis toute petite Serre avait du apprendre ce langage spécial de sa famille, les zezeutements, les mots aspirés, les syllabes manquantes. Si bien qu'elle avait maintenant un traducteur iné dans sa tête, ou ses oreilles. Il lui demandait sérieusement comment se passait la chasse ? Elle s'assit un peu espacé de son père, en penchant très légèrement la tête sur le côté, le sourcil gauche froncé.

" ENF'IN tu f'a.. ARFF''' "
-Euh...

Sa réponse se perdit dans l'air, son père semblait furieux face au pigeon qui se trouvait désormais à ses pattes et non plus dans sa gueule bancale. Après un instant il tenta de nouveau.

" Je dis'ais donc s'i tout allait bien pour la ch'as's'e aux plantes avec Jolie Rafflés'ie ? "

Le cœur de Serre de Chouette se serra, un petit étau, juste assez épais pour être sentit, et elle rumina un peu mâchant de l'air. Serre n'avait pas envie de parler de çà, et se demandait même pourquoi son père s'y intéressait, ce n'était pas habituel... Peut-être avait-il quelques choses à lui demander ? Après tout de mémoire, elle le voyait souvent aller chez le guérisseur. Peut-être qu'il se rapprochait d'elle par intérêt. Elle rentrait sa tête entre ses épaules, irritée, voir même gênée par la situation.

-Tu n'es pas obligé de faire çà. Si tu as besoin d'un remède tu peux le dire directement. Je ne t'en voudrais pas pour autant, juste que tu ne t'es jamais vraiment intéressé à moi et que tu n'es pas plus obliger de le faire maintenant.

C'est vrai, il ne s'était jamais vraiment rapprocher d'elle, autant il était très proche de Sourire de Lièvre, qui de loin les fixait tel une chouette au aguet de sa proie préféré, les oreilles bien raides sur sa tête. Autant Serre avait juste l'impression d'être cette fille qui na pas été désiré, mais qui se devait d'avancé quand même. Et c'est ce qu'elle faisait le mieux, avancé en solitaire. Si son père avait vraiment voulut être proche d'elle, il en avait mainte fois eut l'occasion, que ce soit durant son apprentissage. A la maladie d'Ambre, à la mort de loutre, au conflit avec Brisé, au départ d'Ambre, a sa peine de cœur avec Racine claire.

Elle avait beau l'inspecter de haut en bas, elle ne savait pas trop ce qu'elle tenait de lui, les taches blanches de son corps sans doute. Elle avait hérité du brun clair de Belle Châtaigne , et du tigré des deux. Le bout noir de sa queue ne venait ni de l'un ni de l'autre. Les deux parents avait les yeux doré, a bien y regarder, il y avait le v sur leur poitrail. Le même que portait Sourire. Autant Loutre avait beaucoup hérité de papa, avec ses belle rayures et son brun plus sombre. Même Ambre avait des rayures sombre. Pour ce qui était de sourire, son nom lui allait bien, il lui avait transmis ce côté bec qu'il avait.

-Je commencer à m'habituer au manque des félins qui m'entouraient à l'époque, alors ne te sens pas obliger de faire quoi que ce soit, je ne suis pas sure que ça change les choses.

Elle avait toujours était comme çà ces dernières lunes... Totalement pessimiste, et au loin elle voyait des Sourire de Lièvre faire une moue, comme si elle avait entendu les propos et qu'elle était prête a venir leur sauter dessus pour qu'ils se rapprochent enfin.

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Son regard glissa ailleurs quand j'ai voulu prendre des nouvelles de sa nouvelle formation. Je voulais faire plaisir, à m'intéresser à elle et sa nouvelle voie, et je m'y intéressais réellement, ce n'était pas par obligation. Mais cela fit l'effet contraire. Alors que je voulais l'aider à s'ouvrir à moi -même si c'était plutôt moi qui avait besoin d'aide-, elle se renferma littéralement, sa tête disparaissant entre les épaules et son visage se renfrognant, en colère, légère ou grande, difficile de la lire alors qu'elle fermait ses pages. Mais les reproches étaient claires à comprendre une fois qu'ils sortirent de sa bouche. J'avais peur de ce que je pouvais entendre.

