Grand retour à CerfBlanc | Etoile Feulante

Le drame : Lune 39

La journée avait bien commencé, belle journée ensoleillée, chaude et agréable. Le clan vaquait à ses occupations, Oeil de Lynx était par exemple en mission de sentinelle ce jour-là, avec un collègue encore très jeune et donc pas beaucoup d'expérience. Ils se trouvaient le long de la Rivière lorsque l'orage se présenta plus rapide que ce que Lynx n'avait jamais vu. En quelques minutes à peine, le ciel était devenu noir, le ciel s'était mit à gronder, puis la terre aussi. Puis, des pluies diluviennes s^était mises à tomber. Avec les pluies diluviennes, le niveau de la rivière avait commencé à monter de façon spectaculaire.

Le jeune chat accompagnant Lynx avait été pris de panique et Lynx n'était pas parvenu à le raisonner puis lui faire comprendre qu'il fallait retourner au camp, au plus vite. Certes, une tempête pareille était également une première pour le chat aux allures de Lynx, mais il avait vu aussi la guerre, donc il était capable de relativiser et surtout de réfléchir. Ce que son jeune collègue ne semblait pas être capable. Pour son plus grand désespoir, le jeune chat était monter dans un arbre et refusait catégoriquement d'en descendre, complètement tétanisé au point de ne plus être capable de bouger. La tempête grondait et devenait de plus en plus forte, Lynx savait qu'ils devaient rejoindre le camp au plus vite, et surtout s'éloigner de la rivière dont le niveau montait très vite. Le guerrier roux fut tenté une fraction de seconde de laisser son collègue là pour filer se mettre à l'abri mais cela ne dura que le temps d'un instant. Rapidement, il reprit la raison et bondit pour grimper dans l'arbre. Heureusement qu'il était grand et fort comparé à son jeune collègue. Il parvint à le déloger de sa branche ou il était cramponner, et il le balança au sol, heureusement ce n'était pas encore très haut. Mais alors qu'il. allait se dépêcher de redescendre, l'arbre commença à bouger en emmetant des craquement sinistres. Le chat roux n'eut d'autre choix que de s'accrocher. L'arbre se penchait dangereusement, de plus en plus vers la rivière où il fini par tomber. Le chat roux sombra dans l'eau avec l'arbre mais heureusement pour lui, les Etoiles devaient l'avoir en bonne estime car il n'eut rien. Mais le courant était fort et il ne parvenait pas à rejoindre le bord de la rivière afin d'en sortir. Son jeune collègue hurlait son nom au loin sur la berge, il avait repris un peu ses esprits lorsque le grand guerrier l'avait balancer de l'arbre.

Dans le vacarme de la tempête et de la rivière en colère, rapidement il n'entendit plus les cris désespérer de son collègue, à mesure que le courant l'emportait toujours plus loin. Oeil de Lynx était très bon nageur et c'est sans doute ceci qui lui sauva la vie. Il cessa de lutter contre le courant, comprenant qu'il ne ferait que s'épuiser sans parvenir à rien d'autre. Alors, il se contenta de nager pour rester à la surface et se laissa emporter par la rivière en colère. De temps à autre il dut plonger afin d'esquiver une grosse branche couchée par dessus la rivière. Sa baignade lui sembla durer des heures. De temps à autre, il prenait un débrit d'arbre ou quelque chose dans le corps, heureusement, il était toujours capable de nager. Le chat avait peur, mais il se forçait à ne pas se focaliser dessus, le plus important, continuer de nager pour rester à la surface, ne surtout pas s'épuiser inutilement. Et c'est sans doute la seule chose qui lui sauva la vie. Il ne saurait dire combien de temps il dériva dans le courant furieux, mais il remarqua très clairement lorsqu'il eut quitter les terres de Cerfblanc. Mais sa dérive continua longtemps, aussi longtemps que la tempête fit rage et même encore après. Une fois la tempête calmée, le courant demeurrait encore trop fort et rapide pour qu'il tente de rejoindre une berge. Ses forces commençaient à diminuer, il avait de plus en plus mal aux pattes, ses muscles étaient douloureux comme jamais il n'avait ressentit cela. Mais il se concentra sur le fait de rester en vie, se forçant à oublier la douleur, cela ne fut pas facile,et parfois, durant quelques secondes, il repensait à sa douleur et commençait à sombrer dans la rivière. Mais rapidement, il reprenait ses esprits et reprenait les mouvements de ses pattes.

Enfin, le rivière se calma et le courant diminua, juste assez pour qu'il put rejoindre une berge. Une fois certain d'être sur la terre ferme, il s'éloigna de la rivière afin d'être certain qu'elle ne reviennen pas le chercher, et il s'effondra là, dans un buisson et sombra dans les limbes de l'épuisement.

Le réveil

Il n'aurait su dire combien de temps il était rester inconscient, ou avait-il seulement dormi ? Même ça il n'aurait su le dire. Mais alors qu'il émergeait doucement, son réveil fut achevé par une douleur partout dans le corps. Tous les muscles de ses pattes lui faisaient mal. Mais au moins, la fatigue avait disparut, ce qui était déjà un bon début. Il se redressa légèrement dans sa position couchée, même si cela lui coûta cher en effort et en douleurs, mais au moins voir où il était. Il avait eu la bonne idée d'aller se cacher dans un buisson avant de sombrer, bien. Le buisson était haut sur pied, ce qui lui permettait de voir un peu ce qui l'entourait, sans pour autant avoir à se lever ou être vu trop facilement... Mais il se trouvait en terrain totalement inconnu, aucune odeur ne lui disait quelque chose, hormis celle de la nature, mais ça, c'est sans doute partout pareil, non ? Regardant autour de lui, il constata qu'il se trouvait dans un bosquet, à l'orée d'une forêt. Il se prit à se demander combien de temps il avait dormi et surtout comment cela se faisait-il que personne n'était venu le déranger, que ce soit pour le réveiller par inquiétude, ou pour tenter de le dévorer, il était une proie plus que facile dans ces conditions...

Il savait qu'il ne pouvait pas rester là, il devait se déplacer et surtout trouver de quoi manger... Ses muscles le faisant souffrir le martyr, il doutait d'être capable de chasser et surtout d'attraper quoi que ce soit... Il devait trouver de la nourriture facile, il n'aimait pas trop cela, mais c'était une question de survie, il n'avait pas le choix... Tant bien que mal, et au prix de gros efforts et de grosses douleurs qui lui arrachèrent des grognements et des grimaces, il parvint finalement à se mettre debout, et surtout à tenir sur ses pattes, car par trois fois ses pattes avaient refuser de soutenir son poids et il était retomber au sol. Il se faisait l'effet d'un chaton pateau... Il soupira puis se décida à sortir de son bosquet pour se mettre en quête d'un repas potentiel... 1ère chose se nourrir, reprendre des forces et se rétablir. Viendrait ensuite le temps d'analyser où il se trouvait et comment rentrer chez lui... Alors qu'il marchait, enfin, marcher était un bien grand mot, il claudiquait moitié boiteau, moitié grimaçant par la douleur, mais au moins, il avançait...

Les premiers jours

Alors qu'il marchait, il laissa ses sens prendre le dessus, l'odorat, l'ouïe et la vue prendre le relais afin de trouver de quoi se sustenter... Il avait peu d'espoir de trouver un repas facile, il le savait, mais il devait essayer. Il n'avait pas survécu à un ouragan pour se laisser mourir de faim ensuite ! Soudain, une odeur lui titilla la truffe, un chat, pas loin... Ou plutôt une chatte. Il se ramassa sur lui-même, prêt à se battre s'il le fallait, même s'il savait parfaitement que même face à un chaton il ne ferait pas le poids dans sa condition actuelle... Mais il ne se laisserait pas attaquer sans risposter, aussi vain soit-il de tenter de riposter. Il s'était à nouveau caché dans les fourré et la chatte passa devant lui sans même le voir. Elle semblait aller dans la direction de laquelle il venait et elle avait quelque chose dans la gueule... Il la regarda, car il n'avait pas parcouru une très grande distance de son pas boiteux et mal assuré, et vit qu'elle allait exactement où il se trouvait quelques minutes avant à peine. Il la regarda trouver la cachette vide puis en ressortir et regarder autour d'elle. Elle ne semblait pas hostile mais plutôt inquiète... Finalement, elle se décida à tenter quelque chose, elle déposa au sol ce qu'elle avait en gueule, il lui sembla que c'était une souris, mais il ne pouvait pas l'affirmer, puis elle regarda autour d'elle et appela :