" Tu n'es pas obligé de faire ça. Si tu as besoin d'un remède tu peux le dire directement. Je ne t'en voudrais pas pour autant, juste que tu ne t'es jamais vraiment intéressé à moi et que tu n'es pas plus obliger de le faire maintenant. "

N-non ! C'était tout ce que je voulais éviter, de venir la voir que pour les remèdes ! Or c'était déjà ce qu'elle ressentait, que tout lien familial était mort entre nous ? Mes yeux se réduisent à deux fentes, voulant disparaitre comme moi tout entier. Je levai une patte, commençant un geste vers elle, mais elle se figea dans les airs, incapable de finir le mouvement à peine commencé. J'avais peur de ce que je pouvais faire.

" Je commençais à m'habituer au manque des félins qui m'entouraient à l'époque, alors ne te sens pas obligé de faire quoi que ce soit, je ne suis pas sure que ça change les choses. "

Les mots restaient bloqués dans ma gorge une nouvelle fois. Ce qui devait être juste une conversation banale pour resserrer doucement les liens devenait les quatre vérités. Serre de Chouette avait le don pour ça, d'attaquer directement le vif du sujet. Ca lui sera utile en tant que guérisseuse, elle n'aura pas peur de dire aux gens ce qu'ils devaient entendre. Moi par contre, c'était tout une autre histoire. Vu les lunes que j'ai laissé s'écouler, je devais dire plein de choses, m'expliquer. J'avais peur de ce que je pouvais dire.

" J-je.. S'erre.. "

Ma gorge était si sèche, je ne savais pas qu'on pouvait avoir si soif alors que l'eau nous entourait de partout en ce moment. Le Bec habituel aurait abandonné, se serait tu. Pourquoi forcer ? Ne pas aller vers les gens qui ne m'appréciait pas à toujours été une de mes règles. C'était simple quand c'était des étrangers à éviter, ou alors un membre du clan sans lien particulier.. Même ma propre famille, mon père quand il m'effrayait par exemple, j'avais choisi la faciliter de fuir. Non, là, c'était ma fille. Et les deux sentiments que j'avais éprouvé à leur naissance revenait. L'immense envie de tout faire pour elles et leur bonheur, et une peur.. la peur d'être leur père et que.. mince, quel père j'allais être, risible. Toujours figé depuis que Serre de Chouette s'était livrée à moi, j'essayais de rassembler tout mon courage pour pouvoir sortir ne fusse que quelques mots, pour qu'elle ne parte pas, pour que j'arrive à dire ce que j'avais sur le coeur moi aussi. Chose si rare, la dernière fois, ça devait remonter à quand j'ai hurlé à Source Fleurie mon stress de devenir père, il y a quarante lunes, et avant ça, quand je me suis blessé moi-même, pleurant et hurlant à Nuage de Panda comment je me haïssais, il y a au moins septante lunes. Mais je ne voulais ni hurler, ni blesser personne.. Je.. je..

" J'ai peur S'erre de Chouette.. " réussis-je à miauler de ma petite voix étouffée.

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On aurait dit qu'il passait par tous les état émotionnel existant. La joie au début quand il l'avait appeler pour manger et qu'ils s'étaient installé avec des poires. L'hésitation lorsqu'il lui avait demander comment ça allait avec Jolie Rafflésie, et qu'elle n'avait pas osé dire qu'elle n'avait qu'une hâte avoir une pose pour courir et bondir dans les arbres. Le désarrois, quand elle lui a avouer qu'elle se sentait finalement très seule et qu'il avait lever la patte. La colère ? Dans ses yeux fendue, diriger vers elle peut-être ?
Il balbutiait deux mots.

" J-je.. S'erre.. "

Serre de Chouette quand a elle lançait un regard peiné à Sourire, avant de baisser celui-ci tout comme ses oreilles. Sa queue figer sur le sole comme un serpent mort se desséchant à la lueur du soleil. Du couin de l'oeil elle l'observait, on aurait presque dit qu'il tremblait dans sa manière d'attendre ou de chercher ce qu'il avait comme courage. Elle n'en savait rien qu'il lui fallait du courage pour lui parlait. Pour elle c'était naturel de dire ce qu'elle ressentait, elle ne cachait rien. Elle avait tout de suite avoué à Loutre qu'elle serait la meilleure tata pour ses enfants futurs... Enfants qui n'existeraient jamais.
Elle avait était honnête avec Ambre lorsque celle-ci avait été terrorisée par le renard et qu'il lui fallait du réconfort. Elle avait tout dit à Sourire et Brisé pour Racine et pour les réconforté de la mort de Loutre. Elle avait mis devant le fait accomplit, le clan entier face à sa colère envers une apprentie innocente comme bécasse. Et encore une fois, elle était naturel avec son père, à qui elle reprochait son absence qui avait laisser depuis toujours, un vide dans son cœur.

Elle avait pourtant essayer d'attirer son attention plusieurs fois, avec sa première fois, avec les petites blessures faites en entrainement avec Cœur Brisé, avec les fugues nocturne accompagnée de Loutre. Même son amour pour un chat sale, avait en quelques sorte, était fait pour attirer son attention. Elle se rappelait chaque fois ou sa mère avait accouru en s'inquiétant de son état, pour finalement la gronder de n'en faire qu'à sa tête. Elle se rappelait de chaque félicitation de Brisé chaque fois qu'elle ramener des proies au camp, que ce soit prit sur le fait accomplit, ou même après que quelqu'un lui en ai touché un mot. Pourtant lorsqu'elle pensait à son père, elle ne voyait qu'un seul moment, celui où elle avait fini entre ses pattes à se frotter en ronronnant après l'histoire apeurant de Masque du Serpent. Soudain...

" J'ai peur S'erre de Chouette.. " réussit il à miauler d'une petite voix étouffée.

Ses oreilles se dressèrent sur sa tête, elle s'attendait à des excuses, des prétextes, de vague supposition du pourquoi du comment il n'avait pas prit soin d'elle. Elle s'attendait même a un coup de patte amical au vu de celle levée, à tout sauf à çà ! Il avait peur ? Mais peur de quoi ? Bon certes elle s'appelait Serre de Chouette, mais elle n'allait pas l'attraper en plein vol au milieu de la clairière pour le lâcher du haut du ciel. Elle n'allait pas non plus se jeter sur lui pour le tailler en pièce et le dévorer. C'était à n'y rien comprendre. Serre de Chouette relevait lentement la tête, visiblement en pleine réflexion, cherchant à comprendre du regard, avant de le questionner.

- Peur de quoi ? Que je te gronde comme le ferait un parent ? Que je t'abandonne ? Que je t'oublie ? Sa voix était claire, limpide, même tranchante. Ce sont les chatons qui doivent avoir peur de tout çà, pas les parents.

Elle tirait à balle réelle, pourtant ce n'était que le début, l'étau dans son poitrail se resserrait un peu plus, elle laissait échapper un petit tremblement au début de la phrase suivant:

- Je ne te gronderai pas, pas comme j'ai gronder Bécasse.

Une pause, un resserrement.

- Je ne t'abandonnerai pas même si je me suis sentie abandonnée.

Sa voix tremblait un peu plus s'amenuisait

- Je ne t'oublierai pas comme je suis incapable d'oublier Coeur de Loutre, Renard d'Ambre ou Coeur Brisé.

Un petit sanglot, discret, caché, involontaire et pourtant si naturel

- Je t'aime papa tu sais...Après tout sans toi je ne serais pas là... Je n'existerai pas, et je ne me serais jamais amusé avec mes soeurs.

Serre de Chouette s'était forcé de reprendre la consistance qu'elle se devait d'avoir en tant que future guérisseuse du clan, lui offrant son meilleur sourire, bien que son air tristounet restait coller à son museau, ses iris jaune se plongeant dans celle de son paternel.

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Même si elle ne criait pas, les réponses tranchantes de Serre de Chouette me donnaient l'impression d'être grondé comme un chaton face à son parent, même si elle disait que je ne devais pas avoir peur de ça. Mais.. n'était-ce pas à quoi cela ressemblait, de loin ? Un minuscule petit chat prostré, face à une grande pleine d'assurance, comme un novice et sa mère, peut-être. Comment pouvais-je le savoir à part l'image que m'en avait renvoyé les autres ? Je n'avais jamais eu de mère. Peut-être que Chêne Argenté m'avait déjà grondé mais ce n'avait jamais été comme une mère qui gronde son enfant avec de l'inquiétude et de la bonne volonté. C'était juste de l'ennui de devoir se taper l'éducation des rejetons de Coup de Foudre et de sa chef décédée.

La voix de Serre de Chouette diminua en promesses, de ne pas me gronder, de ne pas m'abandonner, de ne pas m'oublier. Malgré la tristesse et la difficulté de la conversation présente, elle réussit à sourire pour me sortir qu'elle m'aimait. Mes yeux se relevèrent dans les siens, elle qui osait maintenir nos regards. Mon visage était prêt à se décomposer une nouvelle fois, de frustration cette fois. C'était la journée aux milles sentiments, milles masques que je pouvais vêtir alors que comme mon père, je préférais garder celui qui souriait la plupart du temps. Mais il tomba, ce masque.