Devait-il lui faire confiance ou non ? Le dilemme était dur, il n'était pas en état de se battre si jamais elle se montrait hostile... Mais d'un autre coté, il devait manger et son ventre se chargea bien de le lui rappeler... Avec un soupir, il se releva, tout aussi péniblement et sorti de son fourré pour se montrer et appela la chatte :



Immédiatement la chatte se tourna dans sa direction et prenant soin de récupérer sa proie, elle s'approcha de lui timidement. Méfiant, il se tenait sur ses gardes, et elle le remarqua car elle prit grand soin de s'approcher doucement et avec une attitude amicale. Elle déposa sa proie devant elle, s'étant arrêtée à bonne distance de lui et reprit la parole :



Il regarda la souris, juste aux pattes de la chatte et sembla hésité, elle dut le remarquer car elle recula un peu, pour lui laisser de la place. Doucement, il s'avança, douloureusement mais essaya de faire en sorte de ne pas trop le montrer et retint à grand peine ses grogements de douleurs. Il ne voulait pas se montrer trop faible devant une inconnue. Il commença à manger et même s'il la surveillait du coin de l'oeil, il mangea avec avidité.





Il continua de manger tandis qu'elle répondait à ses questions :



Le Bois de Quat'sous ? Jamais entendu ce nom, il devait être bien loin de chez lui... Mais cela n'était pas vraiment étonnant, il avait nagé longtemps dans la rivière en colère, et elle avait donc dû l'emporter très loin. Il lui faudrait à présent refaire tout cela à la marche pour rentrer chez lui... Qui sait combien de temps cela lui prendrait... Mais il devait d'abord retrouver ses forces et guérir... Une fois son repas terminer, il avait encore faim, mais il n'osa pas le dire, à la place il dit :



Elle lui sourit de manière chaleureuse puis répondit :

Il hocha la tête et elle continua :





Il savait parfaitement qu'elle avait raison, il n'irait pas loin dans son état. Il se ferait certainement bouffer dans les heures voir les jours suivant son départ... Mais il s'inquiétait pour son clan, enfin plus pour sa famille, Mumu, Océan, Espoir, Anguille... Ils étaient la dernière famille qu'il avait, il ne pouvait pas abandonné, les Etoiles avaient décidé qu'il vivrait malgré la catastrophe alors il se devait de rentrer à la maison...

D'un geste elle l'invita à la suivre et elle le conduisit dans sa tanière, chez elle. Elle lui dit qu'il pourrait rester le temps qu'il voudrait, nécessaire à son rétablissement. Et il sentit bien, même si elle ne le dit pas, qu'il aurait pu rester largement plus qu'après son rétablissement... Cette chatte se sentait-elle si seule ? Elle ne le connaissait pas, certes, il était amoindri pour le moment, mais il aurait pu être un tueur... Mais il décida de cesser de réfléchir et accepta l'offre.

Durant plusieurs jours, il resta chez elle, et ses muscles endoloris l'empêchèrent de chasser, alors c'est elle qui s'y collait et même si elle ne ramenait que des souris, elle semblait plutôt douée... Ils firent connaissance aussi, elle demanda à en savoir plus sur la vie de clan, et il accepta de lui expliquer et tenta même de lui faire comprendre le concept, de lui faire comprendre à quel point c'était profondément ancré en lui, et en chacun des membres du clan (normalement)... Elle s'appelait Orchidée et il trouva que cela lui allait très bien.

Petit à petit, au fil des jours ses muscles lui firent de moins en moins mal et bientôt il put l'aider à la chasse et elle fut très étonnée de le voir rapporter des proies bien plus grosses. Alors il lui parla encore du clan, que les membres devaient être forts et que tout le monde participait à la vie de tout le monde et qu'on ne chassait pas juste chacun pour soi. Puis il lui appris comment traquer et tuer des proies plus gros que de simples souris.

Partir, pour rentrer

Les deux chats s'entendaient très bien. Orchidée était intelligente, forte et indépendante. Il avait beaucoup d'admiration pour cette chatte qui avait toujours vécu seule et qui s'en était si bien sortie. Lui n'avait aucun mérite, il avait eu un clan pour l'élever, lui apprendre et le protèger lorsqu'il était faible... Elle, n'avait eu que sa mère durant ses 3 lunes de chatons puis elle était partie, la laissant se débrouiller seule. Elle avait d'ailleurs été ébahie lorsqu'il lui avait avoué que les chatons restaient avec leur mère, les Reines, jusqu'à 6 lunes avant de devenir apprenti... Il l'appréciait beaucoup, elle, ainsi que sa compagnie qu'il avait trouvé fort agréable. Mais il n'avait déjà que trop retardé son départ, cela faisait déjà 3 lunes qu'il était en sa compagnie, et plus le temps passait, plus il était difficile pour lui de se dire qu'il devait la quitter pour prendre la route... Mais, il devait rentré, il n'avait pas d'autre choix... Il avait réfléchi longtemps à proposé la chatte à l'accompagné dans son voyage, à l'inviter au sein de son clan. Cette question l'avait taraudé longtemps, Etoile Déchirée accepterait-elle une étrangère au sein du clan... Il lui devait la vie, et avec une légère mise à niveau, elle ferait un bon élément pour le clan. Elle avait vécu seule jusque là, ce qui laissait supposer qu'elle savait se battre, si nécessaire. Et elle savait chasser, de ça, il avait la preuve, il lui avait même appris à s'attaquer à plus gros que des souris... Après plusieurs jours de refléxion silencieuse, il se dit qu'il se battrait pour qu'elle soit acceptée dans le clan, si elle souhaitait l'accompagner... Lui-même avait toujours été un bon élément pour le clan, il se dit qu'Etoile Déchirée, tellement contente de le retrouver, lui accorderait cette faveur... Du moins, il l'espérait...

Le lendemain, il lui annonça son départ qui avait déjà bien trop tarder. Elle lui proposa de rester, mais il lui ré-expliqua une fois de plus la nécessité pour lui de rentrer. Il ne pouvait pas laisser sa famille le croire mort alors qu'il allait parfaitement bien... Il lui proposa de l'accompagner, avec un peu d'entraînement et de mise à niveau, elle ferait une excellente chatte pour le clan. Mais il lui devait la vie, et il se dit que cela devrait certainement passé, sans elle, il serait mort... Alors il lui avait proposé de l'accompagné. Mais elle avait peur, elle n'avait jamais quitter son territoire et même si rien ne la retenait ici, elle refusa de l'accompagner, la peur de quitter tout ce qu'elle connaissait pour de l'inconnu pur et dur était trop grande pour qu'elle franchisse le pas... Il respecta son choix, mais lui affirma que lui devait partir. Alors ils se dirent adieux, avec beaucoup d'émotions, il la remercia de nombreuses fois de ce qu'elle avait fait pour lui, puis, il parti, sans se retourner. Mais ce fut une des choses les plus douloureuses qu'il eut à faire. Il n'y avait rien entre eux, rien de plus qu'une amitié solide basée sur la confiance et la complicité facile qu'ils avaient eue, du moins il se forçait à s'en convaincre... Mais quitter une amie si préciseuse lui fit mal, d'autant plus qu'il savait que jamais il ne la reverrait...