" Non je voulais dire.. enfin, oui ! Je.. je t'aime au's'si S'erre de Chouette ! Je n'ai jamais c'es's'é depuis votre.. ta nais's'anc'e. "

Et là, comme chaque jour, mais surtout en ce moment, je détestais mon zozotage qui m'empêchait d'être sérieux comme j'aimerais l'être.

" Et je n'ai jamais eu peur de toi, bien s'ûr que non ma puc'e.. C"est... de moi plutôt. Enfin, de moi avec vous.. "

Je regardais mes pattes, si petites. Mais ce n'était pas à elles que je devais parler. Alors mon regard se redressa.

" Quand vous' étiez chatonnes, c"était.. plus fac'ile d'être votre père pour moi. J'étais le grand, pour une fois. Et être res'pons'able de vous, toutes petites chos'es, ç'a m'a s'i profondément touché... "

J'osai m'asseoir plus près d'elle, pour appuyer la phrase qui va suivre.

" Mais depuis que vous' êtes apprenties... vous' êtes toutes devenues.... s'i grande. Même à s'ix lunes vous' étiez plus grandes que je ne le serai jamais. Et même s'i je l'ai vécu pleeein de fois, avec les chatons des' autres, et mes propres petits frères' et petites s'oeurs... Comme vous' étiez mes bébés, ç'a m'a effrayé de res'ter ridicule à côté de vous. "

J'essuyais un filet de bave, caractéristique propre à moi lors de longs discours.

" C'e n'est pas de votre faute, pas du tout, que tu le s'aches, je ne vous' en veux pas du tout. C"est jus'te... moi... "

Je respirais un long coup.

" Qu'est-c'e que je pouvais faire alors que Renard d'Ambre venait d'être attaqué par un renard ? J'aurais été mangé en une bouchée. Qu'est-c'e que je pouvais faire quand Loutre est déc'édée, elle devait s'ûrement avoir une mauvais'e s'anté par ma faute. Qu'est-c'e que je pouvais te dire alors que tu s'ortais avec Rac'ine Claire ? Il fait deux fois mon envergure... et il s'emblait mieux aller aux côtés de mon bébé que moi même... "

Ma tête descendit d'un étage, honteux.

" Je n'ai pas ma plac'e auprès de vous, je fais tache, et vous êtes toutes de merveilleus'es félines. Vous... vous' obs'erver de loin sans gâcher votre vie me s'emblait.. la meilleure s'olution.. Mais maintenant je vois que je me s'uis encore trompé.. "

Je crus entendre un hoquètement de surprise quelque part derrière nous, comme si un autre chat avait été touché par mes paroles.

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Il tenait le regard un instant, et pendant ce court temps, rien d'autre ne comptait autour, il n'y avait là que Papa bec et Serre de Chouette. Bon si il y avait la tête de Sourire dépassant d'un buisson derrière eux. Il ne souriait plus, en fait il avait presque un regard sérieux et il commença son long dialogue. Lui aussi l'aimait, c'était déjà un peu rassurant, il ne les avait pas complètement oublié. Pour Serre ce zozotement n'avait jamais était une source de honte ou un manque de sérieux, après tout elle avait toujours vécu avec ce son atypique de leur famille. Alors Bec Croisé se rapproche regardant ses pattes continuant un discourt qui paru dans un premier temps, étrange au oreilles de Serre.

" Quand vous' étiez chatonnes, c"était.. plus fac'ile d'être votre père pour moi. J'étais le grand, pour une fois. Et être res'pons'able de vous, toutes petites chos'es, ç'a m'a s'i profondément touché... Mais depuis que vous' êtes apprenties... vous' êtes toutes devenues.... s'i grande. Même à s'ix lunes vous' étiez plus grandes que je ne le serai jamais. Et même s'i je l'ai vécu pleeein de fois, avec les chatons des' autres, et mes propres petits frères' et petites s'oeurs... Comme vous' étiez mes bébés, ç'a m'a effrayé de res'ter ridicule à côté de vous. "

Il bavait, là où certain trouvait cela dégoutant, Serre de Chouette savait que ca ne lui arrivait que lorsqu'il parlait beaucoup. Presque touchant, car il parlait, il prenait du temps et du courage pour tenter de lui retranscrire complètement son ressentit. Et elle, elle prenait le temps de l'écoute, surtout ne pas le couper.

" C'e n'est pas de votre faute, pas du tout, que tu le s'aches, je ne vous' en veux pas du tout. C"est jus'te... moi... "

Elle penchait la tête sur le côté, comme choquée. Foutaise !