Il ne savait toujours pas à quelle distance il se trouvait de Cerfblanc, mais en toute logique, remonter la rivière le ramènerait forcément sur ses terres. Mais combien de temps cela prendrait, c'était ça la grand question. Alors il se mit en route et longea la rivière, pas de trop prêt, bien sûr, il restait relativement caché dans la forêt quand il le pouvait. Mais parfois la forêt laissait sa place à des vastes prairie dont il ne voyait pas le bout. Il savait que le voyage serait long et qu'il ne serait certainement pas facile... Orchidée lui avait dit que les renards étaient nombreux par ici, et que les chats, bien que tous solitaires, soient très querelleurs. Alors il avait pris le temps auprès d'Orchidée, afin d'avoir récupéré toutes ses capacités et être au top de sa forme pour pouvoir se défendre correcteent si besoin. Elle avait tenté de le convaincre qu'il était fou de tenté de rentrer à tout prix, que se battre contre les renards, c'était de la folie et même du suicide... Il lui avait sourit avec chaleur et lui avait dit que ce ne serait pas la 1ère fois. Sur CerfBlanc aussi les renards étaient monnaies courantes, mais ils réfléchissaient à deux fois avavnt de s'attaquer aux chats des clans, car ils savaient que ceux-ci ripostaient vigoureusement et ne se laissaient pas avoir si facilement. Certains des guerriers les plus forts des terres en avaient même déjà tués. Il ne faisait pas encore parti de ceux-là, mais il se dit que ça finirait certainement par arriver, et probablement durant son voyage. Si les renards de la région n'avaient pas l'habitude d'avoir des chats avec du répondant, il ne doutait pas qu'il se ferait attaquer, lui, un chat solitaire en transumance...

Début d'un long voyage

Et cela ne manqua pas, à peine quelques jours après qu'il ait quitté Orchidée pour prendre la route un gros matoux se présenta devant lui, l'accusant d'avoir franchi les frontières de son territoire, et que c'était le meilleur de la région, donc qu'il se battrait pour le garder... Oeil de Lynx, peut désireux de se battre et risquer d'être blessé pour le restant de son voyage qui ne faisait que commencer, tenta la diplomatie avec le matoux. Essayant de lui faire comprendre qu'il ne faisait que passer, qu'il voulait rejoindre ses terres, après avoir emporté par la rivière. Mais la matou n'en eu cure et l'attaqua. Alors Oeil de Lynx se résigna et se défendit. Le matou était fort, mais il n'avait pas l'astuce et la stratégie qu'avait enseigné à Lynx la vie clanique. Il frappait sans réfléchir, dans l'unique but de blesser voir tuer, il n'y avait aucune réflexion ou logique dans ses attaques qui semblaient totalement aléatoires. Quelques fois, il toucha Lynx, mais de façon minimes alors que le matou roux s'amusait à ne faire que l'esquiver. Puis à un moment, Lynx décida qu'il avait assez joué avec ce matou et l'envoya au tapis en quelques manoeuvres habiles et agiles. Puis, laissant le matou au sol, une fois certain que celui-ci avait compris que l'étranger était le plus fort et donc ne reviendrait pas à la charge, il reprit son chemin sans un regard pour l'autre. L'autre, bien qu'humilier pourrait continuer de profiter de son territoire à loisir, car Oeil de Lynx n'avait pas menti, il ne fit que traverser pour continuer la route qui le mênerait vers ses terres et son clan. Il profita tout de même d'être certain d'avoir la paix pour se dégoter un bon repas. Sans mal, il se dégota un petit lapin, il ne voulait pas non plus viser trop gros, il ne devait pas trop manger, histoire de ne pas perdre ses capacité physique. Il préférait devoir chasser plus souvent, mais être en pleine capacité, plutôt que de chasser moins souvent mais d'être amoindri à cause d'un ventre trop plein. Il mangea à sassiété mais sans plus, il laissa les restes, cela ferait le bonheur de quelqu'un. Il profita d'avoir dû, de toute manière s'arrêter, pour prendre du repos, il devait s'économiser s'il voulait pouvoir arriver au bout du voyage. En raison des prédateurs et de la demande d'énergie trop grande que demanderait de creuser un terrier, il choisit de grimper dans un arbre et de faire une sieste sur une grosse branche.

Depuis ses "leçons" avec Lueur d'Espoir, il faisait beaucoup moins régulièrement des cauchemars, il avait fini par comprendre comment faire la paix avec son passé qui le hantait. Mais il y en avait encore quelques uns avant le drame de la rivière. Mais il avait été très étonné de constaté que depuis l'épisode de la rivière, il n'avait pas fait un seul cauchemar. Il en était plus que ravi, selon les leçons d'Espoir, cela voulait dire qu'il avait trouvé la paix, enfin ! Certes, il était toujours en colère de la façon donc Jaguar d'Opale avait été tuée, et il le serait sans doute toute sa vie, néanmoins, il avait compris que cela appartenait au passé et que se bousillé la santé et le mental pour cela ne changerait pas les choses. Alors autant vivre avec et continuer d'avancer... Le chat qui avait perdu le contrôle dans ce combat censé être amical contre cette chatte de l'Ombre, Luciole des Bois, n'était désormais qu'un lointain souvenir. Il espérait un jour reccroisé la chatte rose, pour s'excuser et lui dire qu'il s'était finaleent fait aider, à cause de ce qu'il lui avait fait, et qu'aujourd'hui, il était guérit... Mais seul l'avenir dirait s'il recroiserait un jour cette chatte là. Sa nuit fut paisible, bien qu'il ne dormit que d'un oeil et une seul oreille, histoire de ne pas se faire surprendre par un éventuel prédateur ou à nouveau le matou qui le considérait comme un rival, même s'il doutait sincérement que celui-ci revienne à la charge après l'humiliation qu'il lui avait donnée...

Il fut uniquement réveillé par une chouette qui s'était posée sur sa branche pour hululer avant de se faire, fixant le sol à la recherche de son repas nocturne. Il ne la chassa pas, et l'observa un moment, avait-elle seulement remarqué qu'il se trouvait là, lui, un potentiel prédateur ? Il en doutait, mais il n'avait pas faim, alors il la laissa faire sa vie, tant qu'elle ne l'attaquait pas, il en ferait de même. Après un moment, elle décolla rapidement de la branche et le seul bruit qu'il entendit fut le dernier cri de la souris qu'elle venait d'attraper et tuer. Il admirait ses chasseuses nocturnes, si silencieuse. A coté d'elles, les chats étaient de gros lourdaux, patauds et bruyants... Cette idée le faisait sourire, mine de rien, puis, à nouveau tranquille, il se rendormit d'un sommeil paisible et réparateur. Lorsque le soleil se leva, il fut réveiller par ses doux rayons chauffant son poil roux, ainsi que par les chants des oiseaux diurnes qui se réveillaient de bonne humeur. Il ouvrit les yeux, bailla puissamment, il regarda un moment le paysage, de là, il voyait la rivière sur un bon bout, mais il ne voyait rien que de la prairie à ses abords, il était donc encore bien loin de ses terres., la vie qui y régnait, puis décidant qu'il avait assez lambiner, il se leva, s'étira, et descendit ensuite de son perchoir pour reprendre sa route.

Quelques jours de plus passèrent sans incident alors qu'il poursuivait sa route tranquillement. Il ne se pressait pas, il prenait le temps de manger, de se reposer, bref, il se ménageait pour être certain d'arriver au bout et sans être un espèce de chat squelettique et décharné en arrivant. Malgré ses efforts pour ne pas le faire, il repensait souvent à Orchidée, il trouvait vraiment dommage qu'elle ait refusé de venir avec lui, d'autant plus qu'elle avait elle-même reconnu que rien ne la retenait dans le Bois de Quat'sous, hormis la peur de tout quitter pour l'inconnu... La chatte lui manquait... Il se sentait seul. Il n'avait jamais connu la vie solitaire, clanique depuis sa naissance, le fait d'être totalement seul était nouveau pour lui, et finalement, ça ne lui plaisait pas... Il comprenait, par se voyage, qu'il n'était pas fait pour la solitude. Néanmoins, il devait continuer son voyage pour rentrer chez lui. Son voyage commença à lui faire l'impression d'être interminable... Les jours se ressemblait, les paysages aussi, et chaque fois qu'il sentait la fatigue le prendre, il avait pris pour rituel de grimper dans un arbre et chaque matin, il regardait l'horizon, mais toujours pas de trace des terres qu'il connaissait... Cela faisait déjà presque une lune qu'il avait quitter Orchidée.