" Qu'est-c'e que je pouvais faire alors que Renard d'Ambre venait d'être attaqué par un renard ? J'aurais été mangé en une bouchée. Qu'est-c'e que je pouvais faire quand Loutre est déc'édée, elle devait s'ûrement avoir une mauvais'e s'anté par ma faute. Qu'est-c'e que je pouvais te dire alors que tu s'ortais avec Rac'ine Claire ? Il fait deux fois mon envergure... et il s'emblait mieux aller aux côtés de mon bébé que moi même... "

Donc c'était vraiment ça ? C'est parce que c'est un petit félin court sur patte ? Les pupilles de Serre s'arrondirent, elle était vraiment troublait, comment pouvait-il prétendre qu'il gênait...?

" Je n'ai pas ma plac'e auprès de vous, je fais tache, et vous êtes toutes de merveilleus'es félines. Vous... vous' obs'erver de loin sans gâcher votre vie me s'emblait.. la meilleure s'olution.. Mais maintenant je vois que je me s'uis encore trompé.. "

L'étau prenait encore de la place dans sa poitrine, cette fois elle sentait la colère montait en elle, si bien que pour la calmer elle vient poser son menton sur la tête de son père. Le hoquet en arrière plan ne lui échappait pas non plus. Elle eut même un petit ronron à ce détail, amusée par les réaction en arrière plan de sa soeur.

-Ce que tu peux être bête parfois papa.... Elle lâche ça de but en blanc.

Serre de Chouette vient mettre un petit coup de langue sur son front avant de soupirer par les narines, elle se recule après un instant. Il y avait dans cet instant quelques chose de triste, est-ce que c'est parce que son pere s'estimait si peu qu'elle avait du mal à trouver les mots juste ? Sans doute oui.

-Tu sais, il faut d'abord s'aimer soit pour aimer les autres. Nous on s'en fiche que tu sois petit ou atypique ! Tu es notre père et on t'aime comme tu es, on aura jamais honte de toi. On aurait préférer que tu sois à nos côtés dans ces moments, bien plus que n'importe qui d'autre !

Le petit bruissement signifiant la présence de Sourire derrière eux, eu pour effet de faire remuer les moustaches d'amusement de Serre de Chouette.

MA GRANDE FILLE AUX FLEURS - Lune 39 - Age 78 L.


Après avoir lâché tout ce que j'avais sur le coeur, je ne pouvais qu'attendre la réponse de ma fille. Inconsciemment, je craignais toujours les moqueries et le dégoût. Et ça m'énervait ! Mon cerveau automatiquement pensait que c'était comme ça que mes proches allaient réagir alors que je les connais, et jamais ils ne feront ça. Leur avouer cette pensée par contre.. jamais, ou dans très longtemps. Elle était présente mais je savais en détourner mon attention. Puis je ne voudrais pas dire à mes proches que par automatisme, je les imaginais être les plus grands connards du monde. Disparais, foutue pensée, disparais. Et quand ma fille posa sa tête sur mon front, c'était comme si ça avait forcé cette méchante pensée à s'enfuir. Le contact était toujours efficace avec moi, ça me rassurait, je sentais de la chaleur s'émaner de là où on me touchait. Une douce chaleur réconfortante qui me donnait envie de ronronner. Je n'osai pas, jusqu'à ce que Serre de Chouette lèche brièvement mon front, après m'avoir lâché que j'étais bête. J'eus un ronron mêlé à un rire nerveux.

" Oui aha, je s'uis bête. "

Elle recula, laissant un vide froid de là où elle s'était posée. Mais ce petit geste avait un peu fait fondre la barrière de glace que j'avais érigé entre moi et mes filles. Cette journée avait été la bonne journée pour cesser cette barrière, avant qu'elle ne m'entoure complètement et m'enferme loin de cette relation que j'aurais pu avoir avec Serre de Chouette. Ca aurait même changé celle avec Sourire de Lièvre, assumant de moins en moins de voir une de mes filles plus que l'autre, dorénavant qu'elles étaient les seules restantes au Tonnerre.

La future guérisseuse me fit déjà une petite leçon, leçon que j'avais déjà entendu à mon âge, mais quand ça vient de ta fille ça enfonçait la griffe dans la plaie. Je secouais mes moustaches et mes oreilles pour en sortir mon mal aise.

" Je s'ais, on me le répète s'ouvent mais... te l'entendre dire, que vous n'avez pas honte de moi.. ç'a me ras's'ure un peu oui. ..Oh S'erre de Chouette, je s'uis s'i dés'olé. J'aurais du venir vous' en parler mais j'étais s'i effrayé de vous déranger.. Je s'uis comme ç'a et c"est compliqué de changer ma vieille tête bourrue. "

J'osais entamer le contact cette fois-ci, appuyant mon épaule contre la sienne, enfin, là où serait la sienne si nous étions à la même hauteur mais j'attrapai plutôt le haut de son coude. Ca ira aussi. Mes yeux scannèrent les environs, cherchant celle qui se pensait invisible.

" Bon, S'ourire de Lièvre, tu comptes nous rejoindre ou continuer à nous' es'pionner encore longtemps ? "

Qu'elle rejoigne cette étrange réunion père-filles.

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Papa bec se mit à rire nerveusement, répétant qu'il était bête, une douce chaleur dans le coeur de Serre, qui se logeait avec un certain confort. Le contact avait été court mais suffisant au vu de son expression satisfaite et du fait qu'il se rapprochait déjà pour coller son épaule à sa patte avant. Ce qu'il était petite quand même... Serre de Chouette avait été parfaitement partager entre les deux parents à ce niveau là, elle n'était ni trop petite, ni trop grande.

" Je s'ais, on me le répète s'ouvent mais... te l'entendre dire, que vous n'avez pas honte de moi.. ç'a me ras's'ure un peu oui. ..Oh S'erre de Chouette, je s'uis s'i dés'olé. J'aurais du venir vous' en parler mais j'étais s'i effrayé de vous déranger.. Je s'uis comme ç'a et c"est compliqué de changer ma vieille tête bourrue. "

Serre de Chouette ne pu s'empêcher de lâcher un ronron amusé, elle le retrouvait bien là son père, a se blâmer et a s'excuser. Elle se permit d'ajouter sa touche de joie et d'affection dans cette scène remplie de mignonnerie. S'abaissant assez pour frotter sa joue à cette de son père, en émettant un petit rire cristallin dont elle avait le secret.

-Voyons papa, tu ne nous dérangera jamais, il faut oser venir nous voir. Comme tu as osé m'inviter à manger, alors que... Elle baissa d'un ton pour murmurer. Alors que je comptais sortir en cachette chasser pendant que Jolie Rafflésie à le dos tourné.

Elle avait parlé juste assez fort pour que dans le buisson, on puisse entendre le gloussement de Sourire de Lièvre. Elle la connaissait bien, et elle savait que petite déjà elle faisait des expédition extrême et cherchait les ennuis de manière innocente. Alors papa qui avait déjà remarqué sa présence un peu plus tôt enchaina:

" Bon, S'ourire de Lièvre, tu comptes nous rejoindre ou continuer à nous' es'pionner encore longtemps ? "

Ah, Sourire de Lièvre, la plus grande des petites. On avait jamais trop su qui était nées en premières dans la fratrie, mais on avait toujours sur rester souder. Elle fini par sortir pour les rejoindre, le museau vaguement gênée de s'être faites attrapé. Quand elle fut assez proche, Serre de Chouette eut une idée, un éclat de géni, ou d'idiotie selon le point de vue. Elle se recula, fait une prétendue position du chasseur, remua des hanche, avant de se jeter lourdement sur les deux félins à la recherche d'un câlin groupé. Elle leur tomberait sans doute lourdement dessus, mais au moins elle rigolait et ronronnait assez fort pour que les reines choyant leur chatons lui en soient jalouses.

-Câlin général !

Au milieu de ce bouquant, Serre appréciait l'instant, un instant plein de douceur et d'odeur familière, cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas ressentit tel sentiment et l'étau dans sa poitrine disparaissait à mesure qu'elle leur donnait des touche d'affection. A un moment elle cru même sentir la tendre odeur reconnaissable de Coeur de Loutre. Dans son fort intérieur, et depuis qu'elle avait reçu le signe dont lui avait parlé Jolie Rafflésie, Serre était persuadé que c'était sa soeur qui l'avait envoyé, et quand réalité elle était toujours là à les surveiller.

-Nous ne seront jamais seul, si on est tous ensemble !

L'évidence même, mais si profond lorsqu'elle savait qu'elle parlait notamment de leur soeur disparu. Seul hic, il manquait Renard d'Ambre pour ce câlin des plus agréable. Mais Bientôt Serre de Chouette aurait l'occasion d'aller la voir pour lui en voler quelque uns. Elle était couché sur le dos, et regarder un peu le ciel nostalgique.