Retrouvailles

Un matin, il descendit de son arbre après son rituel du matin, et comme d'habitude, il repris sa route. Mais dans la journée, des cris l'interpelèrent. Il décida de ne pas s'en occuper, ce n'était pas ses affaires, il n'était que de passage ici... Refusant de se retrouver dans une probable panade qui le retarderait certainement beaucoup trop dans son voyage, il continua sa route. Mais alors qu'il avançait, les voix devenaient plus forte, cela se passait devant lui. Puis soudain, un cri perça ses oreilles et il prit le galop pour se rapprocher rapidement des cris. Il était presque certain d'avoir reconnu une des voix. Il déboula près d'un étang et ce qu'il y vit lui glaça le sang. Orchidée était là, mais en difficulté face à deux grands matoux qui ne lui voulaient apparemment pas du bien, ou peut-être du bien, mais contre son gré. Elle tentait clairement de les intimidé, elle essayait aussi de leur balancer des coups de griffes, mais à peine en agressait-elle un, que l'autre se rapprochait... Une douce odeur, alléchante, qu'il connaissait bien, malgré le fait qu'elle ait une touche d'Orchidée lui chatouilla la truffe. Le matou rou compris alors ce qu'il se passait... Sans réfléchir, il s'élança sur le dos de celui qui se trouvait le plus proche de lui. Trop concentrés qu'ils étaient sur la femelle, aucun des deux n'avaient remarqué le mâle roux derrière eux. Sans laisser le temps à sa victime de réagir, il lui mordit l'oreille et le força à se mettre au sol s'il ne voulait pas être marqué à vie. Celui-ci au sol, il bondit sur l'autre, mais il ne bénéficiait plus de l'effet de surprise à présent. Une bataille acharnée s'en suivi, des coups de griffes, de crocs, et des touffes de poils volèrent, mais finalement, Oeil de Lynx parvint à mettre son advsersaire en échec et le pourchassa sur quelques mètres pour s'assurer qu'il ne retenterait rien. Lorsqu'il se retourna vers celle à qui il devait la vie, l'autre mâle était de nouveau après elle. Elle lui mordit violemment la joue, à présent il était seul contre elle. Le mâle couina mais n'eut pas le temps de lever la patte sur la femelle qu'il se prenait un Oeil de Lynx de plein fouet dans le flanc. C'était impressionnant comment les mâles de ces terres étrangères aux siennes ne savaient pas se battre... Rapidement, il se débarassa du second matou irrespectueux et se tourna ensuite vers Orchidée.



Sa question pouvait paraître légèrement stupide, mais il était si heureux de la voir qu'il ne réfléchissait probablement plus de manière très cohérente. Il s'élança vers elle et se frotta contre elle, affectueusement. Puis, la bonne odeur lui chatouilla la truffe et il se recula de quelques pas afin de ne pas être tenté de ternir l'honneur de la chatte.



Il était ravi de la revoir, de savoir qu'elle l'accompagnerait sur le reste de la route, et qu'elle intégrerait son clan. Enfin, pour ce dernier point, il devrait négocier avec Etoile Déchirée, mais il avait des arguments et il espérait vraiment qu'ils suffiraient. Mais il préférait ne pas en parler à son amie, histoire de ne pas l'effrayer. Il lui expliqua sa routine de sommeil, et que c'était donc sans doute pour cela qu'elle lui était passé devant sans le remarqué, puisqu'il avait dormi cette nuit. Il lui demanda quand est-ce qu'elle avait manger la dernière fois ? Elle lui avoua avoir chassé pour la dernière fois seulement 2 jours avant. Il lui proposa donc qu'ils mangent avant de se remettre en route. Elle accepta et ils chassèrent ensembles bien que Lynx fut largement sur ses gardes pour éviter le genre d'incident où il était intervenu quelques minutes plus tôt. Ce fut donc plutôt elle qui chassa tandis que lui couvrait un peu plus ses arrières.

Une fois rassasié, les deux félins se mirent en route et cette dernière fut bien plus agréable pour Laynx que la 1ère partie. Il était vraiment heureux qu'Orchidée ait finalement vaincu sa peur pour le rejoindre. Il admirait son courage, car oui, pour abandonner tout ce qu'on connait pour partir vers l'inconnu total, il en fallait beaucoup. Le suite du voyage se déroula bien, les deux chats s'entendait bien et la routine de Lynx convenait bien à la femelle. L'odeur doucereuse de la chatte était un poil gênante pour Oeil de Lynx, enfin surtout le fait de faire semblant de rien pour ne pas mettre la femelle mal à l'aise. Elle savait sans doute parfaitement ce qu'il se passait, mais le respect lui avait toujours dicter d'éviter le sujet avec les femelles, et essayer d'agir le plus normalement possible.